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Le matériel pour les extractions

le 30-09-2016

Chers amis Assistant(e)s dentaires,

Si comme moi vous êtes bien décidés à une reprise pleine d’énergie après les congés estivaux, voici quelques astuces qui vous faciliteront la vie au quotidien!

Sans titre-1

Pour donner à l’assistante dentaire qualifiée un maximum de compétences et d’efficacité pour accompagner au mieux son ou ses praticiens, durant l’acte en chirurgie dentaire tout en veillant à garder une totale sécurité pour le patient, la formation en école doit être rigoureuse. Si malheureusement ça n’a pas été le cas, il y a toujours des difficultés et du stress pour tout le monde : patient, chirurgien et assistant dentaire.

L’organisation du cabinet pour un Assistant Dentaire, ça ne s’improvise pas, ça s’apprend.

Cet article est à destiné à mes consœurs/confrères qui sont sortis de l’école il y a fort longtemps et qui n’ont pas eu la possibilité de se remettre à jour pour différentes raisons; et également pour nos Assistants Stagiaires qui auront ici des infos qui peuvent les aider à faciliter leur travail, à être moins stressés, pour être utiles et rapides pendant les actes de soins.

Cet article a pour but de rester toujours dans l’esprit du Zen et de s’améliorer!

Extraction complexe

a- Instrumentation pour le temps muqueux

But : ouvrir et dégager le site opératoire en réclinant la fibromuqueuse, puis assurer le repositionnement du lambeau après l’extraction.

Le matériel utilisé se compose des éléments suivants :

 bistouri : en travaillant au contact des corticales osseuses, il permet une section franche de la fibromuqueuse gingivale. Plusieurs types de lames sont à la disposition de l’opérateur, avec une préférence pour les lames 11 ou 15 pour leur finesse ;

• décolleur ou rugine : à l’issue de l’incision, l’instrument permet de décoller et de récliner un lambeau muccopériosté travaillant au contact du plan osseux sous-jacent ;

• écarteur : il en existe un grand nombre à la disposition de l’opérateur ; nous ne citerons que ceux utilisés le plus couramment. Il s’agit des écarteurs de Dautrey, de Farabeuf et les lames souples que le praticien transforme à sa guise. Leur rôle est de charger le lambeau et de protéger les parties molles pendant les étapes ultérieures.

• pinces ou précelles à griffes : les extrémités munies de griffes les autorisent à saisir la fibromuqueuse réclinée et facilitent ainsi l’embrochage par l’aiguille du fil de suture.

• pince porte-aiguille et ciseaux à fil

 fil de suture : généralement, l’opérateur utilise une aiguille sertie 3/8ème de cercle, triangulaire, d’une longueur de 19 mm. Selon le choix du praticien, le fil est résorbable ou non et d’un diamètre de 2/0 à 5/0

b- Instrumentation pour le temps osseux

But : Il est de réséquer l’os alvéolaire pour dégager le système radiculaire de la dent à extraire et rendre le site accessible aux autres instruments participant à l’avulsion de l’odonte.

Matériel :
– Pièce à main chirurgicale. C’est un instrument rotatif à entraînement mécanique muni d’une irrigation interne ou externe, utilisé avec des fraises-boules ou fissures en acier ou carbure tungstène. Le refroidissement assuré par de l’eau stérile évite l’échauffement de l’os.
– Turbine. C’est un instrument rotatif à entraînement par air, le refroidissement étant assuré par un spray d’eau et d’air. La forme coudée de l’instrument facilite son travail en bouche. Munie généralement d’une fraise Zékrya chirurgicale, la turbine travaille rapidement. Tactilement, il est difficile à l’opérateur de différencier le fraisage de l’os et de la dent. Le spray de refroidissement peut être à l’origine d’un emphysème sous-cutané.

Maintenant vous êtes au top!

Et quand vous serez au fauteuil à quatre main avec votre Praticien, faites-moi plaisir, remplissez vos yeux d’un beau sourire pour votre patient et pour votre Chirurgien Dentiste.

