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Au cœur de Rhapsod’if : réseau francilien de soins dentaires adaptés aux personnes en situation de handicap

le 23-01-2019

 

« Ces patients amènent une richesse au sein de nos cabinets. Cela nous permet de vivre notre exercice avec plus d’humanité. »


Le réseau Rhapsod’if est né il y a dix ans de la volonté commune de parents, de chirurgiens-dentistes, de directeurs d’établissements et de partenaires du secteur associatif de créer une structure qui permettrait l’amélioration de la prise en charge de la santé bucco-dentaire des patients porteurs de handicap.
Ainsi, le réseau francilien de soins dentaires compte maintenant 90 chirurgiens-dentistes répartis sur l’Île-de-France. Chacun d’entre eux propose un accès privilégié aux patients porteurs de handicap et une offre de soin adaptée.

Lorsque je reçois un patient du réseau Rhapsod’if, je le reçois en première consultation avec ses accompagnants ou ses parents. Je vais le recevoir sur des créneaux spécifiques, plutôt en fin de matinée ou en début d’après-midi pour éviter que le patient ne soit trop fatigué. Je vais lui proposer plusieurs choses et notamment une méthode de brossage adaptée : une brosse à dents triface ou une brosse à dents électrique, certaines sont mêmes connectées avec des applications permettant donc un meilleur brossage. Je peux être amenée à lui proposer des lunettes de soleil pour qu’il ne soit pas gêné par la lumière, il pourra également regarder un dessin animé si cela lui plaît ou alors écouter sa musique.

Lorsqu’un chirurgien-dentiste veut intégrer le réseau francilien de soins dentaires Rhapsod’if, il lui suffit de contacter la cellule de coordination et plus particulièrement la coordinatrice du pôle soin au 09 63 62 52 72. Cette dernière prendra rendez-vous avec le chirurgien-dentiste pour venir le rencontrer au cabinet, lui présenter le fonctionnement de l’association et lui expliquer le mode de versement des compensations financières.

Au sein de notre réseau, les chirurgiens-dentistes participent à l’amélioration de la santé bucco-dentaire des patients en situation de handicap. Ils peuvent par exemple :

  • Mener des actions de prévention au sein d’établissements médico-sociaux
  • Proposer une offre de soin graduée
  • Apporter leur expertise lors de soirée de partages et d’échanges

 

La cellule de coordination de Rhapsod’if centralise et régule les demandes d’orientation des patients en situation de handicap. En fonction de la coopération et du degré de handicap du patient, elle sera amenée à l’orienter vers les praticiens et les structures les plus adaptées.

A l’issue de la prise en charge, le chirurgien-dentiste adresse les justificatifs de soins à la cellule de coordination qui se charge du versement des compensations financières.

Ces patients amènent une richesse au sein de nos cabinets. Cela nous permet de vivre notre exercice avec plus d’humanité. Adhérer au réseau francilien de soins dentaires Rhapsod’if, ce n’est plus travailler à perte, mais vraiment être reconnu comme un acteur important dans la prise en charge de la santé bucco-dentaire des patients en situation de handicap.


Par Aude MONNIER DA COSTA
Chirurgien-dentiste et Présidente du réseau Rhapsod’if

Cette vidéo vous est proposée par Philips Sonicare.

Patients dépendants : comment faciliter leur accès aux soins dentaires ?

le 19-06-2018

Les projections sont formelles. Et préoccupantes. Selon un rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale, la France, en 2040, devrait compter entre 1,7 et 2,2 millions de personnes âgées dépendantes. Autant dire que l’anticipation est essentielle pour une meilleure prise en charge de nos aînés. Une nécessité qui n’a pas échappé aux représentants des chirurgiens-dentistes, tant ordinaux que syndicaux.


D’abord les chiffres.

Selon les estimations de l’INSEE, environ 6 à 10 millions de français n’ont, aujourd’hui, pas accès aux cabinets dentaires. Il s’agit le plus souvent de personnes en situation de handicap ou de précarité, mais aussi des personnes âgées dépendantes.

