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L’organisation de la transmission de votre cabinet dentaire

le 10-12-2024

La transmission d’un cabinet dentaire est une étape cruciale dans la carrière d’un chirurgien-dentiste, où se mêlent enjeux personnels, économiques et fiscaux. Elle se distingue des transmissions d’entreprises classiques par des problématiques spécifiques liées à la patientèle, aux valeurs professionnelles et à la complexité juridique.

Cet article vous guide sur les bonnes pratiques pour préparer sereinement la transmission de votre cabinet, tout en optimisant les aspects fiscaux et financiers de l’opération.

 

 

Pourquoi anticiper est essentiel ?

De nombreux praticiens repoussent la préparation de leur transmission, par manque de temps ou de visibilité sur l’avenir. Toutefois, une transmission mal préparée engendre des risques de précipitation qui peuvent nuire à la valorisation du cabinet et complexifier le transfert des responsabilités. En s’y prenant plusieurs années à l’avance, vous disposez d’une marge de manœuvre pour bien choisir votre successeur, optimiser la fiscalité, et organiser le passage de relais en douceur avec la patientèle.

 

Le choix d’un successeur : une étape clé

Le choix du repreneur est décisif pour garantir la continuité des soins et assurer la pérennité de votre cabinet. Parmi les options les plus fréquentes figure la collaboration libérale : elle permet d’introduire un jeune praticien dans le cabinet, facilitant ainsi une passation progressive des responsabilités.

 

 

En fonction de l’emplacement de votre cabinet, trouver un collaborateur libéral peut s’avérer plus ou moins complexe, mais cette démarche reste l’une des plus efficaces pour initier un potentiel successeur.

 

Structurer juridiquement votre cabinet pour une transmission facilitée

La transmission d’un cabinet dentaire repose aussi sur le choix de la structure juridique, qui peut grandement simplifier le transfert tout en minimisant les charges fiscales.

 

Deux structures sont particulièrement adaptées à cet effet :
Société d’Exercice Libéral (SEL) : en cédant votre patientèle et votre matériel à une SEL créée avec votre futur successeur, vous pouvez organiser un transfert progressif, minimisant ainsi les besoins d’endettement du repreneur et rassurant vos patients et votre équipe.
Société de Participations Financières de Profession Libérale (SPFPL) : si vous êtes déjà associé d’une SEL, la constitution d’une SPFPL avec votre successeur peut s’avérer stratégique pour optimiser la fiscalité de la reprise et transmettre en douceur.

 

Ces structures offrent une flexibilité et un cadre fiscal avantageux, avec une imposition réduite et une protection contre la double taxation, notamment grâce au régime « mère-fille », qui permet à la holding de percevoir des dividendes de la SEL à un coût fiscal minimal​.

 

Les dispositifs d’exonération des plus-values pour le départ à la retraite

Dans le cadre d’une cession liée à un départ à la retraite, le Code Général des Impôts (CGI) prévoit deux dispositifs d’exonération partielle ou totale des plus-values pour les chirurgiens-dentistes :
Article 238 quindecies du CGI : ce dispositif, souvent surnommé « Sarkozy », permet une exonération totale ou partielle des plus-values pour les cabinets selon que la valeur du fonds libéral dépasse ou pas 500 000 euros. Il est particulièrement adapté aux cabinets de petite et moyenne taille, offrant ainsi une solution fiscale favorable à la majorité des praticiens qui partent à la retraite​.
Article 150-O D ter du CGI : vous avez été gérant de votre SELARL, Président de votre SELAS pendant au moins 5 ans, vous pourrez bénéficier d’un abattement de 500 000 euros sur le montant de la plus-value dégagée lors de la vente de vos titres. Cette déduction forfaitaire ne s’applique pas sur le calcul des prélèvements sociaux dus lors de la cession.

 

 

Dans un contexte fiscal et social particulièrement mouvant, il vous faudra être vigilant sur les conditions à respecter pour bénéficier de ces exonérations, dont le périmètre et les montants sont susceptibles de varier fortement.
Vous devrez en outre toujours dissocier les exonérations portant sur l’impôt (impôt sur le revenu, Impôt sur les sociétés) de celles potentiellement applicables aux prélèvements sociaux (CSG-CRDS).

 

Transmission sociale : préserver l’équipe en place

Le transfert de propriété d’un cabinet dentaire implique également la reprise des contrats de travail de l’équipe. L’article L1224-1 du Code du travail stipule que tous les contrats en cours subsistent entre le repreneur et le personnel. Cela inclut la reprise de l’ancienneté, ce qui permet aux collaborateurs de conserver leurs avantages sociaux et professionnels. Ce point est souvent négligé, mais il est essentiel pour maintenir une bonne dynamique d’équipe et rassurer la patientèle, qui restera en contact avec les mêmes interlocuteurs.

 

 

Le pacte d’associé : anticiper les modalités de sortie

Dans le cas d’une transmission progressive ou d’une association au sein d’une SEL, il est recommandé de définir un pacte d’associé. Ce pacte fixe les conditions de sortie du cédant et encadre les droits et devoirs de chaque partie. Il sert aussi de guide pour assurer une passation harmonieuse, en posant des règles claires pour le retrait du cédant et l’accession du repreneur. C’est un document stratégique, garant de la stabilité de la transition.

 

Optimiser la fiscalité des dividendes pour le repreneur

Pour les chirurgiens-dentistes souhaitant céder leur cabinet tout en soutenant leur successeur, le régime fiscal dit « mère-fille » offre des avantages importants. En effet, grâce à ce régime, une holding (par exemple, une SPFPL) peut recevoir des dividendes de la SEL sans double imposition. Seule une quote-part de frais et charges (généralement 5 %) est imposée, permettant ainsi de remonter des fonds à la holding à moindre coût.

 

Les étapes d’une transmission réussie

En résumé, pour qu’une transmission soit une réussite, voici les principales étapes à suivre :
• Préparation de la cession (2 à 5 ans avant) : commencez par évaluer la valeur de votre cabinet, réfléchissez à votre projet de transmission, et anticipez les aspects fiscaux et juridiques.
• Choix d’un successeur : déterminez si vous souhaitez passer par une collaboration libérale, une SEL, ou une SPFPL. Cela facilitera une transition progressive.
• Formalisation juridique et fiscale : ayez recours au service d’un expert pour vous conseiller sur la structuration la plus avantageuse en fonction de votre situation et de vos objectifs.
• Finalisation du pacte d’associé : rédigez un pacte d’associé si vous optez pour une transmission progressive, afin de clarifier les modalités d’entrée et de sortie.
• Accompagnement du repreneur : assistez votre successeur dans la prise en main des responsabilités, tout en assurant une continuité auprès de la patientèle et de l’équipe.

 

 

Conclusion

La transmission d’un cabinet dentaire ne s’improvise pas et doit être envisagée comme un projet à long terme. En planifiant chaque étape, en optimisant les aspects fiscaux et en prenant le temps de bien choisir votre successeur, vous maximisez vos chances de céder sereinement votre cabinet, tout en valorisant votre travail et en assurant la continuité des soins pour vos patients.
Un accompagnement par un professionnel spécialisé en transmission de cabinets médicaux et dentaires est fortement recommandé pour éviter les écueils et bénéficier de tous les avantages fiscaux disponibles.

Chaque étape de la transmission est une occasion de préparer l’avenir du cabinet et de garantir à votre successeur toutes les chances de réussite dans sa reprise.

