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L’impact du programme M’T dents sur le suivi bucco-dentaire des jeunes

le 12-05-2025

L’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Chirurgiens-Dentistes des Pays de la Loire et l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD), en partenariat avec l’Observatoire Régional de Santé (ORS) des Pays de la Loire, ont mené une étude approfondie sur le recours aux soins dentaires des enfants et jeunes âgés de 3 à 24 ans.
Cette analyse, réalisée en décembre 2024, repose sur les données du Système National des Données de Santé (SNDS) et met en lumière des tendances marquantes ainsi que des disparités territoriales et socio-économiques.

 

Un recours globalement en hausse, mais inégalement réparti

En 2023, 1 enfant ou jeune sur 2 a consulté un cabinet dentaire en France. L’impact du programme M’T dents se fait particulièrement ressentir chez les enfants de 3 ans, avec une nette augmentation du premier recours grâce à l’élargissement du programme en 2019. Ce programme, mis en place en 2007, vise à favoriser la prévention par des examens pris en charge à 100% et dispensés de l’avance de frais. Toutefois, une forte baisse du recours est observée après 15 ans, période où les jeunes gagnent en autonomie.

 

Diagramme de l’impact du programme M’T dents sur le suivi bucco-dentaire des jeunesFig. 01 : 7% des enfants nés en 2009 ont eu un premier recours au cabinet dentaire à l’âge de 3 ans, 33% des enfants nés en 2016.

 

Dans la région des Pays de la Loire, la densité de professionnels de santé influence directement le suivi préventif. Par ailleurs, 28% des enfants de 6 à 9 ans bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire n’ont eu aucune visite de suivi préventif sur une période de 4 ans, contre 11% des non-bénéficiaires. Les disparités territoriales sont également notables, avec des taux de suivi variant de 6% à 28% selon les Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI).

 

Fig. 02 : taux de suivi en fonction de l’âge du patient en France et dans les Pays de la Loire.

 

Prévention et prophylaxie bucco-dentaire : des efforts encore insuffisants

L’étude souligne que la pose de vernis fluoré et le scellement des sillons, pourtant recommandés par la Haute Autorité de Santé (HAS), peinent à s’intégrer dans les pratiques courantes. Seul 1 enfant sur 10 ayant bénéficié d’un soin conservateur a également reçu un vernis fluoré, alors que cet acte est prouvé efficace en prévention des caries. De plus, seulement 6% des enfants de 6 à 9 ans ont bénéficié d’une pose de vernis en Pays de la Loire, un taux similaire à la moyenne nationale.

 


Fig. 03 : 33% des enfants nés en 2013 ont reçu un soin conservateur sans pose de vernis entre 6 et 9 ans. 

 

Les recommandations de la HAS :
• Un examen bucco-dentaire recommandé tous les trois ans dès l’âge de 3 ans.
• La pose de vernis fluoré deux fois par an pour les enfants à risque carieux élevé.
• Le scellement des sillons pour les molaires permanentes, afin de prévenir les caries.

 

Soins conservateurs et extractions dentaires : des tendances contrastées

Une tendance à la baisse des soins conservateurs réalisés sur les premières molaires permanentes est observée, avec seulement 11% des enfants et jeunes de moins de 25 ans ayant bénéficié d’un soin conservateur en 2023. En revanche, les extractions dentaires restent relativement rares, tant au niveau régional que national, ce qui témoigne d’une amélioration globale de la prise en charge préventive.

 

Orthodontie : un suivi marqué par des disparités

Suivi bucco-dentaire des jeunes, dans le Pays de la Loire en 2015 et 2023
Fig. 04 : 26% des enfants de 6-11 ans ont eu au moins une prestation d’orthodontie en 2023. 

 

L’accès aux soins orthodontiques reste important, avec un adolescent sur deux (âgé de 12 à 15 ans) ayant bénéficié d’un traitement en 2023. L’étude révèle également une initiation plus fréquente des traitements par les chirurgiens-dentistes omnipraticiens et une tendance à l’augmentation du recours en Pays de la Loire, où 42% des enfants ayant démarré un traitement orthodontique en 2023 avaient entre 8 et 10 ans, contre 33% au niveau national.

 

Pistes d’amélioration et recommandations

Pour améliorer l’accès aux soins dentaires et renforcer la prévention, plusieurs leviers d’action peuvent être envisagés :
Renforcer la sensibilisation des familles à l’importance du suivi dentaire dès le plus jeune âge.
Faciliter l’accès aux soins préventifs par des campagnes locales et des dispositifs de prise en charge adaptés.
Développer des initiatives ciblées pour les enfants issus de milieux défavorisés, notamment par des actions mobiles dans les zones sous-dotées.
Former davantage les professionnels à la prévention et aux bonnes pratiques recommandées par la HAS.

 

Cette étude met en évidence l’impact positif des dispositifs de prévention sur le recours aux soins dentaires chez les enfants et les jeunes. Toutefois, des efforts restent nécessaires pour renforcer la prophylaxie bucco-dentaire et réduire les inégalités d’accès aux soins, notamment en fonction des déterminants socio-économiques et territoriaux. Les résultats de cette étude ont été présentés lors du XXVe colloque de Santé publique de l’UFSBD, en novembre 2024, dans le cadre du débat « Générations sans carie, tous acteurs dans nos cabinets ? », soulignant ainsi l’importance d’une mobilisation collective pour améliorer la santé bucco-dentaire des jeunes générations.

 


Accédez dès maintenant au compte rendu de l’étude et au rapport complet de l’ORS, de l’UFSBD et de l’URPS.

La santé bucco-dentaire, un essentiel à la performance sportive

le 09-12-2024

Face à l’engouement croissant pour le sport, qu’il soit amateur ou professionnel, un aspect demeure souvent négligé : la santé bucco-dentaire. Pourtant, les impacts d’une mauvaise santé dentaire sur les performances physiques et mentales des sportifs sont bien réels. C’est à partir de ce constat qu’est née la Société Française de Dentisterie Sportive (SFDS), fondée par trois praticiens passionnés : les Drs Christophe Ghrenassia, Sébastien Minne et Adrien Sicard.

Dans cette interview croisée, les fondateurs partagent leur parcours, leur vision et les missions de la SFDS.

 

Qui êtes-vous ?

Adrien Sicard (AS) :
Diplômé de Strasbourg en 2006 et installé à La Réunion depuis 2010, je pratique exclusivement la parodontologie et l’implantologie, avec un intérêt marqué pour la prise en charge des sportifs.

