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Les complications en chirurgie plastique parodontale

le 07-11-2023

Le congrès Best of Implantology , qui avait connu de grands succès par le passé, était de retour le jeudi 23 mars dernier à la Maison de l’Artisanat à Paris. Cette nouvelle édition a présenté un programme diversifié comprenant des conférences, des intervenants et des sujets variés, qui ont répondu aux attentes des participants.

Il est déconseillé de détourner le regard des complications post-opératoires en espérant qu’elles se résolvent d’elles-mêmes avec le temps. Cependant, il est rassurant de savoir que même les chirurgiens les plus expérimentés peuvent rencontrer des complications au cours de leur carrière. Dans cette vidéo, le Dr Caroline Fouque explique la différence entre un échec et une complication en chirurgie plastique parodontale, et donne des conseils sur la manière de les éviter et de les gérer au mieux.

 

 

Une complication en chirurgie est un événement inattendu qui ne résulte pas d’une erreur commise pendant l’opération, tandis qu’un échec est caractérisé par l’incapacité de la thérapie à produire l’effet désiré.
En chirurgie parodontale, les complications sont catégorisées comme étant immédiates ou différées, selon leur moment d’apparition.

 

Les complications chirurgicales immédiates 

Il s’agit principalement du saignement per-opératoire au niveau de la zone de prélèvement. Il peut être dû à des interruptions de prise d’hypertenseurs ou à la prise d’anti-agrégants plaquettaires. Ceci peut être évité par une anamnèse poussée le jour de l’intervention.
Le saignement peut aussi être lié aux spécificités anatomiques du site donneur en rapport avec l’artère grande palatine.

 

Les complications chirurgicales médiates

Les complications chirurgicales médiates sont :
• Un saignement retardé, surtout après un prélèvement épithélio-conjonctif.
• Un shunt artérioveineux : il s’agit d’un mauvais mariage entre une veinule et une artériole.
• Un retard de cicatrisation qui s’exprime par l’apparition de zone de nécrose.
• Une hypoesthésie de la lèvre.

Découvrez dans cette vidéo comment éviter les complications potentielles en apprenant des conseils pratiques efficaces et comment les gérer avec assurance grâce à des astuces de professionnels.

 

Retrouvez tous les replays de l’édition 2023 dans la rubrique Best of Implantology.

 


 

Cet article vous est proposé par Best of Implantology. Commandez dès maintenant le livre « La pratique implantaire » dans lequel vous retrouverez le résumé des conférences du congrès de mars 2023, cliquez ici.

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Extraction implantation immédiate et déficit osseux en secteur esthétique

le 23-10-2023

Cas d’extraction implantation immédiate en secteur antérieur, avec un volumineux déficit osseux en peropératoire : 6 ans de suivi.
Ce qui est intéressant dans ce cas clinique c’est la gestion du déficit osseux et la manipulation des tissus pour la gestion du « rose ».

 

Situation initiale

La patiente de 60 ans qui se rend au cabinet se plaint de la mobilité de sa 11 et de sa 21, ainsi que de l’espace entre ses deux dents. Elle ne présente aucun problème de santé générale.
L’examen clinique montre une poche parodontale supérieure à 6 mm et une papille interdentaire « décapitée ». Un charting complet est réalisée et une thérapeutique d’assainissement parodontal est mise en place. Le parodonte est épais et légèrement inflammé.

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Fig. 01 : situation initiale – mars 2017.

 

Un cone beam est réalisé pour évaluer les volumes osseux. Celui-ci met en évidence la perte osseuse vestibulaire sur les incisives centrales avec une lésion apicale.
Il est donc prévu d’extraire 11 et 21.

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Fig. 02 :
scanner préopératoire, la table vestibulaire est résorbée.

 

Étapes chirurgicales

 

• Extraction atraumatique de 11 et 21.

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Fig. 03 :
extraction atraumatique de 11 et 21.

 

• Tracé d’incision du lambeau ; le lambeau permettant de suturer et d’obtenir une coaptation des berges gingivales pour une cicatrisation de première intention.

fig-04-article-Jonathan-Amar-extractionFig. 04 : tracé d’incision du lambeau.

 

• Mise en évidence du défaut osseux.

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Fig. 05 :
mise en évidence du défaut osseux.

 

• Mise en place immédiate des implants spiralés 3.75/11.5 mm (Alpha Bio Tech), hexagone interne : la stabilisation se fait grâce à la partie apicale et le mur palatin.
Pose des implants sous le niveau crestal en prévision du remodelage osseux et de la résorption osseuse qui s’en suivent.

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Fig. 06 :
mise en place des implants spiralés.

 

• Comblement osseux péri-implantaire Bio-Oss (Geitlisch®) et stabilisation du greffon par une membrane résorbable pincée.

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Fig. 07 :
comblement osseux péri-implantaire.

 

Suture hermétique du site : l’élasticité du lambeau est primordiale car une fois le biomatériaux posé, le volume sous gingival est plus important rendant difficile les sutures étanches.

