Lors des Journées de l’Orthodontie 2024, nous avons eu l’opportunité d’échanger avec Pierre Vélu, Vice-Président France, Benelux et Nordics d’Align Technology. Il nous a partagé, le temps d’une interview, la vision, les innovations et les ambitions de la marque pour transformer l’expérience des praticiens et de leurs patients.

Une mission claire : améliorer l’expérience patient et cabinet

Align Technology s’engage à « donner le sourire », non seulement aux patients, mais aussi aux professionnels de santé et à leurs équipes. Selon Pierre Vélu, cette transformation passe par l’intégration du digital dans les cabinets dentaires : « Quand on travaille avec Align, c’est toute une technologie que l’on découvre/adopte, on change sa façon de faire. On rend l’expérience du patient et l’expérience en cabinet différentes. »

Cette transition vers le numérique nécessite une intégration fluide des solutions proposées au cabinet, avec une attention particulière pour le rôle des assistants ou du personnel médical. Align Technology accompagne ainsi les praticiens sur des aspects aussi bien cliniques qu’organisationnel (efficacité, performance). En parallèle, un programme de formations dédié aux assistants permet de les préparer à anticiper les éventuelles questions des patients.

L’innovation au cœur de l’orthodontie digitale

Align Technology ne cesse d’innover depuis 27 ans, avec trois axes principaux :

1 – Des dispositifs médicaux innovants dans des matériaux en constante évolution
Align a développé non seulement des aligneurs transparents Invisalign^® qui intègrent des matériaux en constante évolution, mais également de nouveaux dispositifs innovants, comme l’Invisalign^® Palatal Expander qui permet de traiter efficacement les enfants dès leur plus jeune âge, avec un dispositif amovible, sûre et efficace cliniquement imprimé en 3D, permettant l’expansion du palais.

2 – Le logiciel ClinCheck^® et l’Intelligence Artificielle (IA)
ClinCheck^® révolutionne la planification des traitements orthodontiques par les dentistes. Grâce à l’IA, avec le Traitement Personnalisé Invisalign^®, les praticiens peuvent désormais paramétrer leurs propres préférences cliniques et optimiser les plans de traitement de leurs patients en s’appuyant sur leur pratique et expertise.

« L’objectif est de gagner du temps et d’améliorer les plans de traitements pour qu’ils soient les plus courts, efficaces et prédictibles possible. »

Le logiciel permet aussi d’espacer la fréquence des rendez-vous à 10-12 semaines d’intervalle, un avantage précieux pour les patients. Le Clincheck est devenu un outil indispensable à l’arsenal du praticien.

3 – Des scanners intra-oraux numériques iTero™ de plus en plus performants 
Tout dernier de notre série, lancé en début d’année 2024, le scanner iTero Lumina™ est une innovation majeure, offrant une facilité d’utilisation et une qualité d’image exceptionnelle grâce à ses six caméras intégrées. L’Invisalign^® Outcome Simulator Pro permet en outre aux patients de visualiser leur futur sourire, renforçant ainsi capacité à se projeter et donc leur confiance dans le traitement.

« Aujourd’hui, un scanner n’est plus seulement un outil de diagnostic, c’est aussi un outil de conversion et un outil clinique. »

Des aligneurs plus performants et adaptés aux cas les plus complexes

Ces dernières années, la technologie des aligneurs a connu des progrès spectaculaires. Aujourd’hui, ils permettent de traiter près de 90 % des malocclusions, contre seulement 50 % il y a 7 ans. Cette avancée repose sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et sur une base de données clinique enrichie par les quelques 19 millions de patients déjà traités avec des aligneurs Invisalign^®.

Pierre Vélu insiste également sur l’amélioration de l’expérience patient : « Les patients sont heureux de partager leur parcours, de montrer leurs résultats. Cela donne une image positive de l’orthodontie. »

L’avenir des aligneurs : une norme en orthodontie ?

Pour Pierre Vélu, les aligneurs transparents sont appelés à devenir une solution standard en orthodontie : « Il n’y a pas de raison qu’un patient, qu’il soit enfant, adolescent ou adulte, ne puisse choisir entre un traitement par bague ou un traitement par aligneurs transparents. »

Align Technology continue de travailler main dans la main avec les praticiens pour démocratiser cette technologie et répondre aux attentes croissantes des patients en quête de solutions discrètes, efficaces et modernes.