 

Sébastien Minne (SM) :
Diplômé à Marseille en 2012, j’ai débuté ma carrière à La Réunion, où j’ai rencontré Adrien. Installé à côté d’Aix-en-Provence depuis 2017, je fais de l’omnipratique avec une spécialisation en parodontologie et implantologie. J’ai une approche personnalisée pour mes patients sportifs, qu’ils soient amateurs ou professionnels.

 

Christophe Ghrenassia (CG) :
Diplômé de la faculté de Toulouse en 2003, j’ai toujours exercé dans la région toulousaine et mon activité au fil du temps s’est orientée vers une pratique quasi exclusive de l’occlusodontie. J’ai rencontré Adrien lors d’une formation à La Réunion.

 

Quel a été le déclencheur pour fonder la SFDS ?

AS :
Lors de mes études, ma thèse portait sur « le rôle du chirurgien-dentiste chez le footballeur professionnel » avec comme maître de thèse le regretté Dr Michel Gass. Dès le début de ma carrière, j’ai rencontré des praticiens passionnés de dentisterie et de sport (dont les Drs Sophie Cantamessa et le Dr Stéphane Perez), qui m’ont guidé vers la dentisterie sportive.
Une fois installé à La Réunion, le projet a commencé à germer.

 

SM :
Pendant mes études, je réalisais des protège-dents pour mes amis rugbymen qui, la plupart du temps, n’en portaient pas. Quelques années plus tard, après avoir suivi le DU du sport de Toulouse avec Adrien, le constat était toujours le même : la dentisterie ne trouve pas encore suffisamment sa place au sein de la médecine du sport.

 

Joueurs de Rugby sur le terrain

 

CG :
Après un assistanat en prothèses et des DU d’implantologie et de PAC j’ai progressivement orienté mon activité vers l’occlusodontie. Cette spécificité et mon passé de rugbyman m’ont conduit à soigner des sportifs qui souhaitaient une prise en charge occlusale et/ou des protège-dents. Quand Adrien m’a parlé de la SFDS, j’ai été immédiatement séduit, car ce domaine mérite plus de reconnaissance.

 

Quel est le rôle et les missions principales de la SFDS ?

CG :
La SFDS a pour objectif de démontrer l’impact de la santé bucco-dentaire sur les performances sportives, quel que soit le niveau, et pas uniquement chez les sportifs de haut niveau.
Par exemple, Bernard qui joue au football le lundi soir avec ses collègues, peut souffrir de tendinites liées à une infection dentaire.

 

SM :
La SFDS propose aux sportifs une approche de prévention et d’optimisation des performances par la santé bucco-dentaire. Le jeudi 26 et vendredi 27 juin 2025, une formation de deux jours sur la dentisterie du sport en région parisienne sera ouverte à nos confrères.

 

 

AS :
Nous collaborons également avec d’autres associations de dentistes du sport en Europe et dans le monde. Nous nous sommes rapprochés de la SFMES (Société Française de Médecine de l’Exercice et du Sport), l’ANPS (Association Nationale des Podologues du Sport) et la SFMKS (Société Française des Masseurs Kinésithérapeutes du Sport). Se créer un réseau de professionnels autour de chez soi est bien évidemment primordial afin d’optimiser la prise en charge du sportif.

 

Les sportifs et leurs équipes sont-ils suffisamment sensibilisés ?

SM :
La sensibilisation aux risques bucco-dentaires reste, pour beaucoup, dépendante des médecins. Des interventions préventives et des revues d’effectifs en pré-saison seraient nécessaires permettraient une meilleure prise en charge.

 

AS :
Nous cherchons à intervenir lors de congrès de médecine sportive pour transmettre ce message de prévention.

 

CG :
Au vu des nombreux échanges avec les fédérations françaises sportives, nous constatons que le problème est connu des médecins. La problématique dentaire reste peu intégrée : seule une panoramique dentaire et une visite chez le dentiste sont obligatoires. Quid des soins a posteriori ?

 

Comment la santé bucco-dentaire impacte-t-elle les performances sportives ?

AS :
Les influences sont bilatérales : le sport influence la santé bucco-dentaire, et inversement. Une mauvaise santé bucco-dentaire peut nuire aux performances et à la récupération.

 

Photo d'une femme blessée à la cheville

 

SM :
Un athlète freiné par des douleurs dentaires s’entraîne moins efficacement et guérit ses blessures plus lentement. De plus, un sourire sain et éclatant renforce la confiance en soi. Le sportif affiche une image déterminée et disciplinée, un atout mental essentiel.

 

CG :
Un sportif doit être en mesure d’exploiter pleinement ses capacités physiques et mentales. Une pathologie dentaire, un déséquilibre occlusal ou postural, peuvent perturber sa concentration et compromettre l’activation optimale des fibres musculaires. Grâce à des mesures préventives et des traitements adaptés, il est possible d’améliorer ces déséquilibres, permettant ainsi au sportif d’atteindre son meilleur niveau de performance.

 

Pourquoi les chirurgiens-dentistes doivent-ils s’intéresser à la dentisterie sportive ?

 

SM :
Le sport fait partie du lifestyle healthy. De nombreux patients pratiquent régulièrement des activités comme le running ou le crossfit et nécessitent une prise en charge adaptée.

 

CG :
Maîtriser la réalisation de protège-dents est crucial, surtout pour les sports à risque. C’est une compétence souvent absente des formations classiques enseignées à la faculté.

 

AS :
Bon nombre de chirurgiens-dentistes ont une appétence à pratiquer ou suivre du sport. Nous souhaitons passer un message de prévention fédérateur et si cela vous intéresse, vous êtes les bienvenus dans notre association. Pour nous rejoindre, cliquez ici !

 


 

Faites passer le message à vos patients, nos articles sur le sujet sont disponibles sur le site grand public de Dentalespace :
La santé bucco-dentaire chez les sportifs
Les impacts d’une mauvaise santé bucco-dentaire sur la pratique sportive

Aidez vos patients à mieux comprendre leur santé bucco-dentaire

le 28-10-2024

En tant que professionnels de la santé bucco-dentaire, il est de notre responsabilité d’éduquer nos patients et de les aider à mieux comprendre leur santé dentaire. Une excellente manière de le faire est de les orienter vers des sources d’informations sûres et vérifiées, comme le site grand public de Dentalespace.

Nous avons fait une sélection d’articles qui pourraient les intéresser et les aider à mieux comprendre leur santé bucco-dentaire et les soins prodigués.