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Fig. 08 :
sutures hermétiques.

 

• Radios post-opératoires.


Fig. 09 :
radios post-opératoires.

 

• Temporisation immédiate : le jour de la chirurgie, deux pontiques sont réalisés en résine par isomoulage et collés par un fil de contention aux dents adjacentes.
Le collage se fait de manière compressive sur la gencive pour préformer la gencive marginale.

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Fig. 10 :
15 jours post-opératoire.

 

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Fig. 11 :
contrôle à 6 mois post-opératoire – octobre 2017.

 

Étapes du traitement prothétique

 

• Début du traitement prothétique 6 mois post-opératoire.
• Dépose des pontiques résine : on peut apercevoir un début de papille interdentaire 11 et 21.

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Fig. 12 :
dépose des pontiques résine.

 

Mise en place du pilier provisoire par punch gingival et prise de l’empreinte (technique “ciel fermé”).

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Fig. 13 :
mise en place du pilier provisoire.

 

• Réalisation de couronnes scellées unitaires en céramique sur chape zircone et pillier Zircone (Alpha Bio).
• Mise en place des prothèses d’usage, contrôle radiographique : le jour de la pose, les couronnes sont compressives pour guider la formation de la papille gingivale.

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Fig. 14 :
mise en place des prothèses d’usage et contrôle radiographique.

 

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Fig. 15 :
contrôle 2 ans post-opératoire.

 

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Fig. 16 :
contrôle 6 ans post-opératoire.

 

• Les tissus péri-coronaires sont stables, il n’y a aucune rétraction gingivale.
• D’un point de vue osseux, le niveau crestal est parfaitement stable.

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Fig. 17 :
vue palatine.

 

Conclusion

Nous constatons que l’extraction implantation immédiate est un protocole fiable même en cas de défaut osseux important. Certes, la situation peut paraître « cavalière » quant à la décision d’implantation immédiate au vu du défaut osseux et du nombre de spires exposées.
À long terme, un bon maintien des tissus osseux et gingivaux, aussi bien en hauteur qu’en épaisseur.

Les points clefs du succès de ce cas sont :
• La stabilisation du greffon par une membrane pincée.
• Les sutures hermétiques par une élasticité du lambeau adéquate.
• La très bonne stabilité primaire des implants.
• La solution provisoire qui a guidé la cicatrisation gingivale.

 

Discussion

Voici des points qui permettraient d’apporter encore plus d’esthétique et de stabilité des tissus :

Apport du PRF (Plasma Rich Fibrine) lors de la phase chirurgicale : son efficacité et ses vertus quant à la potentialisation de la cicatrisation ont été prouvées.

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Fig. 18 :
Plasma Rich Fibrine.

 

• Des pontiques collés en résine de laboratoire ou en céramique pour avoir une interface gencive/prothèse la plus lisse possible.

• La phase de couronnes provisoires aurait permis une mise en forme tissulaire et un travail encore plus précis des profils d’émergence.

Apport d’un greffon conjonctif : le conjonctif enfoui permet une stabilisation du volume gingival vestibulaire et modifie le biotype gingival le rendant plus kératinisé.

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Fig. 19 :
greffon conjonctif.

 

L’utilisation d’un guide chirurgical. Il a permis de poser les implants dans une orientation vestibulo-palatine optimale et par continuité de réaliser des couronnes transvissées. Les études montrent qu’il faut privilégier les restaurations transvissées, notamment pour des soucis de résidus de colle sous-gingivaux.

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Fig. 20 :
guide chirurgical et couronne transvissée.

 


 

Cet article vous est proposé par le Dr Jonathan Amar.

Améliorez vos photos

le 03-10-2023

La tenue du congrès Best of Implantology le jeudi 23 mars à la Maison de l’Artisanat à Paris a été couronnée de succès. Les participants ont été pleinement satisfaits de cette édition grâce à un programme varié et captivant. La présence d’intervenants renommés et la diversité des sujets abordés ont suscité un fort engouement.
Cette vidéo est une rediffusion de la conférence du Dr Hervé Plard qui offre un grand nombre d’astuces et de conseils pratiques pour maîtriser la photographie dentaire dans les différents aspects de la pratique quotidienne.

 

 

Les conseils pratiques du Dr Hervé Plard

L’évolution du niveau d’exigences en matière d’iconographie en photographie dentaire a atteint un tel degré de perfectionnement qu’il est désormais essentiel de mettre en évidence les bonnes pratiques à suivre dans cette activité.

Quelques points clés pour améliorer le rendu des photos prises au cabinet :

• Faire des portraits : « Le sourire doit s’analyser à l’échelle du visage ».
Les portraits revêtent un intérêt particulier dans la mesure où ils permettent d’associer le sourire à un visage, créant ainsi un contexte plus personnalisé. Pour une photo qui ne déforme pas le visage, le meilleur objectif à choisir pour l’appareil serait l’objectif macro 100mm.
Afin d’obtenir une photo fidèle à la réalité, il est important de prendre en compte certains éléments. Tout d’abord, il est recommandé de se positionner en étant assis face au patient, qui lui aussi devrait être assis. Cette approche permet d’éviter les erreurs fréquentes telles que la prise de vue en plongée ou en contre-plongée, qui peuvent fausser la perspective et l’exactitude de la photo.

