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Bien choisir son mode d’exercice

le 04-09-2023

L’exercice de l’art dentaire peut être opéré sous des formes multiples. Il n’existe pas de scénario standard qui puisse s’appliquer à tous les cas de figure rencontrés. L’essentiel est de pouvoir anticiper et de se projeter dans son futur mode d’exercice.

La fiscalité a elle aussi son mot à dire. En effet, les choix opérés, peuvent avoir une incidence à long terme.

 

Exercice en solo ou en groupe ?

Sur le plan juridique, il est souvent possible de faire évoluer son mode d’exercice en partant d’un exercice de type individuel vers un exercice en groupe.

Vous pouvez tout à fait démarrer votre vie professionnelle en choisissant le statut de l’entreprise individuelle, puis greffer sur celui-ci une participation dans une Société Civile de Moyen (SCM).

Ou bien, dans la mesure où vous souhaiteriez avec vos associés n’avoir qu’une seule structure d’exercice, vous pourriez tout à fait apporter ou céder votre fonds libéral à la structure commune choisie : par exemple, une société d’exercice libéral.

 

 

Se restructurer en France

Le droit français offre la possibilité de se restructurer assez aisément. Il faut naturellement bien penser en amont les incidences fiscales et sociales qui peuvent en découler mais le passage de l’exercice en solo vers l’exercice en groupe reste, dans bien des cas, généralement réalisable.

En pratique, deux régimes au niveau fiscal trouvent à s’appliquer :
• le régime de l’apport
• le régime de la vente

Grâce à ces deux régimes, qui impliquent des conséquences radicalement différentes, vous pourrez facilement muter votre mode d’exercice.

 

En résumé, le régime de l’apport, qui repose sur l’article 151 octies du CGI (Code Général des Impôts), permet de reporter l’imposition sur les plus-values constatées lors du passage en société.
Ainsi votre restructuration juridique n’a pas d’impact fiscal au moment du passage en société : vous ne payez pas l’impôt sur le revenu sur les plus-values relatives au transfert de propriété de votre fonds libéral (patientèle et matériel) à la société, réceptacle de votre outil de travail.

Mais comme l’administration fiscale ne connaît pas les termes « libéralité » et « gratuité », vous avez déjà dû le constater, l’impôt sera payé plus tard, lors de la vente du fonds libéral par la société ou lors de la cession des parts, avec l’application éventuelle de certains mécanismes d’exonération.

 

Dans le cas de la vente, qui vous permet comme la technique de l’apport, de changer de mode d’exercice, de passer d’un exercice individuel à un exercice en société, la fiscalité est quasi immédiate : les plus-values constatées par l’exercice de N entraîneront le paiement de l’impôt sur le revenu en N+1.

Au moins les choses sont claires, pas de plus-value latente, pas d’épée de Damoclès sur la tête du contribuable que vous êtes.

 

Exercice en groupe, quel degré d’indépendance conserver ?

Les chirurgiens-dentistes et orthodontistes appartiennent à la catégorie des professions libérales. Et dans le vocable « libéral », il y a l’adjectif « libre ». L’attachement à l’indépendance est souvent bien marqué et constitue l’ADN, la marque de fabrique, des « indépendants » que nous sommes.

Plus on avance dans l’âge, plus on se rend compte, qu’abriter sous le même toit, au sein de la même entité juridique, des hommes et des femmes, aux spécialités diverses, ayant des différences d’âge, parfois importantes, des visions et des stratégies plurielles, s’avère être compliqué… Surtout dans la durée.

 

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Au commencement, tout est merveilleux, puis le leadership des uns et des autres vient à s’affirmer, poussant de jeunes associés détenteurs d’une très faible partie du capital social, à vouloir voler de leurs propres ailes ou des praticiens confirmés à vouloir regagner leur indépendance, en raison de fortes tensions au sein de l’équipe.

 

La fixation des rémunérations des praticiens, le choix des investissements à opérer, les décisions en matière de gestion des ressources humaines peuvent être des pommes de discorde entre les associés.

Le règlement intérieur aura alors vocation à mettre de l’ordre au sein de cette organisation et rappeler à la raison le(s) frondeur(s).

La SCM, si souvent décriée, constitue néanmoins un compromis.

 

Chacun des associés conserve la maîtrise de son niveau d’activité et n’a pas de leçon à recevoir de ses confrères en la matière. À contrario au sein d’une même structure, la nécessité de couvrir des charges fixes communes, incite à des niveaux d’activité relativement homogènes pour la bonne entente générale.

Chacun reste libre d’investir ou pas dans certains équipements au cas où certains associés préfèrent faire des choix différents. Il en sera de même en terme d’embauche. S’il y a besoin d’un(e) assistant(e) supplémentaire, rien n’empêche de franchir le pas. Au sein d’une entité commune, il faudra l’accord des confrères.

