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L’intérêt du Nasal lift dans les déficits verticaux du maxillaire antérieur

le 02-06-2025

À l’occasion du congrès Best of Implantology 2025, le Dr Patrick Limbour nous partage son expertise sur une technique encore peu connue mais prometteuse : le nasal lift appliqué aux déficits verticaux du maxillaire antérieur.

 

 

Face à une atrophie sévère du secteur antérieur, le choix du protocole implantaire peut vite devenir un véritable casse-tête : faut-il opter pour des implants zygomatiques ou pour des greffes osseuses conventionnelles ? Plusieurs facteurs doivent être pris en compte : le degré d’atrophie, l’âge du patient, ses attentes, ainsi que la possibilité (ou non) de se passer de prothèse pendant 4 à 6 mois.

Dans certains cas bien ciblés, une alternative intéressante peut être envisagée : le nasal lift. Cette technique, initialement décrite par Adell R. dans les années 1980, consistait à prélever des blocs cortico-spongieux pour les positionner au niveau des fosses nasales. Elle visait à recréer un volume osseux suffisant pour permettre la pose d’implants dans la région antérieure.

 

Nasal lift, cas cliniqueCas n°2, élévation du plancher nasal.

 

En 1997, Garg A.K. a actualisé cette méthode en introduisant l’utilisation de biomatériaux pour le comblement, dans le cadre d’une chirurgie en deux temps. Aujourd’hui, le nasal lift s’impose comme une option fiable et moins invasive, réservée aux cas présentant une fausse gencive ou une prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR), avec une mise en œuvre chirurgicale relativement simple, des suites post-opératoires réduites, et surtout des résultats reproductibles.

 

Découvrez les cas cliniques illustrés du Dr Patrick Limbour dans cette vidéo !

 


 

Cet article vous est proposé par Best of Implantology. Retrouvez tous les replays du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.

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Les guides à étages : simple effet de mode ou réel intérêt clinique ?

le 26-05-2025

À l’occasion du congrès Best of Implantology 2025, le Dr Laurine Birault a soulevé une question qui divise les praticiens : les guides à étages représentent-ils une avancée clinique réelle ou s’agit-il simplement d’une tendance passagère ? Tandis que certains professionnels y ont recours systématiquement, d’autres s’en passent totalement. Cette conférence a pour objectif de faire le point sur les indications et les bénéfices réels de cette technique.

 

 

L’intérêt de la chirurgie guidée n’est plus à démontrer : elle permet un gain significatif en précision et en fiabilité. Toutefois, son application chez les patients édentés complets reste source de nombreuses erreurs, principalement en raison de l’absence d’appuis dentaires fiables, essentiels pour assurer une bonne stabilité du guide.

 

Le rôle clé du guide à étages

Le choix d’un guide à étages s’avère stratégique. Il doit tenir compte à la fois du type d’appui disponible (osseux, muqueux ou dentaire) et du niveau de guidage souhaité (piloté, semi-guidé ou full guided). Si l’appui dentaire reste le plus précis, il est bien entendu inapplicable chez les édentés complets. C’est ici que le guide à étages peut offrir une solution pertinente.

 

guides à étagesGuides à étages.

 

Ce système repose sur une superposition de plusieurs guides successifs qui s’emboîtent grâce à différents dispositifs de rétention : aimants, connexions mâles/femelles, vis… Il est fondamental de verrouiller solidement les deux premiers étages (la base et le guide de positionnement) en particulier lorsqu’ils sont réalisés en résine, afin d’éviter tout risque de déviation.

 

Les limites de la mise en charge immédiate pré-implantaire

Dans le cadre d’une Mise en Charge Immédiate (MCI) pré-implantaire, un 3è est ajouté. Celui-ci est positionné sur la base et rebasé en bouche après la chirurgie. Ce protocole permet l’extraction des dents résiduelles et la pose du provisoire au cours de la même séance.

 

Néanmoins, il présente certaines contraintes :
• Forage impératif en full guided
• Étapes prothétiques longues et complexes
• Re-travail sur site chirurgical
• Provisoire plus volumineux (car évidé)
• Qualité de l’état de surface

 

En cas de fracture du provisoire, il est impossible d’en réaliser un nouveau par usinage, celui-ci ayant été assemblé directement en bouche. Dans ce cas, il faudra basculer vers une mise en charge immédiate post-opératoire… ce qui pose la question : pourquoi ne pas l’adopter directement en première intention ?

Le guide à étages ne relève pas d’un simple effet de mode : bien utilisé, il constitue une réponse technique aux défis posés par les édentés complets en chirurgie guidée. Néanmoins, son emploi doit être raisonné, en tenant compte des indications, des contraintes cliniques et des objectifs prothétiques.

 

Retrouver les explications et les exemples cliniques du Dr Laurine Birault dans cette vidéo.

 


 

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Le numérique révolutionne la prise en charge des maladies rares

le 22-04-2025

Lors du congrès Best of Implantology 2025, le Dr Salomé Mascarell a mis en lumière un enjeu majeur en implantologie : le traitement des patients atteints de maladies rares, et plus particulièrement l’apport des outils numériques pour la prise en charge de l’édenté complet.