 

La prévention bucco-dentaire

 

Chimiothérapie et radiothérapie, attention à votre santé bucco-dentaire

 

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Les traitements anticancéreux, comme la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent avoir des effets significatifs sur la santé-bucco-dentaire.
Dans cet article, nous explorons comment ces thérapies, bien qu’efficaces pour combattre le cancer, perturbent l’environnement buccal : sécheresse buccale, douleurs dentaires, plaies, altération du goût… De plus, des traitements comme les bisphosphonates peuvent compliquer certains soins dentaires.

Il est essentiel pour les patients d’adopter des mesures préventives avant, pendant et après ces traitements pour préserver leur santé bucco-dentaire. [Lire l’article complet]

 

Les explications des soins et actes au cabinet dentaire

 

L’alignement dentaire

 

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De nos jours, l’alignement dentaire est (presque) devenu un incontournable chez nos jeunes adolescents, il est donc crucial de bien les informer.
Cet article propose une vue d’ensemble des différentes techniques d’alignement dentaire, essentielles pour aider vos patients à choisir et comprendre le traitement qui leur convient le mieux : aligneurs transparents, bagues traditionnelles ou linguales, plaques palatines et appareils fonctionnels.

Chaque méthode est examinée sous l’angle de ses avantages et inconvénients, en tenant compte de critères tels que l’esthétique, le confort et le coût. [Lire l’article complet]

 

La fluorose

 

Conseils-bucco-dentaire-Fluorose

 

La fluorose dentaire est un problème courant, touchant principalement les incisives et canines des enfants. 

Cet article explique à vos patients les symptômes de la fluorose et présente les différentes options de traitement, comme la microabrasion amélaire, l’injection de résine, le composite et les facettes en céramique. Il souligne également l’importance de la prévention, notamment en respectant les doses recommandées de fluor, surtout pour les enfants. [Lire l’article complet]

 

Les facettes dentaires

 

Conseils-bucco-dentaire-facettes

 

Avec l’importance croissante de l’apparence dans notre société, où l’image et le sourire sont souvent mis en avant, beaucoup de patients recherchent des solutions pour améliorer leur sourire. 

Cet article explique en détail le processus de pose des facettes et rappel qu’il est essentiel de suivre une bonne hygiène bucco-dentaire. [Lire l’article complet]

 

L’hygiène et la santé bucco-dentaire

 

Choisir le bon dentifrice

 

 

Avec la quantité de dentifrices disponibles sur le marché, il est souvent difficile pour vos patients de faire un choix éclairé. Pourtant, il est important de faire attention à la composition des dentifrices utilisés.

Cet article guide vos patients sur les critères à prendre en compte pour sélectionner le dentifrice qui leur convient le mieux. Il explique les ingrédients à éviter et ceux à privilégier. [Lire l’article complet]

 

Tout savoir sur les bains de bouches

 

Visuel-Article-Conseils-Patients-Bain-de-bouche

 

Nombreux sont les patients qui utilisent quotidiennement des bains de bouche, notamment mentholés, pour une sensation de fraîcheur. Il est important de les accompagner dans une utilisation raisonnée de ces produits afin qu’ils puissent faire des choix éclairés pour leur santé bucco-dentaire.

Cet article aborde l’utilisation des bains de bouche et leur impact sur la santé bucco-dentaire. Bien qu’ils puissent compléter le brossage et renforcer l’email, un usage quotidien est déconseillé en raison des risques pour le microbiote buccal et des effets indésirables possibles, tels que l’altération du goût et la coloration des dents. Des recommandations y sont également proposées pour aider nos patients à mieux comprendre un usage approprié et bénéfique de ces produits. [Lire l’article complet]

 

En informant vos patients sur ces ressources, vous leur permettez d’être mieux préparés et engagés dans leur santé bucco-dentaire. Ensemble, contribuons à leur bien-être dentaire !

Mission humanitaire en Thaïlande

le 15-10-2024

Fort du succès de sa première mission humanitaire au Vietnam, le Dr Sacha Gabriel Ayache, plus connu sous le pseudonyme @dr_sacha_gabriel sur les réseaux sociaux, a renouvelé cette année son engagement. Avec l’aide de son confrère pédodontiste, il a consacré son temps à un centre d’accueil et d’hébergement pour enfants handicapés à Bangkok, en Thaïlande : le Camillian Home.

 

 

Une journée de prévention 

La journée de sensibilisation a été rythmée par deux temps forts. Tout d’abord, la matinée a débuté par des cours interactifs et des jeux ludiques sur la santé bucco-dentaire, organisés en partenariat avec l’association française Kipsmiling.
Chaque enfant a reçu une pochette colorée contenant du dentifrice, une brosse à dents, du fil dentaire, un bain de bouche et une fiche explicative en anglais. Ces kits ont été rendus possibles grâce à la générosité des partenaires WhatMatters, Horico Dental, Efiseptyl, Tepe France et Allisone.

 

Mission humanitaire en ThaïlandeMission humanitaire en Thaïlande

 

L’après-midi, un atelier pratique a été réalisé, dans lequel où les enfants ont utilisé des comprimés révélateurs de plaque dentaire. Ils ont ainsi mieux compris et renforcé les notions apprises le matin.
Cet exercice interactif et ludique a permis de clôturer la journée sur une note éducative.

 

Mission humanitaire en ThaïlandeMission humanitaire en Thaïlande

 

Un personnel soignant dévoué

Les éducateurs spécialisés du Camillian Home veillent scrupuleusement à la santé des enfants. Ils consacrent beaucoup de temps quotidiennement au brossage des dents des enfants, dans le but de prévenir les caries. En complément, un équipé d’un cabinet dentaire se rend chaque mois sur place pour assurer un suivi régulier et prodiguer les soins nécessaires.

 

Mission humanitaire en Thaïlande

 

Cette journée de prévention a été rendue possible grâce à l’aide de l’association humanitaire Au Cœur du Siam dont l’objectif est de promouvoir la culture Thaïlandaise et d’apporter une aide précieuse aux enfants les plus démunis.

 

Cap sur 2025

Après deux missions réussies, le Dr Sacha Gabriel Ayache se prépare déjà pour sa prochaine aventure humanitaire en 2025. Si vous souhaitez soutenir cette initiative ou envoyer du matériel, vous pouvez le contacter directement via ses réseaux sociaux.

En attendant, retrouvez la première vidéo du Dr Sacha Gabriel lors de sa mission au Vietnam sur Dentalespace en cliquant ici.