• Modeler la lumière : sur le marché, on trouve une multitude de types de flashs. Le choix de ce dernier dépend du niveau de précision recherché pour mettre en valeur les textures et les détails.

• Faciliter les vues intra-orales : la réalisation de photos en per-opératoire peut être facilitée par plusieurs éléments clés. Tout d’abord, il est essentiel de faire le bon choix de l’écarteur et du miroir intra-oral. De plus, avoir un(e) assistant(e) formée à la réalisation de photos est également bénéfique.

• Améliorer les photos de petites pièces : il est essentiel de savoir sélectionner le fond approprié lors de la photographie de petites pièces telles que les couronnes dentaires et les piliers. Le choix de la texture et de la couleur du fond varient considérablement en fonction du matériau de l’élément photographié.

 

Vous pouvez retrouver tous les replays de l’édition 2023 ainsi que des éditions antérieures du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.


 

Cet article vous est proposé par Best of implantology.

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Exérèse, reconstruction et restauration prothétique d’une volumineuse lésion osseuse mandibulaire

le 28-09-2023

Cas d’un jeune patient adressé pour prise en charge d’une lésion osseuse volumineuse associée à une déformation faciale.

Il s’agit d’un jeune homme de 28 ans, vu en première consultation en février 2019, avec une déformation faciale génienne basse gauche. À la palpation exobuccale, le patient ne présentait pas d’hypoesthésie labio-mentonnière gauche. En endobuccal, le fond du vestibule gauche était comblé de 42 à 36 et la langue légèrement refoulée du côté controlatéral liée à une déformation de la corticale linguale. L’aspect des muqueuses de recouvrement était normal.

 

Le diagnostic clinique

L’examen de la radiographie panoramique montre la présence d’une volumineuse lésion ostéolytique, d’aspect multinucléé, bordée d’un liseré ostéocondensant, localisée au niveau mandibulaire de la 43 à la 36 avec refoulement du germe de la 34 au niveau du rebord basilaire, de résorptions radiculaires au niveau des 33, 35 et 36 et ponctuée de calcifications intralésionnelles.

 


Fig. 01 : image ostéolytique radioclaire monogéodique de contour net >5cm localisée au niveau de la symphyse et de la branche horizontale mandibulaire gauche. Cette image est parsemée de fines ponctuations radio-opaques en rapport avec la dent incluse n°35 refoulée dans le rebord basilaire et présence de résorptions radiculaires inflammatoires au niveau des dents 43, 34, 36 et 37 en imagerie panoramique.

 

L’examen Cone Beam confirme le caractère monogéodique de la lésion, de dimension 51x26x20mm.
Celle-ci entraîne une déformation et un amincissement des corticales et s’insère au collet de la dent incluse.

La dent 34 refoulée au niveau du rebord basilaire, présente des images de résorption interne en feuillets et on retrouve des calcifications à son contact. Enfin, on met en évidence des images de résorption radiculaire externe sur les dents 43, 42, 41, 31, 32, 33, 35 et 36.

 

Fig. 02 : Cone Beam qui permet d’apprécier la taille, le refoulement des structures dentaires, l’effet de masse et l’amincissement des structures osseuses.

 

Compte tenu des éléments cliniques et radiographiques panoramique et du Cone Beam, les hypothèses diagnostiques d’une telle lésion radioclaire(1-4) s’orientent selon la dernière classification de l’OMS des kystes et tumeurs bénignes des mâchoires(5) vers :
• Un kyste dentigère d’origine embryonnaire
• Un kératokyste odontogénique
• Une tumeur de Pindborg(6)
• Un améloblastome unikystique(7)

Le compte rendu histologique issu de la biopsie réalisée s’oriente vers un kyste dentigère, malgré la présence des calcifications qui sont plutôt évocatrices d’une tumeur de Pindborg.

Dans le cas de lésion ostéolytique importante, l’acte chirurgical peut être iatrogène pour les structures nerveuses (hypoesthésie ou anesthésie le plus souvent transitoire), dentaires (perte de vitalité lorsque la lésion est au voisinage de l’apex d’une dent) ou peut majorer le risque de fracture mandibulaire.

Ainsi, certains auteurs(8) proposent de réaliser une décompression avec mise en place d’un drain associée à une biopsie d’une partie de la lésion. Cette alternative thérapeutique a pour but de diminuer la taille de la lésion et donc d’intervenir plus tard (en général 3 à 6 mois voire 1 an pour les lésions les plus volumineuses) sans risque pour les structures nobles (dents, nerf alvéolaire inférieur et mandibule).
Cette thérapeutique est néanmoins controversée car elle présente deux désavantages : la nécessité d’une collaboration très importante de la part du patient (suivi régulier et irrigation biquotidienne à la chlorhexidine du drain par le patient) et le prélèvement d’un échantillon de la lésion qui ne met pas à l’abri de se trouver en présence d’une tumeur maligne sur une autre partie de celle-ci.

