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La Prophylaxie ou l’évolution de la Dentisterie

Prophylaxie Par Patrick DARMON le 06-02-2002

Nos patients changent et les prévisions annoncent 75% des enfants scolarisés indemnes de carie pour ce 21° siècle. Notre exercice change, aussi, et au-delà des avancées techniques et technologiques ce sont les fondements même du traitement bucco-dentaire qui évoluent.

Nos patients changent et les prévisions annoncent 75% des enfants scolarisés indemnes de carie pour ce 21° siècle.

Notre exercice change, aussi, et au-delà des avancées techniques et technologiques ce sont les fondements même du traitement bucco-dentaire qui évoluent.


En 1890, W.MILLER a codifié la théorie chémoparasitaire de la "décomposition dentaire " : c’est une destruction chimique due à des parasites contenus dans la plaque dentaire. Ne pouvant isoler le(s) pathogène(s) spécifique(s) il fut amené à considérer la plaque, dans sa globalité, comme "odontopathique".
Patient de 29 ans atteint de très nombreuses caries avec des pertes de tissus particulièrement importantes. Ses sollicitations à la dentisterie conventionnelle durent depuis son adolescence et sont fréquentes il y a peu de temps encore. La santé n’est pas au rendez-vous…
Patient de 29 ans atteint de très nombreuses caries avec des pertes de tissus particulièrement importantes. Ses sollicitations à la dentisterie conventionnelle durent depuis son adolescence et sont fréquentes il y a peu de temps encore. La santé n’est pas au rendez-vous…

Les conséquences de cette hypothèse ont formé notre forme conventionnelle de traitement qui repose sur :

  • L’absence de diagnostic qualitatif puisque la plaque est responsable.
  • La population toute entière à traiter puisque chacun forme de la plaque.
  • Le traitement dont le but est la suppression permanente de la plaque puisque la plaque se forme continuellement.
  • Les patients qui consultent à nouveau puisque de nouvelles restaurations sont nécessaires.
  • L’échec est la faute du patient puisque la présence d’une nouvelle lésion carieuse est la preuve de son incapacité à éviter que la plaque se forme sur ses dents.

Les principes conventionnels de ce traitement sont :

  • Le traitement débute dès la première visite, sans considération du terrain.
  • Toutes les lésions identifiées sont traitées.
  • La restauration est censée stopper la carie.
  • Les structures malades de la dent sont excisées chirurgicalement.
  • Les cavités ainsi crées sont obturées avec un matériau inerte.
  • Aucun traitement de la cause de la maladie n’est envisagé.

Ce concept de dentisterie, est incapable d’endiguer la maladie carieuse…

L’examen clinique n’ "observe " plus de la même façon les lésions. Le site, l’étendue, la couleur, la texture sont appréciés. L’observation est à la fois générale et des plus locales, mais aussi, dynamique : l’atteinte est-elle active ou passive ?
L’examen clinique n’ "observe " plus de la même façon les lésions. Le site, l’étendue, la couleur, la texture sont appréciés. L’observation est à la fois générale et des plus locales, mais aussi, dynamique : l’atteinte est-elle active ou passive ?

Ce modèle conventionnel de traitement est "le modèle chirurgical de soins" : il fait de nous, "Chirurgiens-Dentistes " de véritables Dentistes Chirurgiens.

Un changement de ce paradigme modifie l’approche de la "décomposition dentaire" :

1. La lésion carieuse est la manifestation clinique d’une "infection",
2. Il existe un ou des organisme(s) responsable(s) : ceux recherchés par MILLER.

Le traitement s’en trouve modifié vers un "modèle médical de soins " et s’organise à travers 4 phases :

  • Phase diagnostic.
  • Phase prophylactique.
  • Phase restauratrice.
  • Phase de rappels.

Au centre de la première phase "diagnostic " la détermination du terrain à travers l’estimation individuelle du risque pathologique : ici le risque carieux initial : R.C.I. (Cela peut être aussi, le risque parodontal, fonctionnel, occlusal, esthétique etc.)

Pour l’évaluation de ce risque, une approche du patient relationnelle, une anamnèse au cours d’un entretien médical, un examen clinique, un bilan radiographique, un bilan de contrôle de plaque, un bilan diététique et un bilan salivaire peuvent tous être considérés.