A bientôt pour d’autres histoires… qui ne pourront pas être possibles sans mes super héroïnes, mes profs, Françoise et Sabrina et mon adorable Chirurgien-Dentiste qui m’a formée, Dr KH… merci à eux.

Consuela GOLD – Administratrice du Groupe Facebook “L’Univers des Assistantes et des Prothésistes… Prendre la lune avec les Dents

Une Assistante Dentaire en Implantologie.

le 23-05-2016

assistante dentaire et praticien en implantologie

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler des connaissances notoires qu’une Assistante Dentaire doit savoir sur l’implant dentaire, la préparation d’un bloc opératoire et la pose d’implant sur un patient.

Un implant dentaire est une racine artificielle qui se présente sous la forme d’une vis en titane (avec une biocompatibilité satisfaisante) et qui se place dans l’os des maxillaires. Il a pour mission de remplacer une ou plusieurs racines d’une dent absente, et de servir de support pour la réalisation d’une couronne, d’un bridge ou d’une prothèse amovible.

Un implant peut être mis en place immédiatement après l’extraction d’une dent ou après la cicatrisation de l’os et de la gencive. La prothèse définitive est réalisée après l’ostéointégration, c’est à dire la solidification de l’os autour de l’implant, qui prend entre 2 et 6 mois. Dans certaines conditions, une prothèse provisoire peut être placée directement après la pose de l’implant. Une étude pré-implantaire est obligatoire.

Le praticien prend ainsi en compte l’âge du patient, ses pathologies. Le fait de fumer ou de négliger son hygiène bucco-dentaire a de grandes conséquences sur la réussite du plan de traitement. Grâce à une prescription d’un examen radiologique en 3D, on étudie la densité osseuse de ce dernier, la hauteur et les dimensions du site à implanter.

Le praticien établit ensuite un plan de traitement (nombre, type, emplacement des implants) et choisit le mode de réhabilitation prothétique avant la mise en place chirurgicale des implants.

La salle de chirurgie-implantologie est équipée du strict nécessaire pour mener à bien une intervention chirurgicale : une table pont, un fauteuil opératoire, une aspiration chirurgicale, un moteur d’implantologie, un scialytique, et un négatoscope.

L’un des rôles de l’Assistante Dentaire est de décontaminer et de désinfecter  la salle avant et après chaque chirurgie. Tout cela doit être pris très au sérieux, car si le protocole n’est pas rigoureusement respecté, il peut y avoir un facteur à risque dans la réussite de l’intervention.

S’il n’y a qu’une seule assistante dentaire au cabinet, elle devra effectuer ces différentes étapes en maximum 30 minutes avant l’intervention. Tout doit être recouvert de champs stériles jusqu’au début de l’intervention.

Pour que cela soit plus clair, voici les différentes étapes du processus :

  1. L’assistante, qui a pénétré dans la salle avec le patient, est en tenue (sur-chaussures, masque, blouse, pantalon, charlotte). Elle ouvre le pack de champs stériles sur la table, sans en toucher l’intérieur (qui contient entre autres les instruments chirurgicaux).
  2. Les boîtes et instruments sont déposés sur la table préalablement recouverte d’un champ stérile. Pendant ce temps, le praticien s’habille. Puis l’assistante et lui se lavent les mains en même temps. Les mains restent à l’air libre  après ce nettoyage. Le chirurgien-dentiste enfile sa casaque avec l’aide de son assistante, ainsi que ses gants stériles.
  3. Une anesthésie locale est réalisée. La gencive est incisée et dégagée pour avoir accès au site osseux, où la pose de l’implant est prévue. Le passage successif de forêts de différents diamètres permet de préparer le logement dans lequel l’implant est ensuite installé.
  4. L’implant est ensuite mis en place avec l’aide d’un moteur et contre-angle, ou manuellement avec un porte-implant et une clé dynamométrique. Le praticien visse la vis de couverture afin de protéger la tête de l’implant. Deux options de fermeture sont possibles en fonction de la situation clinique : avec enfouissement total des implants, ou sans enfouissement. Une fois que tout est bien mis en place, le site d’intervention est suturé afin de permettre à l’implant de s’intégrer dans l’os. C’est l’ostéointégration.
  5. La salle d’opération, les instruments et les installations sont nettoyés minutieusement après le départ du patient.

