
Lu pour vous. Prise en charge des patients sous agents antiplaquettaires. Recommandations de la Société Francophone de Médecine Buccale et de Chirurgie Buccale.
Pathologie Par DENTALESPACE le 19-06-2006Medecine buccale – Chirurgie buccale. Volume 11 – n° 2 – 2005
Arrêt du traitement par les agents antiplaquettaires (AAP)
Avant une intervention chiruricale chez les patients sous AAP, il semble logique d'arrêter le traitement par AAP afin de limiter le risque de saignement per et / ou postopératoire. Cela entraîne une absence de prévention du risque thromboembolique.
En odontostomatologie, le bénéfice escompté par l'arrêt des AAP semble mineur en regard de la gravité du risque encouru.
1. L'arrêt du traitement par les agents antiplaquettaires (AAP) avant des soins dentaires n'est pas justifié.
2. L'arrêt du traitement par l'aspirine à faibles doses (75 à 325 mg / j.) avant une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire n'est pas justifié.
3. L'arrêt du traitement par clopidogrel (Plavix) avant une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire n'est pas justifié.
Poursuite du traitement par AAP
4. Les patients traités par AAP ont un risque de saignement périopératoire potentiellement majoré mais non rédhibitoire lorsque des mesures d'hémostase locale sont prises. Aussi la poursuite du traitement par AAP est recommandée.
Conduite pratique
5. L'évaluation préopératoire a pour objectif :
- de rechercher les facteurs susceptibles de potentialiser le saignement ;
- d'évaluer le risque médical ;
- d'apprécier le degré d'autonomie et de coopération du patient.
6. Aucun examen biologique n'est actuellement suffisamment performant pour prédire le risque hémorragique lié à la prise d'u AAP. L'évaluation du risque de saignement repose essentiellement sur l'interrogatoire médical et l'examen clinique.
7. Le recours systématique à une prise en charge hospitalière n'est pas justifiée.
8. L'anesthésie locorégionale (ALR) est déconseillée sauf en cas d'échec de l'anesthésie locale (AL). Le choix maximum d'une aiguille avec un diamètre externe de 27 Gauge ou 40 mm, et une injection lente permettent de limiter le traumatisme tissulaire.
9. L'anesthésie générale n'est pas déconseillée.
10. Pas de précaution particulière pour les soins conservateurs.
11. La poursuite du traitement par AAPne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire. En cas de saignement postopératoire persistant, une compression locale pendant 10 minutes est recommandée.
12. La poursuite du traitement par aspirine ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire.
13. La poursuite du traitement par clopidogrel ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire.
14. Une suture des berges de la plaie et une compression locale sont indispensable. Le recours à des hémostatiques locaux résorbables est conseillé.
15. La remise par écrit de conseils postopératoires et de la conduite à tenir en cas de saignement postopératoire est recommandée.
16. Un contact téléphonique est recommandé.
17. Les complications hémorragiques en cas de poursuite du traitement par AAP sont rares et le plus souvent de bon pronostic. Le traitement curatif d'une complication hémorragique postopératoire repose sur la reprise chirurgicale de l'hémostase et la surveillance clinique. En cas d'échec, untransfert en milieu hospitalier est recommandé.
En odontostomatologie, le bénéfice escompté par l'arrêt des AAP semble mineur en regard de la gravité du risque encouru.
1. L'arrêt du traitement par les agents antiplaquettaires (AAP) avant des soins dentaires n'est pas justifié.
2. L'arrêt du traitement par l'aspirine à faibles doses (75 à 325 mg / j.) avant une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire n'est pas justifié.
3. L'arrêt du traitement par clopidogrel (Plavix) avant une intervention de chirurgie buccale, parodontale ou implantaire n'est pas justifié.
Poursuite du traitement par AAP
4. Les patients traités par AAP ont un risque de saignement périopératoire potentiellement majoré mais non rédhibitoire lorsque des mesures d'hémostase locale sont prises. Aussi la poursuite du traitement par AAP est recommandée.
Conduite pratique
5. L'évaluation préopératoire a pour objectif :
- de rechercher les facteurs susceptibles de potentialiser le saignement ;
- d'évaluer le risque médical ;
- d'apprécier le degré d'autonomie et de coopération du patient.
6. Aucun examen biologique n'est actuellement suffisamment performant pour prédire le risque hémorragique lié à la prise d'u AAP. L'évaluation du risque de saignement repose essentiellement sur l'interrogatoire médical et l'examen clinique.
7. Le recours systématique à une prise en charge hospitalière n'est pas justifiée.
8. L'anesthésie locorégionale (ALR) est déconseillée sauf en cas d'échec de l'anesthésie locale (AL). Le choix maximum d'une aiguille avec un diamètre externe de 27 Gauge ou 40 mm, et une injection lente permettent de limiter le traumatisme tissulaire.
9. L'anesthésie générale n'est pas déconseillée.
10. Pas de précaution particulière pour les soins conservateurs.
11. La poursuite du traitement par AAPne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire. En cas de saignement postopératoire persistant, une compression locale pendant 10 minutes est recommandée.
12. La poursuite du traitement par aspirine ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire.
13. La poursuite du traitement par clopidogrel ne contre-indique pas la chirurgie buccale, parodontale ou implantaire.
14. Une suture des berges de la plaie et une compression locale sont indispensable. Le recours à des hémostatiques locaux résorbables est conseillé.
15. La remise par écrit de conseils postopératoires et de la conduite à tenir en cas de saignement postopératoire est recommandée.
16. Un contact téléphonique est recommandé.
17. Les complications hémorragiques en cas de poursuite du traitement par AAP sont rares et le plus souvent de bon pronostic. Le traitement curatif d'une complication hémorragique postopératoire repose sur la reprise chirurgicale de l'hémostase et la surveillance clinique. En cas d'échec, untransfert en milieu hospitalier est recommandé.
Cas particulier de l'aspirine à fortes doses
La prise d'aspirine à une dose journalière supérieure à 500 mg répond à des indications antalgiques, antipyrétique ou anti-inflammatoire.
L'arrêt de l'aspirine peut donc être envisagé, d'autant plus qu'il existe des thérapeutiques alternatives à des indications antalgiques, antipyrétique ou anti-inflammatoire.
En cas de chirurgie, il est préférable d'attendre 5 jours si l'on tient compte de la compétence hémostatique ou 10 jours si l'on souhaite que l'action de l'aspirine ait complètement disparu.
Dans un contexte d'urgence, si une intervention chirurgicale est impérative, on recommande la même attitude que celle adoptée pour les AAP.
La prise d'aspirine à une dose journalière supérieure à 500 mg répond à des indications antalgiques, antipyrétique ou anti-inflammatoire.
L'arrêt de l'aspirine peut donc être envisagé, d'autant plus qu'il existe des thérapeutiques alternatives à des indications antalgiques, antipyrétique ou anti-inflammatoire.
En cas de chirurgie, il est préférable d'attendre 5 jours si l'on tient compte de la compétence hémostatique ou 10 jours si l'on souhaite que l'action de l'aspirine ait complètement disparu.
Dans un contexte d'urgence, si une intervention chirurgicale est impérative, on recommande la même attitude que celle adoptée pour les AAP.