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L’argent, un sujet compliqué au cabinet dentaire

le 15-07-2024

Et si on remettait l’argent à sa vraie place ?

 

Enfin, dans le contexte du cabinet dentaire, parce que pour beaucoup de praticiens l’argent semble être un sujet compliqué.

 

Ce qui se comprend facilement

Le système de remboursement des soins dentaires français est :
• Compliqué, même pour les praticiens qui ont souvent du mal à s’y retrouver. « Qu’est-ce que j’ai le droit de facturer, là ? »
Alors pour les patients…
• Sélectif. À côté du reste à charge zéro, on trouve des prestations qui sont très mal prises en charge.
« Mais pourquoi ? » peuvent se demander les patients.

 

comprendre l'argent

 

Et ce système de remboursement change régulièrement !
Et rarement dans le bon sens : on a encore vu en octobre dernier la réduction de la prise en charge de la Sécurité sociale…

Le problème, c’est que ce reste à charge, c’est à vous, ou à votre équipe, de l’annoncer aux patients.
C’est vous qui vous retrouvez face aux patients et qui devez répondre à leur question. Sur les remboursements ou les absences de remboursement : « Mais si ce n’est pas pris en charge, c’est que ça ne sert à rien Docteur ? ». Il y a aussi tous les non-dits : « C’est cher, c’est qu’il s’en met plein la poche, le Dr… »

 

Alors oui, si l’on compare à la moyenne des Français, la rémunération des praticiens est bien supérieure. Mais lorsqu’on prend en compte le niveau d’études, le stress du cabinet, la charge mentale et toutes les responsabilités… On aimerait que les patients soient plus conscients de cela !

Surtout que la charge financière d’un cabinet dentaire, c’est quelque chose : le matériel à rembourser, les salariés, les charges. Tout le monde l’oublie souvent tout ça. Et surtout les patients qui ne voient que ce qu’ils ont à payer…
Dans ce contexte, beaucoup de praticiens ont du mal à expliquer tout cela à leurs patients.

 

 

Et comme en plus, il s’agit d’une profession de santé… Le sujet de l’argent est d’autant plus délicat.

 

Comment aborder le sujet de l’argent au cabinet dentaire ?

Il y a 3 points à garder à l’esprit pour parler honoraires au cabinet dentaire.

 

1. Éviter d’anticiper trop tôt les réactions des patients.

Beaucoup de praticiens font preuve d’empathie mal placée : ils se disent que cela va être trop cher pour le patient. Et donc au-dessus d’un certain montant, ou en fonction de ce qu’il pense des moyens financiers du patient, ils sont mal à l’aise pour présenter leur plan de traitement…
Cela vous est sûrement aussi arrivé pour un gros traitement, avec un reste à charge conséquent ?

D’autres praticiens évitent cette situation en ne présentant qu’une partie de ce qu’il faut faire. Le patient est donc soigné partiellement (dans le meilleur des cas !), voir pas du tout, s’il refuse ce qu’on lui propose déjà !

 

2. Éviter de parler au mauvais moment de ses honoraires au patient.

Il y a des moments où il est bon de parler argent et d’autres où cela va focaliser toute l’attention du patient sur ce sujet. Et du coup le patient oublie de penser à sa santé !
Il ne voit que le coût du traitement… Et cela l’amène aussi à renoncer aux soins…

 

 

3. Parler honoraires de la bonne façon.

L’idée ici, c’est de toujours mettre en rapport le sujet argent avec ce que le patient va retirer de son traitement : le traitement a un coût, mais il lui apporte des bénéfices en termes de santé, d’esthétique, de confort.

Garder les 2 sujets liés permet de relativiser l’importance du montant à débourser :
5 000 € pour régler les honoraires du dentiste, c’est cher !
5 000 € pour pouvoir regagner un confort maximal en s’alimentant tous les jours, 3 fois par jour, pour des années… Finalement…

 


 

Alors, oui, c’est parfois difficile à faire… C’est pour cela que je vous offre un webinaire sur ce sujet : parler honoraires.
Il a lieu le mardi 16 juillet à 20h. Vous y verrez comment aborder le sujet souvent délicat des honoraires avec les patients. Quel est le meilleur moment pour le faire ? Quelles sont les erreurs fréquentes à éviter ?… Cliquez ici pour vous inscrire.

 

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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

L’ostéopathie pour la santé des chirurgiens-dentistes

le 08-07-2024

Les chirurgiens-dentistes sont fréquemment confrontés à des problèmes de santé musculosquelettiques en raison des postures statiques et contraignantes qu’ils adoptent au quotidien.
Cet article explique comment l’ostéopathie peut offrir une solution préventive et thérapeutique aux praticiens dans le but d’améliorer leur santé et leur bien-être. L’objectif est de soulager les douleurs, réduire les risques de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) et optimiser leur capacité à exercer.

 

Introduction

Le travail de chirurgien-dentiste est physiquement exigeant. Les positions prolongées, les mouvements répétitifs, mais également le stress constant peuvent conduire à une variété de troubles musculosquelettiques.
Une étude d’Hayes et al. réalisée en 2009 rapporte que plus de 70% des dentistes souffrent de douleurs musculosquelettiques, principalement au niveau du dos et du cou. L’ostéopathie, une pratique médicale manuelle axée sur l’interrelation entre la structure et la fonction du corps, peut d’ailleurs offrir des solutions efficaces pour ces problèmes.

 

ostéopathie

 

Prévention des TMS

Les praticiens passent de longues heures dans des positions statiques et souvent non ergonomiques. Cela entraîne, non seulement, une surutilisation mais aussi une fatigue musculaire. L’ostéopathie offre donc des techniques préventives qui peuvent aider à maintenir une posture correcte ainsi qu’à réduire la tension musculaire.

 

Techniques préventives

Les ostéopathes peuvent évaluer les postures de travail des praticiens et ainsi proposer des ajustements ergonomiques pour minimiser les contraintes physiques.

Les techniques préventives incluent :
• Mobilisations articulaires : techniques douces visant à améliorer la mobilité des articulations, notamment celles de la colonne vertébrale, des épaules et des poignets.

• Étirements myofasciaux : étirements spécifiques pour relâcher les tensions musculaires, principalement dans les zones fréquemment sollicitées, comme le cou, les épaules et le dos.

• Techniques myotensives : exercices ciblés pour renforcer les muscles stabilisateurs du tronc et des membres supérieurs, réduisant ainsi la charge sur les articulations.