Un avenir digital et inclusif pour l’orthodontie

À travers ses innovations et sa vision, Align Technology redéfinit les standards de l’orthodontie. Grâce à des outils numériques performants, l’expérience en cabinet est transformée, offrant une approche plus fluide, plus prédictive et centrée sur le patient. Pierre Vélu nous l’a démontré : l’avenir de l’orthodontie est résolument tourné vers le digital.

Interview réalisée par les équipes de Dentalespace.

Introduction

Le Congrès de l’ADF est l’événement incontournable de la profession et s’impose comme la plus importante manifestation européenne de formation continue. Cette année, le congrès se déroule du 23 au 27 novembre au Palais des Congrès à Paris et accueille toute la profession dentaire !

Sa particularité est d’associer, dans le même temps et sur un même lieu, un programme scientifique proposant près d’une centaine de séances et une exposition d’envergure internationale répartie sur 22 000 m².

Nous avons souhaité mettre en lumière les symposiums qui sont l’occasion pour les exposants de vous présenter leurs nouveautés, leurs axes de recherches… Ils sont indispensables à la visite de l’Exposition et aux séances de formation proposées par le Comité scientifique de l’ADF. Le Directeur scientifique est Christian Moussally.

Gain de temps et sérénité : les clés de la dentisterie moderne

Jeudi 25 novembre à 18h, salle 343, niveau 3

Bien faire les choses du premier coup… et à chaque fois !
Retrouvez les Drs Grégory Camaleonte, Christophe Lequart et Frédéric Raux jeudi 25 novembre à 18h pour un symposium exceptionnel au congrès de l’ADF !

Ils vous apprendront quand et comment utiliser les matériaux et les techniques en vue d’atteindre l’objectif principal de la médecine dentaire moderne : bien faire les choses du premier coup, à chaque fois !

Le nombre de places est limité, inscrivez-vous vite ici !

L’organisation du cabinet : outils et astuces pour gagner en efficacité sur les temps administratifs et se recentrer sur vos patients

Mercredi 24 novembre à 18h, salle 351, niveau 3 – suivi d’un cocktail

Doctolib organise une conférence en partenariat avec la Binhas Global Dental School, le 24 novembre à 18h. Le Dr Edmond Binhas et un expert Doctolib échangeront avec vous sur les différentes solutions pour gagner en efficacité au cabinet afin de se recentrer sur les patients.

L’équipe Doctolib vous attend nombreux pour cette conférence qui sera suivie d’un cocktail. Rendez-vous sur la page d’inscription Doctolib pour trouver le détail du programme de notre prise de parole avec Edmond Binhas.

Le numérique pour optimiser les plans de traitement

Jeudi 25 novembre à 18h, salle 243, niveau 2

AlignTech vous invite à son symposium clinique le jeudi 25 novembre à 18h. Vous retrouverez les Drs Edouard Nègre, Olivier Boujenah et Corinne Attia qui vous font découvrir l’intérêt clinique de l’alignement dentaire conçu pour les omnipraticiens ainsi que l’impact du flux de travail digital dans votre cabinet.

Pour en savoir plus, c’est par ici et pour s’inscrire cliquez ici !

Bone is Gold – Comment préserver l’os pour éviter de reconstruire ?

Jeudi 25 novembre à 18h, Amphithéâtre Havane, niveau 3 – suivi d’un cocktail

Anthogyr vous donne rendez-vous jeudi 25 novembre à 18h pour son symposium Bone is Gold. Vous y retrouverez le Dr Jean-Baptiste Verdino (président de séance), le Dr Claude Authelain et le Dr Patrice Margossian.

La question du succès à long terme en implantologie et donc de la stabilité osseuse autour des implants Anthogyr est le principal enjeu de cette décennie. Bien que plurifactorielle, l’utilisation de matériel et de techniques chirurgicales spécifiques permet soit la préservation soit la limitation des manœuvres de reconstruction des tissus péri-implantaires si précieux.

