Archives

Trois points-clés à connaître sur la SELARL

le 26-05-2020

 

La société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) est une structure juridique privilégiée pour acquérir, développer et transmettre un cabinet dentaire. Ce qu’il faut savoir sur ce type de société en trois questions-réponses.

 

Qui peut être associé d’une SELARL de chirurgie dentaire ?

La SELARL est la forme la plus répandue de SEL. Dans une SELARL de chirurgie dentaire, plus de la moitié du capital social et des droits de vote doit être détenue par des chirurgiens-dentistes en exercice au sein de la société, directement ou par l’intermédiaire d’une société de participation financière de professions libérales (SFPL) de chirurgiens-dentistes. Le surplus, et donc au maximum 49%, ne peut être détenu que par des personnes ou des sociétés exerçant la profession dentaire, par des anciens associés de la société ou leurs ayants droit, par une SPFPL de chirurgiens-dentistes ou par certains autres professionnels de santé libéraux.

 

En principe, un chirurgien-dentiste ne peut être associé que dans deux SEL : la première dans laquelle il exerce, et une autre dans laquelle il n’exerce pas. Toutefois, le Conseil d’État considère aujourd’hui qu’aucune disposition du code de santé publique n’interdit à un chirurgien-dentiste d’exercer en qualité d’associé au sein de deux SEL. Comme pour toute société de capitaux, l’avantage de la SELARL pour un jeune chirurgien-dentiste est de pouvoir s’associer avec une participation minoritaire (et donc à moindre coût), puis d’augmenter sa participation au fil des ans.

 

Quels sont les avantages de la SELARL pour gérer et développer le cabinet ?

La SELARL fonctionne comme une SARL pour les artisans et commerçants. Pour le chirurgien-dentiste en exercice, elle offre l’avantage de pouvoir faire entrer des investisseurs au capital de la société, ce qui est déterminant pour les professionnels qui ont besoin de financement pour leur cabinet. En outre, le régime de l’impôt sur les sociétés est très favorable pour investir en matériel. Dans une SELARL, en effet, la rémunération des gérants est déductible des résultats, ce qui réduit le bénéfice imposable et permet de constituer des réserves. Dans une structure à l’impôt sur le revenu, au contraire, tout le bénéfice est taxé, qu’il soit distribué ou non. En SELARL, la capacité d’emprunt et de remboursement est donc augmentée par rapport à une exploitation individuelle.

 

À noter aussi que les gérants majoritaires ou minoritaires de SELARL bénéficient du régime fiscal des salariés pour la rémunération qui leur est versée.

 

Comment transmettre le cabinet dentaire avec la SELARL ?

La SELARL est un bon vecteur de transmission du cabinet. Par exemple, le chirurgien-dentiste qui dirige le cabinet peut céder progressivement la majorité de ses parts à un jeune associé pour que celui-ci lui succède. L’acquéreur des parts aura d’ailleurs intérêt à faire cette acquisition via une SPFPL : dans ce cas, ce n’est pas lui qui empruntera pour acquérir son outil de travail, mais la SPFPL elle-même, ce qui autorisera la déduction intégrale des intérêts de l’emprunt. En outre, si la SPFPL détient 95 % du capital et des droits de vote de la SELARL reprise, elle bénéficiera du régime très privilégié de l’intégration fiscale.

 

Un cabinet en SELARL présente toutefois un surcoût par rapport à une structure individuelle ou une société civile professionnelle (SCP), qui doit  être justifié par un chiffre de recettes suffisamment élevé pour l’absorber. Par ailleurs, la SELARL est une structure assez complexe qui nécessite des conseils spécialisés avant sa création.

 


Retrouvez tous les financements professionnels du chirurgien-dentiste en cliquant iciToutes les offres de crédits s’entendent sous réserve d’acceptation par CMV Médiforce. 

Cet article vous est proposé par CMV Médiforce.

Les financements professionnels du chirurgien-dentiste

le 03-03-2020

Depuis plus de 40 ans CMV Médiforce s’est spécialisé dans les financements des professions libérales de santé. Parmi elles les chirurgiens-dentistes sont une clientèle qui utilise la totalité des possibilités de services. Cette relation privilégiée permet à CMV Médiforce de bien connaître les besoins du praticien en terme de financement de l’installation jusqu’au matériel dentaire en passant par les consommables.
Tous les cabinets dentaires ne se ressemblent pas et chaque praticien choisit son financement en fonction de sa capacité financière, son développement et ses contraintes fiscales.

Pour s’adapter à ses clients CMV Médiforce propose plusieurs types de financements en fonction du projet. Nous avons examiné les dossiers financés l’année dernière (en 2019)  afin de vous communiquer les choix des chirurgiens-dentistes en terme de crédits.

