
Nouvelle classification des maladies parodontales : quels diagnostics maintenant ?
Clinique Par Stéphane Kerner le 06-02-2019En novembre 2017, le workshop international a réuni 110 experts à Chicago, sous l’égide de la Fédération Européenne de Parodontologie (EFP) et de l’Académie Américaine de Parodontologie (AAP). L’objectif des 4 groupes de travail créés était la mise en place d’une nouvelle classification : gingivites, parodontites, interface maladies parodontales/maladies systémiques et péri-implantites.
Cette nouvelle classification a permis d’établir la notion de santé gingivale sur parodonte intact et sur parodonte réduit. Le saignement au sondage étant le paramètre principal pour identifier cliniquement les gingivites.
Les maladies parodontales affectant le parodonte profond sont identifiées sous 3 formes : les parodontites, les parodontites nécrotiques, et les parodontites- manifestations de maladies systémiques.
La distinction entre les parodontites chroniques et agressives n’existe plus.
La parodontite se définit par son stade, son grade, son étendue et sa distribution. Il existe 4 stades (de 1 à 4) en fonction de la sévérité (perte d’attache, pourcentage d’alvéolyse, nombre de dents absentes pour raisons parodontales) et de la complexité (profondeur de poche, degrés et type d’alvéolyse, lésions inter-radiculaires, et complexité du plan de traitement pluridisciplinaire). Les 3 grades (A, B ou C) sont évalués en fonction de taux de progression sur les 5 dernières années, du pourcentage d’alvéolyse par rapport à l’âge et du ratio quantité de plaque / destruction parodontale. S’y ajoutent des facteurs modifiants comme la consommation de tabac et l’état du diabète. Au niveau de l’étendue de la maladie, la parodontite peut être généralisée ou localisée en fonction du pourcentage de sites atteints (respectivement plus ou moins 30%).
La classification identifie deux types d’associations entre les parodontites et les maladies : les maladies ayant un impact majeur sur le parodonte (initiant la parodontite) et celles ayant un effet variable (modifiant l’évolution d’une parodontite).
Enfin, cette nouvelle classification intègre également les abcès parodontaux, les lésions endo-parodontales et les récessions gingivales. Ces dernières sont définies selon 3 classes (1, 2 ou 3) en fonction de la perte d’attache interproximale et vestibulaire.
Pour aller plus loin, retrouvez le replay du webinar Colgate sur le thème : Nouvelle classification des maladies parodontales : quels diagnostics maintenant ?