Télémédecine bucco-dentaire : contexte, définitions et retour d’expérience.
Ce webinaire présenté par le Dr Nicolas GIRAUDEAU se tiendra le 18 juin.

La télémédecine a été définie dans le code de la santé publique depuis plus de 10 ans mais il a malheureusement fallu attendre la pandémie du coronavirus et la crise sanitaire pour voir cette activité décoller réellement. Pour les chirurgiens-dentistes, la télémédecine bucco-dentaire a aussi connu un intérêt plus important durant cette période alors que cette pratique avait du mal à être reconnue ces 5 dernières années.

L’essentiel est que cet outil de santé publique puisse être démocratisé et ainsi faciliter l’accès aux soins, lutter contre les inégalités, améliorer le parcours de soins et aborder la médecine bucco-dentaire dans une dimension territoriale. 

Toute pratique médicale doit être réalisée dans des conditions réglementaires et cliniques assurant une certaine qualité et rigueur digne de l’art dentaire. L’utilisation, le transfert et la sauvegarde de données personnelles à caractère de santé nécessitent le respect d’un certain nombre de lois (RGPD, code de la santé publique). La télémédecine ne doit pas se pratiquer en dehors des règles de déontologie et de pratique classique de la médecine bucco-dentaire. Il est donc primordial que la profession s’empare de cette pratique et définisse un cadre afin d’éviter les dérives souvent plus rapides à se développer que les pratiques organisées.  

Depuis 2014, le CHU de Montpellier a développé un programme de télémédecine nommé e-DENT. Son objectif est de permettre la réalisation de consultations bucco-dentaires à distance principalement à destination des personnes fragiles (personnes en perte d’autonomie, personnes en situation de handicap, personnes sous-main de justice…). Plus de 4000 actes ont été réalisés en permettant d’organiser le parcours de soins du patient en fonction de son état général, son état cognitif et de son état bucco-dentaire.

La télémédecine doit être considérée comme un outil de santé publique permettant l’amélioration du parcours de soins globale du patient et intégrer dans une politique territoriale de santé orale.

Inscrivez-vous dès maintenant !

Retrouvez-nous le mercredi 13 mai à 20h00 pour le webinaire Colgate sur « L’éducation thérapeutique en parodontologie : de la théorie à la pratique ».

Animé par le Dr Sébastien Jungo, AHU Santé Publique (faculté Paris Descartes) Hôpital Bretonneau Paris APHP (Département Parodontologie) et le Dr Michèle Reners parodontiste et Présidente de la société belge d’implantologie orale,.

L’éducation thérapeutique en parodontologie : de la théorie à la pratique

L’éducation thérapeutique fait partie intégrante et de façon permanente de la prise en charge du patient dans le but d’améliorer sa condition physique et sa qualité de vie. Elle va aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. En parodontologie, la thérapeutique parodontale de soutien est fondamentale pour la stabilisation clinique de la maladie. Tous les patients ne seront cependant pas éligibles à cette démarche pédagogique : certains patients ne nécessiteront que quelques informations objectives pour parvenir aux objectifs thérapeutiques. À l’opposé, pour d’autres, dont l’engagement dans une démarche de changement est insuffisant, lorsque l’ambivalence est trop présente, le recours en premier lieu à une démarche motivationnelle semble indiqué.

En pratique, il s’agit de trouver le langage à adopter avec chaque patient pour qu’il comprenne d’une part sa pathologie et d’autre part de s’accorder sur les objectifs attendus pour chacun. Tous les outils peuvent être intégrés et souvent un simple miroir suffit à faire prendre conscience au patient l’efficacité de son contrôle de plaque. Récemment, des applications digitales ont apporté un support très intéressant pour un certain type de patient. Il est souvent nécessaire de réévaluer les acquis lors de plusieurs séances pour les compléter de façon ciblée, y compris pour les instructions de brossage, et l’assistante peut également avoir un rôle à jouer dans cette thérapeutique. Il faut aussi s’assurer que le patient adhère sur le long terme au suivi parodontal et qu’il continue de pratiquer des gestes efficaces.