Installation, rachat de part ou regroupement
Pour créer son cabinet ou rejoindre une structure les besoins en capitaux peuvent être satisfaits par la mise en place d’un crédit moyen terme sur une durée généralement comprise entre 48 et 84 mois. Selon le périmètre du projet un ingénieur financier en région pourra venir en appui pour le montage du dossier.

Matériel dentaire
Unité de soins dentaires, système de radiographie panoramique, autoclave sont les matériels les plus souvent financés par les clients chirurgiens-dentistes de CMV Médiforce.
A plus de 81%, les praticiens choisissent le crédit-bail pour les possibilités de défiscalisation plus rapides avec la mise en place d’un premier loyer majoré. La durée du crédit-bail est comprise entre 60 et 84 mois.
Dans 19% des cas c’est un crédit amortissable qui est choisi, avec un montant moyen plus faible. Ces dossiers ont une durée de remboursement plus courte et concerne souvent du matériel d’occasion ou des consommables.

Véhicule
Véhicule à usage professionnel ou mixte le chirurgien-dentiste peut choisir son modèle et sa motorisation en fonction de ses propres critères. Mais pour optimiser la fiscalité il faut également prendre en compte les plafonds de déductibilité fiscale. Chez CMV Médiforce le crédit-bail auto (ou leasing) pour les chirurgiens-dentistes représente 40% des financements véhicule alors que le crédit amortissable monte à 60%…

Travaux
Installation CVC (Chauffage, Ventilation et Climatisation), travaux pour l’implantation de l’unité, aménagements de la salle d’attente, le développement du cabinet dentaire nécessite des investissements conséquents. Pour ce type de demande chez CMV Médiforce, les chirurgiens-dentistes choisissent des prêts amortissables sur une durée de 36 à 84 mois.

Trésorerie
Commande groupée de consommables, formations payantes,  retour de congés, URSSAF : il faut parfois réapprovisionner rapidement le compte bancaire professionnel. Depuis plus de 20 ans, CMV Médiforce a développé et amélioré un compte de trésorerie professionnelle, Méditréso. Après ouverture de Méditréso, le chirurgien-dentiste demande à disposer d’argent dans la limite de votre solde disponible. La somme est virée directement sur son compte bancaire professionnel.


Retrouvez tous les financements professionnels du chirurgien-dentiste en cliquant ici.

Toutes les offres de crédits s’entendent sous réserve d’acceptation par CMV Médiforce.


Cet article vous est proposé par CMV Médiforce.

Financements

Agénésie patrimoniale ou le risque d’absence d’organisation de votre patrimoine

le 20-11-2019

Régime matrimonial avec clause préciputaire, donation transgénérationnelle, produits structurés et club deal immobilier… ces termes font partie du jargon expert de notre profession et peuvent inspirer une défiance à l’incompréhension du néophyte. Zircone, agénésie ou lithotritie peuvent inspirer la même réaction pour d’autres néophytes ! Dans un cas comme dans l’autre, il semble bien que l’expertise technique l’ait emporté au détriment d’une valeur essentielle : la dimension humaine et la compréhension simple de concept complexe.

Notre ambition ici est de faire œuvre de pédagogie pour vous faire comprendre simplement les arcanes de la gestion de patrimoine avec ses sous-jacents que sont la fiscalité, le droit de la famille et toutes ses déclinaisons financières, immobilières, non coté…

La solution est dans le diagnostic

L’idée de cet article est venue sur le chemin du retour de chez un dentiste. Lui faisant part d’une douleur sur une dent, elle entreprit très naturellement la démarche d’analyse permettant de poser un diagnostic. Depuis combien de temps avez-vous mal ? Est-ce une douleur permanente ou se présentant de manière spécifique ? La douleur est-elle localisée ou globale ? Ces premières questions posées, le diagnostic s’est poursuivi par une analyse visuelle. Dans le cas précis, un morceau d’émail avait la mauvaise idée de commencer à se dérober. Une intervention précise permit de fixer cette situation fort peu agréable et de retrouver un confort buccal non négligeable.

Ce bref récit ne vous aura sans doute pas surpris. Professionnels libéraux réglementés et expérimentés, votre profession a su au gré des expériences mettre en œuvre des protocoles d’intervention précis, rigoureux permettant d’apporter une vraie qualité de soins à vos patients.

Changeons les acteurs et transportons-nous chez un CGP (Conseil en Gestion de Patrimoine). Passant la porte du cabinet de conseil en gestion de patrimoine, un dentiste rencontre un consultant patrimonial. Celui-ci exerce en vertu de quatre statuts réglementés différents. Le conseil interroge le dentiste pour comprendre ce qui l’a motivé à venir le voir : des sources de revenus attendues en forte baisse à la suite de la cessation d’activité.

Un diagnostic est-il susceptible d’être posé à ce stade ? La démarche de votre consœur dans le récit précédent sert utilement la démarche à venir par le conseil. Celui-ci est donc logiquement conduit dans le cadre d’un premier échange à établir un bilan. Il s’agit d’une première photo de l’organisation patrimoniale existante. Les professionnels du secteur de la santé disposent de la technique de l’IRM pour obtenir une vue ciblée. Le conseil patrimonial utilise une méthode basée sur un questionnement structuré.