Éducation fonctionnelle et prévention, avec les livrets Octopus

le 07-10-2024

Faire un bilan de la déglutition et rééducation, si nécessaire

Les cabinets d’orthophonie ne désemplissent pas d’adolescents en cours de traitement orthodontique sans que les résultats ne soient probants pour tous. Dans l’optique d’une oralité fonctionnelle, la prévention et l’éducation des familles est une priorité, dès le plus jeune âge.
Œuvrant tel un chef d’orchestre, la langue doit être libre d’agir par pression sur l’os maxillaire et de favoriser le développement normal des structures orales et ORL.

 

Depuis plus de 20 ans, le cahier des charges du chirurgien-dentiste prévoit « de dépister, diagnostiquer, traiter ou adresser tout enfant porteur de problèmes fonctionnels péri-oraux avec des dysmorphoses associées » (HAS, 2002).

 

Depuis début 2024, l’âge conseillé du premier bilan bucco-dentaire est abaissé de 3 ans à 1 an.
Dès la première consultation dentaire de l’enfant, l’identification des facteurs tant endogènes qu’exogènes venant perturber le fonctionnement lingual est capitale. Le traitement précoce de la parole, de la mastication, de la déglutition et de la ventilation réduit sensiblement les risques de dysharmonies dento-faciales, de dysmorphoses dento-squelettiques et de pathologies ORL.

 

La qualité de vie de l’enfant en bonne santé orale n’est plus à démontrer, en témoignent les récentes études(1) du Dr Audrey YOON présentant les liens étroits entre troubles ventilatoires (hypertrophie des tissus lymphoïdes ORL), dysmorphoses (déficit transversal maxillaire) et trouble du sommeil (SAHOS).

 

Également, alors que le sigmatisme interdental (zozotement) s’identifie facilement chez l’enfant dès 3 ans, le sevrage de la succion-plaisir et la prescription d’un bilan orthodontique ne sont que trop tardifs, pérennisant alors l’ogive palatine. Pourtant, c’est précisément à ces jeunes âges que la malléabilité osseuse peut être en faveur de l’enfant.

 

Voici quelques repères en santé orale chez l’enfant :
• Il respire par le nez, bouche fermée, dès la naissance
• Il est sevré de toute succion-plaisir à 3 ans maximum
• Il est intelligible par tous dès 3 ans et articule comme un adulte à 5 ans
• Il mange les mêmes repas que sa famille à partir de 1 an (excluant les aliments à risque pour son âge)
• Il sait se moucher seul au plus tard à 4 ans

 

Repérer les dysfonctions et les facteurs de risque

« Une dysfonction oro-faciale ne génère pas toujours une dysmorphose dento-squelettique mais tous les patients porteurs de malocclusions, présentent des dysfonctions plus ou moins importantes » (Soulet 1989).

 

Il est important de savoir repérer les dysfonctions et les facteurs de risque.

 

Qu’est-ce qui doit alerter ?

La ventilation orale et la survenue d’un profil adénoïdien
La tétine en bouche en dehors de l’endormissement et des épisodes de stress entre 1 et 3 ans
La tétine, le pouce, le doudou en bouche et le biberon non-sevrés après 3 ans
Une alimentation sélective (notamment une préférence pour les aliments mous), des repas longs, des bruits de bouche et d’aspiration au verre
Une langue interposée au repos et à la parole
Un zozotement, un cheveu sur la langue et/ou une inintelligibilité de l’enfant à partir de 3 ans
Des troubles du sommeil
Une ankyloglossie
Une hypersensibilité intra-buccale

 

Vers quels spécialistes orienter les patients ?

L’ORL
L’orthophoniste (contrairement aux idées reçues, il n’y a pas d’âge minimum)
Le médecin du sommeil (en ville, à partir de 2 ans ; en hôpital pour les plus jeunes)
L’orthodontiste, spécialisé dans les traitements d’interception linguale précoce (dès 3 ans). L’expansion maxillaire est notamment possible en denture temporaire.

Agir immédiatement

Considérant les délais importants de consultation des spécialistes, le rôle du chirurgien-dentiste est essentiel pour prévenir et traiter l’apparition des dysmorphoses dento-squelettiques et des troubles ORL.

 

Comment favoriser l’observance des patients ? 

Soutenir vos patients dans le suivi de vos recommandations en matière de santé orale est la spécialité d’OCTOPUS, éditeur des brochures et des livrets d’éducation fonctionnelle. Sevrer la tétine, automatiser la langue au palais, respirer par le nez, apprendre à se moucher, encourager à mastiquer, étirer le frein de langue…

Octopus - Livret éducation fonctionnelle

 

Découvrez les différentes gammes de supports sur livrets-octopus.fr pour une langue en pleine santé ! Faciles à distribuer, ils sont ludiques, simples et complets.

 


 

Cet article vous est proposé par Cécile Colette, orthophoniste spécialisée dans les troubles oromyofaciaux et fondatrice d’Octopus, les supports d’éducation fonctionnelle.
Un article sur le sujet a été rédigé à destination de vos patients sur l’espace patient du site Dentalespace

 

Référence bibliographie

(1) A. YoonA Minimally Invasive Nasal Endoscopic Approach to Distraction Osteogenesis Maxillary Expansion to Restore Nasal Breathing for Adults with Narrow Maxilla.
Février 2022, Facial Plastic Surgery & Aesthetic Medicine, DOI 10.1089/fpsam.2021.0154.

Optimisez les résultats de vos soins parodontaux

le 30-09-2024

Quel brossage recommander à vos patients ?

Ce webinaire organisé par la SFPIO et Philips Sonicare fait le point sur l’optimisation des résultats des traitements parodontaux grâce à la maîtrise des gestes d’hygiène par le patient, et tout particulièrement grâce au brossage quotidien.

 

 

Après un point sur les connaissances actuelles concernant les parodontites, les Drs Cécile Wasielewski, Nicolas Blanc-Sylvestre et Marc Watts reviennent sur la nouvelle classification de 2017. Celle-ci décrit désormais les maladies parodontales selon leurs stades de sévérité et leurs grades de rapidité d’évolution.

Les phases du traitement adapté à chaque situation sont ensuite rappelées et mettent en évidence le rôle fondamental de l’hygiène dans le contrôle à long terme des pathologies parodontales.

 

L’enseignement à l’hygiène

Puisque les soins ne s’arrêtent pas au cabinet, les intervenants reviennent sur l’importance d’enseigner aux patients les bonnes techniques d’hygiène. Il est recommandé de s’appuyer sur une méthodologie précise en individualisant les besoins du patient et de sa maladie.

