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Océan Dentiste : le premier bateau équipé d’un fauteuil dentaire !

le 07-06-2016

1 000 000 de Français ne se lavent jamais les dents, 80% des enfants de moins de 6 ans ne sont jamais allés chez le dentiste. Face à ces chiffres alarmants (source : Assurance Maladie / Haute Autorité de Santé), Antoine Gloanec et Chloé Gautier ont décidé de réagir avec un projet pour le moins original.

Le premier est chirurgien dentiste, la seconde est conceptrice web. Le binôme est surprenant, Antoine et Chloé sont bien différents, et pourtant unis pour la même cause qu’ils servent grâce à leur passion commune : la voile. Nous les avions déjà interviewé, mais alors que leur départ (prévu pour fin juillet 2016) approche à grands pas, il est temps de refaire le point sur l’équipe et ses objectifs.

Tout commence en 2009, où le duo enchaîne deux saisons de régates sous les couleurs de la Mutuelle MGC, laquelle est associée à un projet de prévention sur les maladies de peau liées au soleil et les MST. Cette démarche permet à Chloé et Antoine de présenter leur bateau de course sur une trentaine de lignes de départ en 2 ans. Au delà du défi sportif, le binôme est emballé par toute la communication visuelle autour de la course, par l’élaboration de supports web, la création de vidéos…

Ils créent l’Albert Cup, une régate de la Fédération Française de Voile dont les bénéfices sont entièrement reversés aux enfants des villages défavorisés de l’Himalaya. Cette course est devenue, après trois ans d’éditions, incontournable par sa convivialité et sa sportivité.

En 2013, Chloé et Antoine mettent simultanément sur pied un nouveau projet baptisé “Mission Hygiène et Prévention” : ils sont ainsi allés à la rencontre de marins et d’enfants afin de distribuer des conseils de prévention bucco-dentaire, dans le cadre d’une course transatlantique très physique. L’équipe a également distribué des kits ludiques Dentapass kids à des centres de protection maternelle infantile de Martinique.

A partir de là, le duo ne s’arrête plus. Entre 2013 et 2015, il distribue plus de 1 500 brosses à dents et dentifrices, 700 kits d’hygiène bucco-dentaire, 4 500 mètres de fil dentaire, 60 kits d’urgence Dentapass pour les marins, 100 kits pour enfants Dentapass Kids…

Ces premières expériences enrichissantes les ont rôdé au terrain de la prévention dentaire, notamment du côté des enfants. Antoine et Chloé ont décidé de monter la barre encore plus haut en mettant au point le projet “Océan Dentiste”, en équipant leur bateau d’un fauteuil dentaire. Une première ! L’équipe a prévu de faire escapades dans 120 villes de France Métropolitaine mais aussi dans les DOM TOM. Ses missions : apprendre les bons réflexes bucco-dentaires à avoir dans les écoles et offrir une consultation gratuite à bord aux familles.

N’hésitez pas à consulter leur site Web pour obtenir plus de précisions et à les rejoindre sur leur page Facebook pour suivre leur épopée étape par étape !

Médecine bucco-dentaire : un bien de consommation ?

le 30-05-2016

Si d’aventure nous avions oublié ou mal intégré la notion de soins dentaires selon Santéclair, la vidéo qui vient d’être mise en ligne par la CNSD sur un atelier organisé en 2012 par la DGCCRF sur le fonctionnement du marché de la santé, nous le rappelle.

Médecine bucco-dentaire : un bien de consommation ? from cnsd on Vimeo.

 

Les propos sont littéralement choquants pour nous praticiens et également pour le consommateur.
Le thème principal de l’exposé : comment gérer la médecine bucco-dentaire des français comme un bien de consommation avec la complicité des politiques.

La directrice de Santéclair a une interprétation erronée de la notion même de soins pratiqués et la résume à de la consommation et démolissant alors complètement la relation patient praticien.

L’actualité sur les cabinets low cost contredit à posteriori les propos de Santéclair.