 

 

La prise en charge des maladies rares

Une maladie est dite rare lorsqu’elle touche moins d’une personne sur 2 000. En France, plus de 3 millions de personnes sont concernées par l’une des 7 000 maladies rares répertoriées. C’est un réel enjeu de santé public !
Si toutes n’ont pas de conséquences bucco-dentaires, certaines peuvent entraîner des troubles majeurs : impact sur la phonation, stigmates faciaux visibles, altération de la qualité de vie… Ces patients sont souvent confrontés à l’isolement, l’anxiété ou la dépression, rendant leur prise en charge encore plus délicate.

 

Le Dr Salomé Mascarell a mis en avant quatre défis majeurs rencontrés dans ces cas cliniques complexes :
• Limitation de l’ouverture buccale
• Présence de fentes
• Fragilité muqueuse
• Défauts osseux plus ou moins importants

Maladies rares en bucco-dentaire

Ces cas cliniques et leur protocole de prise en charge sont à retrouver dans la vidéo.

 

Grâce aux avancées technologiques, le numérique révolutionne la prise en charge de ces patients en permettant d’anticiper, planifier et limiter les interventions invasives. L’objectif est de maximiser les étapes réalisées hors de la bouche du patient, pour une approche plus précise et confortable.

 


 

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Régénération osseuse guidée et greffe osseuse autogène

le 14-04-2025

Présentation de deux cas cliniques sur la régénération osseuse : la Régénération Osseuse Guidée (ROG) selon le Dr I. Urban et la greffe autogène en coffrage décrite initialement par le Dr F. Khoury.
Pour approfondir vos connaissances sur ce sujet, les Drs Mathieu Chautard et Nicolas Davido organisent une formation ROG et greffe osseuse autogène les 19 et 20 juin 2025 à La Ciotat.

 

Cas de ROG, étape par étape

Nous allons suivre le protocole idéal définit par le Dr I. Urban pour un défaut osseux vertical :
• Phase pré-opératoire : sélection du patient, avulsion ou dépose d’implant 2 mois avant la ROG, détartrage et motivation à l’hygiène, arrêt complet du tabac…
• Phase per-opératoire : à la suite de l’anesthésie locale, nous allons faire une incision supra périostée dans un premier temps puis périostée après changement de lame.

 

Régénération osseuse guidée

Fig. 01 : le décollement muco-périosté est d’abord vestibulaire et on isolera le trou mentonnier, pour ensuite décoller en lingual ou palatin.

 

Le prélèvement d’os autogène particulaire est pratiqué à l’aide d’un Bone Scraper ou de tarauds.

 

l’os autogène ainsi récupéré est mélangé à la xénogreffe
Fig. 02 : l’os autogène ainsi récupéré est mélangé à la xénogreffe dans un rapport 50-50 ou 60-40.

 

La membrane PTFE est ensuite découpée et fixée pour être parfaitement stable. La fixation commence en mésio-lingual ou palatin puis distale et se fera soit avec des pins ou des microvis. Le comblement est réalisé par le mélange os autogène/xenoparticules au niveau du défaut osseux.

 

gain volumiqueFig. 03 : compte tenu du gain volumique, il va falloir libérer le lambeau vestibulaire et lingual.

 

Fig. 04 : les sutures sont réalisées en deux plans pour obtenir une herméticité.

 

« Ce protocole a changé mon activité quotidienne, mais soyons sincère, la courbe d’apprentissage fut longue et semée d’embuche » – Dr M. Chautard.

 

Cas de greffe osseuse autogène, étape par étape

La technique opératoire décrite par Pr Fouad Khoury consiste à positionner un fragment osseux prélevé en intra-oral au niveau d’un site receveur, afin de reconstruire la crête osseuse. À cet effet, après une anesthésie loco-régionale et locale par infiltration, les étapes suivantes doivent être respectées.

 

Fig. 05 : prélèvement osseux intra-oral d’un bloc cortico-spongieux d’origine symphysaire ou ramique.

 

Fig. 06 : l’os particulaire cortico-spongieux est récupéré à la fois au niveau du bloc osseux et au niveau du site donneur ou à distance (os tubérositaire, torus mandibulaire par exemple).

 

Fig. 07 : l’ostéosynthèse de la (ou des) fine(s) lame(s) corticale(s) est pratiquée à l’aide de vis pour fixer et stabiliser la greffe.

 

Enfin, comme pour la ROG, il faut réaliser une incision périostée et des sutures afin de fermer le site greffé hermétiquement et sans tension. La réouverture des greffes osseuses autogène se fait autour de 3 à 4 mois en fonction du défaut initial dans le but de permettre le positionnement idéal des implants de façon tridimensionnelle.

 

Fig. 08 : réouverture du site opéré 3 à 4 mois plus tard.

 

Ça vous a plu ? Participez à la formation « Régénération osseuse guidée et greffe osseuse autogène » et greffe osseuse autogène du jeudi 19 et du vendredi 20 juin 2025 à La Ciotat. Les Drs Mathieu Chautard et Nicolas Davido vous partageront des cas cliniques et leurs complications, afin que vous ayez toutes les clés pour commencer cette pratique au cabinet. Ces exemples seront appuyés sur la littérature et vous seront fournis au format électronique, au même titre que les articles scientifiques.
La séance de travaux pratique avec démonstration en direct vous permettra de mettre en application immédiatement ce que vous aurez appris.