 

Mutualisation des locaux et du plateau technique

Quant à la mutualisation des locaux et du plateau technique, elle s’opère « à la carte », en essayant de respecter au mieux la règle de base suivante : moins on en met en commun, mieux on se porte !

Vous devrez donc bien réfléchir à ce que vous souhaitez partager avec vos associés. Là aussi, le règlement intérieur devra être rédigé avec soin, afin de bien cadrer cette mise en commun.

 

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En étant enfin associé d’une SCM, vous conserverez aussi la liberté de choisir votre statut juridique. Si l’exercice individuel correspond à vos attentes, vous pourrez poursuivre ce mode d’exercice au sein de la SCM.

Si vous souhaitez passer en société, de type SEL par exemple, celle-ci pourra aussi être associée de la SCM, sans contraindre votre partenaire d’opter pour le même type d’exercice vous.

 

La vie étant faite de compromis, moins vous serez amené à vous retrouver dans des situations nécessitant d’impliquer vos confrères, plus votre exercice sera serein et mieux vous en maîtriserez les tenants et les aboutissants.

 

Dentairement votre.
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

 

 

docteur.marvel, un dentiste pas comme les autres

le 04-09-2023

Le Dr Kevin Panero, connu sous le nom de @docteur.marvel sur Instagram, n’est pas un dentiste comme les autres ! Bien que son métier soit d’entretenir le sourire de ses patients, sa passion réside dans la réalisation de vidéos avec effets spéciaux autour de l’univers Marvel.

Nous avons eu le plaisir de collaborer avec lui pour un reportage qui nous fait mieux comprendre son personnage sur les réseaux sociaux et son travail.

 

 

Qui est donc le @docteur.marvel ? 

Lorsqu’il était enfant, Kevin passait des heures à manipuler des logiciels de montage vidéo, imaginant des mondes fantastiques. Cependant, en grandissant, son intérêt pour la chirurgie dentaire, a pris le dessus. 

 

En février 2021, il décide de créer son compte Instagram, où il combine ses connaissances en dentisterie avec ses compétences en réalisation. Son premier grand succès est survenu quelques mois plus tard, avec une vidéo qui a cumulé plus de 95 000 vues en quelques jours seulement !
Depuis, son style unique et humoristique a rapidement attiré l’attention et suscité l’enthousiasme de milliers d’internautes. Il rassemble aujourd’hui plus de 21 500 abonnés sur la plateforme.

 

En plus de divertir son public, le @docteur.marvel utilise également ses vidéos pour démystifier le domaine dentaire en brisant les stéréotypes et les peurs qui y sont associés. Cela lui permet de communiquer autour des bonnes pratiques en matière de santé bucco-dentaire.

Il réalise également de nombreuses vidéos avec ses confrères, comme : le @Dr.Never, @dr.petits.chicots, @les.maux.de.la.bouche, @cams_smile

 

Aujourd’hui, @docteur.marvel inspire de nombreux jeunes à suivre leurs passions tout en poursuivant une carrière stable et gratifiante.
Son talent créatif et son humour le distinguent, faisant de lui un professionnel apprécié tant par ses patients que par ses abonnés en ligne.

 


 

Cet article et cette vidéo vous sont proposés par l’équipe Dentalespace.

Perdre du temps en essayant de gagner de l’argent

le 28-08-2023

L’argent ne tombe pas du ciel, il faut le gagner, souvent difficilement…

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Et Dieu sait que l’activité de chirurgien-dentiste est parfois pénible et difficile. Comme le montre le taux de burn-out de la profession, l’un des plus élevé parmi les professions de santé.

 

Gaspiller de l’argent, c’est énervant

Un de mes clients praticien, disait « Gaspiller de l’argent, c’est insupportable ! ». Ça l’est d’autant plus, que ses besoins financiers avaient évolué : ses enfant s’apprêtaient à faire leurs études loin du domicile familial, des travaux étaient à prévoir chez lui, sa voiture étaient panne. Et il va falloir assumer tout cela… 

Alors, il a décidé de faire des économies au cabinet en :
renégociant ses achats autant que possible. Enfin, les consommables, parce que les matériels sont déjà acquis depuis quelques temps…
revoyant ses frais bancaires. Sa banque est vraiment gourmande et cela l’énerve particulièrement.

 

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Mais il a oublié de se pencher sur le vrai gâchis au cabinet dentaire, celui auquel on ne pense pas souvent…
Le gâchis de temps !

 

Le temps, c’est de l’argent

Comment fonctionne le gâchis de temps ? C’est ce que l’on appelle les T2I : les Temps Improductifs Incompressibles.