Pour faire face à cette réalité, la profession a déjà commencé à s’organiser. Ainsi, le Conseil de l’Ordre, dans un rapport publié l’hiver dernier*, dressait l’état des lieux des moyens existants pour la prise en charge de cette population spécifique, notamment la création d’une part du « référent handicap départemental » – dont le rôle est de flécher le parcours de soins des patients – et d’autre part, celle des cabinets dentaires installés au sein des Permanences d’accès aux soins de santé (PASS) odontologiques hospitalières ou associatives.

Reste que le nombre de ces dernières apparaît encore insuffisant. A titre d’exemple, sur la vingtaine de PASS de l’AP-HP en Île-de-France, seules trois concernent spécifiquement les soins bucco-dentaires (dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le 13ème arrondissement de Paris). Et l’Ordre, de plaider, avec bon sens, pour un « meilleur maillage territorial », tout en souhaitant qu’à terme, toutes les personnes âgées qui rentrent en Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), « puissent bénéficier d’un bilan bucco-dentaire ».

La télémédecine en renfort

Une proposition qui, sous cette forme, soulève un certain scepticisme de la part du président de la Confédération nationale des soins dentaires. « Ce serait très compliqué à mettre en place. Dans chaque Ehpad, cela demanderait un investissement financier colossal », relève Thierry Soulié qui se déclare plutôt partisan d’un autre mode d’organisation, dans lequel ce seraient les assistants dentaires qui effectueraient des missions ponctuelles de diagnostic et de prévention en termes d’hygiène dentaire au sein des Ehpad. « La télémédecine peut aussi constituer une piste intéressante », poursuit le praticien, pour qui l’important est de parvenir à distinguer « l’urgence vraie de l’urgence supposée », pour ensuite procéder aux soins « au cabinet ».

Sur le terrain, les confrères semblent déjà avoir commencé à s’adapter pour répondre au défi de la prise en charge de la dépendance. En effet, selon les résultats de l’enquête ordinale de l’an passé, (à laquelle 3 586 praticiens ont répondu), près d’un chirurgien-dentiste sur trois soigne aujourd’hui des personnes âgées dépendantes et 43% ont un cabinet dont l’aménagement permet de les recevoir, tandis que 82% des dentistes qui interviennent dans des Ehpad sont des libéraux.


*Accès aux soins bucco-dentaires, rapport 2017, ONCD-Vigilance Thérapeutique

Cet article vous est proposé par La Médicale.

Rhapsod’if : développer l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap

le 29-05-2018

Rhapsod’if (ou le Réseau Handicap Prévention et Soins Odontologiques d’Île-de-France) est une association dédiée à l’amélioration de la prise en charge de la santé bucco-dentaire des personnes en situation de handicap.

LA NAISSANCE DU PROJET

Les personnes en situation de handicap rencontrent des difficultés quant à l’accès aux soins.
Ces dernières se traduisent par :
• Des difficultés « physiques » comme l’accès aux locaux, aux fauteuils ou à la bouche
• Des difficultés de communication
• Des difficultés financières
• Un manque de formation des professionnels de santé

En prenant en compte l’ensemble de ces freins dans la prévention et la réalisation des soins quotidiens, plusieurs études ont alors mis en exergue le fait que les enfants en situation de handicap ont 3,5 fois plus de risque d’avoir un mauvais état bucco-dentaire que des enfants « ordinaires ».
Egalement, les personnes handicapées ont plus de pathologies bucco-dentaires que la population générale (1,5 fois plus besoins en soins).

Le Président du RHAPSOD’IF explique ainsi que la santé bucco-dentaire est intimement liée à la santé générale : « (…) Nous savons que les grandes inégalités sont plus flagrantes lorsque l’accès à l’hygiène et aux soins implique une participation de la personne. Or, le domaine de la santé bucco-dentaire implique à la fois une bonne coordination neuromotrice pour les gestes d’hygiène et une pleine coopération pour les soins ».