 

ostéopathie

 

Zones spécifiques traitées

Les zones les plus souvent affectées chez les chirurgiens-dentistes incluent :
Colonne cervicale : soumise à des contraintes importantes en raison des positions de tête prolongées. Les techniques de mobilisation et de manipulation peuvent aider, d’une façon générale, à réduire les tensions et à améliorer la mobilité.
Région lombaire : généralement affectée par les postures assises prolongées et les mouvements de torsion. Les manipulations vertébrales et les techniques de relâchement musculaire peuvent être bénéfiques.
Épaules et poignets : habituellement sollicitées pour les mouvements précis. Les étirements et les techniques myofasciales peuvent aider à prévenir les douleurs et les tensions.

 

Soulagement des TMS

 

Pour les praticiens souffrant déjà de douleurs musculo-squelettiques, l’ostéopathie peut offrir un soulagement significatif. Les techniques ostéopathiques, telles que les manipulations articulaires, les mobilisations douces, mais aussi les étirements myofasciaux, peuvent aider à réduire la douleur et à améliorer la mobilité.

 

ostéopathie

 

Techniques thérapeutiques

Il existe plusieurs techniques thérapeutiques :
Les manipulations articulaires : méthodes spécifiques pour ajuster les articulations et, ainsi, améliorer la fonction articulaire.
Les mobilisations douces : mouvements passifs effectués par l’ostéopathe pour augmenter la mobilité des articulations et réduire la douleur.
Les étirements myofasciaux : techniques visant à relâcher les tensions dans les tissus myofasciaux, réduisant ainsi la douleur et améliorant la flexibilité.

 

Zones spécifiques traitées

Les zones spécifiques traitées sont :
Colonne cervicale : les manipulations et mobilisations peuvent soulager les douleurs cervicales ainsi que les maux de tête souvent associés.
Région lombaire : les techniques de mobilisation et de manipulation vertébrale peuvent réduire les douleurs lombaires chroniques.
Épaules et poignets : les techniques myofasciales et de mobilisation peuvent aider à soulager les douleurs liées aux mouvements répétitifs.

 

Amélioration de la fonction globale

 

L’ostéopathie ne se contente pas de traiter les symptômes ; elle vise à améliorer la fonction globale du corps en rétablissant l’équilibre entre les différentes structures corporelles.
Pour les chirurgiens-dentistes, cela signifie non seulement une réduction des douleurs, mais aussi une
amélioration de leur endurance et de leur capacité à travailler efficacement.

 

Techniques pour améliorer la fonction globale

Les différentes techniques pour améliorer les fonctions globales sont :
Techniques de relâchement musculaire qui visent à détendre les muscles tendus.
Renforcement et stabilisation pour maintenir une bonne posture et prévenir les blessures.

 

Bénéfices pour les dentistes

En travaillant sur l’alignement postural et la mobilité des articulations, l’ostéopathie peut aider les praticiens à maintenir une meilleure condition physique générale. Effectivement, cela se traduit par une diminution de la fatigue et une meilleure tolérance aux longues heures de travail.
Les techniques de relaxation et de gestion du stress enseignées par les ostéopathes peuvent également contribuer à une meilleure qualité de vie et à une réduction du stress professionnel.

 

ostéopathie, dentiste

 

Conclusion

 

L’intégration de l’ostéopathie dans les soins de santé des chirurgiens-dentistes offre de nombreux avantages allant de la prévention des troubles musculosquelettiques au soulagement des douleurs et à l’amélioration de la fonction globale. Désormais, nous savons qu’en adoptant une approche proactive et en collaborant avec des ostéopathes, les dentistes peuvent non seulement améliorer leur bien-être physique, mais aussi prolonger leur carrière et optimiser leur capacité à fournir des soins de qualité à leurs patients.

 

Références bibliographiques

 

(1) Hayes, M. J., Cockrell, D., & Smith, D. R.A systematic review of musculoskeletal disorders among dental professionals.
Int J Dent Hyg. 159-65. PMID : 19659711. (2009).

(2) Licciardone, J. C., Minotti, D. E., Gatchel, R. J., Kearns, C. M., & Singh, K. P.Osteopathic manual treatment and ultrasound therapy for chronic low back pain: A randomized controlled trial.
Annals of Family Medicine. 122-129. PMC : 3601389. (2013).

(3) Wilson, M. G., et al.Osteopathic manipulative treatment in patients with chronic low back pain: A comparative study.
Journal of Manual & Manipulative Therapy. PMID : 36732038. (2022).

(4) Al‐Saleh, M. A., & Al‐Yousef, Y. M. – Ergonomic risk factors associated with musculoskeletal pain among dental health practitioners.
Journal of Physical Therapy Science, 25(12), 1731-1736. (2013).

(5) Fishbain, D. A., et al. – Evidence-based data on pain relief with osteopathic manipulative treatment.
Journal of Osteopathic Medicine, 103(4), 251-263. (2003).

(6) DeVocht, J. W., Pickar, J. G., & Wilder, D. G. – Temporomandibular joint function and its influence on spinal structure.
Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, 26(7), 421-425. (2003).

(7) Kolář, P., et al. – Clinical evaluation of functional instability of the lumbar spine.
Journal of Manual & Manipulative Therapy, 17(3), 107-117. (2009).

(8) Cerritelli, F., Lacorte, E., Ruffini, N., Vanacore, N.Osteopathy for primary headache patients: a systematic review.
Journal of Pain Research. PMID : 28352200. (2017).

(9) King, H. H., et al.The effect of osteopathic manipulative treatment on pulmonary function in elderly patients with chronic obstructive pulmonary disease: a pilot study.
Journal of the American Osteopathic Association. PMID : 18519835. (2008).


Cet article vous est proposé par l’ostéopathe Stanislas Decroocq. Pour en savoir plus, rendez-vous sur stanislas-decroocq-osteopathe.com/.

Le point sur la fiscalité des revenus dans les nouvelles ZRR

le 24-06-2024

Nombreux sont aujourd’hui les praticiens, qui souhaitent s’installer dans les grandes villes. Mais le bonheur ne serait-il pas dans nos belles campagnes de France ?
Je ne sais pas s’il existe un lien entre le bonheur et la fiscalité (peut être une idée de sujet pour l’épreuve de philosophie du bac 2024) mais le législateur en fait un !

 

Les catégories de ZRR

En prolongeant le régime des exonérations fiscales dites ZRR (Zones de Revitalisation Rurale) au titre de la période du 1ᵉʳ juillet 2024 au 31 décembre 2029, le gouvernement affiche clairement son intention d’accélérer les créations et reprises de cabinet dentaire dans ces zones.

Pour cela, il a créé deux nouvelles catégories de zones :
• Les Zones France Ruralités Revitalisation (ZFRR),
• Les Zones France Ruralités Revitalisation « plus » (ZFRR plus).