Vous savez, la petite discussion rapide avec le patient, le temps de l’installer au fauteuil, la prise de l’anesthésie… Oh, c’est juste entre 4 et 8min par patient, disons 6 en moyenne.

 

Avec 20 patients par jour, cela fait 120min. 2h perdues, chaque jour !
Qui peut se permettre de perdre 2h par jour ?
Sur 8h de travail, cela fait : 25% de votre temps !

 

À côté de cela, les consommables représentent en moyenne 5% du chiffre d’affaire d’un cabinet dentaire… Des cacahuètes !

 

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Pour réduire les T2I au cabinet dentaire

Il faut adopter les rendez-vous longs !

C’est mathématique, en allongeant la durée de vos rendez-vous et donc en réduisant le nombre de patients vus chaque jour :
vous passez de 20 à 10 patients par jour en moyenne ;
vous avancez plus vite dans vos traitements. On fait plus en 1h au fauteuil avec 1 seul patient, qu’en 2 fois 30min avec deux patients !)

Ainsi vous gagnerez plus d’une heure par jour !
Alors, est-ce bien la peine de passer du temps à renégocier tous vos achats de consommables et revoir vos frais bancaires ?

 


 

C’est pour vous aider à gagner du temps et de l’argent efficacement au cabinet dentaire que je publie régulièrement des articles sur mon blog : cliquez ici pour les lire !

(Vous trouverez aussi des articles sur tous les sujets de la gestion du cabinet dentaire, des relations avec les patients…)

 

photo-christophe-barralChristophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

Elle/lui ou moi ? Avec les Gossip.assdentaires !

le 17-07-2023

Nous avons eu le plaisir de créer une vidéo intitulée « Elle/lui ou moi ? » avec les instagrameuses @gossip.assdentaires pour parler de leurs binômes assistant(e)s/praticiens !

 

Elle/lui ou moi ?

Dans cette vidéo, les deux assistantes dentaires/influenceuses et leurs praticiens respectifs se sont prêtés à un jeu de questions-réponses pour se challenger et découvrir quel binôme se connaît le mieux et également permettre à leur audience de découvrir leurs faces cachées… Le but étant de mettre en lumière l’importance de la complicité entre praticiens et assistantes. 

 

 

@gossip.assdentaires : qui sont-elles ?

Charline et Alicia sont deux assistantes dentaires dynamiques et influentes sur Instagram. Leur compte, @gossip.assdentaires, est un mélange de divertissement et d’informations sur le domaine dentaire. Avec leur humour contagieux et leur énergie débordante, elles ont réussi à se faire une place parmi les influenceurs dentaires les plus appréciés.

Charline et Alicia travaillent aux côtés de leurs dentistes, François et Margaux, avec lesquels elles forment une équipe soudée. Leur collaboration étroite se reflète dans leurs vidéos et leurs publications, où ils partagent des conseils dentaires, des astuces. Leur objectif est d’éduquer et d’informer leur communauté tout en la divertissant.

 

Notre conseil : suivez leur compte car c’est le moyen idéal de rester à jour sur les dernières tendances en matière de soins dentaires, le tout avec une bonne dose d’humour !

 


 

Cet article et cette vidéo vous sont proposés par l’équipe Dentalespace.

 

Travailler (aussi) le dimanche ? Les « Joies » de la pratique libérale…

le 03-07-2023

Dimanche matin, 8h30.

C’est l’heure de se mettre au bureau pour une petite séance de rattrapage : la semaine prochaine il faut remettre la comptabilité à l’expert-comptable… Donc, pas vraiment le choix, il faut s’y mettre !

Parce qu’avec l’agenda rempli de rendez-vous patients des mois à l’avance… la priorité quand on est au cabinet, c’est la présence au fauteuil.

 

Faire l’administratif

Au cabinet dentaire on est dérangé tout le temps : les patients qui appellent, ceux qui passent à l’improviste (c’est rare, mais cela arrive), l’assistante qui a besoin d’aide… Donc, une solution simple : s’y mettre le week-end.

 

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Après tout, cela fait partie des joies de la pratique libérale :
• On est son propre patron
• On s’organise comme on veut
• On fait la dentisterie que l’on veut…
Mais il faut aussi se débarrasser des obligations annexes, et surtout de l’administratif. Même si c’est souvent lassant, voire frustrant !

 

On préfèrerait passer un bon dimanche matin au lit, à la piscine, en forêt, dans un musée, ou encore au fond de son fauteuil favoris avec un bon bouquin ou aux fourneaux pour préparer un déjeuner dominical mémorable…

 

Vraiment, même en robe de chambre ou en « mode relax », se remettre à travailler le dimanche, c’est fatiguant. De fait, beaucoup de praticiens que je connais travaille le dimanche ou pendant leur jour de « repos ». C’est normal, il y a tant à faire et leur semaine sont tellement chargées au cabinet dentaire.

