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Renforcer la coopération dentiste-pharmacien pour améliorer la santé bucco-dentaire

Actualité Par La Médicale le 06-02-2019

Renforcer l’inter-professionnalité pour améliorer la santé bucco-dentaire

Sans traitement adapté, les maladies causées par les bactéries de la plaque dentaire engendrent des altérations des tissus gingivaux, voire de l’os gingival. D’où l’intérêt d’intervenir dès que possible et donc de les détecter au plus tôt. Un rôle de prévention et de repérage des maladies parodontales que peut jouer le pharmacien d’officine.

« Les maladies infectieuses multifactorielles sont caractérisées par des symptômes et des signes cliniques, pouvant inclure à la fois une inflammation visible ou non, des saignements gingivaux spontanés ou provoqués et d’importance variable, la formation de poches en rapport avec des pertes d’attache et d’os alvéolaire, une mobilité dentaire pouvant éventuellement conduire à des pertes de dents », explique Benoît Perrier, chirurgien-dentiste et secrétaire général de l’UFSBD (Union française pour la santé bucco-dentaire).

Renforcer la prévention

En l’absence d’un traitement adapté, ces maladies infectieuses, qui sont causées par les bactéries de la plaque dentaire, engendrent des altérations des tissus gingivaux voire de l’os gingival. Outre que ces altérations peuvent rapidement devenir quasi irrémédiables, ces maladies inflammatoires entraînent systématiquement une réaction de l’organisme qui répond ainsi à la présence d’enzymes et de toxines.

Selon leur degré d’évolution, ces pathologies se caractériseront soit par une gingivite, soit par une parodontite, soit au stade ultime par la perte de la dent. D’où la nécessité de renforcer la prévention. « Le pharmacien peut dès lors jouer un rôle majeur d’acteur de la prévention en rappelant aux patients des règles élémentaires de prévention qui passent par une hygiène irréprochable, en particulier dans l’espace interdentaire », précise Anne-Hélène Lebec, pharmacienne et formatrice.

Les officinaux peuvent ainsi « promouvoir l’usage de brossettes interdentaires et de brosses à dents adaptées, de préférence souples », précise Marie Biserte, élue de l’URPS (Union régionale des professionnels de santé) Chirurgiens-Dentistes des Hauts-de-France. Et d’ajouter : « Le brossage est essentiel, les bains de bouche ne sont que des adjuvants, prescrits en complément du traitement parodontal ».

Inviter les patients à consulter au plus vite

Les officinaux peuvent également contribuer à renforcer l’enseignement et la motivation à l’hygiène bucco-dentaire avec un brossage biquotidien et encourager les patients à des consultations régulières chez leur chirurgien-dentiste. « Cette consultation est d’autant plus nécessaire en cas de pathologies intercurrentes, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires, … », ajoute Marie Biserte. Les personnes diabétiques devraient ainsi consulter deux fois par an leur chirurgien-dentiste car elles sont plus sujettes aux maladies parodontales.

Les pharmaciens d’officine peuvent également se révéler de précieux conseils pour certaines catégories de la population qui, à l’instar des femmes enceintes, sont susceptibles de développer une gingivite gravidique liée aux modifications hormonales de la grossesse.

La dissémination bactérienne, liée aux maladies parodontales, va entraîner une inflammation généralisée qui peut, par exemple, se manifester à distance de la cavité buccale, par une tendinite.

Autant d’exemples qui suffisent à démontrer la nécessité d’améliorer les échanges entre pharmaciens et dentistes afin de permettre à chacun de jouer au mieux son rôle d’acteur de santé de proximité.


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