Dentairement vôtre
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

La retraite, ça se prépare !

le 18-11-2024

Dans cette réflexion, nous allons aborder un sujet important mais souvent négligé : la préparation de la retraite des chirurgiens-dentistes. Tous les cas de figure ne sont pas évoqués, loin s’en faut. Mais vous pourrez contacter votre expert-comptable, voire un avocat ou un notaire, pour des renseignements complémentaires sur des problématiques particulières.

 

À lui seul, le titre « La retraite, ça se prépare ! » est un résumé de ce que l’on pourrait écrire sur ce sujet. Tout est dit ! Et pourtant, moulte fois répétée, cette évidence n’est toujours pas ancrée dans l’inconscient de bon nombre de nos contemporains, encore moins des praticiens.

 

 

De quoi parle-t-on exactement ? De la préparation financière, psychologique, entrepreneuriale, physique, sociétale, familiale… et tant d’autres. L’objet de cet article n’est pas de pointer du doigt les procrastinateurs de la préparation à la retraite, ni de ressasser de vieilles rengaines afin de culpabiliser les récalcitrants à cette nouvelle étape de vie.
Bien au contraire, l’idée est d’accompagner les candidats à la retraite dès que possible, c’est-à-dire en réalité dès la fin des études ! Nous ne nous bornerons en réalité qu’aux proches années précédant le passage d’une vie active à une existence encore plus occupée que la précédente, mais, en général, focalisés sur des centres d’intérêts différents.

 

Nous n’aborderons pas les aspects financiers et patrimoniaux, encore moins les inquiétudes notamment psychologiques, dont nous ne nous n’avons pas la capacité d’envisager l’appréhension. Notre cadre de réflexion se situe au centre même de notre cœur de métier, c’est-à-dire l’accompagnement des chirurgiens-dentistes tout au long de leur carrière professionnelle sur les aspects organisationnels et de transmission.

 

Un chef d’entreprise prépare sa société pour une cession environ 5 ans avant que celle-ci ne soit réalisée. Dans le cas d’un praticien, on peut considérer que 3 ans sont suffisants mais nécessaires. Bien entendu, nous ne parlons dans ce cas que des chirurgiens-dentistes souhaitant transmettre leur cabinet.
Nous envisagerons plus en avant le cas des praticiens ne désirant pas céder leur cabinet dentaire mais simplement cesser l’activité de leur cabinet dentaire.

 

Préparer oui, mais préparer quoi et comment ?

 

Désirer céder son cabinet dentaire en vue de sa retraite, c’est tout d’abord vouloir transmettre. Transmettre une patientèle, une attitude vis-à-vis d’elle, une approche de la dentisterie, voire enfin du matériel. C‘est également désirer voir perdurer des contrats de travail, des relations professionnelles avec, par exemple, certains laboratoires qu’ils soient pharmaceutiques ou prothétiques.
En résumé, c’est une volonté de remettre son outil de travail à un autre praticien, dans l’espoir de voir se continuer à travers un autre, sa vie professionnelle.

 

 

Certains d’entre vous peuvent arguer du nombre de cabinets dentaires non vendus. Vous seriez surpris du nombre de praticiens cherchant désespérément un cabinet à acquérir. Et ce n’est pas faute d’en avoir visité bon nombre. Mais la vétusté, le manque d’informations, la désuétude, le laissé aller des cabinets considérés ont contraint les futurs acquéreurs à abandonner leur projet d’achat.

 

Il y a beaucoup de vendeurs, mais également beaucoup d’acheteurs. La retraite en passant par la case cession se prépare. La présentation d’un bien est affaire de professionnel. Bien entendu, certains d’entre vous ont transmis par eux-mêmes leur cabinet. Et tant mieux pour eux.
Mais combien ont tourné la clé définitivement de leur cabinet sans avoir trouvé de repreneur ? Pour détourner un slogan de la française des jeux : pour gagner, il faut jouer ! Si vous ne tentez pas de vendre, il y a peu de chances qu’un acheteur vienne toquer à votre porte. Mais à contrario, et c’est bien malheureux, ce n’est pas parce que l’on joue, que l’on gagne. Hélas !

 

Puisque c’est ainsi, et c’est en général le cas, pourquoi ne pas mettre tout en œuvre pour se laisser la possibilité de céder son cabinet. Je ne parle pas ici d’investissements, de dépenses somptuaires, mais de simples orientations d’aménagement, qu’ils soient d’ordre matériel ou organisationnel. Une présentation soignée du cabinet est un préalable indispensable. Que vous soyez adeptes du Feng Shui ou non, le ressenti d’un cabinet se fait dès les premières secondes. Ne pensez pas que votre acheteur y soit indifférent. Peu importe qu’il envisage par la suite des changements. Il doit se sentir d’emblée en sérénité dans son futur cabinet. Le rangement en fait intégralement partie.
N’oubliez pas de jeter ce qui mérite de l’être. De nombreuses années d’exercice ont laissé des traces dans l’accumulation d’inutilités. Voilà pour la partie visible de l’iceberg…

 

 

Le plus important réside dans la présentation de l’activité. À ne pas confondre avec accommodement de l’activité. Il est question de faire en sorte que le futur acquéreur connaisse parfaitement les tenants et aboutissements de son futur achat. Et quoi de plus rassurant qu’une linéarité dans les chiffres proposés ? Qu’elle soit en rapport avec le chiffre d’affaires ou bien avec les dépenses. Ce qui, autrement dit, interdit absolument les avertissements du type :

 

« J’ai levé le pied depuis deux ans, car je suis un peu saturé ! »

 

Cette réflexion est quasiment rédhibitoire pour une vente. Bien sûr, on peut argumenter sur la véracité d’une telle déclaration, et c’est dans la plupart des cas une réalité. Mais si l’on se place du coté de l’acheteur : baisse du chiffre d’affaires, signifie baisse du nombre de patients.
Ceux qui ne sont plus soignés dans ce cabinet ont trouvé un confrère les prenant en charge. La coquille est vide.

 

Anticipation : le maître mot de la préparation à la retraite.

 

Une fois la décision prise de transmettre son activité en vue de la retraite, la difficulté est de prévoir deux cas de figure :
La vente se réalise, il n’y a pas de difficulté majeure.
La vente ne se produit pas, alors quand débuter la cessation de l’activité ? La réponse est premièrement, en fonction de l’orientation professionnelle prise. L’omnipraticien peut gérer en quelque mois la fin de ses plans de traitements, alors qu’il faut au moins un an pour un implantologiste et plus de deux ans pour un orthodontiste.
Plus ce délai est long, plus la difficulté de gestion du temps est complexe. Ne plus prendre de nouveaux patients entraîne une baisse d’activité, donc du chiffre d’affaires. Ce qui implique une difficulté de cession, dans l’hypothèse où un acquéreur prendrait attache au dernier moment. Et cela arrive plus souvent qu’on ne le pense… La quadrature du cercle.

 

Ceci impose donc une deadline au-delà de laquelle on cesse de penser à une transaction. Il faut alors penser en tout premier lieu aux contrats de travail. Cesser son activité impose un licenciement économique du personnel, avec prime de licenciement.
Si la fermeture de l’établissement est avérée, ce licenciement ne risquera pas de déboucher sur un contentieux. La prime est remboursée par la caisse de prévoyance des salariés dans la limite de la prime légalement allouée, si l’inscription à la caisse date de plusieurs années. L’humanité avec laquelle cette séparation a lieu, est le reflet de la relation qu’ont eue les assistant(e)s et le personnel d’entretien avec le praticien.