 

En fait, si on doit travailler le dimanche, c’est que pendant la semaine, on n’a pas le temps…
La solution ? Trouver du temps pendant la semaine. Ces quelques heures du dimanche matin, si on les faisait au cabinet dentaire ?

 

Comment dégager 2 ou 3h au cabinet dentaire avec un agenda qui déborde sur des mois, voire des trimestres ?
En augmentant sa productivité !

 

Tout faire en 2h

Et on le sait, les rendez-vous longs permettent de réduire les temps improductifs incompressibles (accueil du patient et installation, anesthésie, …). De plus, ils permettent d’enchaîner plus vite les actes au fauteuil :
On en fait plus en 1h qu’en 3 fois 20 minutes. Beaucoup plus !

 

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Disons, pour être raisonnable, que vous gagnez en productivité grâce aux rendez-vous longs : si vous faites en 2h, ce qui vous prendrait 3h, avec des rendez-vous plus courts qui s’enchaînent… vous avez gagné 1h par matinée ! Soit de nombreuses heures gagnées que vous ne perdez pas chaque semaine.
Là voilà, votre matinée du dimanche, à faire votre compta à la maison : au lieu de gâcher votre temps libre, vous pouvez exploiter les heures gagnées grâce aux gains de productivité pour vous débarrasser de vos corvées administratives !

 

Ou encore pour soigner encore plus de patients, sortir plus tôt du cabinet dentaire, faire du sport… À vous de voir !

 


 

Et pour vous aider à les mettre en place, même si votre agenda est plein plusieurs mois à l’avance, je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigé pour vous : cliquez ici dès maintenant !

photo-christophe-barralChristophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

La présentation des plans de traitement, quelle galère…

le 13-06-2023

Paul me parle souvent de ses présentations de plans de traitement. Ça le rend mal à l’aise.
Il pense qu’il ne sait pas faire, qu’il n’est pas doué pour ça…

 

Le stress de la présentation du traitement

Des questions, Paul en a beaucoup :
Je ne sais pas par quoi commencer. Surtout quand le patient ne ressent rien : aucun symptôme, aucune douleur, aucune gène…
Je ne sais jamais quand parler de prix. Principalement lorsque le travail en bouche est conséquent et que l’addition s’avère salée…
J’appréhende les questions des patients. J’ai l’impression qu’ils me remettent en cause, d’autant plus si ces questions concernent le prix. Cette situation m’énerve… Je m’en débarrasse le plus vite possible pour faire des choses « plus importantes ».

 

Et devinez ce qu’il se passe ? Ces patients acceptent-ils les propositions de plan de traitement ?
Non, évidemment ! En tout cas, beaucoup trop de patients les refusent. Enfin, dès que cela sort du petit soin classique (contrôle, détartrage, carie…).
Et bien sûr, dès que l’on monte dans les tarifs et qu’il y a du reste à charge… C’est la Bérézina !

 

Résultat : Paul court toute la journée, il enchaîne les petits rendez-vous : détartrage, contrôle, petits soins courants… C’est qu’il en faut des patients pour faire le chiffre du cabinet !

Donc il s’épuise.

De temps en temps, un patient accepte l’un de ses plans de traitement. Et là, Paul se régale !
Quel dommage pour les patients qui refusent car Paul est un excellent technicien ! Mais surtout parce que la santé de ses patients continue de se dégrader… Mais comme ils n’ont pas mal.

 

 

Vous vous reconnaissez dans le témoignage de Paul ?

Rares sont les personnes qui enseignent comment faire une bonne présentation de plan de traitement, beaucoup de praticiens semblent dans cette situation avec pour conséquences :
• De la frustration aussi bien financière que technique
• Une course perpétuelle à cause du flux continu de petits rendez-vous
• Un épuisement professionnel

Alors que faire quand on est mal à l’aise lors de la présentation de ses plans de traitement ?

 

Modifier son état d’esprit

Contrairement à ce que certains peuvent penser, il est possible d’évoluer dans sa capacité à « bien présenter » ses plans de traitement.

Le cerveau à la capacité de se réorganiser (en créant de nouvelles connexions neuronales) quand on lui demande de faire quelque chose, notamment lorsqu’il s’agit d’une nouveauté. C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale.