Cette partie du traitement, à première vue chronophage, doit plutôt être considérée comme une marque d’engagement où le temps investi pour les différents apprentissages permet d’avancer dans la thérapeutique et ouvrir le champ des possibles.

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Retrouvez-nous le jeudi 23 avril à 20h00 pour le webinaire Colgate sur « Les nouvelles recommandations internationales en Prévention & Cariologie. Comment les mettre en pratique au cabinet ? ».

Animé par le Dr Mazevet, co-auteur de la publication scientifique et porteur du projet, présentera une synthèse française de ces recommandations lors de ce webinar d’une heure, indispensable pour chaque praticien.

Carie active ou arrêtée ? Fraiser ou pas ?
Vernis systématique après chaque restauration ?
Rendez-vous tous les ans ou tous les deux ans ?

Malgré l’évolution des systèmes de prévention et de contrôle de la maladie carieuse, l’application des bonnes pratiques en exercice quotidien reste minoritaire en France, comme dans de nombreux pays du monde. Succession et évolution rapides des recommandations, systèmes de rémunérations basés sur l’activité, culture de la dentisterie « interventionniste »… Les obstacles à un exercice basé sur les données acquises de la science sont multiples. Afin de faciliter la mise en pratique des dernières recommandations, l’équipe de CariesCare International a réuni plus de 30 experts internationaux cumulant plusieurs milliers de publications revues par les pairs,  afin d’effectuer une synthèse dans domaine de la cariologie.

Ce webinaire aura pour objectif une introduction simple au concept des 4D :
Déterminer / Détecter / Décider / Délivrer qui correspondent à la philosophie des plans de traitements modernes.

Il aura pour objectif de sensibiliser le praticien à :

• Comprendre l’intérêt de la notion de risque dans l’élaboration du plan de traitement et la communication au patient ;
• La nécessité d’adopter une classification des lésions carieuses en 3 stades ;
• L’attitude à adopter quand un choix d’intervention est à effectuer ;
• Penser la santé orale comme un complexe d’interactions sociales, comportementales, médicales, de motivation, d’incitatifs financiers et de données acquises de la science ;
• Anticiper les évolutions économiques soutenant ces principes de traitements.

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C’est le docteur Michèle Reners qui devait assurer la présidence scientifique du symposium ; elle en a été empêchée au dernier moment et ce sont les docteurs Marie-Eve Bezzina et Pascal Karsenti qui ont bien voulu assurer la relève sur le tard à la demande du Docteur Michel Abbou. Ils ont assumé avec brio la modération de cette journée qui ne s’inscrivait pas dans un esprit de polémiques confraternelles, mais qui se voulait être un challenge professionnel à type d’explications et de démonstrations, ainsi que d’échanges constructifs pour une meilleure appréhension de l’arsenal thérapeutique au service des patients.

Ce colloque mérite le qualificatif d’ORIGINAL à au moins trois égards :

1 • Il a rassemblé pour la première fois et sur un même plateau des conférenciers Paris/Province venus présenter diverses démarches thérapeutiques, basées sur des approches parodontales différentes ;

2 • Il a consolidé nos abords diagnostiques et thérapeutiques à la fois des maladies parodontales ET des maladies péri-implantaires… À l’aune de la nouvelle classification internationale (décortiquée par Frédéric Duffau) ;

3 • Ce fut un rassemblement de spécialistes, mais qui a généré des participants-praticiens tant parodontistes que généralistes ;

Il faut saluer la grande motivation des participants qui ont dû braver l’infernale tourmente des grèves de janvier 2020 (notamment dans les transports)… Sur près de 130 inscrits, plus d’une centaine ont réussi à parvenir à bon port !

Les compliments et autres appréciations élogieuses n’ont pas manqué pendant toute la journée ; le même esprit de contentement et d’enthousiasme s’est manifesté dans les retours exprimés notamment sur nos réseaux sociaux professionnels :

En plus des 3 critères d’originalité mentionnés plus haut, ajoutons l’initiative de confier la tâche de reportage photo-vidéo aux congressistes eux-mêmes… Avec la perspective d’une remise de prix pour célébrer le meilleur !