 

Dans le cas d’une cession, la loi française prévoit que les contrats de travail soient intégralement transmis, sans modification des éléments constitutifs des dits contrats. La seule modification apportée aux contrats consiste au changement du nom de l’employeur.
Si les salariés sont employés par une structure juridique que va intégrer le nouveau praticien, par exemple une SCM, aucune modification n’est à notifier.

 

 

Les autres démarches administratives sont divisées en deux types : informatives et déclenchantes.

• Les démarches informatives, comme leur nom l’indique, ont pour objet de prévenir de la cessation ou la transmission de l’activité.
Pour les démarches informatives, le Conseil Départemental de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes (ONCD) doit connaître la date d’arrêt de l’activité du praticien, qui peut demander sa désinscription du tableau de l’Ordre, s’il ne désire plus exercer. Il en est de même pour son assurance responsabilité professionnelle. Les cotisations n’ont plus lieu d’être s’il n’existe plus d’activité professionnelle.
Toutes les assurances sont résiliées, excepté celle de propriétaire non occupant, dès que le bail est stoppé, pour autant que le praticien soit propriétaire de son local professionnel.

 

• Les démarches déclenchantes ont pour vocation de provoquer des actions des parties. C’est le cas de l’URSSAF et de la caisse de retraite qui doit être prévenue environ six mois avant l’arrêt de l’activité. La résiliation des contrats ou leur transmission est une étape assez fastidieuse.
Dans le cas d’une transmission, le rédacteur de la promesse de vente doit avoir répertorié et inclus la liste des contrats transmis. Il faudra alors que, soit le Kbis de la société acquéreur soit le SIREN du praticien achetant, et le RIB professionnel, soient annexés aux demandes de transmission des contrats.

Si la cessation est définitive est actée, les contrats doivent être résiliés, en respectant les délais, qui peuvent être parfois très longs (une année ou plus)…

 

Le local professionnel

 

Le local professionnel est une source importante d’interrogations. Plusieurs cas de figures doivent être envisagés :

• Le praticien est locataire d’un bailleur externe. Le bail détaille les modalités de rupture.
En général, si le bail est professionnel, le preneur doit prévenir 6 mois à l’avance de son départ. S’il cède son activité dans le cadre de sa retraite, il doit s’assurer que le bail est cessible et sous quelles conditions. Il peut également être judicieux de faire un nouveau bail, si l’actuel est ancien ou comporte des omissions.

 

• Le praticien est locataire de sa propre Société Civile Immobilière (SCI), ou d’une SCI familiale. C’est une situation similaire, mais il faut tout de même garder le formalisme, car la SCI est une structure juridique qui doit respecter la législation.
S’il transmet son activité, il est préférable d’établir un nouveau bail, à moins que le local professionnel soit cédé à l’occasion de la vente du cabinet dentaire. Il faudra alors que l’ancien propriétaire résilie son bail et que le nouvel arrivant en rédige un.

 

• Le propriétaire d’un local professionnel dont l’activité est stoppée doit soit revendre, soit louer son local.
Dans le cas d’une location il doit le mettre en état pour attirer un locataire.
Dans le cas d’une vente, il faut réfléchir à l’opportunité d’occasionner des frais qui ne seront peut-être pas rentabilisés lors de la vente. Il faut également prévoir la revente voire le don du matériel, ainsi que son éventuel démontage.

 

L’idéal, concernant les murs, est un rachat par l’acquéreur de l’immobilier ou des parts de SCI en fonction des desiderata des deux praticiens.

 

Conclusion

 

Le départ en retraite ne se décide pas du jour au lendemain mais doit être soigneusement préparé au moins 3 ans avant pour autant que vous décidiez de céder votre activité. Ainsi, vous devez prêter une attention particulière à l’évolution du chiffre d’affaires, à l’organisation du cabinet ainsi que sa présentation physique.
De toute façon, et quelle que soit votre décision, vous devez commencer à envisager votre départ en retraite entre 6 mois et 1 an avant que celui-ci ne soit effectif.

 

 

Pour terminer, à l’occasion de la cession d’un cabinet dentaire, les phases de transmission sont extrêmement chronophages. Nous avons l’habitude de dire que la négociation financière est affaire de 48 heures, lorsque les praticiens sont en harmonie pour céder et acquérir le cabinet. Les discussions concernant les phases de transmission peuvent quant à elle, prendre plusieurs semaines voire plusieurs mois. Elles débutent bien avant la promesse de vente et continuent jusqu’à la signature de l’acte réitératif. Ainsi, le départ en retraite du praticien cédant est un parcours ardu, pouvant être parfois fatigant.

 

Pour en savoir plus sur les transactions et créations de cabinets dentaires, découvrez notre vidéo !

 


Cet article rédigé par Lionel Ortes et Domitille Dussaux vous est proposé par Hippocrate Transactions. Besoin de renseignements ou simplement curieux d’en savoir plus ? N’hésitez pas à nous contacter !
Retrouvez nous à l’ADF le jeudi 28 et le vendredi 29 novembre 2024 !

Acquéreurs et cédants - Hippocrate Transactions

D’assistante dentaire à sophrologue spécialisée : le parcours d’Elsa Raynal

le 12-11-2024

Découvrez le parcours inspirant d’Elsa Raynal, ancienne assistante dentaire devenue sophrologue spécialisée dans l’accompagnement des professionnels du secteur bucco-dentaire. Elle nous partage son expérience et ses conseils pour gérer le stress dans un environnement professionnel exigeant.

 

Je m’appelle Elsa Raynal, sophrologue certifiée RNCP, spécialisée dans l’accompagnement des professionnels de santé bucco-dentaire et des étudiants en santé.
Après avoir exercé en tant qu’assistante dentaire pendant 7 ans, j’ai fait un burn-out qui a marqué un tournant décisif dans ma vie professionnelle. C’est en traversant cette épreuve que la sophrologie est devenue une véritable boussole pour retrouver mon équilibre et mon bien-être.

 

Sophrologie, sommet montagne

 

Aujourd’hui, j’ai transformé cette expérience en une mission : accompagner les professionnels du dentaire à prévenir et à surmonter les défis du stress, du surmenage et du burn-out.

 

Un parcours peu ordinaire

J’ai commencé à travailler en tant qu’assistante dentaire en 2016. Pendant 7 ans, j’ai évolué dans ce milieu difficile, où les responsabilités quotidiennes se sont accumulées :
• gérer les soins dentaires,
• répondre aux attentes des patients,
• assurer des actes d’une précision rigoureuse…

Ce métier, bien que passionnant, comporte une charge mentale et physique intense qui contribuent à un stress grandissant au fil des années.

 

Assistante dentaire

 

En 2020, ce stress chronique s’est transformé en burn-out. J’ai décidé de prendre du recul… La sophrologie est alors entrée dans ma vie, m’apportant un soutien essentiel.
C’est à partir de cette expérience que j’ai décidé de me former à cette discipline en 2023.

 

J’ai suivi une formation initiale de sophrologue certifiée RNCP puis je me suis spécialisée dans la gestion du stress, du surmenage, du burn-out et des troubles du sommeil. En complément, je me suis formée au sophro-coaching, une approche qui associe la sophrologie à la préparation mentale. Mon objectif est d’aider les professionnels du dentaire et les étudiants en santé à prévenir l’épuisement et à retrouver ou maintenir un équilibre durable grâce à des outils concrets et personnalisés.

 

Le burn-out : une étape clé de la reconversion

Comme beaucoup de professionnels du secteur dentaire, j’ai longtemps ignoré les signaux avant-coureurs de l’épuisement.