 

 

Carol DWECK, professeur de psychologie sociale à l’Université Stanford, a utilisé les découvertes en neurosciences pour montrer que le fait d’avoir le bon état d’esprit (un état d’esprit de croissance) permet de doper ses progrès, et ce quelle que soit l’activité envisagée. C’est-à-dire que les personnes qui pensent « Ça, je n’y arrive pas » n’y arrivent, en effet, pas et progressent très peu. Tandis que celles qui pensent « Ça, je vais y arriver, au moins je vais faire de mon mieux pour y arriver » progressent plus vite et plus régulièrement.
Si vous souhaitez aller plus loin, voici la référence du best-seller de Carol Dweck : « Osez vraiment réussir ! Changez d’état d’esprit ».

Rien que le fait d’être conscient de cela permet de progresser !

 

En conclusion, une fois que vous êtes conscient qu’avec le bon état d’esprit, vous pouvez réussir facilement vos présentations de plan de traitement, il ne vous reste plus qu’à découvrir comment le faire !

 


 

Pour vous aider, dans votre quotidien au cabinet,  je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigés pour vous en cliquant ici dès maintenant ! Vous y retrouverez des méthodes concrètes et rapides à mettre en place pour faire adhérer à vos patients ce que vous leur proposez. Et beaucoup d’autres éléments, sur la gestion de l’agenda notamment…

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Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
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Règlement intérieur : fixer les modalités pratiques d’organisation et de fonctionnement

le 07-06-2023

Mais que fait la police ?

L’exercice en groupe nécessite de combiner souplesse et discipline. À cette fin, les règles de fonctionnement doivent être précisées pour maintenir l’unité et la cohésion de l’équipe. Sans règlement écrit coordonnant les comportements et actions des différents protagonistes, le désordre peut rapidement s’installer.

Le règlement intérieur peut donc se définir comme un document, qui fixe les modalités pratiques d’organisation et de fonctionnement de la société.

Il définit le rôle de chacun : gestion du planning, suivi du personnel, politique d’investissements, lien avec les banques, pilotage de l’informatique, politique de formation, relations avec le cabinet d’expertise comptable, développement du réseau de correspondants,…

Au moins les choses sont claires, le positionnement de chacun est défini dès le départ avec l’aval de tous les signataires. En cas de mésentente, il est alors utile de pouvoir se référer au contrat initialement défini entre les parties pour rappeler les fondamentaux de l’association.

 

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Fonctionnement et prises de décisions du règlement

En ce qui concerne le fonctionnement de la société et les prises de décisions en matière de gestion, le règlement intérieur viendra compléter les statuts en fixant un cadre. Il pourra par exemple, autoriser un gérant à réaliser des investissements dans la limite d’un montant donné, il pourra prévoir les conditions de recrutement d’un(e) nouvel(le) assistant(e) ou secrétaire, la mise en place d’une rupture conventionnelle.
La confiance, qui est le socle du contrat d’association, n’exclut pas le contrôle.

 

Même si le règlement intérieur n’est pas un document légalement obligatoire, il est fortement recommandé. Il va traiter des problématiques du quotidien comme de sujets de la plus haute importance : que faire en cas de maladie d’un des praticiens ? Comment le fonctionnement est-il assuré ? Quelles sont les obligations des uns et des autres ? Comment les charges d’exploitation de la structure sont-elles couvertes ?

Il traitera également dans les SEL des modalités de rémunération des associés : comment les rémunérations sont-elles fixées ? Quand sont-elles payées ? Doivent-elles comprendre une partie fixe et une partie variable ? Selon la spécialité des praticiens, quelles règles de calcul prévoir ?

 

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Dans les sociétés civiles de moyen, le règlement intérieur précisera également les modalités de répartition des charges entre ses membres.
Les clés de répartition doivent être définies simplement et de façon pragmatique. L’expérience montre que dans les groupes de société, moins on en met en commun, mieux on se porte ! En effet, en procédant ainsi, vous limiterez les pommes de discorde.
Au début tout va bien, puis les comportements changent, les priorités aussi, le niveau d’activité des praticiens évolue différemment. Il est donc indispensable d’anticiper ces paramètres pour se limiter à la mise en commun de l’essentiel. Vous aurez beau avoir le règlement intérieur le plus étoffé, si le partage de certaines charges n’est pas équitable, vous ne pourrez éviter les fâcheries, qui en découlent.

 

Le règlement, un document vivant

Le règlement intérieur n’est pas figé, il peut évoluer et être amendé par les associés. Sa durée d’application doit être déterminée ainsi que les modalités de sa révision selon des règles de majorité définies à l’avance (décisions collectives ordinaires et décisions collectives extraordinaires).

En pratique, nous constatons que c’est bien souvent l’entrée ou la sortie d’un associé, qui provoque la modification dudit règlement.