L’association Rhapsod’if est née, en 2008, de la volonté de parents et de professionnels de la santé bucco-dentaire – chirurgiens-dentistes, directeurs d’établissement médico-sociaux et représentants associatifs de réduire ces inégalités d’accès aux soins bucco-dentaires. Elaboré grâce aux travaux de cinq commissions de santé, une prise en charge spécifique des soins bucco-dentaires est désormais proposée à tous les patients en situation de handicap sans limite d’âge et parallèlement un programme de prévention et dépistage bucco-dentaire est mis en place dans les établissements médico-sociaux accueillant des enfants âgés de 0 à 20 ans.

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LES OBJECTIFS

De sa création à aujourd’hui, le réseau Rhapsod’if a quatre objectifs majeurs dont :
• La réduction des inégalités d’accès aux soins des personnes en situation de handicap en Île-de-France
• L’amélioration de la réalisation des soins quotidiens d’hygiène bucco-dentaire dans les structures accueillant des personnes en situation de handicap
• La création d’un parcours de soins adapté à ces mêmes personnes
• L’amélioration des stratégies de santé publique destinées aux personnes handicapées

LES PARTENAIRES DE L’ASSOCIATION

De nombreuses structures interviennent pour mener à bien les objectifs que se fixent RHAPSOD’IF comme GABA Laboratoires, la CRAMIF (Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France) ou encore Philips Sonicare.

Partenaire du réseau Rhapsod’if, le géant technologique mène différentes actions visant à un intérêt commun : prévenir et améliorer la santé bucco-dentaire des jeunes franciliens en situation de handicap. Afin de mener à bien ce projet de prévention aux côtés du Rhapsod’if, Philips Sonicare s’engage à :
• Informer et sensibiliser le personnel des structures et les parents
• Évaluer la santé bucco-dentaire des enfants
• Réaliser des ateliers individuels de brossage des dents

C’est à partir de ces trois engagements que de nombreuses actions se sont développées comme notamment la formation de dentistes partenaires assurant la prévention, l’intervention de dentistes dans des établissements médico-sociaux ou encore la remise de brosses enfants pour chaque dentiste partenaire et de têtes de brosses pour essai en bouche.

C’est un travail constant mais c’est ensemble, main dans la main, que Rhapsod’if, Philips Sonicare et les autres partenaires développent l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap. Et vous, qu’attendez-vous pour rejoindre Rhapsod’if ?

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Pour en savoir plus et intégrer le réseau du Rhapsod’if, vous pouvez cliquer ici.

Newsletter – ONG Dar as Mãos

le 18-10-2017

L’ONG DaM (Dar as Mãos, qui veut dire en portugais “donner la main”) est domiciliée dans le village de Tarrafal de Monte Trigo, sur l’île de Santo Antao. Cette ONG propose de contribuer à favoriser les moyens d’éducation et de santé pour les habitants du village et des environs.
Dans cette lettre, vous trouverez décrite l’opération organisée en juillet 2016 avec l’ONG espagnole SMILES ; une initiative qui a permis la venue pendant deux semaines de 12 dentistes qui ont pu traiter plus de 600 personnes, dont la plupart n’avaient jamais bénéficié du moindre soin dentaire…

Extrait de la newsletter n°6 du 03.09.2016

Chers amis du Cap-vert,
Nous avons fait beaucoup de choses au cours des trois derniers mois. Les dernières semaines ont été très excitantes, et nous avons fait un bon pas dans le sens de nos projets et de nos objectifs. Merci à tous les contributeurs !

(…)

Depuis l’année dernière, nous avions envisagé la venue d’une équipe de plusieurs dentistes originaires d’Espagne et du Portugal. Le docteur Heinz-Oliver Siebelist, co-fondateur de l’ONG espagnole SMILES, avait été invité à Tarrafal en avril 2015, et nous avions convenu le principe d’une collaboration entre SMILES et DaM. Nous voulions organiser, pendant une ou deux semaines de vacances, la venue d’une équipe de dentistes sur Santo Antão, pour soigner les habitants des villages reculés, avec interventions dentaires gratuites. Douze mois plus tard, la confirmation du Dr. Siebelist du Portugal est venue: les premiers volontaires espagnols étaient d’accord pour un stage: nos préparatifs sur place pouvaient commencer… En collaboration avec l’office de la santé et la municipalité de Porto Novo, nous avons prévu un programme pour six villages situés dans la partie ouest, la moins peuplée de Santo Antão : Tarrafal de Monte Trigo, Monte Trigo et Bolona au sud-ouest ainsi que Ribeira das Patas, Alto Mira et Ribeira da Cruz dans les montagnes du nord-ouest de l’île.