 

fiscalité ZRR, création de cabinet dentaire

 

Les différences entre ZFRR et ZFRR « plus »

La classification de ces zones dépend notamment de critères démographiques, de revenu médian par habitant, de densité de population :
Sont classées en ZFRR les communes de France métropolitaine dont la population est inférieure à 30 000 habitants et qui sont membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre remplissant les conditions suivantes :

1° – Sa densité de population est inférieure ou égale à la densité médiane nationale des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de France métropolitaine ;

2° – Son revenu disponible médian par unité de consommation est inférieur ou égal à la médiane des revenus médians par établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre de France métropolitaine.

Pour les communes de France métropolitaine dont la population est inférieure à 30 000 habitants mentionnés au V de l’article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, les données prises en compte sont les données de densité de population et de revenu disponible médian par unité de consommation des communes concernées.

 

fiscalité ZRR, création de cabinet dentaire dans les villes de moins de 30 000 habitants

 

Sont classées en ZFRR « plus » les communes classées dans une zone France ruralités revitalisation définie au II et membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre confronté sur une période d’au moins dix ans à des difficultés particulières, appréciées en fonction d’un indice synthétique. Cet indice est établi, selon des modalités fixées par décret, en tenant compte des dynamiques liées au revenu, à la population et à l’emploi dans les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre concernés.

Pour le classement en zone France ruralités revitalisation « plus », les communes des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre situées dans les zones définies au même II sont listées par ordre décroissant en fonction de l’indice mentionné au premier alinéa du présent III. Le premier quart de ces communes est intégré en zone France ruralités revitalisation « plus ».

 

Le classement des communes en ZFRR et en ZFRR « plus » est établi par arrêté des ministres chargés des collectivités territoriales et du budget. Il est révisé tous les six ans. À ce jour, nous n’avons pu obtenir la classification officielle des communes dans lesdites zones.

 

Dans les ZFRR, seuls les praticiens imposés selon un régime réel d’imposition (la très grande majorité d’entre eux) pourront bénéficier du Graal, à savoir, comme précédemment, une exonération de leur bénéfice à hauteur de :
– 100% sur les 5 premières années,
– 75% sur la 6è année,
– 50% sur la 7è année,
– 25% sur la 8è année.

 

Dans les ZFRR « plus », l’exonération s’applique aussi aux praticiens en régime micro. Comme par le passé, les cabinets doivent respecter les conditions suivantes :
– Avoir leur siège social et leurs moyens d’exploitation dans ces zones,
– Avoir moins de 11 salariés.

 

Lorsqu’un praticien réalise une activité sédentaire en partie en dehors des ZFRR et ZFRR « plus », la condition d’implantation en ZFRR ou ZFRR « plus » est considérée comme remplie lorsqu’il réalise au plus 25% de son chiffre d’affaires en dehors de ces zones.

 

Les exonérations ne s’appliquent pas aux créations ou aux reprises d’activité ou d’entreprise consécutives au transfert, à la concentration ou à la restructuration d’activités précédemment exercées dans les zones ZFRR et ZFRR « plus ».

 

fiscalité ZRR, exonération d'impôts

 

En résumé

Pour pouvoir bénéficier des exonérations fiscales, il faut que ce soit une véritable création ou une véritable reprise de cabinet. Il vous faut donc être vigilant en la matière. Il existe une exception :
– Si vous avez exercé à titre individuel et que vous cédez votre fonds libéral à une SEL nouvellement créée (il doit s’agir de la première cession de votre fonds libéral), vous pourrez normalement bénéficier via votre SEL des exonérations ZFRR et ZFRR « plus ».
– Si vous êtes installé depuis longtemps dans une de ces zones et que vous n’avez jamais bénéficié d’exonération fiscale sur vos revenus, tout simplement parce que lors de la création ou lors de la reprise, ces régimes n’existaient pas, rien ne vous empêche de tenter de bénéficier de ces nouvelles exonérations.

 

Je vous recommande systématiquement de vous faire confirmer au préalable par l’administration fiscale que vous pourrez bénéficier du régime des ZFRR et ZFRR « plus ».
Pour cela, vous devrez préparer un rescrit auprès de l’administration fiscale
, qui décrit en toute transparence, votre projet, ses modalités et votre situation actuelle et passée. Grâce à cette procédure, l’administration vous indiquera si vous rentrez ou non dans les critères, qui ouvrent droit à ces exonérations.

 

Le rescrit est donc fondamental eu égard aux interprétations, qui peuvent être réalisées des textes réglementaires.
En outre, le praticien qui cesse volontairement son activité en ZFRR ou ZFRR « plus » en la transférant dans un autre endroit moins de cinq ans après avoir bénéficié pour la première fois des exonérations, sera contraint de reverser les exonérations d’impôt dont il a bénéficié.

Votre projet d’installation ou de reprise de cabinet doit donc s’inscrire dans la durée.

 

Enfin, le bénéficie des exonérations ne peut excéder les plafonds d’exonération prévus par la réglementation sur les aides de minimis. Il faudra vous assurer que vous respectiez bien ces limites d’exonération.

 

Dentairement vôtre,
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série de podcasts pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les écouter, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

Durée de traitement : patients et praticiens, deux perceptions différentes

le 29-04-2024

Les patients sont de plus en plus exigeants. Tous les praticiens le savent et le voient au cabinet. Leur donner satisfaction est de plus en plus difficile.

Les patients sont souvent injustes et râleurs, malgré tous les efforts faits pour eux :
• Les journées à rallonge,
• Les rendez-vous qui s’enchaînent à un rythme fou,
• La course perpétuelle du matin au soir,
• Le stress que cela génère…

 

Dans ces conditions, les rapports avec les patients sont parfois difficiles.
Certains patients se plaignent systématiquement, ce qu’on leur propose est soit :
• trop long,
• trop cher,
• trop compliqué,
• trop pénible…

 

patients praticiens pas contents

 

Comment expliquer ce décalage entre patients et praticiens ?

Tout simplement parce que chacun voit midi à sa porte. C’est-à-dire que chacun ne voit les choses que de son propre point de vue.

Les patients, par exemple, ne voient que les délais et les coûts de leur traitement. Et les praticiens voient les efforts, les investissements (financiers et humains) et tout le travail fournit. Alors évidemment, dans ces conditions, c’est difficile de se comprendre !

 

patients praticiens qui s'impatientent

 

Prenons un exemple : un nouveau patient en fin de traitement se plaint parce que cela a duré trop longtemps. Franchement, il est venu 7 fois en rendez-vous et tout cela s’est enchaîné plutôt rapidement.
Aucun problème, pas d’aléas thérapeutiques… Bref, la routine. Mais le patient a trouvé cela bien long… Pourquoi ?