• Quel est le régime matrimonial des époux ?
• Quelle forme d’exercice a été retenu par le client pour son activité ?
• Le cas échéant, comment l’actif immobilier professionnel a-t-il été acquis ?
• De quelles autres sources de revenus le foyer peut-il tenir compte ?
• Quel est le statut juridique des actifs sur le plan civil ?
• Et lorsque ces actifs produisent des revenus, comme s’évalue leur rentabilité ?
• Comment le client évalue-t-il son besoin à venir de ressources complémentaires ?
• Comment a-t-il rédigé la clause bénéficiaire de ses contrats d’assurance vie ?
• Le cas échéant, comment les donations antérieures ont-elles été consenties aux enfants ?
• Pourquoi certains actifs ne sont pas présents dans l’organisation existante ?

De la qualité des questions naît la richesse de l’accompagnement. Semblable à la démarche maïeutique définie par les philosophes grecs, le conseil va pouvoir poser le début d’un diagnostic à l’occasion d’un rendez vous de restitution. Une lettre de mission est alors présentée pour formaliser le périmètre de son intervention.

Définir des objectifs clairs

Le questionnement a permis de poser un cadre de travail clair et compréhensible. Ce cadre de travail repose notamment sur l’identification d’un ou plusieurs objectifs. Ici, l’expérience du conseil est fondamentale pour permettre de clarifier précisément ces objectifs.

Rappelons-nous dans quel contexte le confrère est venu rencontrer le conseil. Il a énoncé une crainte relative à un manque de ressources à venir. Sur quel horizon de temps cette question se pose-t-elle ? Cette interrogation est-elle plus particulièrement pertinente vis-à-vis du conjoint si celui-ci n’a pas de sources de revenus propres par exemple ? Cette réflexion est-elle née à la suite du constat de la perte de pouvoir d’achat constatée du fait de la fiscalité de certaines sources de revenus ?

Dès lors que le ou les objectifs ont été posés de manière précise, le conseil peut s’engager dans la démarche d’analyse visant à identifier comment passer d’un état actuel à un état à venir cohérent avec les objectifs identifiés.

Cela peut conduire à identifier l’intérêt d’un aménagement ou changement de régime matrimonial. Il pourra être aussi judicieux d’évaluer si certains des flux financiers actuels peuvent faire l’objet d’un aménagement de leur régime fiscal.

Avoir une stratégie globale

Ces interventions préalables ayant été menées sur le plan juridique et fiscal, il convient d’identifier comment l’ensemble des actifs sont susceptibles de participer aux futurs flux nécessaires au foyer.

C’est en gardant présent à l’esprit que les actifs (financiers ou immobiliers) sont de futures réserves de pouvoir d’achat que nous aborderons comment la stratégie d’investissement est conçue. Cette stratégie d’investissement aura vocation à définir une allocation des actifs entre les 6 classes d’actifs financiers : fonds euros, obligations, SCPI, produits structurés, actions et le non coté.

Nous nous intéresserons aux différents marchés immobiliers : habitation, tertiaire (bureaux, hôtellerie, logistique), mais aussi grandes métropoles et régions…

Enfin, la dette étant « l’actif le moins cher », elle fera l’objet d’une attention particulière afin d’en optimiser l’utilisation.

À partir de la vision patrimoniale préalable, la stratégie d’investissement doit s’inscrire dans un tryptique risque/rendement/liquidité intégrant le paramètre temps (horizon d’investissement). Mais ceci fera l’objet du prochain article…


BEM_blackwhite

 

Cyrus Conseil
Benoit Métayer
Consultant patrimonial
Docteur en Economie – ENS Cachan

 

Comment intégrer la photographie dans votre cabinet ?

le 10-09-2019

LA PHOTOGRAPHIE AU CABINET
La demande esthétique croissante des patients, associée aux exigences liées à notre exercice professionnel, laissent peu de place à l’inspiration dans les traitements odontologiques. L’utilisation quotidienne de la photographie associée à des outils informatiques simples va apporter des éléments objectifs à l’examen de la cavité buccale et son environnement, que ce soit au niveau de la communication, de l’établissement d’un diagnostic, de la conception d’un plan de traitement ou du suivi d’une séquence clinique. Photographie et outils informatiques sont indissociables et complémentaires et permettent de simplifier le quotidien du chirurgien-dentiste.

 

 

Notre but, au Studio255 et à l’Académie de Dentisterie High Tech, est de vous accompagner dans la maîtrise des outils numériques associés à la pratique dentaire. Que ce soit pour la photographie, l’informatique, les tablettes ou autres, nous nous efforçons de bâtir nos programmes en privilégiant la pratique.