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Le dimanche le 31 juillet, la majorité des volontaires d’une équipe de 12 médecins débarque à Tarrafal ; les quatre derniers arrivent par avion quatre jours plus tard. Ils sont logés, dans deux classes de l’école, tandis que leurs équipements sont stockés dans un local appartenant au Centre de santé. Le lendemain matin, c’est le début des consultations. Les nombreuses personnes qui attendent reçoivent une fiche à leur nom avec un numéro d’ordre. Elles sont interrogées par l’infirmière du Centre de Santé qui prend leur tension et inscrit leur état (diabète, insuffisances, allergies, etc) sur leur dossier de patient. Pour chaque personne un premier diagnostic dentaire est établi, et on note les extractions et les plombages nécessaires. Enfin, chacun peut être confié à l’un des dentistes de l’équipe pour les soins. À cette occasion, le vieux fauteuil dentaire, venu de Mindelo au printemps, est mis à contribution. Heureuse initiative ! Mais il faisait déjà si chaud ce matin dans le bâtiment du Centre de Santé, malgré la présence de ventilateurs et de rideaux, que les soins devenaient difficiles. Il a fallu déplacer les extractions à l’air libre, sous un toit d’ombre provisoire. On dit chez nous « utiliser Belzebuth pour chasser le diable ». Malgré une canicule de singe, 66 patients sont examinés, 95 dents sont arrachées, 32 plombages sont faits. Un seul souhait pour les jours suivants : plus d’ombre !!!

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Dès le deuxième jour, à Tarrafal, tous les soins sont réalisés à l’extérieur, hors du Centre de Santé. Ayant ainsi réduit les inconvénients de la veille, les soins ont pu se dérouler en douceur. 62 nouveaux patients ont été traités, dont 53 extractions et 24 plombages. En fin d’après-midi, tous les patients ont été traités, et tout l’équipement nécessaire est rangé et préparé pour les jours  suivants.
L’équipe des dentistes au complet, avec armes et bagages, doit prendre le bateau de pêche pour Monte Trigo, accompagnée de notre président Jailson et de l’aide infirmier, Jair Pires. Le voyage a duré une bonne heure et s’est tout à fait bien déroulé. Seul le débarquement à Monte Trigo fut difficile, car de très hautes vagues rendaient l’accostage du bateau périlleux. Malgré cela, le compresseur et tout l’équipement furent débarqués à terre en bon état. Résultat: 42 patients soignés dont 39 extractions et de nombreux pansements.

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La prochaine étape fut le lieu-dit Bolona, un peu à l’écart de la route de Porto-Novo à Tarrafal. Là, dans ce petit hameau composé de plusieurs maisons dispersées, vivent une douzaine de familles qui élèvent des chèvres, au pied du Tope de Coroa (avec ses 1982 mètres c’est le sommet de l’île de Santo Antão).
Ici pas d’eau courante, pas d’électricité, pas de téléphone, aucun réseau de portable. Déjà, faire savoir à tous les habitants qu’ils peuvent venir rencontrer le dentiste, ce jour, dans les locaux de l’école, ne fut pas simple. Et pourtant, 22 patients sont venus pour les soins : 54 extractions et 12 plombages.
Retour dans l’après-midi vers Tarrafal en aluguer.

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(…)

Là aussi toute l’équipe des dentistes passe la nuit dans le lycée, celui qui couvre la région. Et le lendemain, les consultations commencent avec les premiers examens, puis les plombages dans les locaux scolaires, et les extractions, sur une place ombragée de la cour. Ainsi, jusqu’au soir, 130 patients ont été traités, dont 60 plombages et 363 extractions.