 

Dans cette recherche de l’efficacité de l’hygiène buccale quotidienne, il est à présent acquis que le brossage électrique a son rôle à jouer. Non seulement dans le rétablissement et le maintien de la santé parodontale, mais par voie de conséquence, dans la préservation de la santé en général.

 

brossage

 

L’étude clinique

Les résultats d’une étude clinique(1), publiée au début de l’année 2024, en apportent une nouvelle démonstration. Cette analyse porte sur une population atteinte de parodontite de stade I/II suivie pendant 24 semaines après débridement supra et sous gingival.

Sur les 328 sujets randomisés, 299 ont terminé l’étude et les résultats montrent clairement la supériorité du brossage réalisé avec la brosse Philips Sonicare DiamondClean Smart par rapport au brossage réalisé avec une brosse à dents manuelle.
Retrouvez l’intégralité de l’analyse de cette étude dans notre article « Quelle place pour le brossage sonique après un détartrage surfaçage ? »

 

brossage

 

Selon cet essai, un protocole d’hygiène à domicile utilisant une brosse Philips Sonicare permet d’obtenir de meilleurs résultats qu’une brosse manuelle sur les critères cliniques suivants :
Le saignement au sondage
L’indice de plaque
La profondeur de poche au sondage et le niveau d’attache clinique

 

Références bibliographiques

(1) W. Jenkins, E. Michelle Starke, M. Nelson, K. Milleman, J. Milleman, M. WardEffets du détartrage surfaçage radiculaire et de l’hygiène buccale à domicile dans la maintenance d’une population atteinte de parodontite de stade I/II : un essai clinique randomisé de 24 semaines.
International Journal of Dental Hygiene, 30 janvier 2024.

 


 

Cet article vous est proposé par Philips.

L’ostéopathie dans la prise en charge pluridisciplinaire des DTM

le 04-03-2024

La pluridisciplinarité joue un rôle majeur dans le traitement de certaines pathologies. Le travail d’un chirurgien-dentiste avec un ostéopathe en fait notamment partie.

Comme défini par le manuel MSD, les Dysfonctions Temporo-Mandibulaires (DTM) sont des problèmes dont l’origine se situe au niveau des articulations, des ligaments, des tendons ou des muscles reliant la partie du crâne (os temporal) à l’os de la mâchoire inférieure. Généralement, on parle de troubles de l’Articulation Temporo-Mandibulaire (ATM).

 

Ainsi, les DTM constituent une problématique de santé bucco-dentaire complexe et multidimensionnelle. Affectant un large éventail de la population, ces troubles engendrent des symptômes variés, allant des céphalées et des douleurs musculaires à des limitations fonctionnelles significatives. L’approche pluridisciplinaire, incluant un ostéopathe, apparaît ainsi comme une stratégie prometteuse pour une prise en charge globale et efficace de ces pathologies.

 

 

Parmi les symptômes des troubles temporo-mandibulaires, on retrouve :
• La céphalée,
• La douleur au niveau des muscles de la mâchoire lors de la mastication
• Le craquement ou blocage de la mâchoire
• La douleur à proximité de l’articulation
• La douleur ou raideur dans le cou s’étendant aux bras
• Le vertige
• L’otalgie ou congestion des oreilles
• Le trouble du sommeil
• La difficulté à ouvrir la bouche en grande

 

La contribution de l’ostéopathie

 

Les DTM résultent de facteurs multiples, tels que la tension musculaire, les problèmes articulaires et le stress. Cette causalité multifactorielle souligne d’ailleurs l’importance d’une prise en charge pluridisciplinaire. L’ostéopathie offre une perspective unique pour le traitement des DTM grâce à ses nombreuses techniques manuelles non invasives, axées sur :

 

• La tension musculaire

De nombreuses techniques en ostéopathie permettent de travailler sur les tensions musculaires et de gagner en relaxation de ces structures. Notamment grâce aux techniques myotensives ou de « contracté-relâché » appliquées aux structures attenantes ou à des structures plus lointaines en lien avec l’ATM(1, 2).

 

• Les limitations de mouvement

L’application de techniques ostéopathiques va chercher à améliorer la mobilité de l’ATM et à diminuer les bruits articulaires, réduisant ainsi les sensations de craquement et de blocage. Pour cela, l’ostéopathe peut faire appel à des techniques de manipulations articulaires ou des techniques douces dites « myofaciale »(3).

 

• La réduction de la douleur

L’approche ostéopathique a montré des résultats prometteurs dans la réduction des douleurs articulaires, offrant un soulagement significatif aux patients souffrant de DTM(4, 14).

 

 

• Les céphalées

Il est intéressant de considérer l’effet de l’ostéopathie sur les céphalées, principalement sur les céphalées de tension, avec un travail ciblé sur le crâne et les cervicales pouvant améliorer la mobilité articulaire et réduire les douleurs associées(5, 6, 7, 8, 9).

 

• Le stress et l’anxiété

L’impact du stress sur les DTM est bien documenté. L’ostéopathie peut jouer un rôle dans la gestion du stress, proposant des techniques pour réduire l’anxiété et ses effets sur l’ATM. Notamment avec des techniques de respiration comprenant des manipulations sur le diaphragme ou la région cervicale. Ou encore, des techniques douces sur le crâne ou la colonne(10, 11, 12).

 

• La douleur ou la raideur dans le cou

Les tensions cervicales font partie du quotidien de l’ostéopathe, d’ailleurs ce motif de consultation est l’un des plus fréquents. Il peut être approché de différentes manières en fonction du patient(13, 14).

 

 

L’ostéopathe peut avoir un rôle d’information vis-à-vis du patient. Autrement dit, il peut l’inciter à consulter son dentiste ou son médecin s’il présente des symptômes de DTM. Cela jouera un rôle crucial dans le dépistage ainsi que dans la prise en charge précoce de ces troubles.

 

En conclusion

L’intégration de l’ostéopathie dans la prise en charge pluridisciplinaire des dysfonctions temporo-mandibulaires enrichit l’éventail thérapeutique disponible pour traiter ces troubles complexes.
En abordant les DTM sous un angle holistique, l’ostéopathie peut contribuer à une meilleure gestion des symptômes, à la réduction des douleurs ainsi qu’à l’amélioration de la qualité de vie des patients. Cela indiquerait l’importance d’une collaboration pour offrir une prise en charge optimale.

 


 

Références bibliographiques :

 

(1)  Jacob T. Talley, Kiyomi K. GotoOsteopathic Manipulative Treatment: Muscle Energy Procedure With Post-Isometric Relaxation – Thoracic Vertebrae.
StatPearls Publishing (2024).