Le burn-out, pour moi, a été marqué par une phase de déni, où je ne voulais pas admettre que mon corps et mon esprit étaient à bout. Puis est venue l’effondrement, où je me suis retrouvée vidée physiquement, émotionnellement et mentalement. Des acouphènes permanents ont également émergé, me confrontant à un autre défi à surmonter.
Grâce à la sophrologie, j’ai non seulement réussi à me remettre de mon burn-out, mais aussi à accepter et à vivre avec mes acouphènes au quotidien.

 

« Le burn-out m’a appris à écouter les signaux de mon corps et à retrouver l’équilibre. »

 

La sophrologie m’a permis de me reconnecter à mes sensations, d’accepter mes limites et de retrouver progressivement un équilibre. Aujourd’hui, j’ai créé l’accompagnement spécialisé en sophrologie que j’aurais aimé trouver à l’époque.

 

Sophrologie, séance

 

La sophrologie : une alliée pour les professionnels du dentaire

La sophrologie se révèle être une alliée précieuse, tant sur le plan physique que mental, pour les chirurgiens-dentistes, les assistant(e)s et les futurs soignants. Elle offre des solutions concrètes pour améliorer la qualité de vie au travail.

 

Prévenir le surmenage et le stress

Il est essentiel de ne pas attendre que le stress devienne ingérable. La prévention est la clé, et de simples habitudes peuvent faire une grande différence dans votre bien-être quotidien.

Des techniques simples peuvent être facilement intégrées dans la routine quotidienne pour apaiser l’esprit, évacuer les tensions et mieux faire face aux défis du quotidien. :
Respiration consciente : intégrez des pauses de respiration dans vos journées pour calmer le mental et se recentrer.
Relaxation dynamique : quelques mouvements doux et des étirements couplés à une technique de respiration permettent de relâcher les tensions accumulées et de se recentrer.
Visualisation positive : visualisez mentalement votre journée ou un moment clé avec sérénité et confiance pour préparer votre esprit à aborder vos tâches sereinement.

 

Sophrologie, séance

 

L’accompagnement des professionnels du secteur

En combinant mon expérience en tant qu’assistante dentaire et mes compétences de sophrologue spécialisée, je comprends profondément les défis uniques auxquels les professionnels du dentaire et étudiants en santé sont confrontés.

Cette double expertise me permet de proposer des accompagnements parfaitement adaptés à vos besoins, en prenant en compte vos réalités quotidiennes.
Grâce à cette approche, je peux apporter des solutions concrètes pour réguler le stress, améliorer la qualité de vie au travail et prévenir l’épuisement professionnel. Mon objectif est de fournir aux professionnels de la santé bucco-dentaire des outils pratiques pour retrouver équilibre et bien-être, tout en continuant à exceller dans leur pratique.

 

Où me trouver ?

J’exerce au sein de mon cabinet de sophrologie Sophro’Boussole en 100% visioconférence pour les accompagnements individuels, offrant ainsi une grande flexibilité pour les professionnels et les étudiants avec des emplois du temps chargés.

Pour découvrir comment la sophrologie peut vous aider, vous pouvez télécharger gratuitement mon Sophro’Guide Dentaire, qui contient 3 exercices de sophrologie réalisables en 5 minutes.

 


 

Cet article vous est proposé par :

Photo Elsa RAYNALElsa RAYNAL
Fondatrice de Sophro’Boussole

• Sophrologue certifiée RNCP
• Spécialiste dans l’accompagnement des professionnels de santé bucco-dentaire et des étudiants en santé
• Assistante dentaire qualifiée et certifiée RNCP

L’évolution de l’image du dentiste : de la confiance à la méfiance

le 28-10-2024

Autrefois, les patients avaient davantage confiance en leur praticien. Ils acceptaient plus facilement les plans de traitement proposés et remettaient beaucoup moins en cause leurs recommandations.

Avant, l’image du dentiste dans la société était bien différente.
On respectait l’avis du Docteur : le chirurgien-dentiste disait et le patient faisait. Les diagnostics étaient très rarement remis en question. Dans la majorité des cas du moins… 

 

Et surtout, avant de consulter, les patients ne cherchaient pas sur Internet pour tenter de s’auto-diagnostiquer. Il n’était pas non plus question de se faire soigner moins cher en Hongrie ou ailleurs…

 

Aujourd’hui les choses ont bien changé…

Que ce soit au cabinet dentaire ou ailleurs, l’autorité est beaucoup plus remise en cause, celle de l’enseignant, du généraliste, de tout « sachant »… Seulement au cabinet dentaire, cela aboutit fréquemment à des renoncements aux soins : les patients qui n’ont pas confiance refusent les plans de traitement.

Le soin d’une ou deux caries, entièrement pris en charge, cela passe encore. Là où c’est problématique, c’est pour les cas plus sérieux. Quand il y a plus de travail, par exemple, pour les prothèses. Les patients rechignent, hésitent et parfois renoncent à se faire soigner…
Ce qui est très embêtant :
Pour eux, car leur santé continue de se détériorer. La douleur et l’inconfort persistent et les symptômes s’aggravent, jusqu’au jour où il est trop tard pour agir…
• Pour vous, parce qu’avec ces refus, vous êtes limités aux soins basiques. Vous « réparez » uniquement ce qui est pris en charge, et pratiquez majoritairement des soins courants, sans réaliser les plans de traitement globaux qui permettraient de stabiliser la santé de vos patients.

 

Sans ces traitements globaux qui génèrent beaucoup d’actes PAR patient, vos opportunités d’actes à grouper sont limitées. Cela entraîne une perte de temps considérable, car vous devez sans cesse passer d’un patient à l’autre.
Tout cela parce que les patients sont plus méfiants et plus exigeants aujourd’hui.

 

Pourquoi cette méfiance accrue des patients ?

Plusieurs hypothèses pourraient expliquer une perte de confiance des patients :
• L’accès à l’information a été largement démocratisé par l’arrivée d’internet
• Avec ces « savoirs » plus grandement diffusés, le niveau d’exigence des patients a fortement augmenté
• Les soins dentaires sont devenus des « objets de consommation » : des dépenses pour lesquelles on compare, on choisit, on veut le meilleur rapport qualité/prix. Comme pour sa voiture, ses vêtements ou son séjour vacances au soleil…
• Dès qu’un praticien ou un centre dentaire dérape, les médias en font leurs choux gras : on parle de tarifications abusives, mais jamais des praticiens qui vont faire du bénévolat dans le tiers-monde pendant leurs vacances !

 

 

Toujours est-il qu’aujourd’hui la confiance des patients n’est plus automatiquement acquise au praticien, simplement parce que sa plaque indique son titre universitaire à l’entrée de son cabinet dentaire.

 

Comment lutter contre ce déficit confiance des patients ?

Je vous propose une démarche en 3 étapes pour lutter contre ce manque de confiance de vos patients.

 

1re étape : reconnaître l’existence de ce déficit confiance.

Prendre conscience de cette réalité vous permettra d’éviter des erreurs qui ne feront qu’accentuer cette méfiance. Et ce serait vraiment dommage !
Par exemple, éviter de prendre les choses pour acquises en allant trop vite dans vos présentations de plan de traitement. Avec un patient méfiant, comme on en trouve aujourd’hui beaucoup, cela peut rapidement se transformer en un refus de traitement.

 

2è étape : accepter cet état de fait.

