Accueil >
S'informer
> Actualités >
François Dall'Osteria, dentiste équin

Actes de dentisterie équine

Juridique - Droit Par Jean Vilanova le 30-11-2016

La dentisterie équine est un domaine accessible à des techniciens qui détiennent un diplôme ou un titre à finalité professionnelle. Ils opèrent sous réserve de convenir avec un vétérinaire des conditions de leur intervention.

Deux textes récents, un décret* et un arrêté** déterminent le champ d’intervention de ces professionnels.

François Dall'Osteria, dentiste équin

Photo : François Dall’Osteria, dentiste équin diplômé BEVA à Lyon. www.equus-dentiste-equin.com

 

Le décret tout d’abord fixe la norme en matière de compétences générales.

Le technicien doit être en capacité d’évaluer l’état de la dentition et de la sphère buccale des équidés, puis de mettre en place et effectuer un programme de suivi adapté. Il lui faut également appréhender leur comportement et maîtriser la contention.

Cela nécessite des connaissances anatomiques et physiologiques adaptées à l’odontostomatologie de ces animaux, la maîtrise des techniques, des actes et du matériel à utiliser, le respect des règles de bien-être et de sécurité.

L’arrêté ensuite s’attache aux différents contenus des compétences générales par la maîtrise des techniques et du matériel (élimination des pointes d’émail et des aspérités des plaques dentaires, extraction des dents de lait et de loup, etc).

Au technicien aussi d’évaluer si l’état de l’animal permet une intervention tout en sachant déterminer si cette dernière est indiquée ou non, s’il elle peut s’envisager avec ou sans la présence d’un vétérinaire. En toute hypothèse, un tel champ d’action rend indispensable la souscription d’une couverture en responsabilité civile professionnelle.

Un diplôme ou un titre à finalité professionnelle ouvre l’accès à la pratique. L’arrêté précise que le titre, celui de « technicien dentaire équin » est délivré par la Fédération française des techniciens dentaires équins (FFTDE).

Toutefois cette disposition contrarie les instances professionnelles vétérinaires dont l’Association vétérinaire équine française (AVEF) qui pointe l’absence d’antériorité de la FFTDE sur le sujet et regrette que le processus de la qualification échappe à la profession, lui faisant craindre le risque d’insuffisances scientifiques ou techniques de la part des impétrants.

En dernier ressort, il appartiendra au Conseil National de l’Ordre de rejeter les conventions n’offrant pas, selon lui, les garanties suffisantes en termes de niveau de connaissance et de compétence.

* Décret n° 2016-1374 du 12 octobre 2016 fixant les compétences adaptées à la réalisation d’actes de dentisterie sur les équidés – JO du 15 octobre 2016. Texte 26 sur 115
** Arrêté du 12 octobre 2016 relatif aux connaissances et savoir-faire associés aux compétences adaptées à la réalisation d’actes de dentisterie sur les équidés

Cet article a été rédigé par Jean Vilanova pour La Médicale.

FavoriteLoadingAjouter aux favoris Partager avec un ami
Partager