Une journée dans un service d’odontologie avec l’Association “Un Cadeau pour la Vie”

le 25-04-2016

Le temps d’une journée, l’équipe de Dentalespace a accompagné Bruno, Président de l’Association “Un Cadeau pour la Vie“, et a suivi ses actions pour améliorer le quotidien des enfants hospitalisés, sans oublier de l’interroger quant à l’avenir et aux projets futurs de l’organisation.

Bien qu’il soit tôt lorsque nous rejoignons Bruno à l’hôpital Rothschild, celui-ci est tout sourire, déjà prêt pour la longue journée qui l’attend. Et cette motivation ne le quittera pas au fil des heures. Que ce soit pour déballer et installer une télévision au mur, décorer des blocs opératoires ou rassurer les plus jeunes qui attendent leur traitement odontologique, Bruno ne ménage pas ses efforts pour rendre le séjour des enfants à l’hôpital moins difficile. Admiratifs face à son dévouement, nous l’avons écouté nous raconter comment était née l’association. Découvrez tout sur “Un Cadeau pour la Vie”, et n’hésitez pas à faire un don (déductible des impôts) !

Merci à Bruno Haccoun de nous avoir emmené avec lui et de nous avoir répondu.

L’IFRO ouvre son appel à projets modifié pour 2016

le 20-04-2016

PARIS, France : Créé à l’initiative de l’Association dentaire française, d’universitaires et de partenaires industriels, l’Institut français pour la recherche odontologique (IFRO) est engagé dans le développement et le rayonnement de la recherche en médecine bucco-dentaire en France. Aujourd’hui, l’Institut est heureux d’annoncer des innovations pour son appel à projets 2016 qui permettront de soutenir des projets scientifiques et cliniques encore plus ambitieux, de répondre aux nouvelles exigences des pratiques et des approches technologiques, et de favoriser les collaborations inter-équipes.

appel à projets modifié

Cette année l’appel à projets fait peau neuve et se décline sous 2 formes :

1. Un projet générique sur le thème « Santé générale et maladies bucco-dentaires »

2. Un projet spécifique soutenu par les industriels partenaires Colgate et Pierre Fabre sur le thème « Epidémiologie et impact économique de la maladie parodontale associée aux maladies systémiques en France ».

L’IFRO financera des projets d’un excellent niveau scientifique proposés par des équipes de recherche ou des pôles hospitaliers. Selon Martine Bonnaure-Mallet, Présidente de l’IFRO, « ce nouvel appel à projet ouvert aux chercheurs de toutes disciplines doit voir émerger des projets inter-équipes, indispensables aujourd’hui à la lisibilité de la recherche en médecine bucco-dentaire en France. L’appel à projet spécifique est une première : des industriels (Colgate et Pierre Fabre Oral Care) adressent leur question scientifique à la communauté de chercheurs. Avec Jacques-Olivier Pers président scientifique de l’IFRO, nous les remercions et souhaitons que les équipes en épidémiologie, santé publique, économie de la santé se mobilisent pour répondre à l’appel à projet ».

La date de clôture pour le dépôt des dossiers est fixé au 27 mai 2016 Les dossiers sont à retourner par courriel à contact@ifro.eu

Les formulaires sont disponibles sur le site internet de l’ADF : www.adf.asso.fr, rubrique « Recherche » ou auprès de l’IFRO – 7, rue Mariotte – 75017 PARIS – Tél. : 01 58 22 17 23 – Fax : 01 58 22 17 40 -Email : contact@ifro.eu

Projet générique

Bien que plusieurs études confirment aujourd’hui l’impact des maladies bucco-dentaires sur la santé générale, force est de constater que des progrès sont encore indispensables pour mieux comprendre leurs interconnections. L’objectif principal vise à susciter l’intérêt et l’investissement de chercheurs, enseignants-chercheurs, cliniciens impliqués en biologie, physiologie, ou autres disciplines dans la recherche fondamentale ou appliquée en lien avec la médecine bucco-dentaire. Les projets pourront être déposés par une équipe ou plusieurs équipes.