 


Fig. 03 : exemple de drain de décompression, mis en place dans le fond du vestibule antérieur afin de diminuer la taille de la lésion osseuse sous-jacente. Pour maintenir le drain en place, celui-ci est suturé à l’aide de fil de suture non résorbable (ici Mersuture, Ethicon® 4/0).

 

Compte tenu de l’importance de la lésion, et afin de proposer au patient une thérapeutique la plus conservatrice possible, il est donc proposé de réaliser cette technique par décompression de la lésion associée à une biopsie d’une partie de la lésion.
Si la lésion répond bien au traitement 3 mois après la mise en place du drain, ce traitement est continué jusqu’à ce que sa taille devienne raisonnable pour intervenir sans risque pour les structures nobles.

 

Le traitement mis en place montre dans ce cas une bonne évolution d’avril 2019 à juillet 2020 avec une quasi disparition de la lésion en 18 mois.

 


Fig. 04 : suivi radiographique du patient d’avril 2019 à juillet 2020 montrant la diminution progressive de la taille de la lésion osseuse.

 

À ce stade, le drain est déposé et le patient est suivi jusqu’en juin 2021 afin de valider l’absence de récidive avant d’envisager de passer à l’étape de reconstruction et de réhabilitation.

 


Fig. 05 : Cone Beam en juin 2020 montrant la disparition totale de la lésion ostéolytique et le défaut osseux résiduel.

 

Compte tenu de la perte osseuse associée à cette lésion (défaut transversal supérieur à 10mm, longitudinal de 17mm et vertical de 6,5mm), il est proposé au patient une greffe osseuse autogène selon la technique des lames corticales décrite par Fouad Khoury(9).

Cette technique opératoire consiste à positionner un fragment osseux prélevé en intra-oral au niveau d’un site receveur, afin de reconstruire la crête osseuse prélèvement osseux intra-oral d’un bloc cortico-spongieux d’origine rétro-molaire. L’os particulaire cortico-spongieux est récupéré à la fois au niveau du bloc osseux et au niveau du site donneur. Les lames osseuses sont ensuite ostéosynthésées à l’aide de micro-vis et la partie interne du coffrage est remplie d’os particulaire autogène.

 


Fig. 06 : comblement du gap entre les lames osseuses autogènes à l’aide d’os particulaire autogène récupéré à l’aide d’un collecteur d’os..

 


Fig. 07 : ostéosynthèse des lames osseuses à l’aide de microvis Stoma®.

 

À 4 mois, on peut valider la bonne régénération osseuse au niveau du Cone Beam, lors de la planification implantaire et lors du temps opératoire de la pose des implants.

 

lésion lésion lésion lésion lésionFig. 08 : Cone Beam de contrôle montrant le gain osseux transversal et vertical. Planification implantaire à l’aide du logiciel SMOP (SwissMeda®).

 

lésion
Fig. 09 : réouverture du site greffé 4 mois après la réalisation de la greffe osseuse et dépose des micro-vis d’ostéosynthèse.

 

Références bibliographiques

(1) Bali A., et al., Imaging of Radiolucent Jaw Lesions.
Semin Musculoskelet Radiol 2020. 24(5) : p. 549-557

(2) Kumar J., et al., Radiolucent Jaw Lesions : Imaging Approach.
Indian J Radiol Imaging, 2021. 31(1): p. 224-236

(3) MacDonald D., Lesions of the jaws presenting as radiolucencies on cone-beam CT.
Clin Radiol, 2016. 71(10): p. 972-985

(4) MacDonald D., The most frequent and/or important lesions that affect the face and the jaws.
Oral Radiol, 2020. 36(1): p. 1-17

(5) Siozopoulou V. et F.M. Vanhoenacker, World Health Organization Classification of Odontogenic Tumors and Imaging Approach of Jaw Lesions.
Semin Musculoskelet Radiol, 2020. 24(5): p. 535-548.

(6) Somayaji G., et al., Recurrent Pindborg tumor of the maxilla: a case report and review of the literature.
Ear Nose Throat J, 2013. 92(2): p. 84-7

(7) Titinchi F. et Brennan P.A., Unicystic ameloblastoma: analysis of surgical management and recurrence risk factors.
Br J Oral Maxillofac Surg, 2022. 60(3): p. 337-342.

(8) Gao L., et al., Decompression as a treatment for odontogenic cystic lesions of the jaw.
J Oral Maxillofac Surg, 2014. 72(2): p. 327-33.

(9) Khoury F. et Hanser T., 3D vertical alveolar crest augmentation in the posterior mandible using the tunnel technique: A 10-year clinical study.
Int J Oral Implantol (Berl), 2022. 15(2): p. 111-126.

