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Comment placer son argent en 2024

Comment placer son argent en 2024 ?

Fiscalité - Épargne, Gestion du cabinet Par Julien Fraysse le 04-03-2024

Dans un contexte de marché financier particulièrement volatil, toute décision en matière de placement de trésorerie doit être mûrement réfléchie.

 

Les questions à se poser avant d’investir

À ce titre, je vous recommande, avant toute décision d’investissement, de vous poser les questions suivantes :

• Quelle est votre propension au risque ?
Chaque produit financier possède intrinsèquement un niveau de risque, qui lui est propre. Il est donc indispensable, avant toute décision de placement ou d’investissement, de connaître le support du produit financier, qui vous est proposé par votre conseiller financier.

 

• Quel est votre horizon de placement ?
À court, moyen, long ou très long terme ? C’est en fonction de la stratégie patrimoniale définie que vous serez amené à choisir votre placement et non l’inverse.

 

• Quel est le degré de liquidité de votre investissement ?
Autrement dit, quand pouvez-vous sortir et récupérer votre argent ?

 

• Quelle fiscalité est applicable au placement sélectionné ?
À chaque type de placement correspond une fiscalité particulière. En fonction de leur nature, ils peuvent être taxés soit lors de leur souscription, soit à la sortie, soit défiscalisés à l’entrée et à la sortie ou encore imposés de façon ordinaire sans catégorie de revenus de capitaux mobiliers.

 

 

Le succès d’un placement financier

Les facteurs clés de succès d’un placement réussi sont au nombre de quatre :

• Faites preuve d’esprit critique.
Ne prenez pas pour argent comptant les commentaires ou explications, qui peuvent vous être données par des pseudos gourous de la finance. Allez à l’essentiel : niveau de risque, durée, liquidité, fiscalité.

 

• Suivez par vous-même et au fil de l’eau l’évolution de vos placements.
Ne confiez pas aveuglément à des tiers le soin de disposer de votre patrimoine.

 

Comment placer son argent ?

 

• Ne succombez pas aux sirènes de la défiscalisation.
En matière immobilière, privilégiez l’emplacement. Pour ce qui est des supports actions, prenez le temps d’analyser le secteur d’activité de l’entreprise, son exposition au risque, son management, les données historiques et prévisionnelles.

 

• N’investissez pas dans un produit financier dont vous ne comprenez pas les tenants et aboutissants. 
Son apparente complexité est souvent source de pièges et de risques non affichés. Soyez pragmatique : quand je ne comprends pas, je n’y vais pas !

Si l’on regarde dans le rétroviseur, en analysant l’évolution du CAC 40, sur les 20 dernières années, celui-ci est passé de 3 500 points à plus de 7 000 points, en passant par des pics et de forte chute. Récemment, la période du Covid a été un formidable point d’entrée en bourse, permettant aujourd’hui soit de conserver son portefeuille ou de réaliser de substantielles plus-values.

 

Si vous n’êtes pas passionné par la bourse et que le suivi quotidien de vos valeurs boursières vous ennuie au plus haut point, alors ne précipitez pas les choses et attendez la prochaine crise !
Il vaut mieux attendre plutôt que de commettre des erreurs, que vous aurez, à court terme, bien du mal à réparer.

 

Plus le creux de la vague est prononcé, plus votre chance d’effectuer un bon investissement est élevé.

 

D’autant plus que pour vous faire patienter, vous avez aujourd’hui la possibilité de placer vos liquidités sans risque sur des comptes à terme dont la durée varie en fonction de votre horizon d’investissement (6 mois, 12 mois, 18 mois, 24 mois, 36 mois ou plus). Les taux proposés par les banques sont actuellement d’environ 3,5% à 4%, dans un contexte de reflux de l’inflation. Nous rappelons que cette dernière s’est élevée en moyenne à 4,9% en 2023.

 

Placer son argent sur un compte épargne

 

La Banque de France prévoit, quant à elle, pour 2024, une inflation de 2,5%. D’autres analystes tablent sur 2,2%.
Vous devrez veiller à respecter vos engagements en matière de durée de placement, car les établissements financiers prévoient souvent des pénalités en cas de retrait anticipé des sommes. Il vaut donc mieux souscrire plusieurs comptes à terme de valeur unitaire faible pour organiser et optimiser vos retraits de trésorerie.

 

Contrairement à bon nombre de placements financiers, les comptes à terme ne supportent pas de frais de gestion, ce qui est un avantage certain.

Vous pourrez également solliciter votre banquier ou conseiller en gestion de patrimoine sur les opportunités d’investissement en fonds obligataires, comme nous sommes toujours dans un contexte de taux d’intérêt élevé. En résumé, vous aurez la possibilité de vous positionner soit sur de la dette souveraine, soit sur de la dette d’entreprise et/ou sur un mélange de ces deux catégories.
Là aussi, les critères de maturité de votre placement et de qualité de l’émetteur seront, comme pour vos actions, décisifs.
La notation est quasi identique à celle de l’andouillette : plus vous avez de A, plus le produit est de qualité !
Ces fonds obligataires sont investis principalement en produits de taux : bons du trésor, obligations et titres de créances négociables. À contrario, plus le rendement affiché sera élevé, plus le risque de défaut de l’émetteur sera important (fonds dits « high yields »).

 

Quid de l’immobilier ?

Il n’est à mon avis pas question de pouvoir tirer des conclusions hâtives et générales en la matière. Tout dépend des opportunités qui se présenteront à vous ou plutôt, devrais-je dire, que vous réussirez à débusquer.
Il vous faudra être à l’affût, faire preuve d’audace et prospecter activement. La fiscalité sur la location nue est pesante et coûteuse, les revenus fonciers constituent des revenus marginaux imposés dans la tranche la plus élevée du barème de l’impôt sur le revenu et soumis à CSG-CRDS à hauteur de 17.20% soit 58% pour un contribuable taxé dans la tranche à 41%.

En outre, il faut attendre 30 ans pour être exonéré intégralement d’impôt sur le revenu et de CSG-CRDS sur la plus-value. Il faut donc bien acheter en amont pour optimiser ses opérations immobilières.

 

Placer son argent dans l'immobilier

 

La tentation est alors grande de diversifier son portefeuille immobilier dans une structure à l’impôt sur les sociétés pour limiter sa fiscalité à court terme et faciliter le réinvestissement.

 

À l’approche des Jeux Olympiques, les loueurs en meublés vont optimiser leur rendement locatif dans les villes concernées. Plusieurs tentatives de remise en cause du régime favorable de la location meublée ont déjà été réalisées, mais les lobbyings sont puissants.
Jusqu’à quand la forteresse du meublé tiendra-t-elle ? Il est vrai que pouvoir combiner les avantages du régime des revenus fonciers en bénéficiant des exonérations de plus-value et du régime de l’impôt sur les sociétés en déduisant au fur et à mesure le coût de revient du bien immobilier demeure un avantage certain.

 

2024 s’annonce donc comme une année permettant à la fois de sécuriser le rendement de ses liquidités et de diversifier ses avoirs de façon mesurée et rationnelle en arbitrant sur des choix à moyen et long terme.

 

Dentairement,
Julien Fraysse

 


 

Julien Fraysse vous propose une série d’articles pour améliorer la gestion de votre cabinet dentaire. Pour les lire, c’est ici !

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Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Julien Fraysse !

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