Ce nouveau patient a dû attendre 4 mois pour avoir son 1ᵉʳ rendez-vous (et encore, il a de la chance, certains praticiens refusent carrément les nouveaux patients).
Pour le patient, tout commence au moment où il a appelé pour avoir son rendez-vous et non pas au moment où son traitement démarre avec vous !

Il ne compte pas juste les 8 ou 9 semaines entre son 1ᵉʳ rendez-vous et la fin du traitement. Il compte aussi les 4 mois d’attente et cela fait 6 mois en tout pour être soigné !
Vous voyez comme les choses changent en fonction du point de vue.

 

Comment éviter ce décalage de point de vue ?

 

Comment mieux comprendre vos patients, leurs attentes et leurs façons de penser ?
Comment leur faire passer vos messages, leur faire comprendre vos contraintes et leur faire comprendre que tout ce que vous faites, c’est pour eux ?

 


 

Christophe Barral vous aide à bien formuler et exprimer au patient tout ce qui fait votre différence, vos méthodes dans votre pratique de la dentisterie… Et pourquoi tout cela est extrêmement bénéfique pour lui.
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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

Achat ou création pour votre cabinet dentaire ?

le 15-04-2024

Achat versus création, mais peut-on réellement opposer ces deux démarches ? Elles vont aboutir au même résultat, c’est-à-dire l’obtention d’un moyen d’exercer la profession de chirurgien-dentiste. Le choix entre achat et création peut résulter de deux orientations : contrainte et volontaire.

 

• Pourquoi contrainte ?
Nous avions commis trois articles, en 2022, concernant la démographie de la profession, et dont nous vous joignons le lien : hippocrate-transaction.fr.

Fort de ces informations, il s’avère qu’il est de plus en plus en compliqué de trouver le cabinet dentaire de ses rêves. C’était déjà le cas auparavant, mais à présent avec la diminution du nombre de cabinets dentaires à céder sur le marché, cela va se compliquer considérablement. La définition des zones sous-dotées va aggraver le phénomène. Ainsi que nous en avions parlé, nous allons peu ou prou nous retrouver dans la situation des praticiens sortis dans les promotions des années 80.
La création est alors un choix par défaut, pour s’établir dans un cabinet à son image.

Dans le même ordre d’idées, l’achat peut être un choix par obligation, si l’on désire s’installer dans une zone surdotée, ce qui sera le cas, à priori, en 2025. Reste à connaître la carte de ces zones, si celle-ci diffère de celle que nous avons eue.

 

Achat ou création d'un cabinet

 

• A contrario, la décision volontaire de créer un cabinet dentaire peut s’entendre, dans une zone non surdotée, par un choix délibéré de concevoir son univers professionnel. Par exemple, dans une structure très personnelle, avec des critères que nul cabinet sur le marché ne pourrait proposer. Nous verrons dans cet article les avantages et inconvénients d’une telle solution.

 

Enfin, le choix déterminé d’acquisition de son cabinet dentaire, peut s’entendre sur des critères de facilité, d’opportunité, voire de continuité d’un projet. C’est alors l’aboutissement d’une démarche.

Hormis ces considérations, et plutôt que de se poser la question « pourquoi acheter ou pourquoi créer ? », tentons d’évaluer un aperçu des avantages et des inconvénients de l’acquisition et de la création.

 

 

Inconvénients de l’acquisition vs la création

 

L’acquisition

• La fuite de patientèle
Le risque, car c’est uniquement un risque, d’une fuite de la patientèle (nous ne dirons jamais assez que la patientèle ne fait jamais l’objet d’une transaction, mais ce sont bien les biens incorporels qui sont acquis), au début de la phase de transition. Elle peut être plus ou moins importante selon la région dans laquelle se situe le cabinet dentaire.

 

 

 

• L’aménagement et la décoration
L’aménagement, voir l’agencement du cabinet peut être un obstacle, car ils sont rarement en adéquation avec les goûts et les aspirations de l’acquéreur. Ainsi, ce dernier engagera immédiatement ou dans les premiers mois des travaux et/ou des investissements.

 

• Le manque de transparence
L’opacité des informations fournies par le cédant est très souvent évoquée par les acquéreurs. C’est pourquoi, la présentation d’un audit ou d’un dossier solidement étayé par des données incontestables est un gage de transaction réussie. Il impliquera une relation de confiance pour la transmission. Sans ce document, le risque de suspicion s’installera lors de la transaction, et s’aggravera surtout s’il s’avère que certaines données ont été omises ou masquées.

 

 

• Le personnel
La reprise de personnel est parfois un inconvénient : soit la masse salariale est trop importante, soit il existe une incompatibilité, quelle qu’elle soit, entre le personnel et l’acquéreur. À titre d’information, nous rappelons que lors d’une reprise d’activité, la reprise des contrats de travail est une obligation légale.
A contrario, l’absence de personnel peut être un obstacle. En effet, nous évoquons souvent le rôle majeur du personnel qu’il joue dans la relation avec les patients.

 

La création

La définition même de création impose l’inconvénient majeur de la création. C’est l’inconnue quasi-totale quant au développement de l’activité.
Quand le cabinet va-t-il devenir rentable ? En s’appuyant sur les plateformes de rendez-vous, une patientèle va se développer. Néanmoins, tous les praticiens s’accordent à dire, et ceci au vu de leurs expériences, qu’approximativement 20% de cette patientèle est fiable et servira de base à la patientèle du cabinet. Cette rentabilité est encore plus longue à obtenir pour les cabinets d’orthodontie, du fait du mode de rémunération.

 

• L’administratif
Le délai de création, ainsi que les obstacles administratifs et juridiques entre autres, incitent certains praticiens à se détourner de cette alternative. Le chemin est parfois semé d’embuches et la durée de création qui peut avoisiner un an, peut rebuter à créer un cabinet.

 

• Le financement
Les établissements financiers rechignent à financer les créations pour la première raison évoquée ci-dessus. Il va donc falloir proposer un dossier solidement étayé par une étude de marché et un business plan détaillé, la faisabilité du projet.

 

 

• Le cabinet
Enfin, et non des moindres, la recherche d’un local ad hoc. Localisation, accès PMR obligatoire, possibilité de réaliser les travaux techniques, etc. Acquisition ou location ? Autant de questions et de décisions pouvant aller à l’encontre des désidératas initiaux.