C’est comme ça, cela fait partie de l’évolution de notre société. Vous seul ne pouvez pas aller à l’encontre de cette situation. Même si elle vous embête franchement !

 

3è étape : lutter contre le manque de confiance des patients.

Pour cela, il est intéressant de bien comprendre ce qu’est la confiance : comment elle se développe, les facteurs qui la favorisent et ceux qui la fragilisent…
C’est précisément ce que je vous propose avec DÉCLIC CONFIANCE : un programme de formation qui détaille les mécanismes psychologiques de la confiance et qui vous donne les actions concrètes à mener au cabinet pour lutter contre la défiance croissante des patients.
Pour en savoir plus, cliquez-ici dès maintenant (vous découvrirez les détails cette formation, plus une surprise réservée uniquement aux lecteurs de Dentalespace) !

 

photo-christophe-barral


Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

Laboratoire de prothèse dentaire : comment choisir le bon repreneur ?

le 07-10-2024

Vendre son laboratoire de prothèse dentaire est une étape décisive, bien plus qu’une transaction financière. C’est l’aboutissement d’une longue carrière professionnelle. Ainsi, le choix d’un repreneur fiable permettra d’assurer la continuité de votre entreprise et de préparer financièrement vos futurs projets.

 

Voici les étapes clés pour vous guider dans cette démarche.

1 – Définir vos priorités avant la cession

Avant de chercher un repreneur, il est important de clarifier vos objectifs personnels et professionnels.
Posez-vous les bonnes questions :
• Pérennité : souhaitez-vous que le laboratoire continue dans la même direction ou évolue vers de nouvelles voies ?
• Valeurs : le repreneur doit-il partager vos valeurs et maintenir la culture que vous avez instaurée ?
• Développement : cherchez-vous un repreneur capable d’investir dans les nouvelles technologies et de faire croître le laboratoire ?
• Accompagnement : êtes-vous prêt à accompagner le repreneur pour faciliter la transition ?
• Attentes financières : quelle est la valeur de votre laboratoire ? Jusqu’où êtes-vous prêt à aller ?

 

2 – Choisir entre un repreneur interne ou externe

Vous pouvez envisager deux options principales : un repreneur interne (associé ou employé) ou un repreneur externe :
• Repreneur interne : un membre de votre équipe connaît déjà bien le fonctionnement du laboratoire. Il y a une continuité assurée, mais il faudra évaluer les compétences managériales et financières du candidat.
• Repreneur externe : un repreneur externe peut apporter des synergies, des idées innovantes et des moyens financiers. Cela est particulièrement pertinent dans un environnement en évolution rapide, avec l’intégration de technologies numériques ou l’intelligence artificielle.

 

vendre son laboratoire de prothèse

 

3 – Cibler des repreneurs externes

Le marché des laboratoires de prothèse dentaire se consolide. Entrer en contact avec des repreneurs potentiels peut être chronophage et compliqué. Faire appel à un expert spécialisé en transmission d’entreprise vous permettra d’accéder à un réseau d’acquéreurs fiables et de cibler les profils correspondant à vos attentes tout en vous concentrant sur l’opérationnel de votre laboratoire.

Un professionnel peut non seulement vous mettre en relation avec des repreneurs, mais aussi optimiser le prix et les conditions de la transaction, telles que le financement, les clauses de garantie d’actif et de passif, et l’accompagnement post-cession…

 

4 – Mise en relation et négociations

Une fois les candidats identifiés, il est temps de négocier. L’accompagnement par un expert permet d’orchestrer ces discussions de manière constructive en organisant :
• Des rencontres stratégiques : en toute confidentialité, vous pouvez échanger avec les repreneurs potentiels, présenter votre laboratoire et discuter des projets futurs.
• Des négociations équilibrées : trouver un compromis entre vos attentes et celles du repreneur nécessite souvent l’intervention d’une tierce personne, capable de faciliter les échanges sans nuire aux relations.

Il permet, enfin, d’aborder les aspects financiers, juridiques et humains de manière sereine et organisée.

 

5 – Planifier une transition en douceur

Une transition réussie ne s’improvise pas. Elle est précédée par des audits financiers, sociaux et juridiques. Une fois le repreneur sélectionné, il est généralement demandé au cédant de rester dans l’entreprise pendant plusieurs mois, voire plusieurs années afin de garantir une passation en douceur.
De plus, informer vos employés, clients et partenaires avec transparence permet de maintenir la confiance et la stabilité durant la transition.

 

vendre son laboratoire de prothèse transaction

 

6 – L’importance d’un accompagnement humain et opérationnel

Vendre son laboratoire est une étape essentielle de la vie d’un chef d’entreprise. Il est important d’être accompagné non seulement sur le plan technique, mais aussi relationnel. Cela vous aidera à prendre du recul, à rationaliser vos décisions et à optimiser les conditions de l’opération.

 

Conclusion

Trouver le bon repreneur pour son laboratoire de prothèse dentaire est un processus qui demande une préparation rigoureuse. Optimiser la valeur de votre entreprise, trouver un repreneur fiable et maximiser les conditions de l’opération sont essentiels pour assurer le succès de la cession et la pérennité de votre laboratoire.

Faire appel à un expert en transmission, qui connait parfaitement votre secteur, vous garantit de bénéficier d’un accompagnement stratégique, de sécuriser chaque étape et d’accéder à un réseau d’acquéreurs fiables.

 

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à contacter Fininfra-Invest grâce à ce formulaire.

Céline Boissard,
Fondatrice de Fininfra-Invest

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Comment bien préparer la reprise de septembre ?

le 19-08-2024

Nous voilà fin d’août. Tandis que certains profitent encore du soleil, à la plage ou à la montagne, d’autres, ayant pris leurs vacances en juillet, ont déjà repris le travail depuis plusieurs semaines. Quoi qu’il en soit, nombreux sont ceux qui vont bientôt retrouver le chemin du cabinet.

 

Comment ressentez-vous la rentrée ?

A – Moment joyeux où vous retrouvez l’équipe, vos patients et le travail.
Ou bien est-ce :
B – Angoisse du retour avec la course quotidienne qui va redémarrer : le stress, la pression et les patients impatients de vous revoir pour se faire soigner.

Quelle que soit votre réponse, la reprise de l’activité signifie au moins la reprise des encaissements réguliers. Votre trésorerie va se remettre de vos vacances !

 

rentrée angoisse du retour au cabine

 

Comment faire pour que la rentrée se passe bien ?

 

Anticipez votre agenda !

Comment préserver le plus longtemps possible les bienfaits de vos vacances ? L’idée, vous vous en doutez, c’est d’avoir anticipé.

Par exemple, pour une reprise en douceur, prévoyez vos rendez-vous. Typiquement, optez pour une première journée tranquille, techniquement et physiquement, mais avec tout de même un ou deux rendez-vous plus ambitieux afin de vous remettre dans le bain.
Ensuite, envisagez une montée en charge progressive des journées pour retrouver le rythme de croisière par étapes. En évitant évidemment de vous épuiser tout de suite sous prétexte qu’au retour de vacances, vous êtes en forme !

 

Bien sûr, l’idéal est d’avoir bien pensé à tout cela avant de partir en préparant dans votre agenda les premières semaines de la rentrée comme vous le faites quand vous gérez vos rendez-vous habituellement. C’est-à-dire en équilibrant vos rendez-vous pour ménager votre rythme, être plus productif et monter en charge progressivement.

 

N’attendez pas le dernier moment !