Dans le secteur médical les protocoles sont définis, la rédaction du règlement intérieur a vocation à limiter les risques, à prévoir et à anticiper. C’est un exercice utile à la cohésion du groupe, qui fera appel au sens du compromis de chacun et révèlera les personnalités des différents protagonistes. Si son parcours rédactionnel est parfois semé d’embuches, il n’aura in fine d’autre alternative que d’emporter l’adhésion de tous.

Dentairement votre,
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter,  c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

Le premier réflexe pour soigner un patient

le 15-05-2023

[NB : je ne parle pas d’un patient qui vient pour une vraie urgence dentaire, qui a mal… Je parle d’un « nouveau patient classique » : 1er rendez-vous au cabinet dentaire, vous ne le connaissez pas…]

 

Ce réflexe qui peut tout changer

Quel est le premier geste à faire pour soigner votre patient ?
La réponse à cette question peut vous sembler évidente pourtant, celles données par les praticiens varient en fonction de leur façon de voir les choses :
• Certains me parlent d’anesthésie. Si on doit soigner, il faut que le patient ne sente rien
• D’autres se positionnent en amont et mentionnent le diagnostic en bouche. Tout d’abord, il faut voir ce qu’il y a à faire…
• Tandis que les autres parlent de radio, de panoramique… Il s’agit de voir précisément ce qui se passe en bouche avant toute action curative.

Oui, tout cela est vrai.
Exact et pertinent !

 

Seulement, il manque quelque chose… Un point essentiel !
On en parle très rarement en fac dentaire… on n’y pense plus après. D’ailleurs, beaucoup de praticiens l’oublient, ou l’ignorent.

C’est tout simplement ÉCOUTER le patient.

 

 

Pas que pour qu’il vous dise là où il a mal… mais surtout pour déterminer les raisons qui vont le convaincre de se faire soigner. Ou non
Car avant tout c’est le patient qui accepte ou refuse votre proposition de plan de traitement.
Il doit exercer son consentement de manière éclairée.

 

Dans le cas de petits soins courants, on peut effectivement passer cette étape d’écoute.
Il y a peu à faire, c’est remboursé, et ce sera rapide (quelques rendez-vous suffiront)…

 

Mais dans beaucoup d’autres cas, et surtout les plus sérieux, l’écoute est cruciale.
Notamment dans les situations suivantes :
• Il y a beaucoup de travail en bouche
• Il faut envisager un traitement global pour stabiliser la santé du patient
• Le patient ne se doute de rien… Car il venait juste pour une douleur sur sa 25
• Le traitement va demander un effort financier à votre patient

 

Les bienfaits de l’écoute 

Pour vous aussi, les enjeux sont de taille !
Dans le cas où les patients, présentant des réhabilitations globales ou beaucoup de travail en bouche, refusent vos propositions de traitement… Que vous reste-t-il ?
Des contrôles sans suite, des détartrages, des soins courants… et avec un peu de chances, de temps en temps, une prothèse ou deux à réaliser ?

 

 

Les acceptations ou les refus de vos patients conditionnent toute votre activité.
Pour augmenter significativement ces acceptations, il y a deux clés :
• La première doit être la confiance, en vous, en votre diagnostic et en votre capacité à les soigner.
• La deuxième qu’ils comprennent que vous répondez à leurs attentes cliniques et non cliniques !

 

Ainsi l’écoute vous permet de nouer une forte relation avec vos patients et ils se sentent entendus et compris. Il s’agit par une écoute active, et en posant les bonnes questions, de déterminer leurs freins et leurs motivations.

Enfin, grâce à une bonne écoute vous déterminez plus facilement ce qui est important pour vos patients : ainsi vous pouvez adapter votre présentation de plan de traitement pour chacun d’eux afin de faciliter son acceptation.

 

Et pour vous finalement, qu’est-ce que cela changerait ?

 


 

Afin de vous aider à renforcer votre écoute et à déterminer ce qui motive ou freine vos patients pour accepter vos plans de traitement, je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigés pour vous : cliquez ici dès maintenant !

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Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

 

 

Ces patients « qui savent tout »

le 18-04-2023

Il est 9h20, c’est au tour d’un de vos nouveaux patients de la matinée : M. Dubuis, contrôle détartrage, jamais venu au cabinet.

 

Qu’allez-vous trouver en bouche ?

Avant même que vous ne puissiez répondre à cette question, vous découvrez que ce nouveau patient a déjà consulté
Et qui a-t-il consulté ? Internet. Et longtemps, en plus !
(Tout juste s’il n’a pas imprimé les pages qu’il a lues pour vous les montrer…)

J’imagine que cela vous est déjà arrivé d’avoir ce type de patient ? Celui qui a « tapé ses symptômes sur Google ».