(2) A. Nahian, M. Ünal, J. Mathew JrOsteopathic Manipulative Treatment : Facial Muscle Energy, Direct MFR, and BLT Procedure – for TMJ Dysfunction.
StatPearls Publishing. PMID : 33231980 (2024).

(3) A. Monaco, V. Cozzolino, R. Cattaneo, T. Cutilli, A. SpadaroOsteopathic manipulative treatment (OMT) effects on mandibular kinetics: kinesiographic study
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(4) A-M. Cuccia, C. Caradonna, V. Annunziata, D. CaradonnaOsteopathic manual therapy versus conventional conservative therapy in the treatment of temporomandibular disorders: a randomized controlled trial.
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(5) J. Chin, W. Qiu, C-M. Lomiguen, M. VolokitinOsteopathic Manipulative Treatment in Tension Headaches.
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(6) M. Postnikov, S. Chigarina, S. Podmogilny, E. Postnikova, F. Klochkov, S. Ispanova, V.Konnov, D. DomenyukOsteopathic correction in treating patients with tension headache symptom against tmj dysfunction.
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(7) E. Rosemary Anderson, C. SeniscalA Comparison of Selected Osteopathic Treatment and Relaxation for Tension-Type Headaches.
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(8) J. Whalen, S. Yao, A. LederA Short Review of the Treatment of Headaches Using Osteopathic Manipulative Treatment.
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(9) P. Bini, D. Hohenschurz-Schmidt, V. Masullo, D. Pitt, J. Draper-RodiThe effectiveness of manual and exercise therapy on headache intensity and frequency among patients with cervicogenic headache: a systematic review and meta-analysis/
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(10) L. Dixon, K. Fotinos, E. Sherifi, S. Lokuge, A. Fine, M. Furtado, L. Anand, K. Liberatore, M-A. Katzman – Effect of Osteopathic Manipulative Therapy on Generalized Anxiety Disorder.
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(11) K. Korotkov, O. Shelkov, A. Shevtsov, D. Mohov, S. Paoletti, D. Mirosnichenko, E. Labkovskaya, L. RobertsonStress reduction with osteopathy assessed with GDV electrophotonic imaging : effects of osteopathy treatment.
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(12) C. Abraham, S. N B Sloan, C. Coker, B. Freed, M. McAuliffe, H. Nielsen, T. Riscoe ; R. Steele ; A. Dettwiler, G. Oberley, K. Zaremski, K. Joy, A. Selby, Ree Wells-Lewis, B. A CreamerOsteopathic Manipulative Treatment as an Intervention to Reduce Stress, Anxiety, and Depression in First Responders : A Pilot Study.
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(13) Y. Rehman, H. Ferguson, A. Bozek, J. Blair, A. Allison, R. JohnstonOsteopathic Manual Treatment for Pain Severity, Functional Improvement, and Return to Work in Patients With Chronic Pain.
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(14) A- M. Cuccia, C. Caradonna, V. Annunziata, D. CaradonnaOsteopathic manual therapy versus conventional conservative therapy in the treatment of temporomandibular disorders : a randomized controlled trial.
J Bodyw Mov Ther. PMID: 20226365. (2010).

 


 

Cet article vous est proposé par l’ostéopathe Stanislas Decroocq. Pour en savoir plus, rendez-vous sur stanislas-decroocq-osteopathe.com.

Accès simplifié aux soins des jeunes adultes grâce au programme M’T dents

le 19-12-2023

Grâce au programme M’T dents, l’Assurance Maladie offre, tous les 3 ans, un rendez-vous et, si besoin, des soins chez le dentiste aux enfants et jeunes adultes de 3 à 24 ans. L’objectif est d’assurer à ces nouvelles générations une bonne santé bucco-dentaire grâce à un accès aux soins simplifié.

 

La campagne M’T dents

 

Le programme M’T dents reprend les principes fixés dans la loi relative à la politique de santé publique :

Le principe de connaissance est sous-tendu par l’Evidence-Based Medicine. C’est sur ses conclusions qu’il est par exemple conseillé d’effectuer le scellement des sillons dans les cas où l’examen de prévention révèle un risque carieux ou des molaires présentant des anfractuosités.

Le principe de réduction des inégalités, le coût des soins dans le domaine dentaire est le premier motif de renoncement aux soins, c’est pourquoi le bilan bucco-dentaire est gratuit et les soins réalisés à sa suite (sauf soins d’orthodontie et de prothèse) sont dispensés d’avance de frais.

Le principe de parité et de protection de la jeunesse : le bilan bucco-dentaire s’adresse aux enfants et adolescents de 3, 6, 9, 12, 15, 18, 21 et 24 ans. La femme enceinte peut désormais également bénéficier de ce dispositif.

 

Dentiste jeune patiente cabinet

 

Le principe de précocité : le but du programme est d’instaurer un contact précoce avec le chirurgien-dentiste, de développer la prévention primaire et le dépistage des lésions carieuses aux premiers stades de la déminéralisation.

Le principe d’efficacité économique : dispenser des conseils d’hygiène bucco-dentaire, utiliser l’arsenal des moyens de préventions primaires et secondaires induisent une réduction du nombre d’édentés, donc à terme une baisse de la fréquence des soins prothétiques dont les remboursements constituent un coût certain pour la société.

Le principe d’intersectorialité : dans le cas du bilan bucco-dentaire, le praticien stipule si des soins d’orthodontie sont nécessaires.

Le principe de concertation : son expression est la convention signée entre les syndicats dentaires et l’Assurance Maladie.

Le principe d’évaluation : la convention nationale prévoit l’évaluation médicale régulière du dispositif, à savoir : un descriptif de l’état de santé dentaire des participants, le besoin en soins mis en évidence, la réalisation des soins nécessaires et le niveau d’amélioration de l’état de santé dentaire des participants.

 

M’T dents, comment ça marche ?

 

Un mois avant l’anniversaire du patient, les caisses de protection sociale envoi un courrier à son domicile. Il comprend une notice explicative sur le dispositif M’T dents ainsi qu’un formulaire de prise en charge que le praticien devra compléter.

 

Ce formulaire comprend deux parties :

• La partie supérieure doit être transmise à l’organisme d’affiliation de l’assuré, elle comprend les renseignements administratifs sur l’assuré et le praticien ainsi que le montant des honoraires.