Régénération osseuse hybride zéro os autogène

le 31-07-2023

Le jeudi 23 mars, la Maison de l’Artisanat à Paris a accueilli avec succès une nouvelle édition du congrès Best of Implantology. Cette édition a proposé un programme varié qui a satisfait les attentes des participants avec des intervenants de qualité et des sujets diversifiés. Les conférences ont été particulièrement appréciées et ont permis aux professionnels présents d’approfondir leurs connaissances dans le domaine. Cette vidéo est un replay de la conférence du Dr Georges Khoury sur la Régénération Osseuse Hybride (ROH) dans laquelle il remet en question le gold standard des greffes osseuses à l’os autogène.

 

 

La Régénération Osseuse Guidée (ROG) et la Régénération Osseuse Hybride (ROH)

La ROG est définie depuis 2006 comme un ensemble de techniques capables de produire une augmentation osseuse grâce à l’ingénierie tissulaire. Elle requiert l’utilisation d’un biomatériau qui joue un rôle de support pour la trame et qui provoque la libération de facteurs de croissance capables de déclencher une différenciation cellulaire. Cette cascade de réactions aboutit à un mécanisme de réparation tissulaire ou de régénération tissulaire.

Quant à la ROH, celle ci est basée sur la trilogie :
• densité du minéral
• matrice collagénique
• induction vasculaire

Il convient de noter que la densité du substitut osseux est un facteur clé qui influence grandement le résultat des régénérations osseuses hybrides. Dans ce contexte, il est pertinent de souligner la notion de biomimétisme, qui implique la synthèse d’os néoformé en répliquant les caractéristiques initiales de la matrice. Le biomimétisme guide le développement osseux in vitro, afin de favoriser une néoformation osseuse sécurisée et fonctionnelle, en délivrant des facteurs bioactifs appropriés.

 


 

Cet article vous est proposé par Best of implantology.

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L’os et les tissus mous, de la biologie à la clinique

le 18-07-2023

Grâce à ses réussites antérieures, le célèbre congrès Best of Implantology a effectué un retour très remarqué le jeudi 23 mars à la Maison de l’Artisanat à Paris. Cette nouvelle version a proposé un programme varié incluant des conférences, des intervenants et des sujets diversifiés, ce qui a comblé les attentes des participants.

Ce replay de la conférence du Dr Hadi Antoun aborde la question des péri-implantites et des complications post-implantaires, qui deviennent de plus en plus fréquentes avec l’augmentation significative du nombre d’implants dentaires posés chaque année dans le monde.

 

 

Les complications biomécaniques

En implantologie, les complications biomécaniques représentent un véritable défi pour les professionnels de santé. Parmi les problèmes les plus fréquemment rencontrés, on peut citer la fracture de l’implant, de l’infrastructure (pilier, vis de pilier) ou encore de la suprastructure (armature). En outre, il est possible de rencontrer des difficultés liées au dévissage et à la fracture des vis de prothèse, ainsi qu’au descellement et à la fracture de la céramique cosmétique.

 

Les complications liées à la perception du patient

Les complications liées à la perception du patient, en particulier celles qui sont associées à la morbidité des traitements complexes, peuvent varier considérablement en termes de gravité. En ce qui concerne la perception esthétique, les complications peuvent être particulièrement dramatiques dans le cas d’un sourire large. En effet, ces dernières représentent une préoccupation majeure pour les patients.

 

L’os et les tissus mous

Que se passe-t-il dans la concavité implantaire transmuqueuse considérée favorable à la stabilité du complexe ostéo-muqueux ?

Fig. 01 : coupe histologique d’un implant monobloc.

Sur cette coupe histologique autour d’un implant monobloc et d’un point de vue cliniquement corroboré, l’adhésion épithéliale et conjonctive formée dans cette concavité va assurer à la fois, la stabilité de l’os crestal du côté apical et la stabilité de la muqueuse plus coronairement.

 

Fig. 02 : zone biologique et zone prothétique.

D’un point de vue clinique, il est intéressant de distinguer dans cette partie concave la zone biologique et la zone prothétique :
• la zone biologique est celle qui protège, qui a besoin d’une surface décontaminée, stérile et d’une chimie de surface biocompatible.
• la zone prothétique doit être propre, esthétique et facile à entretenir.

 

Existe-t-il une épaisseur osseuse critique à respecter, en particulier au niveau vestibulaire des implants, afin de minimiser la résorption osseuse physiologique et pathologique ?


Fig. 03 : épaisseur critique de l’os vestibulaire.

Les auteurs divergent sur cette valeur critique, mais la tendance qui se dégage est une valeur de 1,5mm, à la suite d’études sur des chiens et à une récente méta-analyse clinique d’Alberto Monje.

 


Fig. 04 : cicatrisation harmonieuse à 4 mois après la pose d’implants KMB (Kontact Monobloc, Biotech) autour des piliers et de la partie transmuqueuse, qu’il s’agisse de la muqueuse ou de l’os.

 

Fig. 05 : prothèse vissée directement sur les MUA intégrés à l’implant. Prothèse : Dr Edouard Cristofari.