 

Et voilà le résultat…

Il a tout lu et il sait tout !
Bien sûr, plus besoin de faire 5 ou 6 ans d’études, de passer des DU, de remplir ses obligations de formation continue.
Avec Internet, on sait tout.

 

Donc il voudrait que vous lui fassiez ça puis ça. Et dans cet ordre là, bien sûr… Sinon il risquerait de se passer comme pour son amie, Mme AnecdotePiquanteSurLesDents : son dentiste lui avait fait n’importe quoi et cela n’avait pas du tout fonctionné… Elle avait dû se faire soigner ailleurs pour rattraper le coup !
Et ça, M. Dubuis n’en veut pas ! (C’est qu’il est bavard M. Dubuis…).

 

Face à ce type de patient qui croit tout savoir, on peut facilement se sentir fortement agacé. Voire même franchement énervé ! Et c’est normal. Parce que l’art dentaire, ça demande tout de même un peu de formation ! Et c’est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît

Si les patients viennent avec leur propre diagnostic au cabinet dentaire, à quoi servez-vous ? Il n’y a qu’à vous remplacer par une machine qui fera ce qu’on lui demandera…

 

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Alors comment réagir face à ce type de patient péremptoire ?

L’idée est bien sûr d’éviter l’affrontement !
Si l’argument d’autorité « C’est moi le Docteur, et pas vous ! » peut parfois fonctionner, cela peut aussi créer une forte tension et compromettre définitivement la relation.

 

L’idée est de recadrer tranquillement la discussion, d’affirmer, de montrer et de faire sentir à vos patients que :
• Vous êtes le spécialiste
• Vous avez fait 6 années d’études
• C’est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît
• Internet c’est bien, mais ça ne voit pas ce qu’il y a dans la bouche du patient

Tout cela doit se faire naturellement, par vos actes, par vos paroles et par vos façons de faire.
On appelle cela la posture (pas la posture physique mais bien la posture psychologique).
Les patients vont donc comprendre que « Ah oui, tiens, je n’avais pas pensé à cela ! ». Bref, j’appelle cela la posture de Partenaire de Santé Dentaire, ou « posture PSD ».

 

Cette technique permet d’éviter de s’énerver avec des « M. Dubuis » qui savent tout sur l’art dentaire grâce à Internet. Cela aide à faire accepter beaucoup plus facilement vos diagnostics et vos propositions de plan de traitement.

 

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Vous êtes intéressé(e)s par la posture PSD ? Inscrivez-vous gratuitement à la newsletter « Conseils gratuits pour chirurgiens-dentistes » de Christophe Barral qui vous donne tous les éléments pour l’adopter naturellement au cabinet.

 


photo-christophe-barralChristophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

 

 

Cet article vous est proposé par Dentiste Épanoui.

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La fiscalité sur les cessions de laboratoires de prothèses dentaires

le 07-03-2023

L’heure est arrivée de transmettre votre laboratoire de prothèses par voie de cession.
En fonction de l’organisation juridique de votre laboratoire, de ses modalités de détention et de la nature de la vente (vente de titres ou vente de fonds de commerce), différentes règles fiscales vont s’appliquer.

 

De la vente des titres de votre société

• Cas des titres détenus en propre, par le dirigeant 

Le cas le plus fréquemment rencontré est celui où le prothésiste détient en propre les parts sociales de sa SARL ou les actions de sa société SAS, ces sociétés étant en règle générale soumises à l’impôt sur les sociétés.
Deux possibilités s’offrent alors à lui :
Soit une taxation selon le régime de la flat tax : imposition forfaitaire.
Soit une taxation selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu.

Dans le cas du régime de la flat tax, la plus-value sera imposée au taux global de 30%, qui comprend 12,80% d’impôt sur le revenu et 17,20% de CSG-CRDS.

 

Le mécanisme est simple : le professionnel a créé sa SARL avec un capital de 5 000 €, il revend ses parts de société 500 000 €, la plus-value dégagée est de 500 000 – 5 000 = 495 000. L’impôt à payer sera donc de : 495 000*30% = 148 500 € et le prothésiste entrepreneur percevra 500 000 – 148 500 = 351 500 €.
Sur option, le prothésiste pourra opter pour une taxation selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, après application d’un abattement pour durée de détention, à condition que les parts ou actions aient été acquises avant le 1er janvier 2018 et que l’option globale pour l’imposition selon le barème progressif ait été exercée.

Cet abattement s’élève à :
– 50% du montant de la plus-value quand les titres sont détenus depuis au moins deux ans et moins de huit ans, à la date de la vente.
– 65% du montant de la plus-value lorsque les titres sont détenus depuis au moins huit ans.
Il vous faut également savoir qu’il existe la possibilité d’appliquer un abattement renforcé dans le cas où votre PME a été créée il y a moins de 10 ans. Certaines conditions spéciales sont requises : la société ne doit notamment pas être issue d’une concentration, d’une restructuration, d’une extension ou d’une reprise d’activité pré-existante.