• La partie inférieure de l’imprimé regroupe les renseignements médicaux, on y trouve le schéma dentaire, une indication sur l’état parodontal du patient et les soins nécessaires. Cette partie doit être conservée dans le dossier médical du patient et dans certains cas, elle peut être transmise au chirurgien-dentiste conseil de la caisse d’Assurance Maladie.

 

Remplissage formulaire dentiste

 

Ce bilan bucco-dentaire est valide durant une année.
Néanmoins, il est à préciser que ces modalités de remboursement sont valables si les soins sont débutés avant les trois mois suivant le bilan, ceux-ci ne devant pas s’étaler sur une période de plus de six mois après le premier soin.
Seuls les soins de prothèses et d’orthodontie nécessaires sont à la charge du patient et bénéficient d’un remboursement classique.

 

Une évolution de la prise en charge 

 

« Le dispositif de prévention a été étendu aux jeunes adultescar c’est le moment où les jeunes commencent à déserter le cabinet. C’est l’âge où ils quittent le foyer familial », explique la sécurité sociale.

 

Avec le même objectif que les autres examens bucco-dentaires, la consultation de prévention pour les jeunes adultes comporte obligatoirement : un bilan des antécédents, un examen bucco-dentaire précis, des éléments d’éducation sanitaire (sensibilisation à la santé bucco-dentaire, hygiène, enseignement du brossage dentaire…) et des recommandations d’hygiène alimentaire.

 

Le choix des âges cibles du bilan bucco-dentaire repose sur des justifications physiologiques et épidémiologiques. En effet, l’âge peut constituer un facteur de risque carieux.

 

Entre 17 et 21 ans, la croissance pubertaire s’achève. La denture adulte finit de se mettre en place avec l’éruption de la troisième molaire et la finalisation de la morphogenèse des arcades dentaires. L’HAS (Haute Autorité de Santé) parle de période clé de sortie du foyer familial.

 

Jeune femme brossage dents

 

Le dispositif M’T dents s’est récemment élargi aux jeunes adultes de 21 et 24 ans depuis le 1er janvier 2018 pour les accompagner dans cette nouvelle étape de leur vie. Ils constituent une population cible, car avant la stabilisation professionnelle, l’accès aux soins peut se trouver empêché par des revenus faibles et l’absence de mutuelle. En effet, selon « l’Enquête santé et protection sociale » réalisée par l’Institut de Recherche et Documentation en Economie de la Santé (IRDES), les renoncements aux soins des jeunes adultes (15-30 ans) concernent le plus souvent les soins dentaires.

 

En parallèle, on relève que la proportion des fumeurs quotidiens augmentent avec l’âge, elle est de 23,6% chez les 15-19 ans et s’élève à 40,9% chez les 18-24 ans. La consommation d’alcool et de drogues progressent aussi pour atteindre un pic à 25 ans.

« Ces comportements à risque des jeunes adultes (alcool, tabac, alimentation) en font également une cible prioritaire », indique l’Assurance Maladie.

Il sera donc question de sevrage et d’accompagnement face aux conduites à risques tels que les troubles du comportement alimentaire. Préserver sa santé, c’est dans un premier temps avoir une bonne hygiène bucco-dentaire. Essentiel pour garantir le bon état général de nos patients et leur qualité de vie. Les maladies les plus courantes sont les caries, les affections touchant les gencives, le cancer buccal, les lésions congénitales.

 

Vous avez manqué les précédents articles sur l’examen bucco-dentaire et le programme M’T Dents ?
Retrouvez-les dès maintenant en libre accès sur Dentalespace :
• L’examen bucco-dentaire pour les femmes enceintes
• Bilan bucco-dentaire chez les jeunes enfants : quels objectifs ?
L’examen bucco-dentaire M’T Dents de 6 à 15 ans

 


 

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Nouvelle tête de brosse S2 Sensitive pour les dents et les gencives sensibles

le 12-12-2023

Un brossage doux et efficace avec la S2 Sensitive

Afin de répondre toujours mieux à la demande des praticiens et aux besoins des patients, Philips Sonicare a lancé il y a quelques semaines une nouvelle tête de brosse à dents, la S2 Sensitive, spécialement conçue pour les dents et les gencives sensibles.

 

Avec plus de 3 000 brins ultra-fins de 0,1 mm (les plus fins de toutes les têtes de brosse Philips Sonicare), la nouvelle S2 sensitive élimine jusqu’à 10 fois plus de plaque dentaire* qu’une brosse à dents manuelle. Il est donc parfaitement possible de concilier douceur et efficacité.

En outre, grâce à ses performances anti-plaque, la nouvelle tête de brosse S2 Sensitive permet d’obtenir des gencives jusqu’à 5 fois plus saines en deux semaines seulement.

 

Les points forts de la tête de brosse

Les nouvelles têtes de brosse S2 Sensitive sont équipées de la technologie BrushSync. Ce système permet d’avertir l’utilisateur (avec manche compatible) que le moment est venu de remplacer sa tête de brosse en fonction de ses habitudes de brossage. En général, les têtes de brosse deviennent moins efficaces après trois mois d’utilisation.

 

Douce pour les dents et les gencives, la nouvelle brosse a été conçue dans le respect de l’environnement puisqu’elle intègre 70% de plastique biosourcé** dans un esprit de réduction de l’utilisation du plastique issu de ressources fossiles.

 

Comme toutes les têtes de brosse de la gamme, la nouvelle S2 sensitive est prête à être connectée à votre brosse à dents Philips Sonicare quel que soit son modèle.

 

En effet, l’ensemble de la gamme des brosses à dents Philips Sonicare repose sur l’utilisation de la même technologie sonique et de ses 31000 mouvements de balayage par minute pour un sourire en pleine santé.

 

Visuel des brosses S2 Sensitive

 

*Par rapport à une brosse à dents manuelle en 6 semaines.
**Attribué à cette tête de brosse sur la méthode du bilan massique.

 


 

Cet article vous est proposé par Philips Sonicare.

logo Philips Sonicare

Éclairage sur le sujet dentifrice. Pourquoi parfois, moins c’est mieux ?

le 20-11-2023

Plusieurs études de cas montrent que les dentistes ne parlent généralement pas de dentifrice à leurs patients : ce sont plutôt les patients qui abordent le sujet.

Quand les patients n’ont pas de problèmes particuliers, on a tendance à dire : « dès lors qu’il contient du fluor, vous pouvez utiliser le dentifrice que vous préférez ».

Mais est-ce vraiment aussi simple que cela ?

Voici quelques éléments à prendre en compte concernant les arômes, les agents moussants et les colorants lorsque l’on parle de dentifrice aux patients.