La prothèse vissée directement sur les MUA (Multi-Unit Abutment) intégrés à l’implant et en une seule pièce : pas de connexion, pas de micro grap, pas de micromouvement ni de dévissage/revissage. Cicatrisation osseuse optimale autour des cols et concavités implantaires.

 

Les facteurs influents

Il existe 5 facteurs influents à prendre en considération pour minimiser nos complications : la biologie du patient, le site, le matériel utilisé, la chirurgie et la prothèse.

D’autres paramètres qui restent à déterminer vont également influencer et améliorer la stabilité de notre complexe ostéo-muqueux.

 

Remerciements au Dr Zeineb Hamdi pour sa collaboration à cette conférence.

 

Cet article vous a plu ? Le Dr Hadi Antoun, fondateur de l’IFCIA propose des formations. Suivez ce lien pour vous inscrire !

 


 

Cette vidéo vous est proposée par Best of Implantology.

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L’outil orthodontique, quel partenariat avec l’implantologie ?

le 15-05-2023

Le congrès Best of Implantology s’organise fin mars tous les ans à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Paris. À cette occasion, des conférenciers de renom, français et internationaux, présentent pendant 15 minutes chacun leur sujet de prédilection, à la manière des conférences TEDx. Si vous avez manqué les éditions précédentes de cet événement, ne vous inquiétez pas, vous pourrez retrouver chaque mois une vidéo en replay dans notre rubrique Best of Implantology. Nous continuons cette série de conférences instructives avec cette vidéo du Dr Camille Melki, à propos du partenariat entre l’orthodontie et l’implantologie.

 

 

Au cours de sa présentation, le Dr Camille Melki a exposé plusieurs cas cliniques alliant l’orthodontie et l’implantologie, classés de façon croissante selon leur niveau de difficulté. Après avoir fait un état des lieux de l’évolution de l’orthodontie ces dernières années, elle met l’accent sur les éléments suivants :
• Les aligneurs transparents : des moyens de traitement efficaces sous certaines conditions.
• Les demandes de patients adultes (surtout les anciens porteurs de traitement multi-attaches à l’adolescence) pour des traitements par aligneurs.
• La prise en charge orthodontique de patients par les omnipraticiens.

 

L’optimisation des résultats esthétiques et fonctionnels des traitements dentaires est rendue possible grâce à une approche pluridisciplinaire de complémentarité, où les besoins et les demandes de chaque patient sont au cœur de la prise en charge. L’interaction entre les différentes spécialités en odontologie à savoir l’orthodontie, l’implantologie et l’omnipratique permet d’implémenter une approche centrée sur le patient, offrant une réponse personnalisée et adaptée à ses attentes.

 

Dans les cas cliniques visionnés au cours de la conférence, le recours à l’orthodontie pour ouvrir/fermer des espaces, redresser les axes dentaires et/ou corriger une occlusion dysfonctionnelle rend possible des traitements ( pose d’implant, réhabilitation prothétique, mise en esthétique…) qui auraient été inenvisageables sans l’intervention au préalable d’un orthodontiste.

 


Cette vidéo vous est proposée par Best of Implantology.

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Bridges full zircone implanto-portés avec cut back vestibulaire

le 25-04-2023

Le jeudi 24 mars dernier a eu lieu la 3è édition du Best of Implantology à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Paris. Pour cette occasion, 20 conférenciers, français et internationaux ont alors exposé pendant 15 minutes, façon conférence TEDx, les sujets qui leur tiennent à cœur. Si vous n’avez pas eu l’occasion de participer à cet évènement, vous pourrez retrouver chaque mois une vidéo en replay dans notre rubrique formation continue.
Dans cette conférence, le Dr Gaëtan Riou du Cosquer nous explique son protocole de traitement de l’édenté complet : le bridges full zircone implanto-portés avec cut back vestibulaire.

 

 

La zircone est utilisée en dentisterie depuis plus de 25 ans. Il s’agit d’un matériaux bio inerte avec une excellente tolérance parodontale. Travaillé en CFAO, il permet de répondre aux demandes de restaurations de grandes étendues avec une très forte précision et des caractéristiques optiques améliorées. La zircone simplement polie présente la surface la moins rugueuse et la moins abrasive par rapport à toutes les céramiques feldspathiques. Elle engendre même une usure moins importante que l’usure physiologique émail-émail. Et enfin, dans le cas de reconstitution bi-maxillaire, elle ne présente pas de différence neuromusculaire chez les patients ayant reçu ce type de reconstructions sur les deux arcades.

La conception de l’armature au laboratoire est essentielle, à la fois pour satisfaire l’exigence esthétique mais également prévenir le risque occlusal.

 

Le protocole du Dr Gaëtan Riou du Cosquer respecte 8 étapes simples et facilement reproductibles :
• La première consultation
• Le projet prothétique
• La chirurgie
• La préparation des profils d’émergence et la mise en charge immédiate
• Le contrôle d’ostéointégration et les empreintes
• L’essayage esthétique de précision
• La pose
• La maintenance
Retrouvez les explications détaillées en vidéo !

 


 

Cette vidéo vous est proposée par Best of Implantology.