Au cas précis, l’abattement renforcé sera alors de :
– 50% quand les titres seront détenus depuis au moins un an et moins de quatre ans,
– 65% si les titres sont détenus depuis au moins quatre ans et moins de huit ans,
– 85% lorsque les titres sont détenus depuis au moins huit ans.

 

Visuel retraite cession des laboratoires de prothèse

 

Dans le cas où vous cédez vos titres lors de votre départ à la retraite, vous pourrez au cas particulier, bénéficier d’un abattement fixe de 500 000 € sur le montant de la plus-value. Ce dispositif a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2024. Son application est soumise à conditions et il vous faudra bien vérifier en amont si vous remplissez ou non les critères.
Pendant les cinq années anté cession, vous devrez :
– Avoir exercé des fonctions de direction : gérant de Sarl, Président de SAS,…
– Avoir détenu au moins 25% des droits de vote ou des droits financiers.

Le cédant doit en outre cesser toute fonction, de direction ou de salarié(e), dans la société et faire valoir ses droits à la retraite dans les deux ans suivant ou précédant la cession. En raison du Covid, ce délai a été porté à trois ans quand le cédant a fait valoir ses droits à la retraite entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021 et que la vente est postérieure au départ en retraite.

 

J’attire votre attention sur le fait que :
– Vous ne pourrez pas cumuler le mécanisme d’exonération pour départ en retraite et l’option pour l’imposition au barème progressif… Ce serait trop beau !
L’exonération ne porte que sur l’impôt sur le revenu (12,80%, c’est déjà pas mal !), pas sur les prélèvements sociaux (CSG-CRDS : 17,20%).

 

• Cas des titres détenus par une société Holding interposée

Dans l’hypothèse où vous détenez via une société Holding interposée votre laboratoire de prothèses : la plus-value de cession des titres que détient votre Holding au sein de votre laboratoire de prothèses suit un régime particulier. En effet, quand une Holding est propriétaire des titres de sa filiale (imposée à l’impôt société) depuis au moins deux ans, la plus-value qu’elle réalise est taxée à hauteur d’une quote-part de frais et charge de 12%.
Exemple : les titres de votre laboratoire sont historiquement inscrits à l’actif de votre Holding pour 200 000 €. Le prix de vente est de 400 000 €. La plus-value dégagée, soit 200 000 €, sera soumise à l’impôt sur les sociétés, en base, pour 200 000 *12% = 24 000 €. Ces 24 000 € seront ensuite taxés à l’IS au taux réduit de 15%. Conclusion : IS payé : 24 000 *15% = 3600 €.

Si vous avez constitué une société Holding par voie d’apport des titres de votre laboratoire de prothèses, il vous faudra être vigilant sur le sort des plus-values qui avaient été constatées lors de cette opération.

 

De la vente de votre fonds de commerce

Nous avons examiné dans le chapitre précédent la fiscalité sur les ventes de titres mais vous pouvez être amené à vendre non pas vos parts de société mais votre fonds de commerce (clientèle, matériels, droit au bail).
Au cas d’espèce, l’exonération de la plus-value à l’impôt sur les sociétés dans le cadre de l’article 238 quindecies du CGI, sera totale si la valeur du fonds de commerce transmis est inférieure à 500 000 €.

Elle sera partielle si la valeur de votre fonds de commerce est comprise entre 500 000 € et 1 million d’euros.

 

Visuel article cession laboraoires de prothese

 

Exemple : la valeur du fonds de votre laboratoire de prothèses, exploité par une SARL à l’IS, est de 600 000 €. La plus-value dégagée lors de la vente est de 100 000 €. Le taux d’exonération sera de : (1 000 000 – 600 000)/500 000 = 80%. Votre plus-value sur vente de votre fonds de commerce ne sera soumise à l’impôt sur les sociétés qu’à hauteur de : 20% * 100 000 = 20 000 €.

En effet, comme le précise l’article 238 quindecies, « le montant exonéré des plus-values est déterminé en leur appliquant un taux égal au rapport entre, au numérateur, la différence entre le montant de 1 000 000 € et la valeur des éléments transmis et, au dénominateur, le montant de 500 000 € ».
Là aussi, l’application du dispositif de l’article 238 quindecies, est soumise à conditions, qu’il vous faudra vérifier avec votre Conseil.

 

Pour plus de renseignement, n’hésitez pas à contacter Fininfra-Invest grâce à ce formulaire.

Céline Boissard,
Fondatrice de Fininfra-Invest

 


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