Projet spécifique

Il est admis que les maladies parodontales et certaines pathologies systémiques sont intimement liées. La maladie parodontale, maladie inflammatoire chronique à composante infectieuse peut aggraver d’autres pathologies chroniques. En France, les coûts engendrés par la non maitrise de la maladie parodontale chez les patients atteints ne sont pas connus. Les objectifs principaux de ce projet spécifique proposé par les partenaires de l’IFRO, Colgate ®et Pierre Fabre Oral Care, sont d’évaluer :

– l’impact de la maladie parodontale sur les maladies systémiques en France,

– le coût de la maladie parodontale dans la société française aujourd’hui et notamment les coûts indirects liés à son implication dans d’autres pathologies médicales lourdes (diabète, maladies cardiovasculaires, auto-immunité, BPCO …).

Les chercheurs, enseignants-chercheurs, cliniciens impliqués en épidémiologie, santé publique, économie de la santé, … sont encouragés à soumettre un projet. Les projets pourront être déposés par une équipe ou plusieurs équipes. Lors de leur évaluation, le conseil scientifique de l’IFRO incitera, le cas échéant, les porteurs de projets à un travail collaboratif avec d’autres équipes.

La durée des projets financés est de un an. Les travaux financés seront présentés par les lauréats lors du congrès ADF 2017.

Article par Dental-Tribune.com

La 5ème édition du congrès IMAGINA Dental a fermé ses portes

le 12-04-2016

Cette 5ème édition aura confirmé sa position de congrès incontournable dans le domaine des technologies digitales et esthétiques en réunissant plus de 600 participants venus de 26 pays.

Rendez-vous du 13 au 15 avril 2017 en Principauté de Monaco pour la 6ème édition.

Et pour voir le best of IMAGINA Dental 2016, regardez la vidéo ci-dessous :

 

Source : IMAGINA Dental

Le FroggyMouth : pour le traitement précoce d’une mauvaise occlusion

le 29-03-2016

“De la dysfonction à la dysmorphose en Orthodontie Pédiatrique” est un ouvrage écrit par le Docteur Fellus, concepteur du dispositif FroggyMouth, en collaboration avec Waddah Sabouni et Roselyne Lalauze-Pol. En s’ouvrant sur une préface de Jean Delaire, ce livre aborde le traitement précoce d’une mauvaise occlusion, non pas du point de vue de la mécanique orthodontique, mais par la compréhension éthiologique des dysmorphoses.

froggymouth

Pourquoi 50% des enfants construisent naturellement une occlusion fonctionnelle ? Certaines dysfonctions sont-elles la conséquences de problèmes in utero ou durant l’accouchement ? Roselyne Lalauze-Pol et Waddah Sabouni répondent à tour de rôle à ces problématiques, évoquant respectivement les indications d’une intervention ostéopathique néonatale et les anatomiques obtenues dans les traitements orthopédiques précoces.

Le Dr Fellus explique quant à lui comment utiliser au mieux FroggyMouth, appareil qu’il a inventé et qui répond aux attentes d’un traitement précoce. Dispositif basé sur les travaux d’Eric Kandel, prix Nobel de Médecine en 2000 pour ses recherches sur la mémoire à court et long terme, le FroggyMouth reprend la particularité de ses travaux. Il ne se porte en effet qu’un quart d’heure par jour,et c’est suffisant pour une engrammation optimale quotidienne. L’objet se mettant devant la télévision, les enfants ne rechigneront pas à l’utiliser.

Il est effectivement primordial que ces 15 minutes de port soit devant un film ou une série, et non face à un ordinateur ou un livre. L’attention des enfants est totalement captée par la télévision, ils ne pensent ainsi plus à l’appareil qu’ils ont dans la bouche. Les circuits neuronaux du subconscient prennent alors le relais, et c’est par ce biais que le nouveau mode de déglutition sera rapidement assimilé par l’enfant, et qu’il deviendra un automatisme durable. Ce résultat est beaucoup plus difficile à obtenir avec de longues répétitions d’exercices.

Véritable guide touristique pour l’utilisation de FroggyMouth, le livre de Dr Fellus recèle de précieux conseils et astuces pour les orthodontistes, les orthophonistes et les ostéopathes, et vous explique clairement toute l’étendue des champs d’actions du dispositif en vous faisant découvrir des cas cliniques uniques. L’enfant peut porter le FroggyMouth dès 4 ans. Plus l’appareil est utilisé précocement, plus le délai d’automatisation est accepté rapidement. Il convient également aux adolescents durant le traitement orthodontiste car il accélère la mécanique et assure la stabilité des résultats obtenus.