L’erreur fatale serait de se dire avant de partir en vacances « on verra en revenant… ».
Vous risquez de vous retrouver avec 20 patients par jour et une majorité de contrôles-détartrages. Bien que ce soit tentant de se simplifier la vie avant les vacances, c’est le meilleur moyen de reprendre sur un rythme effréné, avec un résultat financier décevant…

Pendant les vacances, on a très peu facturé et la trésorerie du cabinet est certainement au plus bas.
Alors l’idée, c’est d’avoir des règles de gestion de votre agenda claires et précises.
Dans la mesure du possible, il est même recommandé de les formuler par écrit afin de vous permettre de les expliciter, de les clarifier et de les partager avec votre équipe. Pensez à prendre en compte les différents facteurs importants :
• Les besoins de vos patients.
Votre forme physique et votre énergie à différents moments de la journée et de la semaine
Les contraintes financières du cabinet.

 

rentrée planning équipe

 


 

Pour vous aider à mieux définir ces règles et vous permettre de passer une meilleure rentrée, Christophe Barral vous propose « Zen 90 » : un accompagnement en 90 jours pour reprendre en main votre agenda et doper votre productivité.
Un programme concentré sur 3 mois pour mettre en place un agenda idéal, avec :
un rythme, de travail apaisé
des pertes de temps laminées
une rentabilité optimale de votre temps !
Un accompagnement soutenu pour faciliter la mise en place des bons principes.

Contactez Christophe Barral pour en savoir plus sur ce programme en cliquant ici.

 

Pour lire les autres articles de Christophe Barral, c’est par là !

photo-christophe-barral

Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

L’argent, un sujet compliqué au cabinet dentaire

le 15-07-2024

Et si on remettait l’argent à sa vraie place ?

 

Enfin, dans le contexte du cabinet dentaire, parce que pour beaucoup de praticiens l’argent semble être un sujet compliqué.

 

Ce qui se comprend facilement

Le système de remboursement des soins dentaires français est :
• Compliqué, même pour les praticiens qui ont souvent du mal à s’y retrouver. « Qu’est-ce que j’ai le droit de facturer, là ? »
Alors pour les patients…
• Sélectif. À côté du reste à charge zéro, on trouve des prestations qui sont très mal prises en charge.
« Mais pourquoi ? » peuvent se demander les patients.

 

comprendre l'argent

 

Et ce système de remboursement change régulièrement !
Et rarement dans le bon sens : on a encore vu en octobre dernier la réduction de la prise en charge de la Sécurité sociale…

Le problème, c’est que ce reste à charge, c’est à vous, ou à votre équipe, de l’annoncer aux patients.
C’est vous qui vous retrouvez face aux patients et qui devez répondre à leur question. Sur les remboursements ou les absences de remboursement : « Mais si ce n’est pas pris en charge, c’est que ça ne sert à rien Docteur ? ». Il y a aussi tous les non-dits : « C’est cher, c’est qu’il s’en met plein la poche, le Dr… »

 

Alors oui, si l’on compare à la moyenne des Français, la rémunération des praticiens est bien supérieure. Mais lorsqu’on prend en compte le niveau d’études, le stress du cabinet, la charge mentale et toutes les responsabilités… On aimerait que les patients soient plus conscients de cela !

Surtout que la charge financière d’un cabinet dentaire, c’est quelque chose : le matériel à rembourser, les salariés, les charges. Tout le monde l’oublie souvent tout ça. Et surtout les patients qui ne voient que ce qu’ils ont à payer…
Dans ce contexte, beaucoup de praticiens ont du mal à expliquer tout cela à leurs patients.

 

 

Et comme en plus, il s’agit d’une profession de santé… Le sujet de l’argent est d’autant plus délicat.

 

Comment aborder le sujet de l’argent au cabinet dentaire ?

Il y a 3 points à garder à l’esprit pour parler honoraires au cabinet dentaire.

 

1. Éviter d’anticiper trop tôt les réactions des patients.

Beaucoup de praticiens font preuve d’empathie mal placée : ils se disent que cela va être trop cher pour le patient. Et donc au-dessus d’un certain montant, ou en fonction de ce qu’il pense des moyens financiers du patient, ils sont mal à l’aise pour présenter leur plan de traitement…
Cela vous est sûrement aussi arrivé pour un gros traitement, avec un reste à charge conséquent ?

D’autres praticiens évitent cette situation en ne présentant qu’une partie de ce qu’il faut faire. Le patient est donc soigné partiellement (dans le meilleur des cas !), voir pas du tout, s’il refuse ce qu’on lui propose déjà !

 

2. Éviter de parler au mauvais moment de ses honoraires au patient.

Il y a des moments où il est bon de parler argent et d’autres où cela va focaliser toute l’attention du patient sur ce sujet. Et du coup le patient oublie de penser à sa santé !
Il ne voit que le coût du traitement… Et cela l’amène aussi à renoncer aux soins…

 

 

3. Parler honoraires de la bonne façon.

L’idée ici, c’est de toujours mettre en rapport le sujet argent avec ce que le patient va retirer de son traitement : le traitement a un coût, mais il lui apporte des bénéfices en termes de santé, d’esthétique, de confort.

Garder les 2 sujets liés permet de relativiser l’importance du montant à débourser :
5 000 € pour régler les honoraires du dentiste, c’est cher !
5 000 € pour pouvoir regagner un confort maximal en s’alimentant tous les jours, 3 fois par jour, pour des années… Finalement…

 


 

Alors, oui, c’est parfois difficile à faire… C’est pour cela que je vous offre un webinaire sur ce sujet : parler honoraires.
Il a lieu le mardi 16 juillet à 20h. Vous y verrez comment aborder le sujet souvent délicat des honoraires avec les patients. Quel est le meilleur moment pour le faire ? Quelles sont les erreurs fréquentes à éviter ?… Cliquez ici pour vous inscrire.

 

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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

L’ostéopathie pour la santé des chirurgiens-dentistes

le 08-07-2024

Les chirurgiens-dentistes sont fréquemment confrontés à des problèmes de santé musculosquelettiques en raison des postures statiques et contraignantes qu’ils adoptent au quotidien.
Cet article explique comment l’ostéopathie peut offrir une solution préventive et thérapeutique aux praticiens dans le but d’améliorer leur santé et leur bien-être. L’objectif est de soulager les douleurs, réduire les risques de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et optimiser leur capacité à exercer.

 

Introduction

Le travail de chirurgien-dentiste est physiquement exigeant. Les positions prolongées, les mouvements répétitifs, mais également le stress constant peuvent conduire à une variété de troubles musculosquelettiques.
Une étude d’Hayes et al. réalisée en 2009 rapporte que plus de 70% des dentistes souffrent de douleurs musculosquelettiques, principalement au niveau du dos et du cou. L’ostéopathie, une pratique médicale manuelle axée sur l’interrelation entre la structure et la fonction du corps, peut d’ailleurs offrir des solutions efficaces pour ces problèmes.

 

ostéopathie

 

Prévention des TMS

Les praticiens passent de longues heures dans des positions statiques et souvent non ergonomiques. Cela entraîne, non seulement, une surutilisation mais aussi une fatigue musculaire. L’ostéopathie offre donc des techniques préventives qui peuvent aider à maintenir une posture correcte ainsi qu’à réduire la tension musculaire.

 

Techniques préventives

Les ostéopathes peuvent évaluer les postures de travail des praticiens et ainsi proposer des ajustements ergonomiques pour minimiser les contraintes physiques.

Les techniques préventives incluent :
• Mobilisations articulaires : techniques douces visant à améliorer la mobilité des articulations, notamment celles de la colonne vertébrale, des épaules et des poignets.