 

Avantages de l’acquisition vs la création

 

L’acquisition

• La phase de transmission
D’emblée, l’activité est présente, pour autant qu’une phase de transmission ait été accomplie. Ainsi, la rentabilité va permettre un confort financier, synonyme de sérénité. Ceci est encore plus vrai, si une période de collaboration, uniquement entre la signature de la promesse de vente et la signature de l’acte réitératif, a été proposée à l’acquéreur.

• Le financement
Il est assez facile de trouver un financement pour l’acquisition d’un cabinet dentaire, pour autant que l’on présente un dossier cohérent. Les établissements bancaires financent la totalité de l’acquisition, ainsi que les frais annexes et le besoin en fonds de roulement. La présence d’une équipe accompagnant le praticien acheteur est un plus dans cette démarche.

 

 

La sécurité
La présence d’un praticien cédant est un atout dans l’acquisition, car, par essence, il transmet ! Cette transmission est la garante d’une ligne conductrice que l’acquéreur recherche dans l’acquisition versus la création. La sécurité, grâce à cette transmission, de commencer son activité sur les « rails » qu’a érigé le cédant.

 

 

La création

La liberté est le maître mot de la création : liberté de choisir l’organisation de son cabinet, son aménagement, son matériel… Mais également la liberté d’employer le personnel que l’on souhaite.
Bref, la création d’un cabinet à son image est souvent pour les praticiens un leitmotiv primordial.

 

 

Mais c’est par ailleurs, sans que cela soit antinomique avec ce qui est dit précédemment, une concrétisation et une réalisation uniquement dues à soi, et c’est à prendre en compte dans sa recherche. C’est généralement une fierté des praticiens que de s’être engagés dans cette voie, et cette réussite n’est due qu’à leur propre opiniâtreté.

 

En conclusion, la décision de créer ou d’acheter son activité dentaire ne s’entend que si l’on a déterminé, de façon raisonnée, les critères qui feraient pencher dans un sens ou l’autre la balance. Il n’existe pas de bon ou mauvais choix en valeur absolue, mais seulement des dispositions vers un choix qui se révèle très personnel. Dans tous les cas, il faut s’attendre à accepter des compromis.

 

« L’intelligence dans la vie consiste à savoir parfois céder, faire des compromis. »
Hélène Trudeau et Alexander La Haye.

 


 

Pour en savoir plus, regardez la vidéo de Lionel Ortes sur les transactions et créations de cabinets dentaires.
Cet article vous est proposé par Hippocrate Transactions.

Contactez-nous au 07 85 89 03 22 ou par mail à l’adresse contact[@]hippocrate-transactions.fr
21 rue Winston Churchill I 56000 VANNES

 

 


Lionel ORTES
est le directeur et fondateur d’Hippocrate Transactions. Il accompagne les acquéreurs et vendeurs pour les transactions de cabinet dentaires. Il est docteur en Chirurgie Dentaire.

 


Domitille DUSSAUX est une collaboratrice chez Hippocrate Transactions, spécialisée dans la relation clients. Elle joue un rôle essentiel dans l’accompagnement des professionnels de la dentisterie, dans leurs projets de création ou de transactions de cabinets.

Comment placer son argent en 2024 ?

le 04-03-2024

Dans un contexte de marché financier particulièrement volatil, toute décision en matière de placement de trésorerie doit être mûrement réfléchie.

 

Les questions à se poser avant d’investir

À ce titre, je vous recommande, avant toute décision d’investissement, de vous poser les questions suivantes :

• Quelle est votre propension au risque ?
Chaque produit financier possède intrinsèquement un niveau de risque, qui lui est propre. Il est donc indispensable, avant toute décision de placement ou d’investissement, de connaître le support du produit financier, qui vous est proposé par votre conseiller financier.

 

• Quel est votre horizon de placement ?
À court, moyen, long ou très long terme ? C’est en fonction de la stratégie patrimoniale définie que vous serez amené à choisir votre placement et non l’inverse.

 

• Quel est le degré de liquidité de votre investissement ?
Autrement dit, quand pouvez-vous sortir et récupérer votre argent ?

 

• Quelle fiscalité est applicable au placement sélectionné ?
À chaque type de placement correspond une fiscalité particulière. En fonction de leur nature, ils peuvent être taxés soit lors de leur souscription, soit à la sortie, soit défiscalisés à l’entrée et à la sortie ou encore imposés de façon ordinaire sans catégorie de revenus de capitaux mobiliers.

 

 

Le succès d’un placement financier

Les facteurs clés de succès d’un placement réussi sont au nombre de quatre :

• Faites preuve d’esprit critique.
Ne prenez pas pour argent comptant les commentaires ou explications, qui peuvent vous être données par des pseudos gourous de la finance. Allez à l’essentiel : niveau de risque, durée, liquidité, fiscalité.

 

• Suivez par vous-même et au fil de l’eau l’évolution de vos placements.
Ne confiez pas aveuglément à des tiers le soin de disposer de votre patrimoine.

 

Comment placer son argent ?

 

• Ne succombez pas aux sirènes de la défiscalisation.
En matière immobilière, privilégiez l’emplacement. Pour ce qui est des supports actions, prenez le temps d’analyser le secteur d’activité de l’entreprise, son exposition au risque, son management, les données historiques et prévisionnelles.

 

• N’investissez pas dans un produit financier dont vous ne comprenez pas les tenants et aboutissants. 
Son apparente complexité est souvent source de pièges et de risques non affichés. Soyez pragmatique : quand je ne comprends pas, je n’y vais pas !

Si l’on regarde dans le rétroviseur, en analysant l’évolution du CAC 40, sur les 20 dernières années, celui-ci est passé de 3 500 points à plus de 7 000 points, en passant par des pics et de forte chute. Récemment, la période du Covid a été un formidable point d’entrée en bourse, permettant aujourd’hui soit de conserver son portefeuille ou de réaliser de substantielles plus-values.

 

Si vous n’êtes pas passionné par la bourse et que le suivi quotidien de vos valeurs boursières vous ennuie au plus haut point, alors ne précipitez pas les choses et attendez la prochaine crise !
Il vaut mieux attendre plutôt que de commettre des erreurs, que vous aurez, à court terme, bien du mal à réparer.

 

Plus le creux de la vague est prononcé, plus votre chance d’effectuer un bon investissement est élevé.

 

D’autant plus que pour vous faire patienter, vous avez aujourd’hui la possibilité de placer vos liquidités sans risque sur des comptes à terme dont la durée varie en fonction de votre horizon d’investissement (6 mois, 12 mois, 18 mois, 24 mois, 36 mois ou plus). Les taux proposés par les banques sont actuellement d’environ 3,5% à 4%, dans un contexte de reflux de l’inflation. Nous rappelons que cette dernière s’est élevée en moyenne à 4,9% en 2023.