Le mardi matin toute l’équipe, accompagnée de son matériel, se déplace à Alto Mira, un village à 30 minutes de là. Le travail de l’équipe se poursuit dans le Centre de Santé local, avec un résultat brut de 100 patients traités pour 230 extractions et 55 plombages. Dès que tout est rangé, ils vont passer la nuit à Ribeira da Cruz. Et l’agréable confort d’une invitation dans la grande maison d’un émigrant local eut beaucoup de succès ; même si la traditions des dîners espagnols les obligea à se coucher un peu tard.
Lors de la dernière séance à Ribeira da Cruz, ils ont soigné 86 patients dont 70 plombages et 156 extractions jusque dans l’après-midi. Et dès que tout fut remballé, commença la partie agréable de leur voyage dans le Nord-ouest de l’île : toute l’équipe des dentistes, leurs assistants et accompagnateurs furent invités à une fête de remerciements.
Après quelques discours, les participants ont été conviés à un délicieux dîner composé de spécialités locales; et pour finir ils ont pu apprécier “Tocatina” un groupe de musique vivante. Ils ont dansé et fait la fête jusque tard dans la nuit.

(…)

Nous nous réjouissons des nombreux soutiens et engagements de tous et vous exprimons, une fois encore, NOS REMERCIEMENTS POUR TOUTES VOS PARTICIPATIONS !

Retrouvez la newsletter en intégralité ici

UNECD : Solidarité internationale et prévention bucco-dentaire

le 18-07-2017

Pour la troisième année consécutive, le pôle solidarité internationale de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire (UNECD) renouvelle les actions de prévention bucco-dentaire à l’étranger. 13 étudiants issus des différentes universités d’odontologie ont été sélectionnés pour se rendre au Népal et au Maroc afin d’effectuer des missions de prévention et d’intégrer la santé bucco-dentaire dans la vie quotidienne des populations locales. Pour soutenir leurs actions, un appel à don a été lancé.

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Après une première mission en Inde, des actions au Népal et au Maroc en 2015 et 2016 ont été organisées de par la demande. Ces missions ont pour vocation d’être reconduites afin d’effectuer un réel suivi des populations sensibilisées et leur permettre par la suite un accès aux soins et un maintien des résultats.

Depuis 3 ans, c’est dans une trentaine de structures que l’équipe de bénévoles a pu transmettre ses connaissances. Plus de 3 000 personnes, dont la majorité sont des enfants ont ainsi été sensibilisés à la prévention bucco-dentaire.

Les objectifs définis de ces actions qui amènent les étudiants à entrer directement en contact avec les communautés sont doubles :

• Réaliser de la prévention bucco-dentaire auprès de la population vivant dans des régions isolées : interagir avec les enfants des écoles, des centres associatifs, des orphelinats à l’aide de plusieurs activités. De plus, nous sensibilisons les femmes sur les problèmes dentaires qu’elles peuvent rencontrer lors de leur grossesse, ainsi que leur rôle dans l’éducation aux bonnes méthodes d’hygiène pour leurs enfants.

• Apporter du matériel d’hygiène bucco-dentaire (brosses à dent, dentifrices) aux familles ou aux enfants les plus démunis.

A l’heure actuelle, les deux équipes sont au stade de préparatif. Les étudiants se sont dernièrement réunis pour mettre en commun les avancements de chacun concernant la finalisation des activités (sketch, jeux de sociétés…) faire le bilan du matériel récolté et à venir, préparer l’itinéraire entre les différentes structures et relancer l’appel aux dons.

En effet, pour pouvoir réaliser ces actions, cette mission nécessite des moyens financiers et matériels. Des partenaires ont déjà fait don de beaucoup de matériel mais pour des raisons logistiques les étudiants ne peuvent emporter que peu de choses dans leurs bagages. Vos dons leur permettront ainsi d’acheter sur place certains éléments, et ainsi de favoriser l’économie locale.

Les étudiants prévoient de compléter l’achat de matériel d’hygiène bucco-dentaire (brosses à dent, dentifrice pour enfants et adultes) et d’acheter du matériel pédagogique pour les activités (crayons, ciseaux, impression de divers supports…). Ce matériel sera laissé dans chaque structure, il faut donc en acheter en grande quantité.