LES OBJECTIFS
L’objectif de cette journée est de mettre en place des protocoles de prises de vue simples, rapides et reproductibles. Les thèmes abordés concerneront tout ce qui touche à la clinique, mais aussi la photo de studio ainsi que la photo artistique.
Chaque participant recevra à l’issue de la formation tous les éléments du cours sur clé usb et sur livret, ainsi que des vidéos de chaque exercice effectué.

LES PROCHAINES DATES
Les prochaines journées dédiées à la photographie auront lieu selon le calendrier ci-dessous :
À Marseille le 04 octobre 2019, au Studio255.
À Aix-en-Provence, le 04 novembre 2019, au Continuum, en partenariat avec l’Académie du Sourire.
De plus, le 14 octobre 2019 aura lieu au Studio255 dans le même esprit une journée consacrée à la stratification antérieure des composites, avec un traitement live sur patient et de nombreux travaux pratiques.


Pour toute demande d’informations, il suffit de nous envoyer un mail à l’adresse suivante : contactstudio255@gmail.com.

Projets, mise en pratique : les bonnes résolutions de la rentrée

le 03-09-2019

Les grandes problématiques de notre vie professionnelle, que nous avions mises de coté avant les vacances, n’ont malheureusement pas disparu avec le soleil.
Sans bonnes résolutions, sans anticipation et sans préparation, la gestion du temps, des priorités, et le management demeureront le tourment majeur des praticiens.

Bien gérer son temps : mais si, ça s’apprend !
Le praticien doit pouvoir se libérer du temps pour pouvoir l’investir dans un management efficace. Gagner du temps nécessite souvent d’accepter d’en perdre un peu pour commencer à s’organiser.
Il pourra ainsi atteindre ses objectifs plus facilement et en toute sérénité.

Outre la bonne gestion de son agenda, que beaucoup maîtrisent de nos jours (apprentissage simple et rapide), la gestion du temps relève avant tout d’un rapport intime de la personne avec le monde qui l’entoure.

La personnalité de chacun va conditionner des choix, ou des non choix importants dans la gestion du temps.
Le savoir dire non, la concentration, l’urgence, l’empathie, le stress, le respect des process, et tant d’autres facteurs propres à chacun vont réellement influencer votre capacité à vous libérer du temps.

Mieux se connaitre est la base de la gestion du temps dans votre cabinet. Pour cela, des outils d’évaluation personnelle tel que le « O’ Practitioner Type » vous permettront de mieux cerner votre personnalité et celle de vos assistants et collaborateurs.

Comment profiter de la rentrée pour réorganiser son travail
Que vous soyez omnipraticien avec une activité spécialisée en orthodontie, implantologie, parodontologie ou autres, ou omnipraticien avec une activité diversifiée, la rentrée peut être un levier de motivation à la réorganisation de votre travail.
La segmentation de votre activité va permettre de vous fixer des objectifs concrets dans le développement de votre activité spécialisée ou diversifiée.
De ces objectifs, il en découlera sans doute un besoin de formations (pratiques, fondamentales, en management ou développement d’activité, etc…)

La mise en place de nouveaux process va également vous permettre de réorganiser (d’organiser pour certains) le travail de chacun au cabinet et de développer votre activité.
Vos process de travail sont des façons normalisées d’accomplir les choses.

« Si vous faites toujours ce que vous avez toujours fait, vous obtiendrez toujours ce que vous avez toujours obtenu. »
Une fois établis, ces process seront évidemment à respecter et à suivre à la lettre.

Mettre en place une “to-do list” efficace
Il n’est maintenant plus à démontrer, qu’il est complètement impossible de séparer entièrement sa vie professionnelle et sa vie personnelle ou familiale.
La to-do list est un outil de travail et d’organisation qui vous permettra de gagner en productivité, de concilier vos tâches professionnelles et personnelles et de lutter contre la procrastination.

Au cabinet également, une to-do list permettra de hiérarchiser les différentes taches incombant aux différents membres de l’équipe.
Elles seront à classer par catégories d’urgence et d’importance :
– urgent et important
– important et non urgent
– non urgent et non important

N’oubliez pas de créer également une « done list », qui restera un outil psychologiquement
gratifiant et motivant pour vous et votre équipe.

Profitez également de cette rentrée pour relancer l’esprit d’équipe dans votre cabinet. Tout le monde rentre de vacances, inutile donc de fédérer l’équipe par un team-building, type accrobranche.
En revanche, organiser une réunion de rentrée permettant de caler vos objectifs avec l’ensemble de l’équipe vous permettra d’y mettre un point de départ concret.
Bonne rentrée à tous !


DeRibas

 

Par Guillaume De Ribas
Co-fondateur et co-gérant d’Orthodoncia
Doctorat en chirurgie dentaire
MBA Marketing et Communication (IAE Paris)

Déclaration 2019 – TNS, sécurisez votre situation fiscale dès aujourd’hui !

le 14-11-2018

Déclaration 2019, tout contribuable devra « qualifier » ses revenus 2018 pour déterminer les modalités d’imposition. Attention aux risques de requalification par l’administration !

