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L’Endocowboy, nouvelle technique pour déposer les instruments fracturés

Endodontie et micro-chirurgie Par Benjamin BOUBLIL le 25-05-2021

 

 

L’Endocowboy, qu’est-ce que c’est ?

Aujourd’hui je voudrais vous parler d’un instrument très intéressant que j’utilise quotidiennement, l’Endocowboy. Créé par l’excellent docteur Dennis Khörer, dentiste à Düsseldorf, qui a aussi fait des études d’ingénieur.

Le principe est celui du lasso, d’où le nom, qui existe depuis longtemps, mais Dennis s’est penché sur le côté métallurgie du câble.

Dennis est allé voir ses amis ingénieurs en métallurgie avec une problématique et leur a demandé de trouver l’alliage qui remplirait le cahier des charges. La réponse : de l’acier inoxydable et pas du NiTi.
J’ai eu la chance d’être un des premiers à utiliser l’Endocowboy et je regrette qu’il ne soit pas plus connu en France !

Laissez-moi vous le présenter : un corps en acier inoxydable made in Germany, c’est du costaud, bien équilibré et deux vérins. Avec ceci on dispose de 3 canules de diamètre différents, à choisir en fonction du cas.

 

Une autre spécificité est que cet appareil s’utilise à 3 mains, avec l’aide de l’assistante, ce qui permet à l’opérateur de ne se concentrer que sur le serrage du câble et la dépose de l’instrument fracturé.

 

Le protocole

Je l’utilise pour tous les instruments de plus de 4 mm, voyons le protocole ensemble :
• Accès en ligne droite à l’instrument, avec un gates numéro 3
Détourer asymétriquement la tête de l’instrument, descendre plus sur la face courbure canalaire
• On utilise ici l’endoclean de chez Kerr car on peut rentrer en contact avec le fragment d’instrument sans entraîner de fracture secondaire
• En détourant la tête de l’instrument, il faut carrément lisser ses spires avec l’insert sonique, on les rend moins coupantes et ça évitera de couper le câble quand on le resserra dessus
Le but n’est pas de déloger l’instrument comme dans les autres protocoles aux ultrasons, dans lesquels on visait un bon tiers de détourage, c’est fatigant, et potentiellement source d’erreur et de fragilité radiculaire
• On choisit sa canule, on l’insère dans la fente, on sécurise et coupe l’excédent
• Avec une sonde DG 16, on créé une boucle de la taille évaluée de l’instrument à déposer
• On positionne le lasso autour de la tête de l’instrument
• L’assistante serre le vérin supérieur doucement, pendant que l’on se concentre sur le serrage et le retour tactile
• Il y a tellement de stress à ce moment que tout acte supplémentaire comme serrer, vérifier la fermeture de la boucle et tirer est très compliqué, contrairement aux apparences.
• Comme l’alliage n’est pas en Niti, le lasso se moule autour de l’instrument, dont les spires ne sont plus coupantes vu qu’on les a préalablement lissées avec l’insert sonique
• Quand on sent que le grip est bon, on peut y aller et tirer dessus. La rétention est telle que souvent la tête du patient se soulève de la têtière en même temps
• À peine 1 ou 2 mm suffisent souvent, après quelques aller-retours, l’instrument est littéralement extraire du canal, en un seul segment.

 

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