
Les guides à étages : simple effet de mode ou réel intérêt clinique ?
Best of Implantology, Implantologie Par Laurine BIRAULT le 26-05-2025À l’occasion du congrès Best of Implantology 2025, le Dr Laurine Birault a soulevé une question qui divise les praticiens : les guides à étages représentent-ils une avancée clinique réelle ou s’agit-il simplement d’une tendance passagère ? Tandis que certains professionnels y ont recours systématiquement, d’autres s’en passent totalement. Cette conférence a pour objectif de faire le point sur les indications et les bénéfices réels de cette technique.
L’intérêt de la chirurgie guidée n’est plus à démontrer : elle permet un gain significatif en précision et en fiabilité. Toutefois, son application chez les patients édentés complets reste source de nombreuses erreurs, principalement en raison de l’absence d’appuis dentaires fiables, essentiels pour assurer une bonne stabilité du guide.
Le rôle clé du guide à étages
Le choix d’un guide à étages s’avère stratégique. Il doit tenir compte à la fois du type d’appui disponible (osseux, muqueux ou dentaire) et du niveau de guidage souhaité (piloté, semi-guidé ou full guided). Si l’appui dentaire reste le plus précis, il est bien entendu inapplicable chez les édentés complets. C’est ici que le guide à étages peut offrir une solution pertinente.
Guides à étages.
Ce système repose sur une superposition de plusieurs guides successifs qui s’emboîtent grâce à différents dispositifs de rétention : aimants, connexions mâles/femelles, vis… Il est fondamental de verrouiller solidement les deux premiers étages (la base et le guide de positionnement) en particulier lorsqu’ils sont réalisés en résine, afin d’éviter tout risque de déviation.
Les limites de la mise en charge immédiate pré-implantaire
Dans le cadre d’une Mise en Charge Immédiate (MCI) pré-implantaire, un 3è est ajouté. Celui-ci est positionné sur la base et rebasé en bouche après la chirurgie. Ce protocole permet l’extraction des dents résiduelles et la pose du provisoire au cours de la même séance.
Néanmoins, il présente certaines contraintes :
• Forage impératif en full guided
• Étapes prothétiques longues et complexes
• Re-travail sur site chirurgical
• Provisoire plus volumineux (car évidé)
• Qualité de l’état de surface
En cas de fracture du provisoire, il est impossible d’en réaliser un nouveau par usinage, celui-ci ayant été assemblé directement en bouche. Dans ce cas, il faudra basculer vers une mise en charge immédiate post-opératoire… ce qui pose la question : pourquoi ne pas l’adopter directement en première intention ?
Le guide à étages ne relève pas d’un simple effet de mode : bien utilisé, il constitue une réponse technique aux défis posés par les édentés complets en chirurgie guidée. Néanmoins, son emploi doit être raisonné, en tenant compte des indications, des contraintes cliniques et des objectifs prothétiques.
Retrouver les explications et les exemples cliniques du Dr Laurine Birault dans cette vidéo.
Retrouvez tous les replays du congrès en exclusivité sur Dentalespace, dans la rubrique dédiée à Best of Implantology.
1 commentaire au sujet de “Les guides à étages : simple effet de mode ou réel intérêt clinique ?”
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Bonjour,
L’utilisation d’un guide à appuis osseux est également très simple.
En cas d’endentement haut et bas , difficile de faire mettre le patient en occlusion.
Enfin, le vissage du provisoire en fin d’intervention est très confortable, si on ne rebase pas sur des piliers provisoires, mais si le bridge est entièrement realisé à l’avance .
Et si il casse , j’en imprime un autre .