Ce n’est un secret pour personne, les revenus 2018 dits « courants » ne seront pas imposés en 2019. Cette fameuse année blanche est rendue possible grâce à la mise en place d’un dispositif spécifique : le crédit d’impôt modernisation du recouvrement (CIMR).

Calculé comme suit, le CIMR évite ainsi l’application de deux impositions la même année (la première concernant les revenus 2018 et la seconde concernant les revenus 2019).

CIMR = (impôt sur le revenu dû au titre de 2018 x les revenus courants 2018) / (l’ensemble des revenus nets imposables 2018)

Si le calcul de l’imposition est l’affaire de l’administration, la déclaration des revenus et notamment de leur qualité : courant (donc annihilé par le CIMR) ou exceptionnel (imposable classiquement) revient au contribuable.

Des conséquences fiscales importantes

Annoncée au sein de la doctrine administrative (BOFIP), cette précision spécifique à l’année 2019 s’effectuera au sein de déclaration récapitulative 2042 modifiée pour l’occasion.

Si la nouvelle est passée inaperçue, celle-ci n’en reste pas moins lourde de conséquences et ce pour deux raisons :
• elle impose un effort supplémentaire au contribuable qui doit lui-même apprécier la qualité du revenu au regard de la loi ;
• une erreur d’appréciation engendrera des modifications d’imposition pouvant être importantes.

Le risque de contentieux futur est donc patent et les conséquences d’une rectification pourront être significatives (intérêts de retard et majoration).

Impot sur le revenu

Bien qualifier ses revenus 

Afin de limiter les erreurs, l’administration a publié une liste non limitative de revenus répondant à la qualification de revenus courants ou exceptionnels. Néanmoins, si l’appréciation s’avère plutôt aisée pour les salaires et les pensions, il en est autrement concernant les bénéfices non commerciaux et commerciaux ou encore les revenus fonciers. Ces dernières catégories nécessitant l’application d’un calcul établi à partir des chiffres d’affaires 2015, 2016, 2017 et 2018.

La problématique de qualification se pose notamment en cas d’augmentation du chiffre d’affaires (pour les indépendants) ou des rémunérations (notamment pour les dirigeants) sur 2018. La part supérieure au plus élevé des trois derniers bénéfices réalisés sera en effet considérée comme un revenu exceptionnel imposable.

Exemple 1 : M. Dupont, chirurgien-dentiste associé d’une société civile professionnelle (SCP) déclare comme résultat imposable à l’impôt sur le revenu :
• 100 k€ en 2015
• 130 k€ en 2016
• 110 k€ en 2017
• 150 k€ en 2018

Lors de la déclaration 2019 afférente aux revenus 2018, M. Dupont devra ainsi déclarer 20 K€ de revenus exceptionnels.

A noter : un mode de calcul spécifique s’applique aux cabinets implantés en zone défiscalisées.

Ce mode de calcul spécifique est avant tout un régime anti-optimisation pour l’administration fiscale qui souhaite éviter une rémunération supérieure des indépendants au cours d’une année où ce type de revenus devrait ne pas être imposé. Par conséquent, lorsque l’augmentation du résultat 2018 est due à un accroissement de l’activité, le contribuable pourra, sous condition, se rapprocher de l’administration pour :
• appliquer le qualificatif de « revenus courant » au surplus de résultat (si la justification se fait concomitamment à la déclaration)
• ou se faire rembourser en 2020 le trop payé d’impôt.

Les TNS sans soutien de l’Administration Fiscale 

Enfin, une procédure de rescrit permettant à chacun de questionner les services fiscaux sur la qualification exacte d’un gain ou revenu a été mise en place ; néanmoins le dispositif n’est pas ouvert aux revenus qui ne relèvent pas de la catégorie des traitements et salaires. Les professionnels de santé exerçant à titre indépendant sous forme libérale ou de société ne sont donc pas concernés.

La déclaration 2019 demandera donc une attention particulière pour tout contribuable mais aussi et surtout pour les travailleurs indépendants, libéraux, et les dirigeants. Si vous souhaitez être accompagné-e dans le cadre de votre déclaration ou si vous vous interrogez sur les dispositifs qui s’offrent à vous pour limiter votre imposition d’ici la fin de l’année, nos experts fiscalistes et ingénieurs patrimoniaux sont à votre écoute au 01 76 73 29 61 (Paris) ou 04 42 29 77 97 (Province).


thesaurus
Cet article vous est proposé par Thesaurus, acteur de référence du conseil en gestion privée, gestion de patrimoine indépendant.