 


 

Cet article vous est proposé par le Dr Mathieu Chautard et Dr Nicolas Davido.

Réhabilitation totale optimisée bi-maxillaire

le 13-01-2025

Cet article du Dr Mathieu Benichou décrit une intervention clinique impliquant des extractions multiples, de l’implantologie et une mise en charge immédiate à l’aide de vis Powerball sur des multi-units.
La réhabilitation inclut la mise en place de six implants au maxillaire et six implants à la mandibule, tous guidés par des guides chirurgicaux sans douilles. Les suprastructures ont été réalisées avec des multi-units droits et des prothèses provisoires en PMMA usinées par méthode indirecte.

 

Introduction

La réhabilitation totale des arcades dentaires représente une étape majeure dans l’évolution de l’implantologie moderne, permettant de répondre aux besoins croissants des patients édentés en termes de fonctionnalité, d’esthétique et de confort.
L’intégration de protocoles combinant implantation immédiate et mise en charge immédiate constitue une avancée technique significative qui réduit les temps de traitement tout en augmentant la satisfaction des patients.

 

Lors de la réalisation du cas présenté, nous avons préalablement vérifié que le patient ne présentait pas de contre-indication à la pose d’implants afin de garantir le succès de la thérapeutique. Le patient est non-fumeur, en bonne santé générale, ne présente pas de maladie systémique et ne prend pas de traitement médicamenteux au long cours.

 

Ce cas clinique explore une approche novatrice utilisant des vis Powerball pour la mise en charge immédiate et des guides chirurgicaux sans douille, offrant une précision accrue dans le placement des implants. Ces innovations permettent non seulement d’améliorer la stabilité primaire des implants, mais aussi d’optimiser les résultats cliniques, grâce à une chirurgie mini-invasive et prédictive.

 

Plan de traitement

Le patient s’est présenté à la consultation pour le motif suivant : « Le bridge mandibulaire est instable et ne tient plus, mon appareil amovible maxillaire me fait mal et ne tient plus ».
Nous avons proposé au patient une thérapeutique implantaire globale avec extraction des restes dentaires sur arcade au maxillaire et à la mandibule. L’ensemble de ces restes radiculaires, supports de prothèse, présentait une mobilité de grade II.

 

Fig. 01 : situation initiale.

 

Planification préopératoire

Une tomographie volumique (CBCT) et une numérisation intra-orale grâce au système d’imagerie iTero Element™ 5D (iTero) ont été réalisées pour concevoir les guides chirurgicaux sans douilles.
Un scan facial, à l’aide du RAYFace, a ensuite été effectué dans le but de réaliser un wax-up numérique préalable à la simulation de pose implantaire. L’objectif de cette étape est de guider la pose des implants et leur localisation par rapport à la future prothèse.
Les implants ont été pré-positionnés virtuellement à l’aide du logiciel de planification R2 Gate (MegaGen).

 

Procédure chirurgicale

Les extractions dentaires ont été effectuées atraumatiquement pour préserver les structures osseuses. Six implants BlueDiamond (MegaGen) vont être placés au maxillaire et six implants à la mandibule à l’aide des guides chirurgicaux sans douilles.

La situation mobile des supports mandibulaires, permettant de fixer le guide de base, nous a amenés à privilégier un guide à appui osseux en métal, transfixé à l’aide de vis d’ostéosynthèse.

 

implantologie guidée : Le guide de base ou ceinture de stabilisation est positionné dans un premier temps au maxillaire.Fig. 02 : positionnement du guide au maxillaire.

 

Le guide de base ou ceinture de stabilisation est positionné dans un premier temps au maxillaire. Nous utilisons un guide à étages.
Nous levons un lambeau pour mettre à nu l’os sur lequel sera transfixé le guide de base. Une première coquille adjointe au guide de base est positionnée sur les dents. Nous transfixons le guide de base en réalisant un pré-forage, suivi d’un vissage auto-taraudant.
Une fois le guide de base en place, nous retirons le guide de repositionnement. Nous extrayons les dents puis positionnons le guide de forage.

 

implantologie guidée : positionnement du guide de forage.Fig. 03 : positionnement du guide de forage.

 

La particularité des guides implantaires (MegaGen) réside dans leur absence de douilles, ce qui limite l’imprécision liée au collage de la douille. Ainsi, nous nous assurons de limiter les biais liés à l’utilisation du guide chirurgical.

 

Une fois les implants posés en full guidé (procédure incluant la pose guidée de l’implant à travers le guide chirurgical), nous vérifions le positionnement tridimensionnel des implants, notamment en termes d’enfoncement alvéolaire. Nous positionnons des multi-units droits pour la jonction ultérieure avec la prothèse provisoire. La même procédure est appliquée à la mandibule, avec une attention particulière portée à ce secteur.

 

implantologie guidée : positionnement des multi-units droits appliqués à la mandibule.

Fig. 04 : positionnement du guide, fixation à l’aide de vis d’ostéosynthèse.