Par ailleurs, ils planifient d’acheter un ordinateur d’occasion pour une école isolée de la région du Dadès (Maroc). Ceci permettra à l’institutrice de préparer ses cours et de fournir du matériel scolaire (cahiers, feuilles, stylos,…) ainsi qu’un petit ordinateur portable pour une école dans le besoin.

Grâce aux dons des 2 dernières années, des soins ont déjà pu être financé au Népal. Les étudiants souhaitent financer cette année les soins dans le village de Tulupathol.

Pour en savoir plus sur les projets et pour faire un don :
https://www.helloasso.com/associations/unecd/collectes/unecd-solidarite-et-prevention-bucco-dentaire-maroc-2016

Voir l’article de Dental Tribune

Le Bus Social, favoriser l’accès aux soins dentaires des plus démunis

le 08-02-2017

Dentalespace a souhaité vous faire pénétrer dans un univers auquel nous ne pensons pas souvent et pourtant nous concerne : les soins dentaires pour ceux qui ne peuvent pas se rendre dans nos cabinets.

Nous sommes allés faire un reportage au Bus Social Dentaire, un cabinet itinérant dans la région parisienne pour soigner l’urgence des patients sans couverture sociale – voyage pas très loin de chez nous !

Valérie, Katia, Anne-Marie et David gèrent au quotidien ce cabinet et les praticiens qui se relaient sont des vacataires bénévoles.

Valerie Katia  annemarie  David
Valérie
Coordinatrice
Katia
Assistante dentaire et coordinatrice sociale
Anne-Marie
Assistante dentaire
 David
Chauffeur du bus

.

Valérie Maximin, la coordinatrice a bien voulu répondre à nos questions.

DE :  Comment l’idée du bus sociale est-elle venue ?

Valérie : Face au renoncement aux soins bucco-dentaires de plus en plus important, en France et notamment en Ile-de-France, le Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes a initié en 1995 un programme pilote de dispensation de soins ambulatoires pour les personnes en situation précaire, en région parisienne.

Le 15 octobre 1996, l’Association Bus Social Dentaire est créée, avec pour objectifs premiers :
– promouvoir et favoriser l’accès aux soins dentaires des plus démunis
– les informer de leurs droits sociaux
– les accompagner dans leurs démarches administratives

Il s’agissait au départ d’un camion de la médecine du travail aménagé en cabinet dentaire itinérant permettant à une équipe de chirurgiens-dentistes bénévoles de dispenser des soins d’urgence aux personnes
en situation de précarité.

Le 15 octobre1996, l’association du Bus social dentaire voit le jour. Elle aura en charge
l’organisation des soins d’urgence et le fonctionnement du bus.

D’abord localisée sur les Hauts-de-Seine, à proximité d’associations caritatives servant de lieux d’accueil au
cabinet itinérant, cette action – qui rassemblera rapidement plus d’une centaine de praticiens volontaires –
est progressivement étendue à Paris et en Seine Saint Denis. En 2002, grâce notamment au soutien financier de la ville de Paris, l’association se dote d’un tout nouveau véhicule et d’un plateau technique flambant neuf (radio numérique, fauteuil dentaire, etc.).

Puis, une coordinatrice sociale rejoint le bus où elle écoute, conseille et oriente les patients vers des services
sociaux en mesure de rétablir leurs droits, et tente de les diriger dans la mesure du possible vers des
structures de soins fixes.

DE : Combien êtes-vous, permanents et bénévoles?

Valérie : Le fonctionnement du bus est assuré par

– une équipe de 36 chirurgiens-dentistes bénévoles
– une assistante dentaire et coordinatrice sociale guide les patients vers les différents services aptes à les rétablir dans leurs droits
– une assistante dentaire bénévole
– une coordinatrice chargée de piloter et de gérer l’association
– un chauffeur / aide polyvalent qui déplace le bus et le maintient opérationnel

DE : Quelle est votre mission ?