La couleur c’est bien, la bonne matière c’est mieux !

le 12-09-2018

Portés par la volonté de donner une image plus positive et chaleureuse à leur cabinet et leur équipe, les dentistes ont intégré la couleur dans leur habillement professionnel depuis des années déjà. Les blouses et tuniques médicales se sont déclinées en bleu océan, en abricot, ou encore en anis et violet. Néanmoins, cette tendance à elle seule ne suffit pas à répondre à toutes les problématiques vestimentaires rencontrées par les praticiens.

Les dentistes sont à la recherche de matières plus polyvalentes, à même de renforcer leur bien-être et leur confort au travail, mais aussi de tissus plus fiables pour leur peau et l’environnement. Rassurez-vous, l’émergence de nouvelles matières techniques va permettre de répondre à ces impératifs et va, potentiellement, entraîner une révolution dans l’habillement médical.

matière

LA COULEUR C’EST BIEN, LA BONNE MATIÈRE C’EST MIEUX !

Cette révolution dans le domaine médical est, entre autres, incarnée par l’utilisation de tissus et matières mieux pensés et plus techniques. Parmi celles-ci, les marques d’habillement professionnel, comme SoYin, ont fait le pari du Denim-stretch et de la maille en coton élasthanne. Ces deux matières présentent toutes deux de nombreuses similitudes dans leur approche du confort et du bien-être au travail, mais transmettent deux styles différents. Elles remplissent tout aussi bien le rôle d’image que le fait la couleur, en garantissant une véritable liberté de mouvement pour le confort en cabinet.

LE DENIM-STRETCH, LE SUPER HÉROS DES TISSUS

Il est loin le temps où le Denim se limitait à des marques américaines très connues. Le tissu, pouvant être porté aussi bien par les hommes que les femmes, est aujourd’hui présent dans toutes les collections de prêt-à-porter, et les marques y incorporent du stretch pour plus de flexibilité. Il n’est d’ailleurs pas rare de retrouver le Denim-stretch dans des vestes, des chemises ou encore dans les polos. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’habillement professionnel, me direz-vous ? Et bien c’est déjà le cas ! Bien qu’ici la matière stretch se conforme aux exigences du domaine médical.

À la différence du prêt-à-porter, un soin tout particulier est apporté au choix des coupes et aux traitements des tissus. Dans le cas des blouses, par exemple, le tissu en Denim-stretch est spécifiquement adapté à l’univers médical : vous n’aurez donc plus à craindre les blouses froissées. Chez certains créateurs qui font tisser leurs matières en France ou en Belgique, elles peuvent sans problème être lavées à 75°C, là où le meilleur coton ne peut dépasser 60°C. C’est le cas, par exemple, chez la marque SoYin.

Autre spécificité bienvenue de cette matière, c’est sa capacité à sécher 2 fois plus vite que le coton ! Elle est aussi plus légère que celui-ci, puisqu’elle fait en moyenne 180g/m2, contre 200g/m2 pour le coton… Quand on vous disait qu’il s’agit du super héros des tissus, on ne mentait pas !

LA SEULE MATIÈRE QUI MAILLE !

La maille coton élasthanne a elle aussi déjà fait ses preuves dans le prêt-à-porter et se plie aujourd’hui aux impératifs du domaine médical. Sa qualité première est sa grande respirabilité, ce qui vous permettra d’affronter les journées marathon sans craindre la transpiration ! Cette composition de matières est très confortable, et accompagne réellement les mouvements de son porteur. Elle a, de plus, la capacité d’être quasiment indéformable, rendant le repassage facilité, voire superflu, tout en vous faisant profiter d’une silhouette flatteuse.

Il est toutefois préférable d’opter pour une maille en coton élasthanne, plutôt que des mélanges en polyester. Les experts de la profession recommandent, d’ailleurs, l’utilisation de la maille dite en Point de Rome : cette technique de tissage de la maille lui donne une très bonne tenue et durabilité, sans ajout de traitement chimique.

Pour l’instant, seules vous Mesdames pouvez en bénéficier ! La maille en coton élasthanne est proposée majoritairement dans les tenues médicales pour femme : la plupart des vêtements étant des Jeggings, l’équivalent d’un Jean slim mais en maille, et des tuniques. Alors profitez-en avant que ces messieurs ne voient débarquer cette matière dans leur garde-robe, notamment par le biais de vêtements bi-matières.

Avec toutes ces particularités, on peut aisément dire que la maille en coton élasthanne et le Denim-stretch font partie de ces nouvelles matières qui s’imposent petit à petit comme de réelles innovations pour l’habillement professionnel. Cependant, nous vous conseillons de privilégier les tissus de fabrication européenne. Ils sont indéniablement de meilleures factures, profitent généralement du label Oeko-tex, et suivent la réglementation REACH, garantissant la traçabilité et le respect de la peau et de l’environnement.