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Intérêt des guides à étages dans les extractions-implantations

le 24-04-2023

Situation initiale

Un patient de 71 ans, diabétique, porteur d’un bridge maxillaire dentoporté de 11 dents mobile se présente au cabinet. Lors de la 1ère séance, nous avons recueilli son état civil, rempli un questionnaire de santé, effectué une radio panoramique et un CNCT ainsi qu’une empreinte optique à l’aide d’une caméra sans fil.
Nous procéderons à une mise en charge immédiate d’un bridge temporaire grâce à l’utilisation des guides à étages.

 

fig-01-guides-étages-luc-sebaounFig 01 : radio panoramique à l’état initial. Bridge maxillaire dentoporté de 11 couronnes, 8 dents sur l’arcade maxillaire. L’arcade antagoniste mandibulaire avec bridge implantoporté de 47 à 44, dentoporté de 8 dents également.

 

fig-02-guides-étages-luc-sebaounFig 02 : lésions osseuses maxillaires volumineuses sur 15, 11, 24, 25.

 

fig-03-guides-étages-luc-sebaounFig 03 : empreinte optique lors de la 1ère séance.

Réalisation de trois guides

Un Guide à Appui Muqueux (GAM, extrados), porteur de 4 aimants et de 4 clavettes à fixation osseuse (3 en vestibulaire et 1 en palatin), qui ne peut être positionné qu’avec le Guide suivant à Appui Dentaire (GAD).

 

fig-04-guides-étages-luc-sebaounFig 04 : GAM avec clavettes et forets.

 

Un Guide à Appui Dentaire (GAD, intrados), clipé par les 4 aimants sur le GAM.

 

fig-05-guides-étages-luc-sebaounFig 05 : GAD.

 

Un Guide de Forage (GDF, intrados), pour forets pilotes de 2 mm, clipé sur le GAM par les 4 aimants.

 

fig-06-07-guides-étages-luc-sebaounFig 06 : GDF avec foret pilote de 2 mm de diamètre.

 

Nous préparons un bridge provisoire de 14 dents, clipé sur le GAM par 2 aimants.

 

fig-08-guides-étages-luc-sebaounFig 07 : bridge provisoire.

 

Une planification implantaire est ensuite effectuée par le laboratoire de prothèse afin d’évaluer la hauteur de gencive, la profondeur de position de l’implant, la hauteur du pilier Multi-Unit Abutment (MUA), grâce au scan 3D et à l’empreinte optique.

 

fig-09-guides-étages-luc-sebaounFig 08 : réalisation par le prothésiste de 3 guides chirurgicaux porteurs de 4 aimants et un bridge temporaire résine maxillaire de 14 dents, 6 piliers, positionné par 2 aimants.

 

Le placement des guides s’effectue comme ceci :
• Le 1er guide à appui muqueux par 4 clavettes est positionné grâce au 2è guide.
• Le 2è guide de positionnement à appui dentaire est quant à lui placé à l’aide de 4 aimants sur le 1er guide.
• Le 3è guide de 6 forets pilotes s’aimante grâce aux 4 aimants sur le 1er guide.
• Le bridge temporaire sert de guide de forage des 6 implants. Il est positionné sur le 1er guide à appui muqueux à l’aide de 2 aimants.

 

Fig 09 : bridge initial de 11 couronnes céramiques, totalement mobile, sur 8 dents à support osseux détruit. Empreinte primaire physique impossible à réaliser au risque de tout desceller sans possibilité de le replacer, ni d’utiliser le GAM et le GAD.

 

Deuxième séance

Lors de la 2è séance d’une durée de 4h dont 1h de pause, nous réalisons :
• Les extractions de 8 dents d’un bridge maxillaire de 11 couronnes
• La pose de 6 implants de 6 implants
• La pose d’un bridge temporaire résine de 14 dents.
Tout ce processus s’effectue en 15 étapes !

Étape 1 : anesthésie muqueuse et dentaire.
Étape 2 : essayage du GAM avec le GAD, sans les clavettes.

 

fig-11-guides-étages-luc-sebaounFig 10 : GAM avec GAD.

 

Étape 3 : essayage du bridge provisoire avec les 2 aimants sur le GAM.
Étape 4 : pose et clavetage du GAM avec le GAD, le GAM restera fixé pendant toute la séance.

 

fig-12-luc-sebaounFig 11 : clavetage du GAM par le GAD.

 

Étape 5 : 2è contrôle du GAD sur le GAM.

 

fig-13-luc-sebaounFig 12 : clavettes sur GAM, positionné par le GAD.

 

Étape 6 : dépose du GAD par les 4 aimants sur le GAM.
Étape 7 : dépose à l’arrache-couronne du bridge mobile, GAM clavetté en place.

 

fig-14-luc-sebaounFig 13 : dépose du bridge avec 2 racines.

 

Étape 8 : contrôle du maintien du GAM par les 4 clavettes fixées (3 en vestibulaire et 1 en palatin).