Valérie :
–  participer, promouvoir et favoriser l’accès aux soins dentaires des plus démunis, notamment par l’organisation de soins d’urgence aux personnes ne bénéficiant pas des possibilités de recourir au système de santé
– mettre en place des actions de dépistage en faveur de personnes en situation de fragilité et de les sensibiliser à l’accès aux soins dentaires.
– aider et inciter les patients à intégrer le circuit général de soins

DE : Combien de patients soignés par mois ou par an ?

Nous avons assuré 2061 consultations en 2015, les chiffres seront vraisemblablement en augmentation cette année !

 

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DE : Quel est le profil des patients, leur situation sociale, ce que vous leur demandez pour continuer les soins ?

Valérie : Personnes en grande précarité, isolées, sans domicile, dépourvues de droits sociaux ou les ignorant.

Nous assurons les soins urgents et leurs suites. Notre coordinatrice sociale les informe de la couverture sociale à laquelle les patients peuvent prétendre, les oriente vers une assistante sociale du site partenaire pour une aide au dépôt de dossier de demande (CMU, Aide Médicale d’Etat, etc…).

Nous assurons ensuite les soins des patients qui ont fait leurs démarches et sont dans l’attente de leur couverture sociale. Nous tenons absolument à ce que nos patients intègrent le circuit général de soins.

DE : Où les dirigez-vous ensuite ?

Valérie : Dès lors que les patients ont obtenu une couverture sociale, nous les orientons vers des dentistes libéraux ou CMS et vers les PASS bucco-dentaires des hôpitaux pour les besoins de prothèse des patients bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat.

DE : Quel est le rythme des vacations des praticiens ?

Valérie : Chaque bénévole s’inscrit sur un planning mensuel pour effectuer une ou plusieurs vacations de 3 heures en fonction de ses disponibilités. Les praticiens sont secondés par une assistante-dentaire et ceux qui le souhaitent peuvent effectuer la vacation avec un confrère.

DE : Faîtes-vous un appel aux praticiens, manquez-vous de praticiens ?

Valérie : Les ressources humaines du Bus sont parfois insuffisantes pour répondre à la demande croissante de la patientèle et il est important de compléter le vivier de bénévoles de l’association.

Les praticiens, en activité ou retraités désireux de prodiguer des soins sont donc les bienvenus.

 

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DE : Quel est votre budget ?

Valérie : Environ 180 000 € en moyenne (variable en fonction des dépenses importantes qui peuvent être nécessaires pour des réparations du camion et/ou du plateau technique).

DE : Avez-vous des sponsors, souhaitez-vous faire un appel ?

Valérie : Nous recevons des subventions de :

– l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes
– de Conseils de l’Ordre Départementaux
– de l’ARS Ile de France
– de la Mairie de Paris
– des CPAM 75 et 93

Nous avons reçu en 2016 :
–  une subvention de la MILDECA ( Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) pour la prise en charge spécifique de personnes souffrant d’addiction (formation notamment des équipes : salariés et bénévoles).
– une subvention d’AG2R
– une partie de la réserve parlementaire de Madame la Députée Sandrine Mazetier

Ces subventions ne sont pas renouvelables.

Nous avons par ailleurs un partenariat avec le site www.thankseveryone.fr/ (e-commerce participatif et solidaire) pour acheter et donner en ligne, au profit d’associations humanitaires et avec l’Institut National de Jeunes Sourds de Paris (fourniture gratuite de cartons de rendez-vous, cartes de visites, etc…).

En outre, l’association bénéficie du support de certains acteurs de l’industrie dentaire (dons  en nature de matériel et fournitures, prix préférentiels) mais de nouveaux partenaires seraient les bienvenus.

Nous sommes toujours à la recherche de fonds  (les subventions sont assez aléatoires) notamment privés, de partenariats, de mécénat, etc….

Nous avons par ailleurs besoin de dons et cotisations (déductibles à 66% de l’impôt sur le revenu). Les bulletins d’adhésion et/ou dons peuvent être téléchargés notre site https://busdentaire.fr (paiement par chèque ou PayPal).