• Étirements myofasciaux : étirements spécifiques pour relâcher les tensions musculaires, principalement dans les zones fréquemment sollicitées, comme le cou, les épaules et le dos.

• Techniques myotensives : exercices ciblés pour renforcer les muscles stabilisateurs du tronc et des membres supérieurs, réduisant ainsi la charge sur les articulations.

 

ostéopathie

 

Zones spécifiques traitées

Les zones les plus souvent affectées chez les chirurgiens-dentistes incluent :
Colonne cervicale : soumise à des contraintes importantes en raison des positions de tête prolongées. Les techniques de mobilisation et de manipulation peuvent aider, d’une façon générale, à réduire les tensions et à améliorer la mobilité.
Région lombaire : généralement affectée par les postures assises prolongées et les mouvements de torsion. Les manipulations vertébrales et les techniques de relâchement musculaire peuvent être bénéfiques.
Épaules et poignets : habituellement sollicitées pour les mouvements précis. Les étirements et les techniques myofasciales peuvent aider à prévenir les douleurs et les tensions.

 

Soulagement des TMS

 

Pour les praticiens souffrant déjà de douleurs musculo-squelettiques, l’ostéopathie peut offrir un soulagement significatif. Les techniques ostéopathiques, telles que les manipulations articulaires, les mobilisations douces, mais aussi les étirements myofasciaux, peuvent aider à réduire la douleur et à améliorer la mobilité.

 

ostéopathie

 

Techniques thérapeutiques

Il existe plusieurs techniques thérapeutiques :
Les manipulations articulaires : méthodes spécifiques pour ajuster les articulations et, ainsi, améliorer la fonction articulaire.
Les mobilisations douces : mouvements passifs effectués par l’ostéopathe pour augmenter la mobilité des articulations et réduire la douleur.
Les étirements myofasciaux : techniques visant à relâcher les tensions dans les tissus myofasciaux, réduisant ainsi la douleur et améliorant la flexibilité.

 

Zones spécifiques traitées

Les zones spécifiques traitées sont :
Colonne cervicale : les manipulations et mobilisations peuvent soulager les douleurs cervicales ainsi que les maux de tête souvent associés.
Région lombaire : les techniques de mobilisation et de manipulation vertébrale peuvent réduire les douleurs lombaires chroniques.
Épaules et poignets : les techniques myofasciales et de mobilisation peuvent aider à soulager les douleurs liées aux mouvements répétitifs.

 

Amélioration de la fonction globale

 

L’ostéopathie ne se contente pas de traiter les symptômes ; elle vise à améliorer la fonction globale du corps en rétablissant l’équilibre entre les différentes structures corporelles.
Pour les chirurgiens-dentistes, cela signifie non seulement une réduction des douleurs, mais aussi une
amélioration de leur endurance et de leur capacité à travailler efficacement.

 

Techniques pour améliorer la fonction globale

Les différentes techniques pour améliorer les fonctions globales sont :
Techniques de relâchement musculaire qui visent à détendre les muscles tendus.
Renforcement et stabilisation pour maintenir une bonne posture et prévenir les blessures.

 

Bénéfices pour les dentistes

En travaillant sur l’alignement postural et la mobilité des articulations, l’ostéopathie peut aider les praticiens à maintenir une meilleure condition physique générale. Effectivement, cela se traduit par une diminution de la fatigue et une meilleure tolérance aux longues heures de travail.
Les techniques de relaxation et de gestion du stress enseignées par les ostéopathes peuvent également contribuer à une meilleure qualité de vie et à une réduction du stress professionnel.

 

ostéopathie, dentiste

 

Conclusion

 

L’intégration de l’ostéopathie dans les soins de santé des chirurgiens-dentistes offre de nombreux avantages allant de la prévention des troubles musculosquelettiques au soulagement des douleurs et à l’amélioration de la fonction globale. Désormais, nous savons qu’en adoptant une approche proactive et en collaborant avec des ostéopathes, les dentistes peuvent non seulement améliorer leur bien-être physique, mais aussi prolonger leur carrière et optimiser leur capacité à fournir des soins de qualité à leurs patients.

 

Références bibliographiques

 

(1) Hayes, M. J., Cockrell, D., & Smith, D. R.A systematic review of musculoskeletal disorders among dental professionals.
Int J Dent Hyg. 159-65. PMID : 19659711. (2009).

(2) Licciardone, J. C., Minotti, D. E., Gatchel, R. J., Kearns, C. M., & Singh, K. P.Osteopathic manual treatment and ultrasound therapy for chronic low back pain: A randomized controlled trial.
Annals of Family Medicine. 122-129. PMC : 3601389. (2013).

(3) Wilson, M. G., et al.Osteopathic manipulative treatment in patients with chronic low back pain: A comparative study.
Journal of Manual & Manipulative Therapy. PMID : 36732038. (2022).

(4) Al‐Saleh, M. A., & Al‐Yousef, Y. M. – Ergonomic risk factors associated with musculoskeletal pain among dental health practitioners.
Journal of Physical Therapy Science, 25(12), 1731-1736. (2013).

(5) Fishbain, D. A., et al. – Evidence-based data on pain relief with osteopathic manipulative treatment.
Journal of Osteopathic Medicine, 103(4), 251-263. (2003).

(6) DeVocht, J. W., Pickar, J. G., & Wilder, D. G. – Temporomandibular joint function and its influence on spinal structure.
Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 26(7), 421-425. (2003).

(7) Kolář, P., et al. – Clinical evaluation of functional instability of the lumbar spine.
Journal of Manual & Manipulative Therapy, 17(3), 107-117. (2009).

(8) Cerritelli, F., Lacorte, E., Ruffini, N., Vanacore, N.Osteopathy for primary headache patients: a systematic review.
Journal of Pain Research. PMID : 28352200. (2017).

(9) King, H. H., et al.The effect of osteopathic manipulative treatment on pulmonary function in elderly patients with chronic obstructive pulmonary disease: a pilot study.
Journal of the American Osteopathic Association. PMID : 18519835. (2008).


Cet article vous est proposé par l’ostéopathe Stanislas Decroocq. Pour en savoir plus, rendez-vous sur stanislas-decroocq-osteopathe.com/.

Le point sur la fiscalité des revenus dans les nouvelles ZRR

le 24-06-2024

Nombreux sont aujourd’hui les praticiens, qui souhaitent s’installer dans les grandes villes. Mais le bonheur ne serait-il pas dans nos belles campagnes de France ?
Je ne sais pas s’il existe un lien entre le bonheur et la fiscalité (peut être une idée de sujet pour l’épreuve de philosophie du bac 2024) mais le législateur en fait un !

 

Les catégories de ZRR

En prolongeant le régime des exonérations fiscales dites ZRR (Zones de Revitalisation Rurale) au titre de la période du 1ᵉʳ juillet 2024 au 31 décembre 2029, le gouvernement affiche clairement son intention d’accélérer les créations et reprises de cabinet dentaire dans ces zones.

Pour cela, il a créé deux nouvelles catégories de zones :
• Les Zones France Ruralités Revitalisation (ZFRR),
• Les Zones France Ruralités Revitalisation « plus » (ZFRR plus).