 

fig-15-luc-sebaounFig 14 : 6 racines restantes, maintient du guide à appui muqueux après décollement du guide à appui dentaire.

 

Étape 9 : extractions des racines restantes, GAM en place.

 

fig-16-guides-étages-luc-sebaoun
Fig 15 : sites d’extraction avec décollement de la gencive.

 

Étape 10 : extraction de la 13 plus difficile, avec décollement plus important de la gencive, GAM toujours en place.

 

fig-17-guides-étages-luc-sebaounFig 16 : curetage alvéolaire.

 

Étape 11 : pose du GDF (forets pilotes de 2 mm) sur le GAM par les 4 aimants.

 

fig-18-guides-étages-luc-sebaounFig 17 : pose du guide pour forets pilotes par les 4 aimants sur le guide à appui muqueux.

 

Étape 12 : décollement un peu plus important, GAM toujours en place.
Étape 13 : pose des implants à main levée et à l’aide du bridge provisoire servant de guide de forage

 

fig-21-guides-étages-luc-sebaounFig 18 : pose de 6 implants avec vis de cicatrisation en fonction de la hauteur gingivale.

 

 

fig-23-guides-étages-luc-sebaounFig 19 : dépose des vis de cicatrisation remplacées par les piliers MUA.

 

fig-24-luc-sebaounFig 20 : les piliers MUA ont choisis en fonction de la hauteur gingivale par le laboratoire sur la 3D.

 

Étape 14 : erreur du plan d’occlusion, qui doit être plat, parallèle à la ligne bipupillaire et au plan de Francfort (point sous-orbitaire/tragus).

 

fig-25b-guides-étages-luc-sebaounFig 21 : pose du bridge temporaire résine de 14 éléments. Manque un bridge provisoire de 47 à 44 à cliper sur les CCM mandibulaires de 47 à 44.

 

fig-26-luc-sebaounFig 22 : visualisation des piliers provisoires titane coupés, équilibration balancée du bridge temporaire et obturation au téflon et résine PMMA (Poly Méthyl Méthacrylate) des piliers titane.

 

fig-29-guides-étages-luc-sebaounFig 23 : cone beam post-opératoire avec maintien du guide à appui muqueux.

 

L’extraction-implantation et la mise en charge immédiate d’un bridge temporaire ont été mis en place en seulement une séance d’intervention grâce à l’utilisation de guides à étages.

 

Dr Stéphane LUC-SEBAOUN
Expert Près La Cour D’Appel de Paris
Exercice privé, conventionné
56 avenue Kléber 75116 Paris
slsebaoun[@]me.com

Laboratoire de Prothèse GE-CERAM
Dove CHAOUAT
23 rue Émile Zola
93100 Montreuil
dove.chaouat[@]gmail.com

Chirurgie guidée et concept SSASB

le 04-04-2023

Les avancées numériques ne cessent de fournir des solutions au praticien pour améliorer la prise en charge de leurs patients.

 

 

Le Dr Linda Martin propose les étapes d’une extraction suivie d’une pose immédiate d’implant à l’aide d’un guide chirurgical sur deux dents. Pour maintenir la fidélité vis à vis de la planification implantaire, la validation du guide chirurgical est une étape cruciale.

La pose de l’implant à travers le guide se fait de façon fluide et sûre. Le choix des implants pour ce cas était le suivant :

• MIS V3 Ø3.9, L13mm pour la 14
• MIS V3 Ø5.0, L8mm pour la 26

 

La technique SSASB

En cas d’extraction-implantation immédiate, l’utilisation d’un pilier de cicatrisation anatomique ou « Sealing Socket Abutment » (Dr Gary Finelle – concept SSA) permet une temporisation immédiate qui peut améliorer la cicatrisation des tissus mous péri-implantaires. Le pilier SSA assure la fermeture hermétique de l’alvéole en post-extractionnel et stabilise les tissus environnants, favorisant ainsi l’intégration biologique, prothétique et esthétique de la future prothèse supra-implantaire. Il servira ensuite de scan body d’où le nom de la technique SSASB.
Les étapes de cette technique sont illustrées dans la vidéo.

 

Les étapes de réalisation

On commence par visser le Ti-Base sur l’analogue. Puis on y dépose de l’adhésif, on élimine les excès avec la soufflette et on procède à la photopolymérisation de la couche déposée.

Après la mise en place du Ti-Base en bouche, le puits de vissage doit être protégé par du téflon. Du composite fluide est ensuite appliqué sur le pourtour du Ti-Base et une vis conçue et usinée en composite au laboratoire est placée dans l’implant et photopolymérisée. Ceci permet de mimer le profil d’émergence anatomique.

Une fois le tout dévissé, il convient de retirer les résidus de composite présents sur le Ti-Base. Il est essentiel de bien polir la zone transgingivale pour un résultat optimal. La vis personnalisée vissée dans l’analogue est scannée ainsi que le scan body vissé préalablement en bouche.

Le SSASB est donc une technique qui permet de guider la cicatrisation péri-implantaire tout en restant fidèle au profil d’émergence anatomique.