 

Placer son argent sur un compte épargne

 

La Banque de France prévoit, quant à elle, pour 2024, une inflation de 2,5%. D’autres analystes tablent sur 2,2%.
Vous devrez veiller à respecter vos engagements en matière de durée de placement, car les établissements financiers prévoient souvent des pénalités en cas de retrait anticipé des sommes. Il vaut donc mieux souscrire plusieurs comptes à terme de valeur unitaire faible pour organiser et optimiser vos retraits de trésorerie.

 

Contrairement à bon nombre de placements financiers, les comptes à terme ne supportent pas de frais de gestion, ce qui est un avantage certain.

Vous pourrez également solliciter votre banquier ou conseiller en gestion de patrimoine sur les opportunités d’investissement en fonds obligataires, comme nous sommes toujours dans un contexte de taux d’intérêt élevé. En résumé, vous aurez la possibilité de vous positionner soit sur de la dette souveraine, soit sur de la dette d’entreprise et/ou sur un mélange de ces deux catégories.
Là aussi, les critères de maturité de votre placement et de qualité de l’émetteur seront, comme pour vos actions, décisifs.
La notation est quasi identique à celle de l’andouillette : plus vous avez de A, plus le produit est de qualité !
Ces fonds obligataires sont investis principalement en produits de taux : bons du trésor, obligations et titres de créances négociables. À contrario, plus le rendement affiché sera élevé, plus le risque de défaut de l’émetteur sera important (fonds dits « high yields »).

 

Quid de l’immobilier ?

Il n’est à mon avis pas question de pouvoir tirer des conclusions hâtives et générales en la matière. Tout dépend des opportunités qui se présenteront à vous ou plutôt, devrais-je dire, que vous réussirez à débusquer.
Il vous faudra être à l’affût, faire preuve d’audace et prospecter activement. La fiscalité sur la location nue est pesante et coûteuse, les revenus fonciers constituent des revenus marginaux imposés dans la tranche la plus élevée du barème de l’impôt sur le revenu et soumis à CSG-CRDS à hauteur de 17.20% soit 58% pour un contribuable taxé dans la tranche à 41%.

En outre, il faut attendre 30 ans pour être exonéré intégralement d’impôt sur le revenu et de CSG-CRDS sur la plus-value. Il faut donc bien acheter en amont pour optimiser ses opérations immobilières.

 

Placer son argent dans l'immobilier

 

La tentation est alors grande de diversifier son portefeuille immobilier dans une structure à l’impôt sur les sociétés pour limiter sa fiscalité à court terme et faciliter le réinvestissement.

 

À l’approche des Jeux Olympiques, les loueurs en meublés vont optimiser leur rendement locatif dans les villes concernées. Plusieurs tentatives de remise en cause du régime favorable de la location meublée ont déjà été réalisées, mais les lobbyings sont puissants.
Jusqu’à quand la forteresse du meublé tiendra-t-elle ? Il est vrai que pouvoir combiner les avantages du régime des revenus fonciers en bénéficiant des exonérations de plus-value et du régime de l’impôt sur les sociétés en déduisant au fur et à mesure le coût de revient du bien immobilier demeure un avantage certain.

 

2024 s’annonce donc comme une année permettant à la fois de sécuriser le rendement de ses liquidités et de diversifier ses avoirs de façon mesurée et rationnelle en arbitrant sur des choix à moyen et long terme.

 

Dentairement,
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série d’articles pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les lire, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

10 bonnes raisons d’être plus productif au cabinet

le 26-02-2024

Parmi les bonnes résolutions que les praticiens prennent en début d’année, il y a souvent celle-ci : « Être plus productif et arrêter de perdre du temps au cabinet dentaire ! »

Mais pourquoi vouloir être plus productif au travail ? Pour le savoir, il faut se poser cette question : « Faut-il se mettre la rate au court-bouillon pour être plus productif quand on court déjà comme un fou du matin au soir ? »

 

Les 10 bonnes raisons d’être plus productif :

 

1 – Soigner plus dans le même laps de temps.

Soigner, c’est à priori votre raison d’être : vous vous occupez de vos patients.
Alors quand les délais de rendez-vous se comptent en mois, voire en trimestres, vous vous dîtes forcément qu’être plus productif va arranger tout le monde : les patients seront soignés plus rapidement et vous gagnerez du temps !

 

2 – Perdre moins de temps dans la journée.

Rien que pour cela, ça en vaut la peine. Perdre du temps, franchement, quoi de plus
énervant ? Surtout avec de nombreux patients en cours de traitement, et des tas d’autres qui attendent pour venir…

 

 

3- Mieux gagner sa vie sans travailler plus.

Courir du matin au soir, sur les rotules et arriver le week-end sans avoir suffisamment d’énergie pour en profiter… On se dit qu’avoir une meilleure contrepartie financière de ses efforts, c’est normal. Et cela, sans travailler plus !

 

4 – Réduire son stress quotidien et augmenter sa sérénité.

Nous savons qu’en perdant moins de temps, les traitements avancent, les patients sortent « guéris » plus vite et le chiffre rentre très bien et sans effort additionnel… Et avec davantage de sérénité !

 

5 – Faire gagner du temps aux patients !

Parce que si vous, vous perdez moins de temps au fauteuil, le patient aussi en profite !
Par exemple, si vous terminez son traitement en 4 rendez-vous au lieu de 7, il vient vois voir moins souvent. Et ça, il apprécie également.

 

6 – Pouvoir traiter les urgences très rapidement.

À première vue, si vous perdez moins de temps, que vous avancez bien dans vos plans de traitements et que les patients sortent rapidement rétablis de votre cabinet.
Vous pouvez facilement prévoir de consacrer 20 minutes par jour à soulager un patient qui souffre sans désorganiser tout votre planning !

 

 

7 – Prendre plus de vacances, si vous en avez besoin.

Avec des traitements qui avancent bien, une réduction des pertes de temps, un résultat financier supérieur, stable et constant… on peut choisir de partir en vacances à notre gré.

 

8 – Faire plus de formation.

Gérer son temps de travail au mieux et être productif permet de choisir d’utiliser son temps pour se former !
Ce qui permet plus simplement de laisser son cabinet dentaire 1, 2 ou 3 jours pour aller se former.

 

9 – Être plus détendu.

Parce qu’avec des pertes de temps réduites au maximum, des traitements qui avancent rapidement, des patients qui attendent moins longtemps pour venir, des rentrées financières supérieures et stables, c’est la détente assurée !
Le niveau de stress se réduit fortement. Cela vaut au cabinet et aussi en dehors du cabinet.