Rendez-vous sur le site du Dr Fellus pour en savoir plus sur le FroggyMouth

Résultats du sondage Cone beam

le 16-03-2016

Le cone beam (ou CBCT pour Cone Beam Computed Tomographie) est reconnu comme la technique tridimensionnelle de référence en imagerie dento-maxillo-faciale. Lors du sondage auquel vous avez bien voulu répondre 44 % d’entre vous l’utilisent dans leur exercice et 33 % le possèdent au sein même de leur cabinet, lorsque la taille des locaux permet d’accueillir la machine. Pour les irréductibles, 47% n’ont pas une pratique nécessitant le cone beam et 34 % ne sont pas suffisamment informés sur les avantages de cette technique.

sondage cone beam sondage cone beam

La planification implantaire et la détermination de pathologies sont les procédures pour lesquelles le cone beam requiert votre préférence (Fig. 1), c’est la raison pour laquelle 66 % des implantologistes possèdent leur propre appareil au cabinet. Quant au choix des critères d’achat (Fig. 2), la qualité de la définition vient largement en tête devant la dose de radiation, la qualité des informations fournies par le vendeur, le prix et l’encombrement. Pour 78 % d’entre vous le prix d’achat est un frein à l’acquisition et 50 % estiment que les autres moyens radiologiques sont suffisants.

La digitalisation et l’automatisation de la dentisterie font parties intégrantes du flux de travail du cabinet dentaire moderne. L’IDS à Cologne qui regroupe tous les deux ans les industriels du monde entier présentent de nouveaux appareils toujours plus performants, plus petits et concurrence oblige, moins chers. Gageons que dans dix ans de nombreux cabinets travailleront dans un monde en 3D.

Article par Dental-Tribune.com

Communiqué du CNOCD aux Services Publics.

le 08-03-2016

CNOCD

Communiqué, Paris le 2 mars 2016. Au moment où plus d’un millier de patients sont délaissés et vivent une situation médicale grave, sans recevoir les soins qu’ils ont payés d’avance à une Association qui se vante d’avoir été à l’origine des nouvelles créations de centres dentaires ouverts sous le régime de la Loi Bachelot, sans recevoir l’agrément préalable des ARS, la Fédération Nationale des Centres de Santé émet un communiqué dans lequel elle n’écrit pas une ligne consacrée aux patients de ces centres dentaires.

Or ces organes viennent de créer un passif – dont on peut craindre qu’il soit réglé par les contribuables -, évalué à 22 millions d’euros, pour l’un. Mais aussi à plus ou moins deux millions, pour un autre. Et encore un million pour un troisième, à quoi s’ajouteraient quatre autres millions d’euros générés par des praticiens dentaires sous allégeance au système mis en place. C’est ainsi que la FNCS croit pouvoir appeler le CNOCD (Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes) à cesser ce qu’elle qualifie, mais sans les identifier, d’actions discriminatoires de harcèlement et amalgames douteux.

Elle considère subir une campagne, depuis plusieurs mois, et estime que la Cour d’appel de Paris l’aurait « taclé », par son arrêt du 18 février 2016. Elle n’émet aucune réserve sur les pratiques de ces centres malgré le désastre sanitaire qu’ils viennent de causer. L’excès des propos qui sont tenus par la FNCS n’est en rien compatible avec les faits graves et avérés subis par les patients victimes. Il l’est moins encore au titre de la décision rendue par la Cour d’Appel de Paris, qui n’exprime en rien ce que la FNCS en déduit.

Pour ce qui concerne le recours à de la publicité par les centres associatifs, ou non, le CNOCD a relevé pourvoi, afin que la publicité ne soit pas admise pour les uns et refusée aux autres. Le CNOCD considère que la pratique dentaire, quelle que soit la forme de la structure qui l’exerce, ou la fait exercer, doit unanimement être respectueuse des règles professionnelles et déontologiques. Celles-ci constituent le socle de l’unité de l’exercice de la Profession, qu’il s’agisse de cabinets dentaires, centres dentaires, associatifs, mutualistes ou non, regroupant ou employant des praticiens,  qu’ils soient salariés ou libéraux. Le CNOCD constate que certains des nouveaux centres de santé dentaires, récemment implantés en France, se sont démarqués de la pratique dentaire antérieure en se départissant du respect des règles déontologiques dont ils refusent d’admettre le bénéfice commun pour tous. C’est ce que confirment, au demeurant, leurs modèles économiques.