 

Nous sommes heureux d’annoncer que c’est Sam MALIKOVA (assistante dentaire) qui a remporté ce prix : à la fois pour la qualité et la quantité des photos adressées, mais aussi pour la diversité de ces dernières (ambiance générale, conférenciers, auditorium, buffets… avec commentaires enthousiastes à la clé !) qui reflètent ô combien l’atmosphère studieuse, chaleureuse et conviviale de cette belle journée. Ce prix se matérialise sous la forme d’une « SMARTBOX BIEN-ÊTRE » (valeur 200€) + INVITATION GRATUITE au prochain colloque SICT MIEUX (valeur 315€) IMPLANTO 2021 qui se tiendra le 21-01-2021 au même endroit.

Avec les compliments du staff SICT MIEUX.

Le 6ème Congrès International de la Dentisterie Adhésive et Esthétique (CIDAE) s’est tenu à Bruxelles les 13 et 14 décembre 2019 avec un pré-congrès le 12 décembre où les Drs Francesca Vailati, Jean-Pierre Attal et Christine Muller ont abordé la nécessité de réaliser un diagnostic fonctionnel pour restaurer les dentures usées.

RETOUR SUR LA JOURNÉE DU 13 DÉCEMBRE

La journée a débuté avec le discours de bienvenue d’Alain Perceval, Président du congrès

Le Dr Marco Gresnigt (Groningen) a ouvert la première journée en abordant les restaurations partielles céramiques dans le secteur antérieur et sur la manière d’éviter les échecs à ce niveau. L’accent a été mis sur la nécessité d’être le plus conservateur possible au niveau des tissus dentaires tout en restaurant les dents de manière biomimétique et durable. Les matériaux céramiques ont comme avantages par rapport aux composites d’être plus esthétiques, d’avoir un meilleur état de surface et une meilleure longévité. Cependant, ils sont plus mutilants, plus coûteux et plus difficiles à réparer. Les échecs (décollements, fractures, colorations marginales) sont assez rares. Ces restaurations sont opérateur-dépendantes. Le Dr Gresnigt a également parlé de la planification avec le mock-up et du scellement dentinaire immédiat (application d’un adhésif sur les tissus après la préparation pour nettoyer les surfaces, augmenter l’adhésion et diminuer les sensibilités post-opératoires) ainsi que du fait que le collage est plus efficace lorsqu’il est effectué sur des surfaces amélaires.

Le Dr Thiago Ottoboni (Blumenau) a ensuite parlé des composites sur les dents antérieures. Après des rappels sur leurs compositions et leurs propriétés, leur maintenance a été abordée. Selon différents facteurs (gencive, qualité du joint périphérique, qualité de la reconstitution anatomique, état de surface…), on peut procéder à un simple polissage, une réparation ou une réfection complète de la restauration. Les protocoles de réparation et du polissage ont été abordés en détail, ainsi que des astuces pour bien choisir la teinte. Des guides imprimés pour la réalisation de restaurations composites ont aussi été présentés. Le Dr Ottoboni a conclu sa présentation en insistant sur la nécessité de respecter les différents matériaux et tissus tout en étant le plus conservateur.

Le Dr Daniel Edelhoff (Munich) a pris le relais en traitant de l’utilisation des polymères CAD/CAM dans le cadre de réhabilitations complexes. Il est nécessaire d’intervenir en cas d’usure sévère lorsque la dentine est mise à nu et que la hauteur dentaire est diminuée au moins du tiers de sa hauteur initiale. L’usure excessive des arcades peut entraîner à long terme l’apparition d’une classe 3 orthodontique et la diminution de la dimension verticale. Le concept de la gouttière de Munich, qui est constituée de polymères CAD/CAM, a été présenté. Son objectif est de permettre au patient de retrouver la dimension verticale d’occlusion. Elle peut être sectorisée. Le Dr Edelhoff a ensuite expliqué comment traiter ce type d’usures (commencer par les secteurs postérieurs) et présenté les résultats d’études sur la pérennité des restaurations occlusales en polymères CAD/CAM qui serait supérieure à celle des restaurations céramiques à base de silicate de lithium.