 

 

10 – Se préserver dans le temps.

Avec moins de stress, plus de résultats, un rythme apaisé, la satisfaction du travail bien fait, la possibilité de prendre plus de vacances ou de se former davantage, des congés dont on profite vraiment… vous êtes davantage sujet à l’épanouissement professionnel !
Et vous pouvez travailler plus longtemps sans s’user à la tâche.

 

En bref, les conséquences d’une meilleure productivité au cabinet dentaire sont nombreuses et facilitent autant votre vie que celle de vos patients : c’est excellent pour tout le monde !

 


 

🔔 Prochain webinaire « Comment présenter naturellement vos plans de traitement à vos patients ? » gratuit le 18 mars 2024 à 20h. Pour vous inscrire, c’est par ici. La rediffusion de ce Live sera disponible jusqu’au 24 mars 2024.

 

Pour vous aider à mieux comprendre comment fonctionne l’esprit de vos patients, je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigés pour vous : cliquez ici pour les lire ! Vous y découvrirez aussi des éléments sur la gestion de l’agenda, l’organisation du cabinet dentaire et la présentation des plans de traitement.

 

Pour lire les autres articles de Christophe Barral, cliquez ici !

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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

MBA de l’Université Laval de Québec
DESCAF de Grenoble École de Management
Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

Comment tenir ses bonnes résolutions de début d’année ?

le 22-01-2024

En début d’année, on se dit souvent  : « Cette année, c’est différent, je change ce qui ne va pas  !  »
On a envie de profiter de l’élan de la nouvelle année pour améliorer un grand nombre de choses qui nous embêtent quasi-quotidiennement.

Par exemple  : « Je prends plus rapidement les urgences », « Je réduis mes délais de rendez-vous », « Je refuse les patients trop désagréables », « Je rentre plus tôt du cabinet »

 

bonnes résolutions liste

 

Nous approchons de la fin janvier. Alors, où en êtes-vous de vos bonnes résolutions  ? Tiennent-elles dans le temps  ou bien font-elles déjà partie du passé, tellement le quotidien a repris ses droits  ?

Quelle que soit votre réponse, il existe un principe simple pour tenir ses bonnes résolutions, mais quel est-il  ? C’est le fait de se fixer des résolutions, des objectifs SMART : 
Spécifique
Mesurable
Accessible
Réaliste
Temporellement défini

 

Objectifs SMART

 

Spécifique

Il s’agit ici de se fixer des objectifs précis, à la limite qui ne vous demandent qu’une action pour être atteints.

Par exemple, si vous dites : « Je vais améliorer ma qualité de service aux patients », votre objectif est loin d’être spécifique  !
La réalisation de celui-ci peut passer par des dizaines d’actions différentes  :
• Installer une fontaine d’eau en salle d’attente.
• Redécorer le cabinet.
• Réduire les délais de premiers rendez-vous.
• Acquérir un nouvel équipement qui fait gagner du temps sur les soins…
Donc chacune de ces actions pourrait individuellement être un objectif SMART à elle seule  !

 

Mesurable

Dans notre exemple, comment savoir si vous avez effectivement amélioré la qualité de service pour vos patients ? Comment allez-vous mesurer le degré de qualité de service en général ? Ici, il s’agit de pouvoir quantifier l’atteinte de votre résultat.

Par exemple :
Avez-vous installé la fontaine d’eau en salle d’attente ?
La réponse est oui ou non.
Préférez « Je veux faire 30 implants cette année » à « Je veux poser plus d’implants ».
Vous pouvez très facilement mesurer l’atteinte de cet objectif…

 

Accessible et Réaliste

Ces deux notions sont très proches l’une de l’autre. Cela veut dire que si vous pouvez atteindre cet objectif, il est accessible et aussi que vous avez les moyens de le faire : il est réaliste. 

Si vous dites que vous voulez réduire le nombre de patients qui attendent pour être soignés, cela n’est ni accessible (le nombre de patients ne dépend pas de vous), ni réaliste (vous ne pouvez pas travailler jour et nuit pour tous les recevoir). 

En fait, accessible signifie que c’est possible ET réaliste, que vous avez les moyens de le faire.
Avec notre exemple de 30 implants par an, c’est possible à condition d’avoir les compétences nécessaires !

 

Temporellement défini

Il s’agit ici de définir le cadre temporel de votre action, le délai : vous vous donnez jusqu’à telle date pour réaliser votre objectif.
Avec tout ce qu’il y a à faire au cabinet, on sait bien que sans délai imparti, tout objectif reste un vœu pieu…

 

Ce principe SMART va vous aider à transformer vos bonnes résolutions en objectifs motivants que vous allez atteindre plus facilement ! Et cela pourrait bien changer votre année 2024. 

 


 

Ce principe est l’un des 7 que Christophe Barral vous propose pour ré-enchanter votre pratique dans sa formation « Les 7 principes pour retrouver bonheur, sens et prospérité au cabinet dentaire ». Celle-ci a déjà aidé de nombreux praticiens à transformer leur exercice vers moins de stress et plus de sérénité. Cliquez ici pour plus de détails !

Pour lire les autres articles de Christophe Barral, cliquez ici !

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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

1h de plus par jour… Un rêve ou une possibilité ?

le 04-12-2023

Le temps est la ressource la plus rare des chirurgiens-dentistes.
Alors que feriez-vous si vous pouviez avoir une heure de plus par jour ?

Comme beaucoup de praticiens, vous courrez du matin au soir parce que votre quotidien est rythmé par :
• Les 15 à 25 rendez-vous par jour (certains jours sont meilleurs que d’autres !)
• Les patients qui attendent des mois avant leur prochain rendez-vous,
• L’impression que cela ne s’arrêtera jamais…

 

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Un jour, Éric, omnipraticien qui subit quotidiennement ce rythme infernal, m’a demandé : « Est-ce que cela peut seulement ralentir un peu ? ».

Nous avons alors calculé les temps improductifs et irréductibles lors des consultations :
• Installation du patient,
• Mise en place du champ opératoire,
• Prise de l’anesthésie,
• Prise de la colle…

Il y a aussi les discussions avec le patient sur ce qui vient d’être fait et ce qu’il reste à faire. Et cela pour chaque patient, à chaque rendez-vous…

 

Et plus concrètement ?

Partons du principe que tout ce temps prend environ 3 à 4 minutes par rendez-vous. Parfois bien plus, mais pour simplifier le calcul, restons sur ces deux valeurs.