 

Les dents mandibulaires étant mobiles, l’appui dentaire pour fixer le guide ne peut être totalement fiable. Par conséquent, le guide de base métallique doit être en coaptation avec la structure osseuse.
Une fois la position validée, le protocole est appliqué de manière identique au niveau du maxillaire : transfixation à l’aide de vis d’ostéosynthèse, extractions et forage des implants.

implantologie guidée : positionnement des multi-units droits.Fig. 05 : pose des implants maxillaires et mandibulaires

 

Réalisation des suprastructures

Des multi-units droits ont été placés sur les implants. Une fois la chirurgie terminée, nous passons à la préparation de la partie prothétique.
En raison de la proximité de notre laboratoire et de notre volonté d’utiliser des vis Powerball pour la stabilisation de la prothèse, nous prenons une empreinte à l’aide de scanbodies à multi-units. Ils viennent se visser sur ces multi-units.

 

Fig. 06 : prise d’empreinte.

 

Lors de la réalisation de ce cas, nous avons réalisé un CBCT avec des billes en zircone positionnées au bout des scanbodies afin d’assurer un matching parfait entre la planification et les positions des implants posés. Dans ce cas, l’ensemble des repères est perdu, et un simple scan ne peut pas permettre de retoucher les contacts et les positions prévues.

Une autre méthode aurait été de scanner le guide de base en même temps que les scanbodies à multi-units. Ainsi, nous aurions pu nous servir du guide de base comme point de correspondance pour matcher le wax-up et la position des implants posés.

 

 Fig. 07 : conception et modélisation de prothèses en 3D.

 

Les empreintes sont traitées par un designer de la plateforme Design4me et nous sont renvoyées dans les 2 heures suivant la chirurgie. Pendant le temps de réalisation, le patient est placé en salle de repos et bénéficie d’une prise en charge par ATP38® ainsi que du froid pour limiter l’œdème.

 

Les prothèses provisoires ont été confectionnées en PMMA, un matériau offrant une résistance mécanique élevée et une esthétique adaptée. La prothèse est usinée, maquillée, puis livrée au cabinet dans l’après-midi. Notre souhait est de nous affranchir des étapes de collage de ti-bases à multi-units (souvent sources de décollements intempestifs pendant la phase de temporisation, l’interface métal/PMMA étant difficile à coller).

 

Fig. 08 : vue intrados-extrados d’une prothèse prête à être vissée à l’aide d’une vis Powerball. Sur la vue extrados, nous pouvons noter un méplat au niveau du puit de vissage permettant à la vis de venir se loger et exercer la rétention sans risque de fracture de la céramique ou du PMMA. Dans l’intrados, le design permet une jonction intime entre la prothèse et le multi-unit. Photo de Francesco Zammillo, prothésiste dentaire.

 

Fig. 09 : prothèse vissée sur multi-unit, la vis Powerball peut être vissée à l’aide d’un tournevis hexaglopbulaire permettant une angulation jusqu’à 30° lors du vissage. Vue en coupe de Digismile.

 

La technologie Powerball permet à la prothèse de s’asseoir directement sur le multi-unit, et la vis Powerball se visse sur ce dernier. Le design de l’extrados de la prothèse au niveau des fûts de vissage nécessite un petit méplat permettant à la vis de venir appuyer sa tête, assurant ainsi le maintien de la prothèse en contact avec le multi-unit. Les vis Powerball sont vissées dans un premier temps à un torque de 10 N.cm.

 

Une équilibration occlusale fine est réalisée le jour de la pose, puis tous les 15 jours pendant les deux premiers mois. En effet, la capacité neuromusculaire du patient évolue lors du rétablissement de contacts occlusaux puissants et stables. Ces contacts se modifient et nécessitent que la prothèse soit régulièrement vérifiée.

 

Zoom sur les nouvelles dents du patient, après intervention
résultat final du patient, belles dents blanches
Fig. 10 : vérification de l’occlusion.

 

Résultats

Les implants ont présenté une stabilité primaire satisfaisante avec un torque moyen de 40 N.cm. Les prothèses provisoires ont été fonctionnelles dès la mise en charge, permettant une intégration occlusale immédiate. Aucun signe d’inflammation ou de complications post-opératoires majeures n’a été observé à 2 mois de suivi.

Fig. 11 : radiographie finale.

 

L’utilisation des guides chirurgicaux sans douilles s’est avérée précise, réduisant les risques d’écart de positionnement des implants. Les vis Powerball ont permis un vissage de la prothèse transitoire rapide et précis, élément crucial pour la réussite de la mise en charge immédiate. Les prothèses en PMMA ont fourni une solution temporaire efficace en attendant la réalisation des prothèses définitives.

 

Cette étude met en évidence les avantages de l’implantologie guidée sans douilles associée à des vis innovantes comme les Powerball. La stabilité primaire, la précision du positionnement et les résultats fonctionnels immédiats confirment l’efficacité de cette approche pour les réhabilitations complètes.

 


 

Cet article a été rédigé par le Dr Mathieu Benichou.

Simplification de la chirurgie implantaire

le 16-12-2024

Retour sur la conférence Best of Implantology 2024 du Dr Hervé Tarragano dans laquelle il nous explique le principe et les avantages du concept Ibone® : moins mécanique, plus biologique.

 

 

Le concept Ibone®

Aujourd’hui, le sinus lift reste malgré tout une technique difficile à mettre en place et extrêmement opératrice-dépendante… Pourtant, de nos jours, le numérique nous permet de faciliter ce type d’interventions, notamment grâce aux Versah, aux caméras optiques et au concept Ibone®. Ces outils permettent de codifier et de sécuriser la pose implantaire.