 

fiscalité ZRR, création de cabinet dentaire

 

Les différences entre ZFRR et ZFRR « plus »

La classification de ces zones dépend notamment de critères démographiques, de revenu médian par habitant, de densité de population :
Sont classées en ZFRR les communes de France métropolitaine dont la population est inférieure à 30 000 habitants et qui sont membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre remplissant les conditions suivantes :

1° – Sa densité de population est inférieure ou égale à la densité médiane nationale des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de France métropolitaine ;

2° – Son revenu disponible médian par unité de consommation est inférieur ou égal à la médiane des revenus médians par établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre de France métropolitaine.

Pour les communes de France métropolitaine dont la population est inférieure à 30 000 habitants mentionnés au V de l’article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, les données prises en compte sont les données de densité de population et de revenu disponible médian par unité de consommation des communes concernées.

 

fiscalité ZRR, création de cabinet dentaire dans les villes de moins de 30 000 habitants

 

Sont classées en ZFRR « plus » les communes classées dans une zone France ruralités revitalisation définie au II et membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre confronté sur une période d’au moins dix ans à des difficultés particulières, appréciées en fonction d’un indice synthétique. Cet indice est établi, selon des modalités fixées par décret, en tenant compte des dynamiques liées au revenu, à la population et à l’emploi dans les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre concernés.

Pour le classement en zone France ruralités revitalisation « plus », les communes des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre situées dans les zones définies au même II sont listées par ordre décroissant en fonction de l’indice mentionné au premier alinéa du présent III. Le premier quart de ces communes est intégré en zone France ruralités revitalisation « plus ».

 

Le classement des communes en ZFRR et en ZFRR « plus » est établi par arrêté des ministres chargés des collectivités territoriales et du budget. Il est révisé tous les six ans. À ce jour, nous n’avons pu obtenir la classification officielle des communes dans lesdites zones.

 

Dans les ZFRR, seuls les praticiens imposés selon un régime réel d’imposition (la très grande majorité d’entre eux) pourront bénéficier du Graal, à savoir, comme précédemment, une exonération de leur bénéfice à hauteur de :
– 100% sur les 5 premières années,
– 75% sur la 6è année,
– 50% sur la 7è année,
– 25% sur la 8è année.

 

Dans les ZFRR « plus », l’exonération s’applique aussi aux praticiens en régime micro. Comme par le passé, les cabinets doivent respecter les conditions suivantes :
– Avoir leur siège social et leurs moyens d’exploitation dans ces zones,
– Avoir moins de 11 salariés.

 

Lorsqu’un praticien réalise une activité sédentaire en partie en dehors des ZFRR et ZFRR « plus », la condition d’implantation en ZFRR ou ZFRR « plus » est considérée comme remplie lorsqu’il réalise au plus 25% de son chiffre d’affaires en dehors de ces zones.

 

Les exonérations ne s’appliquent pas aux créations ou aux reprises d’activité ou d’entreprise consécutives au transfert, à la concentration ou à la restructuration d’activités précédemment exercées dans les zones ZFRR et ZFRR « plus ».

 

fiscalité ZRR, exonération d'impôts

 

En résumé

Pour pouvoir bénéficier des exonérations fiscales, il faut que ce soit une véritable création ou une véritable reprise de cabinet. Il vous faut donc être vigilant en la matière. Il existe une exception :
– Si vous avez exercé à titre individuel et que vous cédez votre fonds libéral à une SEL nouvellement créée (il doit s’agir de la première cession de votre fonds libéral), vous pourrez normalement bénéficier via votre SEL des exonérations ZFRR et ZFRR « plus ».
– Si vous êtes installé depuis longtemps dans une de ces zones et que vous n’avez jamais bénéficié d’exonération fiscale sur vos revenus, tout simplement parce que lors de la création ou lors de la reprise, ces régimes n’existaient pas, rien ne vous empêche de tenter de bénéficier de ces nouvelles exonérations.

 

Je vous recommande systématiquement de vous faire confirmer au préalable par l’administration fiscale que vous pourrez bénéficier du régime des ZFRR et ZFRR « plus ».
Pour cela, vous devrez préparer un rescrit auprès de l’administration fiscale
, qui décrit en toute transparence, votre projet, ses modalités et votre situation actuelle et passée. Grâce à cette procédure, l’administration vous indiquera si vous rentrez ou non dans les critères, qui ouvrent droit à ces exonérations.

 

Le rescrit est donc fondamental eu égard aux interprétations, qui peuvent être réalisées des textes réglementaires.
En outre, le praticien qui cesse volontairement son activité en ZFRR ou ZFRR « plus » en la transférant dans un autre endroit moins de cinq ans après avoir bénéficié pour la première fois des exonérations, sera contraint de reverser les exonérations d’impôt dont il a bénéficié.

Votre projet d’installation ou de reprise de cabinet doit donc s’inscrire dans la durée.

 

Enfin, le bénéficie des exonérations ne peut excéder les plafonds d’exonération prévus par la réglementation sur les aides de minimis. Il faudra vous assurer que vous respectiez bien ces limites d’exonération.

 

Dentairement vôtre,
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

Durée de traitement : patients et praticiens, deux perceptions différentes

le 29-04-2024

Les patients sont de plus en plus exigeants. Tous les praticiens le savent et le voient au cabinet. Leur donner satisfaction est de plus en plus difficile.

Les patients sont souvent injustes et râleurs, malgré tous les efforts faits pour eux :
• Les journées à rallonge,
• Les rendez-vous qui s’enchaînent à un rythme fou,
• La course perpétuelle du matin au soir,
• Le stress que cela génère…

 

Dans ces conditions, les rapports avec les patients sont parfois difficiles.
Certains patients se plaignent systématiquement, ce qu’on leur propose est soit :
• trop long,
• trop cher,
• trop compliqué,
• trop pénible…

 

patients praticiens pas contents

 

Comment expliquer ce décalage entre patients et praticiens ?

Tout simplement parce que chacun voit midi à sa porte. C’est-à-dire que chacun ne voit les choses que de son propre point de vue.

Les patients, par exemple, ne voient que les délais et les coûts de leur traitement. Et les praticiens voient les efforts, les investissements (financiers et humains) et tout le travail fournit. Alors évidemment, dans ces conditions, c’est difficile de se comprendre !

 

patients praticiens qui s'impatientent

 

Prenons un exemple : un nouveau patient en fin de traitement se plaint parce que cela a duré trop longtemps. Franchement, il est venu 7 fois en rendez-vous et tout cela s’est enchaîné plutôt rapidement.
Aucun problème, pas d’aléas thérapeutiques… Bref, la routine. Mais le patient a trouvé cela bien long… Pourquoi ?

Ce nouveau patient a dû attendre 4 mois pour avoir son 1ᵉʳ rendez-vous (et encore, il a de la chance, certains praticiens refusent carrément les nouveaux patients).
Pour le patient, tout commence au moment où il a appelé pour avoir son rendez-vous et non pas au moment où son traitement démarre avec vous !

Il ne compte pas juste les 8 ou 9 semaines entre son 1ᵉʳ rendez-vous et la fin du traitement. Il compte aussi les 4 mois d’attente et cela fait 6 mois en tout pour être soigné !
Vous voyez comme les choses changent en fonction du point de vue.

 

Comment éviter ce décalage de point de vue ?

 

Comment mieux comprendre vos patients, leurs attentes et leurs façons de penser ?
Comment leur faire passer vos messages, leur faire comprendre vos contraintes et leur faire comprendre que tout ce que vous faites, c’est pour eux ?

 


 

Christophe Barral vous aide à bien formuler et exprimer au patient tout ce qui fait votre différence, vos méthodes dans votre pratique de la dentisterie… Et pourquoi tout cela est extrêmement bénéfique pour lui.
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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)