Avec 20 rendez-vous par jour, cela fait entre 60 et 80 minutes de perdues !
Entre 4h et 5h20 de temps improductifs par semaine (pour une semaine de 4 jours).
On est déjà à une demi-journée de perdue…

Cela donne, en un mois, presque 3 jours de travail perdus. Avec 10 mois de travail par an, cela représente entre 20 et 30 jours de perdus.
Presque 2 mois de perdus par an, en comptant 18 jours travaillés en moyenne par mois. C’est fou non ?

J’appelle ces pertes de temps présent dans tous les rendez-vous les Temps Improductifs Incompressibles : les T2I.

 

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La bonne nouvelle !

Il existe un moyen simple pour regagner une grande partie de ce temps perdu est de réduire le nombre de rendez-vous par jour. Étonnant, non ? Puisque ces pertes de temps sont incompressibles par rendez-vous…

En réduisant le nombre de rendez-vous quotidien : si on réduit le nombre de rendez-vous, on réduit ces pertes de temps.

 

Avec seulement 12 rendez-vous par jour, vous ne perdez plus que 48 minutes par jours (au lieu de 80 minutes).
En passant de 20 à 12 rendez-vous par jour, on réduit les temps improductifs de 40% !
Il s’agit donc de réduire le nombre de rendez-vous et d’augmenter la durée de chacun d’eux. Ainsi, vous avez le temps pour faire plus de soins à chaque patient.

C’est le passage aux rendez-vous longs ! Ceux dont tout le monde parle… mais qui sont souvent si compliqués à mettre en place au cabinet dentaire.

 

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Passez aux rendez-vous longs

Avec tous ces patients qui attendent pour venir, avec tout ce qu’il y a à faire, comment trouver le temps de travailler en rendez-vous longs ? Pour vous aider à passer aux rendez-vous longs, Christophe Barral vous propose une conférence de 30 minutes le jeudi 14 décembre de 19h à 19h30 sur cette problématique « Comment passer facilement aux rendez-vous longs ? ». Je m’inscris !
Malgré les agendas embouteillés sur des mois, réduisez les pertes de temps, dopez votre productivité et augmentez encore la satisfaction de vos patients, en éliminant les deux obstacles majeurs qui freinent 80% des praticiens…

 


 

C’est pour vous aider à mieux comprendre comment fonctionne l’esprit des patients que je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigés pour vous : cliquez ici pour les lire !

Vous y découvrirez aussi des éléments sur la gestion de l’agenda, l’organisation du cabinet dentaire et la présentation des plans de traitement.

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Christophe BARRAL
Fondateur du programme Dentiste Épanoui et accompagnateur de cabinets dentaires depuis 2008.

• MBA de l’Université Laval de Québec
• DESCAF de Grenoble École de Management
• Conférencier et intervenant (Faculté dentaire de Nancy, DU d’implantologie et d’esthétique d’Evry, de Corbeil, SOSNE, ACOSY…)

 

Le patient : le « vrai boss » au cabinet dentaire !

le 21-11-2023

Qu’est-ce qui fait qu’un patient accepte ou refuse votre proposition de plan de traitement ?

Il est important de se poser cette question, car elle influe énormément sur votre activité. Si les patients acceptent très souvent vos propositions de plan de traitement, c’est l’idéal !
Je parle ici de propositions de plans de traitement ambitieux et plutôt globaux. Pas juste une couronne et deux caries…

En termes de chiffres d’affaires, c’est logique, mais pour l’organisation, les « plans de traitement ambitieux » signifient que vous avez plus d’actes à réaliser par patient. Vous aurez donc la possibilité de les grouper et de travailler en rendez-vous longs. Et là, on gagne un temps fou !

Vous réduirez par la même occasion le stress et la course permanente. Tous praticiens qui ont connu des journées avec des rendez-vous longs détestent les journées de 25 rendez-vous !

 

La satisfaction au travail

Si on parle maintenant de la satisfaction au travail, avec des rendez-vous longs, on a la possibilité d’avancer plus vite, de faire des traitements plus globaux, plus orientés « prévention » et plus intéressants techniquement !

C’est tout le contraire avec les patients qui refusent en grande majorité ce que vous leur proposez… Vous vous retrouvez à travailler dans l’urgence sur une zone spécifique, en mode pompier, en enchaînant les petits rendez-vous. Cela est une grande source de stress et de tension !
Sans compter que ce même patient risque de revenir pour le même problème sur une autre dent, car vous n’avez pas pu anticiper la première fois…

 

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En cabinet dentaire, le vrai boss, c’est le patient.
Sans son accord, il ne se passe rien… Ou du mois, pas grand-chose !

 

M. Dupond dit « non », M. Dupuy dit « oui »

Dominique, omnipraticien, a présenté à l’un de ses patients, une proposition de plan de traitement global et préventif : M. Dupuy a dit « oui ». Le même jour, Dominique a expliqué ce même plan de traitement à un autre patient qui avait tout refusé !

Dominique trouvait pourtant une grande ressemblance entre ces deux patients : même style, même catégorie sociaux-professionnelle et bizarrement une situation similaire en bouche. Incroyable comme coïncidence !
Ces similitudes se sont arrêtées quand M. Dupuy a dit « oui » et M. Dupond a dit « non ».

 

M. Dupuy et le praticien ont eu le temps de se revoir, d’échanger et de se connaître lors des rendez-vous suivants. Ce dernier, au cours d’une conversation, lui a donc demandé pourquoi il avait accepté son plan de traitement. La réponse de M. Dupuy fut « J’ai eu tout de suite confiance en vous ! ».

Par déduction, le chirurgien-dentiste en a conclu que M. Dupond qui avait dit « non », n’avait pas eu confiance en lui.

 

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Instaurer un climat de confiance

Qu’est-ce qui a fait que M. Dupuy a eu confiance en Dominique ? Et que M. Dupond, lui, n’ait pas eu confiance…

Comment fonctionne le mécanisme de la confiance ? Quels facteurs favorisent ou défavorisent le climat de confiance entre patient et praticien ? Quels comportements adopter pour susciter la confiance des patients, et donc leurs acceptations de plans de traitement ?

Ce sont des questions fondamentales à se poser afin d’améliorer votre pratique !

 

Pour vous aider à y réfléchir, je vous propose une conférence en ligne gratuite de 30 minutes « Comment créer un climat avec tous les patients, même les plus suspicieux ? », le jeudi 23 novembre de 19h à 19h30. Je m’inscris !

 


 

C’est pour vous aider à mieux comprendre comment fonctionne l’esprit des patients, que je vous propose de découvrir les autres articles que j’ai rédigé pour vous : cliquez ici pour les lire !

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