Les assistant(e)s dentaires de niveau 2

Dans le cadre du projet global d’amélioration de l’accès aux soins en renforçant la confiance envers les professionnels de la santé, une proposition de loi a été introduite pour créer un nouveau métier au sein des cabinets dentaires : l’Assistant(e) en Médecine Bucco-Dentaire (AMBD) ou assistant(e) dentaire de niveau 2.
Mais en quoi cela consiste-t-il exactement ? On fait le point dans cet article !

L’avancement du projet 

Suite à l’adoption de la proposition de loi visant à renforcer la confiance envers les professionnels de santé, votée à l’Assemblée nationale en janvier 2023 et adoptée par le Sénat le mois suivant, l’article 4 ouvre la voie à la création du nouveau statut d’assistant(e) dentaire de niveau 2. Les référentiels du métier sont actuellement en cours d’élaboration.

Dans une interview réalisée avec l’ADF, Marie-Christine Tourterel, vice-présidente de la CPNEFP (Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle) de la branche des cabinets dentaires libéraux, déclare que le Sénat a adopté les textes de la proposition de loi visant à créer la profession d’« assistant(e) dentaire de niveau 2 ».

Une nouvelle profession au sein du cabinet dentaire

Le nouveau métier d’assistant(e) dentaire de niveau 2 implique qu’il/elle travaillera sous la supervision et la responsabilité d’un praticien au sein du cabinet dentaire. Étant donné que cette personne effectuera des tâches en bouche, elle aura besoin d’un fauteuil dédié et aura des responsabilités différentes de celles des assistant(e)s dentaires de niveau 1.

L’assistant(e) dentaire de niveau 2 ne sera pas nécessairement employé(e) à temps plein, mais pourra travailler à temps partiel, ce qui lui permettra d’exercer dans plusieurs cabinets dentaires. Cependant, dans les cabinets avec plusieurs praticiens, un emploi à temps plein pourrait être nécessaire.

Les actes à déléguer à un(e) assistant(e) dentaire niveau 2

Le chirurgien-dentiste pourra déléguer à l’assistant(e) dentaire de niveau 2, certains actes de prophylaxie, tels que le détartrage, les scellements de sillons et la pose de vernis fluorés. Cela se fera sous la surveillance et la responsabilité du chirurgien-dentiste, ce qui lui permettra de libérer du temps médical pour s’occuper des autres patients. Les tâches de ce nouveau métier comprendront également la participation aux activités de prévention et d’éducation pour la santé bucco-dentaire, ainsi que la contribution aux actes d’imagerie diagnostique, aux soins orthodontiques et aux soins post-chirurgicaux.

Il n’existe aucune opposition au sein de la profession dentaire quant à l’évolution du métier d’assistant(e) dentaire. Les blocages qui subsistaient auprès du ministère ont été levés. La lenteur administrative demeure le seul frein à la progression de ce dossier…

Cet article vous est proposé par l’équipe Dentalespace.