CE QU’IL FAUT RETENIR :

  • De nouvelles matières, dont le Denim-stretch et la maille coton élasthanne, approuvées par les professionnels pour leurs caractéristiques.
  • Choisissez le Denim-stretch pour arborer une silhouette plus statutaire et pour la facilité d’entretien.
  • Privilégiez la maille coton élasthanne pour une silhouette flatteuse et la respirabilité.
  • Misez sur ces nouvelles matières plutôt que sur le 100% polyester, pour le confort et la garantie de vêtements inoffensifs pour votre santé et celle de vos patients.

 


Cet article vous est proposé par Tristan de SoYin.

Gare à la routine !

le 19-06-2018

La routine se définit comme « l’habitude d’agir ou de penser devenue mécanique ». Elle touche aussi bien notre mode de réflexion que notre façon d’agir. La routine nous enferme dans un monde clos et nous rend prisonnier. Elle nous paralyse, nous empêche d’exercer notre libre arbitre et nous aveugle face à l’évolution du monde qui nous entoure. Elle favorise le repli sur soi et nous maintient dans un cocon souvent bien confortable.

La routine se veut rassurante et nous donne l’illusion de se préserver des métamorphoses souvent brutales et soudaines de notre environnement : règlement arbitral, ouverture de centres dentaires, évolutions technologiques…

 

 

Les chefs d’entreprise performants s’évertuent à sortir de leur routine quotidienne pour affronter le monde dans toute sa réalité et parfois sa dureté.

Cette attitude paraît aujourd’hui incontournable pour survivre et se projeter dans l’avenir.

Faire preuve d’ouverture d’esprit, de créativité, d’esprit critique sont des atouts essentiels pour réussir. Confronter ses idées, échanger, tester de nouvelles méthodes et sortir des sentiers battus reflètent un comportement conquérant, paramètre essentiel pour affronter les mutations perpétuelles auxquelles nous devons tous faire face.

Sur le plan fiscal et juridique, en matière de gestion de votre cabinet dentaire, du management de vos équipes, il en est de même. La routine peut là aussi avoir un effet ravageur. La peur du changement, de l’évolution, les préjugés sont des obstacles à l’optimisation de votre situation personnelle. Un regard neuf sur votre situation peut vous aider à saisir de nouvelles opportunités, identifier les forces et faiblesses de votre entité, les axes d’amélioration possibles et surmonter des difficultés.

Pour cela, il est nécessaire de sortir de sa routine quotidienne, de lever la tête, pour pouvoir entamer une telle démarche.

Alors que la routine nous enferme, un regard externe et indépendant permet une analyse objective de sa situation et l’identification des marges de manœuvre potentielles.

Si le praticien fonctionne en vase clos, avec les mêmes interlocuteurs, il est voué à recevoir les mêmes messages.

Alors, sortez vite de votre routine, libérez-vous !

Dentairement vôtre.
Julien Fraysse

logo-fraysse

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.fraysse-julien.com/ !

N’ayez pas peur d’être ambitieux(se) !

le 06-03-2018

Certains considèrent que l’ambition est un vilain défaut. Mais peut-on dire que le désir ardent d’atteindre un noble objectif est répréhensible ? Dans un monde de plus en plus concurrentiel, l’ambition est devenue l’apanage de ceux qui choisissent la croissance plutôt que la stagnation ou la régression.

 

 

Comme le dit le vieil adage : « Il n’est de vent favorable que pour celui qui sait où il va ».

L’ambition doit être un véritable moteur, une force qui nous veut une dynamique vertueuse, une force d’entrainement pour soi et pour les autres : la famille, les amis, les salariés, les collaborateurs, mais également l’ensemble des partenaires de l’entreprise. Être ambitieux, c’est se fixer des objectifs pour soi et pour son équipe.

 

Quelles sont les caractéristiques d’un objectif réussi ?

Un objectif réussi est avant tout un objectif clair, compréhensible par tous, et surtout simple. De plus, un objectif réussi doit être mesurable, c’est-à-dire quantifié ou qualifié. Par ailleurs, il doit être atteignable, c’est-à-dire réalisable et réaliste. Un vieux proverbe philosophique le disait déjà : « À l’impossible, nul n’est tenu ».

Par ailleurs, il est important de penser à définir un horizon clairement délimité, mais également d’essayer de fixer des dates butoirs, avec si possible des dates intermédiaires. Préférez des échéances raisonnables et raisonnées (d’ici quinze jours, d’ici un mois, etc) en fonction des tâches à accomplir, plutôt que d’essayer de rayer une tâche le plus rapidement possible.

 

En conclusion : soyez ambitieux.

C’est en vous lançant à vous et votre équipe des défis ambitieux mais réalistes que vous parviendrez à emporter l’adhésion de tous, et tirerez votre cabinet vers le haut.


Dentairement vôtre.
Julien Fraysse

logo-fraysse

Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.fraysse-julien.com/ !

Loi anti-cadeaux et transparence : qu’en est-il pour les chirurgiens-dentistes ?

le 06-03-2018

Laure le Calvé, avocat au Barreau de Paris, associée du cabinet LCH (Law Compliance Health), conseille les industriels du monde de la santé et intervient régulièrement sur les questions liées aux relations entre les industries et les professionnels de santé.