 

Le concept Ibone® a pour objectif de laisser l’os s’exprimer autour de l’implant dans le but d’avoir :
Moins de métal en bouche, jusqu’à 34% de moins par rapport à un implant traditionnel de même diamètre. Le diamètre du corps est réduit et la largeur totale compensée par la taille des spires. Le volume titane est donc plus faible.
Une pose réalisée plus en douceur grâce à l’encrage aux spires. Il n’y a pas de frottement lié par l’intervention du corps. Les conditions de cicatrisation sont optimales.
Plus d’espace de cicatrisation grâce au diamètre du corps réduit et aux spires larges.
Plus de surface de contact os-implant.
Moins d’échauffement de l’os.

 

Le concept Ibone® permet la parfaite position de l’implant de manière à limiter les échecs et d’optimiser l’encrage. Pour en savoir plus, retrouvez la vidéo du cas clinique réalisé par le Dr Bertrand Hervé sur l’optimisation de l’implantation en secteur postérieur mandibulaire.

 


 

Retrouvez tous les replays du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.

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Reconstruction implanto-prothétique esthétique antérieure

le 02-12-2024

Lors de sa conférence au congrès Best of implantology 2024, le Dr Pascal Karsenti met en avant l’implant PatentTM qu’il privilégie dans les cas de réhabilitation implanto-prothétique en secteur antérieur maxillaire.
D’après lui, cette solution est la plus simple et la plus efficace !

 

 

L’implant PatentTM

Il existe aujourd’hui plusieurs designs d’implants tissus level. Par ces résultats cliniques, cette solution est devenue une référence. L’implant PatentTM, grâce à sa collerette évasée particulièrement anatomique, ressemble à une racine naturelle.
Sa version standard en zircone se compose de deux pièces avec un plateau assez large. Le système d’implant PatentTM sera donc à éviter lors des chirurgies nécessitant des implants fins de 3mm.

 

Le pilier de l’implant PatentTM inlay core est conçu en fibre de verre. Un matériau très solide qui permet, lorsqu’il est taillé, de retrouver la consistance d’une dent naturelle. Il ne contient pas de pilier de cicatrisation, ni d’accastillage et de tournevis pour garantir une simplicité du protocole prothétique.

 

Le concept PatentTM

Le concept PatentTM nous offre la possibilité d’obtenir un implant zircone personnalisé et sur mesure au niveau de la hauteur et de la largeur de col, de l’évasement mésio-distal et vestibulo-lingual et du niveau d’épaulement.

 

Une étude expérimentale menée sur des mandibules de porc a permis de constater qu’à 4 semaines post-extraction et mise en place immédiate, on relève 73,5% de contact os-implant(1). C’est le rapport le plus élevé jamais rapporté pour le même temps de cicatrisation quel que soit le matériau/surface.

 

Retrouvez tous les replays du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.

 


 

Cet article vous est proposé par Best of Implantology.

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Référence bibliographique

(1) P. Schupbach et R. GlauserEarly bone formation around immediately placed two-piece tissue-level zirconia implants with a modified surface : an experimental study in the miniature pig mandible.
International Journal of Implant Dentistry, article number : 37, 2022.

Contourner la greffe osseuse pour simplifier un cas complexe

le 19-11-2024

Comment transformer un cas complexe en un cas simple ?

 

Anamnèse et motif de consultation

Notre patiente, âgée de 62 ans, nous a été adressée par son dentiste traitant pour l’extraction de 36 en phase terminale et un avis sur la faisabilité implantaire sur ce site. La dent en question avait déjà été traitée endodontiquement en 2001. Vingt-deux ans plus tard, une fistule linguale ainsi qu’une lacune osseuse importante sont apparues de façon asymptomatique.

 

Contourner greffe osseuse, situation cliniqueContourner greffe osseuse, situation cliniquegreffe osseuse 36Contourner greffe osseuse
Fig. 01 : situation clinique et radiologique initiale de la 36 mettant en avant la lésion apicale et périphérique qui se manifestait par une fistule linguale. D’une façon plus globale, la bouche du patient est plutôt saine avec néanmoins une inflammation du parodonte superficiel et des soins correctement réalisés.

 

L’examen clinique montre une hygiène bucco-dentaire perfectible avec présence de plaque et de tartre supra-gingival ainsi qu’une inflammation gingivale marginale généralisée. La 36 est couronnée, légèrement mobile et présente une poche de 8mm en lingual allant jusqu’à la fistule.
L’occlusion statique et dynamique est globalement équilibrée. Aucun dysfonctionnement temporo-mandibulaire n’a été relevé lors de cet examen.

 

La radiographie panoramique a en effet montré une image radio claire, notamment autour de la racine mésiale de 36, mais également au niveau de 26 dont le traitement endodontique est prévu dans une phase ultérieure. L’examen 3D est réalisé par la suite afin d’évaluer l’étendue de la lésion en 36 et la faisabilité implantaire à ce niveau. Il met en évidence une lésion péri-radiculaire qui a engendré la perte de la table linguale au niveau de la racine mésiale. La table vestibulaire est très fine au niveau des deux racines. La largeur et la hauteur de la crête mesurées au niveau du septum sont respectivement de 9mm entre les pics osseux vestibulaires et linguaux, et de 15mm jusqu’au bord supérieur du canal alvéolaire.

