
Télémédecine bucco-dentaire
Événement Par Nicolas Giraudeau le 09-06-2020Télémédecine bucco-dentaire : contexte, définitions et retour d’expérience.
Ce webinaire présenté par le Dr Nicolas GIRAUDEAU se tiendra le 18 juin.
La télémédecine a été définie dans le code de la santé publique depuis plus de 10 ans mais il a malheureusement fallu attendre la pandémie du coronavirus et la crise sanitaire pour voir cette activité décoller réellement. Pour les chirurgiens-dentistes, la télémédecine bucco-dentaire a aussi connu un intérêt plus important durant cette période alors que cette pratique avait du mal à être reconnue ces 5 dernières années.
L’essentiel est que cet outil de santé publique puisse être démocratisé et ainsi faciliter l’accès aux soins, lutter contre les inégalités, améliorer le parcours de soins et aborder la médecine bucco-dentaire dans une dimension territoriale.
Toute pratique médicale doit être réalisée dans des conditions réglementaires et cliniques assurant une certaine qualité et rigueur digne de l’art dentaire. L’utilisation, le transfert et la sauvegarde de données personnelles à caractère de santé nécessitent le respect d’un certain nombre de lois (RGPD, code de la santé publique). La télémédecine ne doit pas se pratiquer en dehors des règles de déontologie et de pratique classique de la médecine bucco-dentaire. Il est donc primordial que la profession s’empare de cette pratique et définisse un cadre afin d’éviter les dérives souvent plus rapides à se développer que les pratiques organisées.
Depuis 2014, le CHU de Montpellier a développé un programme de télémédecine nommé e-DENT. Son objectif est de permettre la réalisation de consultations bucco-dentaires à distance principalement à destination des personnes fragiles (personnes en perte d’autonomie, personnes en situation de handicap, personnes sous-main de justice…). Plus de 4000 actes ont été réalisés en permettant d’organiser le parcours de soins du patient en fonction de son état général, son état cognitif et de son état bucco-dentaire.
La télémédecine doit être considérée comme un outil de santé publique permettant l’amélioration du parcours de soins globale du patient et intégrer dans une politique territoriale de santé orale.