DE : Avez-vous des projets ? d’autres actions ?

Valérie : Depuis fin 2016, nous assurons les lundis matin (sur rendez-vous) des soins réservés aux enfants et leur famille. Le site du SAMU SOCIAL met alors à notre disposition une salle d’attente aménagée (jeux, livres, etc…) ainsi qu’une animatrice qui s’occupe de distraire nos petits patients.

Nous projetons de développer notre action en faveur les femmes victimes de violences. Notre action évolue régulièrement en fonction des besoins exprimés.

Dentistes Sans Frontières : une jeune association qui a besoin de vous !

le 13-06-2016

Fondée en 2015, l’Association “Dentistes Sans Frontières” naît dans l’objectif de promouvoir la santé bucco-dentaire auprès de populations en situation d’urgence, d’isolement et de grande précarité, à l’étranger mais aussi en France.

association dentistes sans frontières : mission

L’organisation trouve son origine avec deux constats : d’une part, les ONG médicales nationales qui interviennent habituellement en France ou à l’étranger ne prennent pas en charge les soins et la prévention dentaire dans leurs différents domaines d’actions ; d’un autre côté, certains praticiens décident d’agir d’eux-mêmes, mais leurs initiatives se limitent généralement à une région d’un pays et restent isolées.

C’est ainsi que l’idée germe : le but de l’Association est de mettre en place et de développer une organisation capable d’établir des partenariats avec d’autres structures, mais aussi de fédérer tous les chirurgiens-dentistes oeuvrant dans l’humanitaire afin d’être plus efficace.

Jeune, l’Association découvre peu à peu comment faire parler d’elle. Grâce à son intégration dans le Collectif Humanis, les portes-paroles de “Dentistes Sans Frontières” obtiennent un stand au salon annuel des Solidarités à Paris, et participent à beaucoup d’événements et de manifestations. L’organisation signe également une convention avec BNP Paribas, ce qui leur permet de faciliter l’impression de supports de communication.

La petite équipe constituée ne perd pas de temps et organise sa première mission au Népal, mais faute d’électricité, d’eau et d’accès routiers aux différents villages, elle se concentre sur la prévention, la distribution de dentifrices et de brosses à dents et pratique essentiellement des extractions. En dépit des difficultés rencontrées sur le terrain, les volontaires font de ce voyage humanitaire une réussite grâce à leur générosité et à leur énergie.

Suite à ce joli succès, l’organisation se retrouve avec beaucoup de propositions et de demandes de volontariat. L’Association s’active de plus belle et organise une série de missions dans les camps de migrants de Calais et de Dunkerque, mais aussi en Bolivie, à Madagascar, aux Philippines, en Equateur, en Haïti. Grâce aux efforts de l’Association Out Of The World, un fauteuil dentaire est fourni pour le camp de migrants à Dunkerque avec tout le matériel nécessaire pour réaliser des soins de qualité.

Le financement est devenu une préoccupation principale de la petite équipe de volontaires, qui continue de planifier diverses missions humanitaires à travers le monde. Son ambition à long terme est de continuer à multiplier les missions, mais aussi d’arriver à un fonctionnement digne d’une grande ONG : volontaires salariés, pluralité d’actions…

N’attendez plus pour les aider ! Vous pouvez contribuer de différentes manières : en vous engageant pour l’une de leurs missions, ou en faisant un don (déductible des impôts).

Pour en savoir plus : Dentistes-Sans-Frontieres.org

 

Par Dentalespace.

Incisiv : soins dentaires à domicile et en EHPAD

le 24-06-2015

 

 
L’association INCISIV soigne les personnes âgées et/ou handicapées sur leur lieu de vie. Elle permet aux dentistes d’exercer à domicile ou dans les institutions pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ou handicapées. Vous êtes libéral ? Incisiv vous offre la possibilité d’un partenariat pour un ou deux jours par semaine. Vous souhaitez être salarié ? Le partenariat avec un centre de santé permet également une collaboration. Appelez au 06 27 62 57 93 ou contactez les sur www.incisiv.fr pour plus de renseignements