Ils délèguent, en effet,  la gestion du centre dentaire à une ou plusieurs sociétés commerciales, non sans appuyer leur activité de divers moyens publicitaires, dans l’objectif unique de détourner la Loi. Ils entendent contourner le principe de non-lucrativité que la Loi leur impose et celui de la dispense de soins de premier recours. Or les principes légaux applicables aux centres sont, en tous points, conformes à l’interdiction de pratiquer l’art dentaire comme un commerce, prohibition qui résulte aussi, précisément, de nos règles déontologiques communes.

Puisque la FNCS se réjouit de la décision de la Cour d’appel de Paris, elle ne manquera pas de relayer que, dans celle-ci, les magistrats se sont interrogés sur les pratiques commerciales dont sont investis ces nouveaux organes, au vu des documents qu’elle a reçus à l’occasion de ce dossier. En cela la juridiction abonde dans le sens  des craintes exprimées par le Conseil National des Chirurgiens-Dentistes, là où la FNCS croit, à tort, déceler un « harcèlement ».La  pratique dentaire commerciale n’est en rien une pratique sociale de l’art dentaire.

Les juridictions ont eu en mains, d’une part, le projet financier versé à cette procédure. D’autre part, l’annonce diffusée par le centre qui veut recruter un gestionnaire pour le « centre de profit » – comme se dénomme lui-même le centre dentaire en cause. Ou, encore, les conventions souscrites qui se conjuguent avec l’adossement de l’Association à des sociétés commerciales. Ces pratiques servent à faire remonter les fonds issus de la pratique dentaire dispensée au sein des centres dentaires vers des investisseurs à la recherche d’une rentabilité certaine.

Laquelle rentabilité et profit sont, au demeurant, fortement vantés par les pièces qui ont été examinées. C’est ce nouveau mécanisme, adopté par ces nouveaux centres dentaires qui, dans sa globalité, pose question. Il est dommage que la FNCS feigne de ne pas percevoir la déviation qu’il constitue. Il est navrant qu’elle ne s’interroge pas sur le respect de la Loi par certaines de ces associations prétendues sans but lucratif qui ont adopté ce modèle économique.

Le CNOCD continuera à demander un traitement égal de la pratique dentaire, où qu’elle s’exerce sur le territoire français au bénéfice des patients, tandis qu’il considère que l’ensemble des règles professionnelles et déontologiques doit s’appliquer à toutes les structures dentaires et aux praticiens, sans aucune discrimination. Car ces règles unifiées sont protectrices. Elles permettent de protéger la Santé publique buccodentaire qui n’est pas un commerce.

Ce droit à l’égalité de la pratique dentaire, exercée hors toute commercialité, au bénéfice de l’ensemble des patients, ne saurait leur être dénié. Le CNOCD continuera, dans la plus stricte légalité, sans introduire aucune discrimination de ses actions dès lors qu’elles visent à distinguer ceux qui respectent les dispositions légales – et qui constituent la plus grande majorité des praticiens en activité sous n’importe quelle structure dans laquelle ils dispensent les soins dentaires -, de ceux qui ont décidé de s’en affranchir.

Ces derniers devront répondre de leur volonté divergente qui génère un traitement discriminatoire de la pratique dentaire que le CNOCD ne peut entériner. Les premières actions, au demeurant, sont orientées vers les patients oubliés par l’exhortation déraisonnable de la FNCS qui attise un inutile débat, là où les véritables enjeux de Santé Publique ne peuvent être plus longtemps ignorés. Le CNOCD attend des pouvoirs publics, auquel il s’est adressé, qu’ils se manifestent.