Ces précieuses informations m’ont été apprises par mes deux excellents professeurs, Mme le Pouchard et Mme Benabdelouahed, et par mon chirurgien-dentiste tout au long de mon apprentissage, et je les en remercie.

Consuela GOLD – Administratrice du Groupe Facebook “L’Univers des Assistantes et des Prothésistes… Prendre la lune avec les Dents

Patiente enceinte au cabinet, que faire de plus ?

le 23-05-2016

patiente enceinte

 

Comme toujours lorsque la sonnette retentit, je vais ouvrir et accueillir le ou la patiente. Cette fois-ci il s’agissait d’une jeune femme que nous n’avions pas vu depuis un moment, et qui arbore un joli ventre tout rond. Eh oui, elle est enceinte !

Tout en la félicitant, je l’invite à s’asseoir dans la salle d’attente et lui offre un verre d’eau en attendant qu’elle reprenne son souffle. La plupart du temps, une future maman est très inquiète quant aux soins apportés par le praticien et aux répercussions qu’ils peuvent avoir sur la santé de son bébé.

La patiente m’informe qu’elle saigne beaucoup au niveau des gencives, elles sont enflées et de temps en temps douloureuses, elle souffre aussi de sensibilités. Elle m’avoue avoir hésité à venir au cabinet, réticente à l’idée de consulter pendant sa grossesse.

Que faire en tant qu’Assistante Dentaire dans ce cas de figure ?

Dans un premier temps, rassurez la future mère en lui indiquant que tous les soins dentaires ne sont pas incompatibles avec la grossesse et que les saignements des gencives sont assez fréquents chez les femmes enceintes. C’est en effet une conséquence du chamboulement hormonal, qui entraîne fréquemment une gingivite gravidique.

La bonne nouvelle, c’est que cette dernière est réversible. On en vient à bout avec du temps et en suivant les quelques conseils ci-dessous :

  • Il faut se brosser les dents régulièrement (bien sûr), après chaque repas ou collation, et utiliser du fil dentaire.  Celle-ci permet d’éliminer la plaque dentaire bactérienne qui se trouve entre les dents.
  • Il est préconisé de diminuer la consommation d’aliments contenant du sucre ajouté, car ceux-ci favorisent le développement de la plaque bactérienne.
  • En cas de vomissement, il est impératif de faire des bains de bouche. L’acidité du vomi peut avoir un impact négatif sur l’émail des dents. Il est également recommandé d’attendre 30 minutes avant de se brosser les dents avec un dentifrice fluoré, afin de ne pas augmenter l’acidité déjà installé.

J’ai donc expliqué tout cela à la patiente, lui parlant également des périodes propices aux soins dentaires, des visites au cabinet qui doivent être trimestrielles durant sa grossesse, de la médicatation compatible avec l’allaitement. J’ai aussi abordé l’importance du fluor et du brossage des dents pour l’hygiène bucco-dentaire du nourrisson. En général, la patiente enceinte a beaucoup de questions à poser, c’était le cas pour cette future maman. C’est un moment privilégié entre l’Assistante Dentaire et les patientes, il leur est ainsi plus facile de se confier et d’être rassurées.

Mission accomplie, je constate que ma patiente est sereine à présent. Elle continue de me poser d’autres questions, mais cette fois-ci le praticien prend le relais, car les réponses relèvent de compétences et d’informations plus solides que les miennes.

Pendant ce temps, je file préparer la salle de soins, et prépare si nécessaire le tablier de radioprotection pour les femmes enceintes. Je retourne auprès de la patiente avec un grand sourire… c’est le plus important : si vous avez parmi vos patients des femmes enceintes, écoutez-les patiemment, choyez-les et rassurez-les, le tout avec votre sourire sincère et apaisant.

Consuela GOLD – Administratrice du Groupe Facebook “L’Univers des Assistantes et des Prothésistes… Prendre la lune avec les Dents