 

 

Diagnostic et plan de traitement

À l’issue de ces examens cliniques et radiologiques, le pronostic réservé de 36 est confirmé et l’indication de l’extraction est bien posée. L’éventualité d’une implantation immédiate est écartée en raison de la perte osseuse conséquente(1). Une préservation alvéolaire associée à un comblement osseux et une membrane non résorbable est donc envisagée le jour de l’extraction pour une implantation différée dans de bonnes conditions.

En effet, la préservation alvéolaire est une approche fréquemment indiquée pour atténuer les changements dimensionnels post-extractionnels mais aussi pour régénérer une partie du volume osseux résorbé(2). Elle réduit dans un nombre non négligeable de cas le recourt à des techniques d’augmentation osseuse et muqueuse supplémentaires plus lourdes, plus longues et plus onéreuses pour le patient.

 

Étapes de traitement

La patiente est revue après la première consultation pour l’extraction de la 36.
La dent est extraite de façon atraumatique afin de préserver au maximum les murs osseux résiduels. Après dépose de la couronne, les racines sont ensuite séparées à l’aide d’une fraise chirurgicale montée sur un contre-angle bague rouge avant d’être extraites l’une après l’autre. Après curetage des alvéoles et élimination minutieuse de tous les tissus de granulation, un rinçage actif et abondant à la bétadine puis au sérum physiologique vient compléter cette première étape.

 

Contourner greffe osseuse, extraction atraumatique de la 36
Fig. 02 : extraction atraumatique de la 36 après section de la partie coronaire et séparation radiculaire.

 

Une incision intra-sulculaire de 35 à 37 et crestale en 36 sont réalisées pour permettre un léger décollement de la gencive de pleine épaisseur en vestibulaire et en lingual. Le but est d’accéder au rebord des murs osseux en vue de la préservation alvéolaire.
L’alvéole est par la suite comblée par un matériau allogénique cortico-spongieux (0,5 cc). Une membrane non-résorbable d-PTFE découpée selon les dimensions mésio-distale et vestibulo-linguale vient recouvrir ce greffon. Elle est ensuite glissée en dessous des lambeaux vestibulaire et lingual, allant au-delà des rebords osseux pour une meilleure stabilité ainsi que pour assurer l’espace nécessaire à la régénération. Des points de sutures discontinus avec du fil PGA 5.0 sont réalisés de façon à rapprocher légèrement les berges et plaquer la membrane sans rechercher à la recouvrir.

 

Contourner greffe osseuse, préservation alvéolaire
Fig. 03 : préservation alvéolaire associée à un comblement osseux allogénique et une membrane non résorbable d-PTFE placée à cheval sur l’alvéole résiduelle.

 

La patiente a été mise sous antibiotiques (Amoxicilline 2g/j) pendant 6 jours. Elle est revenue à 2 semaines pour la dépose des points de sutures et un enseignement à l’hygiène orale puis à 6 semaines, pour un contrôle post-chirurgical qui consistera à retirer la membrane et à vérifier la cicatrisation gingivale.
Le retrait de la membrane à l’aide d’une précelle engendre l’exposition d’un tissu gingival cicatriciel, d’aspect inflammatoire qui cicatrisera par deuxième intention dans les quelques jours qui suivent.

 

Contourner greffe osseuse 36, contrôle à 6 semaines post extraction
Fig. 04 : contrôle à 6 semaines post extraction, la membrane est retirée laissant apparaître un tissu cicatriciel d’aspect inflammatoire.

 

La patiente est convoquée à 3 mois post extraction pour le CBCT pré-implantaire qui confirmera le volume osseux suffisant pour la pose d’un implant sans aucune procédure d’augmentation osseuse supplémentaire.
Il est réalisé avec un « X-clip » en bouche en vue d’une pose de l’implant par chirurgie guidée naviguée(3). Le « X-clip » contient 3 billes calibrées servant de repère et dont les informations recueillies sont analysées dans un logiciel de planification d’implant. Un wax-up virtuel, proposé par le logiciel, permet par la suite une planification implantaire dans une position optimale selon le projet prothétique choisi associé au volume osseux disponible.

 

contourner greffe osseuse
Fig. 05 : situation clinique et radiologique à 3 mois post extraction. On note l’aspect de la muqueuse kératinisée et le volume osseux satisfaisant ainsi que la régénération de la table osseuse linguale initialement résorbée.

 


Fig. 06 : planification implantaire idéalisant la position du futur implant en vue d’une chirurgie guidée naviguée.

 

Le jour de l’intervention, le recours à la chirurgie naviguée va consister en une approche 100% guidée du forage jusqu’à la pose de l’implant, grâce à 2 caméras qui relient en temps réel le patient et le contre-angle du chirurgien.
Dans notre cas, toute la procédure se déroule en flapless. L’implant ne sera pas enfoui et sera recouvert par un pilier de cicatrisation large (6,5 x 4mm) afin de préparer au mieux le profil d’émergence de la future couronne.

 

contourner greffe osseusecontourner greffe osseuse, pose de l’implant 36
Fig. 07 : pose de l’implant 36 en flapless par chirurgie guidée naviguée « X-Guide » avec le contrôle radiographique postopératoire.