L’examen clinique n’ "observe " plus de la même façon les lésions. Le site, l’étendue, la couleur, la texture sont appréciés. L’observation est à la fois générale et des plus locales, mais aussi, dynamique : l’atteinte est-elle active ou passive ?
L’examen clinique n’ "observe " plus de la même façon les lésions. Le site, l’étendue, la couleur, la texture sont appréciés. L’observation est à la fois générale et des plus locales, mais aussi, dynamique : l’atteinte est-elle active ou passive ?

Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Après la prise en charge du risque carieux initial "RCI " du patient, l’établissement d’une flore buccale compatible avec la santé dentaire et / ou des soins dentaires permet d’envisager la phase restauratrice à son tour inspirée d’une vision prophylactique.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le bilan radiographique rétro coronaire initial reste un outil précieux mais limité. La normalisation et l’assurance qualité de sa réalisation sont les garants du suivi dynamique des lésions.
Le système d’évaluation de plaque : SEP permet l’estimation du contrôle de plaque du patient : simple et rapide, c’est le seul à estimer non pas le degré d’échec du patient : présence de plaque mais le degré de réussite : absence de plaque.
Le système d’évaluation de plaque : SEP permet l’estimation du contrôle de plaque du patient : simple et rapide, c’est le seul à estimer non pas le degré d’échec du patient : présence de plaque mais le degré de réussite : absence de plaque.
Les tests salivaires peuvent apporter un soutien à la première phase soit sur le plan du diagnostic soit sur le plan de la motivation. Ils permettent, dans des conditions définies, l’estimation du débit salivaire, du pouvoir tampon de la salive, un comptage des bactéries Streptocoques Mutans et Lactobacilles.
Les tests salivaires peuvent apporter un soutien à la première phase soit sur le plan du diagnostic soit sur le plan de la motivation. Ils permettent, dans des conditions définies, l’estimation du débit salivaire, du pouvoir tampon de la salive, un comptage des bactéries Streptocoques Mutans et Lactobacilles.
Les tests salivaires peuvent apporter un soutien à la première phase soit sur le plan du diagnostic soit sur le plan de la motivation. Ils permettent, dans des conditions définies, l’estimation du débit salivaire, du pouvoir tampon de la salive, un comptage des bactéries Streptocoques Mutans et Lactobacilles.
Le bilan alimentaire met en évidence le type de régime alimentaire où la fréquence et les moments des prises d’aliment sont essentiels.
Le bilan alimentaire met en évidence le type de régime alimentaire où la fréquence et les moments des prises d’aliment sont essentiels.
Situation clinique préopératoire chez une patiente de 17 ans avec un RCI élevé.
Radiographies rétro coronaires : 47, 46 atteinte occluso-distale, 45 & 44 OK.
Après la prise en charge du risque carieux initial "RCI " du patient, l’établissement d’une flore buccale compatible avec la santé dentaire et / ou des soins dentaires permet d’envisager la phase restauratrice à son tour inspirée d’une vision prophylactique.
Radiographies rétro coronaires : 47, 46 atteinte occluso-distale, 45 & 44 OK.
Après une première éviction carieuse utilisation d’un révélateur.
Contrôle : il reste des tissus à éliminer particulièrement sur la 47.
Après une deuxième éviction carieuse contrôlée désinfection des cavités.
La préparation de la 46 suit l’atteinte carieuse et préserve la crête distale.
Mordançage actif en 2 temps de l’émail et de la dentine.
Rinçage et séchage modéré des tissus préparés au collage.
Mordançage actif des sillons de 44, 45 et 46 après la pose du composite.
Mordançage amélaire de la périphérie de la cavité de la 47.
Dans la continuité le mordançage actif de la dentine.
Mise en place du composite par stratification.
Mise en fonction des restaurations sur les 4 dents et corrections.
Fin des phases de finition, polissage et brillantage.
La mise en place d’une véritable Dentisterie prophylactique individualisée plus encore qu’une prophylaxie dentaire ouvre à notre exercice des moyens mais aussi des objectifs.

MAINTENIR EN BONNE SANTE BUCCO-DENTAIRE NOS PATIENTS PLÛTOT QUE LES TRAITER UNE FOIS MALADE.
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