Retrouvez toutes les actualités de l’ONCD sur leur site :
Ordre-Chirurgiens-Dentistes.fr

AES : prévenir et agir.

le 17-02-2016

Pour prévenir les accidents d’exposition au sang, tout professionnel de santé doit prendre les précautions standard d’hygiène et agir, le cas échéant, selon des protocoles spécifiques.

AES

Dans les cabinets dentaires, les principaux risques d’accident d’exposition au sang (AES) résultent de la manipulation des instruments rotatifs, des aiguilles d’anesthésie et des instruments pointus. Pour rappel, un AES est défini comme tout contact avec du sang ou un liquide biologique contenant du sang et comportant soit une effraction cutanée (piqûre, coupure) soit une projection sur une muqueuse (œil) ou une peau lésée. Sont assimilés à des AES les accidents survenus dans les mêmes circonstances avec d’autres liquides biologiques (tels que liquide céphalorachidien, liquide pleural, sécrétions génitales, etc.) considérés comme potentiellement contaminants, même s’ils ne sont pas visiblement souillés de sang (1).

Afin de prévenir les AES, des précautions générales d’hygiène doivent être appliquées, notamment :

  • Respecter les recommandations concernant le lavage et la désinfection des mains ; • Porter des gants ;
  • Porter une tenue adaptée ;
  • Utiliser de préférence du matériel à usage unique ;
  • Utiliser les dispositifs médicaux de sécurité mis à disposition ;
  • Respecter les bonnes pratiques lors de toute manipulation d’instruments piquants ou coupants souillés :
    • ne jamais recapuchonner les aiguilles
    • ne pas désadapter à la main les aiguilles des seringues ou des systèmes de prélèvement sous vide ;
    • jeter immédiatement sans manipulation les aiguilles et autres instruments piquants ou coupants dans un conteneur adapté, situé au plus près du soin, dont l’ouverture est facilement accessible et en ne dépassant pas le niveau maximal de remplissage (2) ;
    • en cas d’utilisation de matériel réutilisable, lorsqu’il est souillé, le manipuler avec précaution et en assurer rapidement le traitement approprié. Le respect des précautions standard doit être systématique pour l’ensemble des patients. Plus largement, l’ergonomie, l’organisation et la planification des séquences de travail, de traitement et d’évacuation du matériel sont, tant pour l’assistante dentaire que pour le praticien, des moyens de prévention des AES. Le Guide de prévention des infections liées aux soins en chirurgie dentaire et en stomatologie – édité par le ministère de la Santé – livre des exemples de situations et de mesures organisationnelles de protection à mettre en œuvre en complément des précautions standard. L’Ordre conseille vivement de s’y reporter.

Par ailleurs, le personnel d’un cabinet dentaire doit être informé :

  • des risques et de la réglementation en vigueur relatifs à l’usage d’objets perforants ; • des bonnes pratiques en matière de prévention et des dispositifs médicaux mis à disposition ;
  • du dispositif de déclaration et de prise en charge des AES ;
  • des procédures d’élimination des objets perforants.

La formation du personnel doit être effectuée dès l’embauche. Elle doit être renouvelée régulièrement, notamment en cas de modification de l’organisation du travail ou des procédures. En outre, la conduite à tenir en cas d’accident exposant au sang doit faire l’objet d’un affichage ou être consultable dans les zones de soins et de stérilisation. Les consignes doivent comporter les coordonnées du service d’urgence le plus proche. Enfin, il est évidemment indispensable d’analyser les causes de l’accident pour éviter qu’il ne se reproduise.

Évaluation du risque et prophylaxie post-exposition

  • Un avis médical est indispensable le plus précocement possible, au mieux dans les quatre heures, pour évaluer l’importance du risque infectieux notamment VIH, VHB et VHC et, si besoin, initier rapidement un traitement prophylactique. Une recherche du statut sérologique du patient source (notamment vis-à-vis du VIH par test rapide) avec l’accord du patient doit être possible en urgence. La coordination entre le médecin prenant en charge la personne blessée, celui du patient source et celui chargé du suivi est essentielle pour apporter à la victime d’un AE le plus de sécurité et le meilleur soutien possibles.

Retrouvez la suite de cet article sur Ordre-Chirurgiens-Dentistes.fr