 

Avantage de la chirurgie naviguée

Placement tridimensionnel optimal et précis de l’implant, tel que décidé lors de la planification, sans guide chirurgical souvent encombrant.
Permet également l’usage de la trousse chirurgicale traditionnelle avec une visibilité du champ opératoire améliorée par rapport à l’usage d’un guide statique.
Possibilité de vérifier à tout moment la précision du dispositif ainsi que l’option de modifier la planification sont des avantages majeurs de cette option thérapeutique.

 

Suivi post-opératoire

La patiente est revue à 2 mois pour le contrôle feu vert qui consistera à vérifier la stabilité de l’implant et l’état de la muqueuse.
Un dévissage puis revissage asymptomatique du pilier de cicatrisation à 20Ncm permet de s’assurer de l’ostéointégration optimale de l’implant. Une radiographie rétro alvéolaire de contrôle vient compléter cet examen.

 


Fig. 08 : cicatrisation à 2 mois post-opératoire. On note l’aspect sain de la muqueuse péri-implantaire et la préservation de la largeur gingivale ainsi qu’un niveau osseux stable autour du col implantaire.

 

Trois mois plus tard, la patiente est revue pour le contrôle de la prothèse définitive. On note alors une muqueuse saine avec un contour satisfaisant et anatomique. Le contrôle radiologique met en évidence un niveau osseux stable au-dessus du col implantaire.

 

Contourner greffe osseuse
Fig. 09 : situation clinique et radiologique 3 mois après la pose de la prothèse d’usage. Noter le profil d’émergence de la muqueuse autour de la couronne implantaire et son harmonie vis-à-vis de la gencive adjacente ainsi que la stabilité osseuse autour du col implantaire.
Un examen 3D de contrôle confirme la stabilité de cette régénération osseuse autour de l’implant.

 

Conclusion

L’analyse approfondie de la situation initiale est indispensable pour choisir le meilleur protocole de traitement. L’approche de la préservation et régénération alvéolaires simplifiées a fait en sorte de se retrouver dans des conditions osseuse et muqueuse optimales malgré la situation initiale de résorption avancée, tout en évitant une greffe osseuse.
La chirurgie guidée a permis une intervention précise et sans lambeau pour un positionnement optimal de l’implant qui a abouti à une restauration implantaire correspondant aux objectifs que nous nous sommes fixés.

 

Références bibliographiques

(1) G. Avila-Ortiz, L. Chambrone, F. Vignoletti – Effect of alveolar ridge preservation interventions following tooth extraction : A systematic review and meta-analysis.
J Clin Periodontol. 2019 Jun;46 Suppl 21:195-223. doi: 10.1111/jcpe.13057. Erratum in: J Clin Periodontol. 2020 Jan;47(1):129

(2) G-I. Benic, C. H-F. Hämmerle – Horizontal bone augmentation by means of guided bone regeneration.
Periodontol 2000. 2014 Oct;66(1):13-40. doi: 10.1111/prd.12039

(3) M. Romandini, E. Ruales-Carrera, S. Sadilina, C. H-F. Hämmerle, M. Sanz – Minimal invasiveness at dental implant placement : A systematic review with meta-analyses on flapless fully guided surgery
Periodontol 2000. 2023 Feb;91(1):89-112. doi: 10.1111/prd.12440. Epub 2022 Jul 30

 


 

Cet article vous est proposé par le Dr Hadi ANTOUN.
La 1ère publication de ce cas date de juillet 2024.

Réhabilitation implanto-portée à l’aide d’un flux digital complet

le 12-11-2024

Cas clinique d’une patiente qui arrive en fin de traitement après 8 ans de soins compliqués suite à un volumineux kyste maxillaire. Plusieurs greffes ont été réalisées par le Dr Mickaël Samama à l’hôpital de Pitié Salpêtrière, puis 6 implants Straumann® BLT ont été posés en chirurgie « full guidée » par le Dr Timothée Gellée.
Nous allons dans cet article nous consacrer uniquement à la partie prothétique.

 

Fig. 01 : situation 3 mois après la mise en charge immédiate.

 

La patiente revient vers nous après l’ostéo-intégration des implants avec un bridge de mise en charge immédiate transvissé sur piliers SRA (Multi-unit) en place. C’est le début de la phase finale de son traitement.

Les 3 phases du flux sont, comme toujours : acquisition, conception et fabrication.

 

L’acquisition

L’acquisition des données débute par des photos extra et intra-orales, des empreintes optiques et un scan facial.

 

L’empreinte optique

Contrairement aux techniques conventionnelles, l’empreinte optique effectuée avec une caméra optique iTero Element 5D Plus nous permet de gagner en confort patient, rapidité et précision. Pour ce type de cas, notre recommandation est de systématiquement passer par l’option « prétraitement ».

 

Nous allons en effet pouvoir prendre l’empreinte du bridge provisoire de MCI (Mise en Charge Immédiate) et des scan bodies Straumann® SRA (transferts d’implants numériques) dans la même empreinte en gardant l’occlusion !

 

Fig. 02 : empreintes du bridge provisoire et des scan bodies.

 

Fig. 03 : scan bodies en place.