Le Dr Romain Cheron (Genève) a clos cette première journée par une conférence sur les composites postérieurs et l’importance de réussir leurs marges. Pour cela, il a repris au niveau de chaque étape (préparation, coffrage, mise en place du composite, sculpture, polissage) les facteurs qui peuvent influencer la réussite des restaurations. Il a été notamment question de la pose de la digue (meilleure isolation par rapport à la salive et au sang avec l’utilisation de ligatures, meilleure visibilité et accessibilité, confort de travail), de l’utilisation de révélateurs de caries, la possibilité de conserver la dentine affectée ainsi qu’un nettoyage méticuleux et une finition des limites de la préparation. Le coffrage avec une matrice et un anneau (point de contact, adaptation cervicale et anatomique) a été traité tout comme l’utilisation de techniques pour diminuer le stress au niveau de la restauration (composites fluides, polymérisation douce et sous glycérine, mise en place du composite peu à peu, composites Bulk, notion de facteur C), restaurer l’anatomie de la face occlusale (utilisation d’un occluseur en résine) et réussir le polissage et les finitions fraises, disques et brossettes).

RETOUR SUR LA JOURNÉE DU 14 DÉCEMBRE

Le Dr Mirela Feraru (Tel-Aviv) a ouvert la deuxième journée par une conférence sur l’interface entre la restauration prothétique et la gencive autour des implants au niveau des secteurs esthétiques. L’accent a été mis sur l’approche pluridisciplinaire et les moyens d’éviter les échecs (préparation des tissus mous et durs par greffe et lambeau si nécessaire, prévention de la péri-implantite, planification rigoureuse en amont, positionnement de l’implant, favoriser les prothèses transvissées au détriment des prothèses scellées). De multiples cas cliniques ont été présentés dans lesquels l’objectif était de restaurer tout en prenant en considération l’état du parodonte et ses contours.

Le Dr Gustavo Giordani (Sao Paulo) a repris tous ces thèmes dans sa conférence sur l’intégration implantaire et prothétique au niveau des zones esthétiques. Il a rappelé que l’esthétique est à la fois le « pink« » et le « white » et a évoqué les étapes importantes pour pouvoir implanter immédiatement en utilisant la technologie numérique (étude préopératoire clinique, planification numérique, extractions atraumatiques, chirurgie sans lambeau, positionnement implantaire idéal dans l’espace dédié, reconstitution esthétique tissulaire, préparation du contour gingival, choix du désign de la prothèse et de son pilier en amont).

En clôture du congrès, le Dr Stefan Koubi (Marseille) et Hilal Kuday (prothésiste à Bodrum) ont abordé la relation entre le praticien et le prothésiste dans leur travail en équipe. Cela commence dès l’étude du cas par l’envoi de photos normales et polarisées pour guider le choix de la teinte ainsi que par la réalisation d’un mock-up qui va permettre de visualiser le résultat final mais aussi de guider les préparations aussi bien au niveau dentaire que gingival. Le digital est un outil qui facilite la planification mais pas une solution de traitement. Le choix du lingotin joue un rôle clé lors de la prise de la teinte. Le prothésiste corrige après l’usinage les lignes de transition, le profil d’émergence et l’homogénéité de la restauration avant de procéder au maquillage (bleu ou violet sur les bords, pourpre au centre et une couleur chaude au niveau des collets). Lors de l’examen clinique, il est nécessaire de déterminer l’étiologie de l’usure (attrition, abrasion ou érosion). Le praticien doit d’abord réfléchir comme un architecte avant de traiter comme un dentiste. Le traitement des dentures usées par la technique 3-step a été abordée en fin de conférence.

Le CIDAE 2019 s’est conclu samedi soir par un dîner et une soirée de gala au théâtre du Vaudeville.
Rendez-vous en 2021 pour la prochaine édition du CIDAE !

Alaa Zeidan
Docteur en Chirurgie Dentaire, Lyon, 2010
Exercice privé à Villeurbanne (Rhône)
C.E.S d’histologie-embryologie (Lyon)
C.E.S de parodontologie (Lyon)
A.E.U d’implantologie (Lyon)
Administrateur du groupe Facebook Dentistes de France