 

La menthe est-elle toujours simplement rafraîchissante ?

Outre le fait de contenir des principes actifs tels que le fluor pour la prévention des caries, le dentifrice sert également à procurer à l’utilisateur une sensation de fraîcheur grâce à l’ajout d’arômes. Les arômes, souvent mentholés ou fruités, sont ajoutés non seulement pour leur parfum et la sensation de fraîcheur qu’ils apportent, mais aussi pour masquer le goût désagréable de certains ingrédients, tels que les tensioactifs.

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La menthe dans le dentifrice est souvent un mélange de différents arômes mentholés, tels que la menthe poivrée, la menthe verte, la menthe des champs et le menthol. La concentration de ces arômes peut varier considérablement. Toutefois, la menthe n’est pas rafraîchissante pour tout le monde : les arômes et les parfums font partie des allergènes les plus courants. Certaines personnes sont en fait allergiques à la carvone, un produit chimique organique présent dans de nombreuses huiles essentielles, mais surtout dans la menthe verte. Des réactions au contact oral ou péri oral ont été signalées, et un lien a été établi entre la menthe verte et le lichen plan buccal.

Par ailleurs, les personnes dont la production de salive est altérée ou dont la muqueuse buccale est ulcérée, comme celles qui prennent de nombreux médicaments ou qui suivent une radiothérapie, tirent un grand bénéfice d’un dentifrice très peu aromatisé, voire sans aucun arôme.

Les études scientifiques montrent que les enfants ont une plus grande densité de papilles gustatives dans leur bouche et sont généralement plus sensibles aux saveurs intenses. Toutefois, à l’âge de 11-12 ans, le nombre, la forme et la poussée des papilles se sont stabilisés. Pour les enfants jusqu’à 12 ans, il est donc conseillé de recommander un dentifrice doux, par exemple avec un goût de menthe douce, de préférence différent de la menthe verte. Les enfants atteints de troubles du spectre autistique présentent également des taux accrus de sensibilité au goût et aux textures. Compte tenu de ces faits, il existe à la fois un besoin et une demande de dentifrices non aromatisés.

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Un dentifrice doit-il être nécessairement blanc et brillant ?

Dernièrement, le dioxyde de titane a fait l’objet de nombreux débats en tant qu’ingrédient du dentifrice. Il sert à rendre le dentifrice blanc et est largement utilisé comme colorant alimentaire, dans les peintures, les crèmes solaires et autres, avec une production mondiale de 4.800 tonnes en 2022. La raison pour laquelle il a été mis sous les feux de la rampe est sa possible toxicité. Des études récentes sur les nanoparticules de dioxyde de titane administrées par voie orale indiquent que ces particules peuvent en effet avoir des effets toxiques. Une exposition orale répétée à ces particules peut entraîner à long terme une accumulation dans les tissus.

Chez les jeunes enfants, c’est le dentifrice qui contribue le plus à l’absorption du dioxyde de titane (57 %), et c’est pourquoi le débat a surtout porté sur le dentifrice pour enfants. Dans les faits, personne n’a vraiment besoin de dioxyde de titane dans son dentifrice. L’argile blanche kaolin, une argile minérale composée principalement de kaolinite, soit de silicate, peut aider à nettoyer les dents. C’est pourquoi il s’agit d’un excellent ingrédient de remplacement du dioxyde de titane dans les dentifrices.

 

La mousse est-elle synonyme de dents plus propres ?

La mousse peut donner une impression de propreté, mais la mousse elle-même ne nettoie pas ; d’autres ingrédients, comme l’acide silicique ou l’argile blanche kaolin déjà mentionnée, en sont responsables. Un dentifrice non moussant, ou peu moussant, fonctionne tout aussi bien. En effet, un excès de mousse peut être désagréable pour le patient, et le fait d’avoir la bouche remplie de mousse peut également inciter à se rincer abondamment après le brossage, ce qui n’est pas recommandé.

Pour les enfants, le dentifrice non moussant présente de nombreux avantages : les petits ne risquent pas de s’étouffer ou de se sentir dépassés par la quantité de mousse. De plus, avec moins de mousse les enfants n’ont pas besoin de cracher aussi souvent, ce qui leur permet de se brosser les dents plus longtemps. Les parents auront également une meilleure visibilité sur les dents lorsque la quantité de mousse ne les cache pas.

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Le lauryl sulfate de sodium (SLS) est un agent moussant présent dans la plupart des dentifrices. Le SLS est connu pour ses effets irritants et la desquamation des muqueuses, l’irritation ou l’inflammation de la muqueuse buccale ou de la langue, les ulcérations et les réactions toxiques font partie des effets indésirables possibles des SLS. Chez les personnes souffrant de dermatite, d’allergies ou de maladies auto-immunes, la muqueuse buccale est souvent sensible. Le SLS pénètre également dans les papilles gustatives et interfère avec la perception du goût.

En outre, des études montrent que l’utilisation d’un dentifrice sans SLS est bénéfique pour les personnes souffrant de stomatites aphteuses récurrentes. Sans SLS, les ulcères guérissent plus vite et sont moins douloureux.

En résumé, il est conseillé de recommander un dentifrice sans agents moussants ou avec un agent moussant plus doux que les SLS, comme la bétaïne de cocamidopropyle.

 

En conclusion

En conclusion, concernant les bébés, les enfants et les personnes sensibles, quel que soit leur âge, il reste bon de recommander un dentifrice au fluor avec un arôme doux ou sans arômes ajoutés, sans SLS et sans dioxyde de titane.

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Références bibliographiques :

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Oral intake of added titanium dioxide and its nanofraction from food products, food supplements and toothpaste by the Dutch population
Nanotoxicology. 2016 Dec;10(10):1404-1414.

 


 

Cet article vous est proposé par le Dr Lina Gassner Kanters de TePe®.

Lina possède une grande expérience pédagogique, ayant travaillé comme enseignante à la faculté d’odontologie de l’université de Malmö. Elle a également travaillé dans la clinique du département de parodontologie de l’université de Malmö, ainsi que dans d’autres cliniques générales et spécialisées à Malmö, en Suède et à Vienne, en Autriche. Ses domaines de prédilection sont la communication avec les patients, la psychologie de la santé et la dentisterie préventive. Titulaire d’un master en santé bucco-dentaire, Lina Kanters est employée par TePe depuis 2015 en tant que Formatrice en Odontologie. Sur ce poste, elle donne des cours d’odontologie dans des universités du monde entier.

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