 

Le scan facial

Nous réalisons ensuite le scan facial (RAYFace) avec le bridge de MCI en place qui permettra les alignements avec les empreintes optiques. Des photos seront réalisées afin de choisir, grâce à un logiciel de Smile Design (Smilecloud) l’anatomie des nouvelles dents.
Tous les fichiers sont envoyés sur la plateforme de conception Design4me pour modélisation.

 

Fig. 04 : simulation avant/après sur le logiciel de Smile Design pour choisir l’anatomie des nouvelles dents.

 

La conception

Les prothésistes vont superposer les fichiers STL de l’empreinte optique et le scan facial pour créer le nouveau sourire de la patiente. L’avantage avec le numérique, c’est de ne pas avoir de surprise, la planification esthétique que l’on voit sur le logiciel sera la réalité si toutes les étapes ont été bien réalisées.

 

Fig. 05 : Superposition des fichiers STL de l’empreinte optique et du scan facial 

Par la suite, on imprime (NextDent™) une maquette d’essayage pour faire valider son nouveau sourire à la patiente.

 

Fig. 06 : vue occlusale de la maquette d’essayage vissée en place.

 

En utilisant le système de vis Powerball conçues par le Dr Jonathan Abenaïm, il n’y a pas d’embases à coller sur le bridge ce qui facilite grandement les phases d’essayages. Pour valider la précision de l’empreinte optique, nous réalisons aussi une clé en plâtre usinée avec une connexion directe multi-unit, en utilisant encore les vis Powerball.
Si la clé en plâtre se casse en vissant, alors l’empreinte n’était pas assez précise et il faudra recommencer.
Si elle ne se casse pas, la passivité est démontrée et alors, nous pourrons passer à la production du définitif si les paramètres esthétiques plaisent à la patiente (longueur, forme, dimensions des dents et occlusion).

 

Fig. 07 : clé en plâtre en bouche.

 

Tous les éléments ont été validés, la production du définitif est lancée.

 

La fabrication

Un bridge full zircone maquillé est fabriqué par le laboratoire Digismile, en utilisant la Katana™ Zirconia Noritake Multilayered et en connexion directe SRA, en utilisant les vis Powerball pour éviter les décollements d’embases et pouvoir rattraper certains axes.
Nous sommes dans un cas de FP3 donc le laboratoire va recréer de la fausse gencive.
Pour la partie laboratoire, pas de stratification nécessaire pour donner l’aspect naturel au bridge, le dégradé des disques Noritake ainsi qu’un bon maquillage en utilisant Miyo suffisent.

 

Fig. 08 : zircone après sintérisation.

 

Fig. 09 : zircone après maquillage.

 

Fig. 10 : mise en plage du bridge définitif.

 

Fig. 11 : situation finale du bridge en bouche.

Pour conclure, le flux numérique complet pour la réhabilitation implantaire nous permet de gagner en temps, en précision et en prédictibilité. Un total de 3 rendez-vous seulement nous ont permis d’obtenir ce résultat, redonnant un sourire a notre patiente qui a enduré 8 ans de traitement.

De l’acquisition des données à la fabrication en passant par la conception, le flux numérique complet nous permet de traiter ces cas d’une manière époustouflante.


Ce cas clinique vous sera présenté en intégralité sur le stand d’Align Technology Itero lors du congrès de l’ADF 2024.

Procédure de Régénération Tissulaire Guidée par le numérique (RTGn)

le 12-11-2024

Associer l’implant Straumann® BLC et la Régénération Tissulaire Guidée par le numérique (RTGn) lors d’une même session, c’est possible… Mais comment ?
Le Dr Clémence Zadikian nous en parle dans cette vidéo, replay de sa conférence Best of Implantology 2024 !

 

 

Associer l’implant Straumann® BLC et la RTGn

La littérature suggère de créer des tissus mous autour des implants pour l’esthétique, mais également pour favoriser la santé péri-implantaire et l’accès à l’hygiène. Il est important de noter une nette augmentation des maladies péri-implantaires (mucosité et péri-implantite) depuis une dizaine d’années.
Le Dr Clémence Zadikian estime avoir atteint ces objectifs lorsqu’elle réussit à :
Aligner le couloir tissulaire au couloir prothétique.
Aligner le sulcus péri-implantaire aux sulcus péri-dentaires.
Rendre accessible au brossage le sulcus péri-implantaire.

 

Pour parvenir à créer des tissus mous autour des implants, il est nécessaire de bien comprendre les relations inter-tissulaires avant et après traitement. Le but est d’obtenir :
Dans le sens vertical : l’os inter-proximal, vestibulaire et palatin, une hauteur à 2 ou 3 mm de la plateforme implantaire.
Dans le sens horizontal : il est souhaitable d’avoir 2 mm en vestibulaire. Seulement 2,6% de la population présente un os buccal supérieur ou égal 2 mm au niveau des incisives et des canines (Huynh-Ba et al 2010). Il est donc, dans la majorité des cas, nécessaire de le créer en vestibulaire.
L’implant sera placé à 3 mm de la gencive marginale.

 

Dans sa conférence, la praticienne expose des cas cliniques où elle met en avant le numérique et la planification de la procédure de régénération et du système d’attache supra-crestal pour créer les volumes de tissus mous péri-implantaires.

 

Retrouvez tous les replays des conférences du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.

 


 

Cet article vidéo vous est proposé par Best of Implantology.

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