Le dispositif de la loi anti-cadeaux a bientôt 25 ans. Au cours de ces 25 années, il a été complété par celui de la loi « transparence », et modifié récemment par l’Ordonnance n°2017-49 du 19 janvier 2017.

 

I. La loi anti-cadeaux

 

La loi anti-cadeaux s’est construite en 3 temps.

A l’origine, la loi dite « DMOS1 » du 27 janvier 1993, prévoyait que seuls certains professionnels de santé pouvaient être sanctionnés pour avoir reçu des avantages illicites de la part des industries de santé. Ce n’est qu’avec la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades2, que l’infraction a été étendue aux entreprises qui procurent des avantages à ces mêmes professionnels de santé. Enfin, la loi Bertrand du 29 décembre 2011, relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, a élargi le périmètre de l’interdiction pour inclure les associations représentant les professionnels de santé et les étudiants.

La loi anti-cadeaux vient d’être profondément modifiée par l’Ordonnance de 2017. Ces modifications ne seront toutefois applicables qu’à des dates fixées par décret (non encore publiés) et au plus tard le 1er juillet 2018, cf. point d’actualité sur l’Ordonnance.

 

Quelles entreprises sont concernées par la Loi anti-cadeaux ?

Actuellement, seules les entreprises commercialisant ou produisant des produits pris en charge par les régimes obligatoires de sécurité sociale, ou assurant des prestations prises en charge, sont concernées par ce dispositif. Toutefois, la jurisprudence comprend de manière extensible la définition de produits « pris en charge »  par les régimes obligatoires de sécurité sociale. Cette vision extensible englobe ainsi les produits dentaires, certes non-inscrits à la LPPR, mais inclus un acte inscrit sur la nomenclature de la CCAM. C’est ainsi que très récemment, la Cour d’appel de Paris a considéré le 29 mars 2017 que la notion de produits remboursés par la sécurité sociale inclut également les produits nécessaires à l’exécution d’un acte dentaire, qui serait lui-même pris en charge par les régimes obligatoires de sécurité sociale. La présence d’un seul produit remboursé, directement ou indirectement, par la sécurité sociale, dans le portfolio des produits vendus par l’entreprise suffit à rendre le dispositif « anti-cadeaux » applicable à l’ensemble des interactions avec les professionnels de santé de l’entreprise, quand bien même ces relations se concentrent sur des produits non remboursables.

 

Et vis-à-vis de quels professionnels de santé ?  

Actuellement, les professionnels de santé concernés par la loi « anti-cadeaux » sont limitativement prévus dans le Code de santé publique. Il s’agit des médecins, des chirurgiens-dentistes, des pharmaciens, des sages-femmes, des infirmiers, des masseurs-kinésithérapeutes, des orthophonistes, orthoptistes et des podologues.

 

Une interdiction comme principe général… 

Ce dispositif apporte avant tout une interdiction de principe pour toute interaction entre les industries de santé et les professionnels de santé peu importe son montant. En effet, cette interdiction s’applique dès le premier euro. A ce titre, un médecin ayant accepté deux billets d’avion en classe économique au lieu d’un seul billet en classe affaire (pour pouvoir emmener son épouse), a été condamné quand bien même les deux billets en classe économique valaient probablement moins cher que le seul billet en classe affaire3. Autre exemple, un délégué a été poursuivi pour avoir pris en charge des parties de golf pour le compte de médecins (11 seaux à 20 euros TTC et 5 « green fees » à 37 euros4). Ce deuxième exemple montre bien que toute corruption, ou tentative de corruption est condamnable peu importe le montant.

Ce principe est à double tranchant. En effet, l’interdiction s’applique non seulement dès le premier euro, mais aussi dès la proposition de l’avantage par l’industriel, le résultat important peu. Par conséquent, quand bien même le professionnel de santé refuserait l’avantage, qui lui serait proposé, l’industriel pourrait voir sa responsabilité pénale engagée.

 

… dictée par des considérations déontologiques

La volonté du législateur est de lutter contre toute forme de conflit d’intérêt pouvant nuire à l’indépendance des professionnels de santé, principe issu de la déontologie médicale. Le choix d’un produit de santé doit être dicté uniquement par l’état de santé du patient, et ne peut être en fonction de liens existant entre professionnels de santé et industriels.

Cela justifie ainsi que seuls les cas couverts par des exceptions légales sont autorisées. Dans le cas contraire, l’interdiction prévaut.

 

Les exceptions légales : des avantages autorisés

Au nombre de cinq, ces exceptions sont étroitement encadrées.

 

1. L’hospitalité

L’hospitalité consiste à prendre en charge les frais d’hébergement, de transport, de restauration ou d’inscription à une manifestation de promotion ou à caractère exclusivement professionnel et scientifique.

Cette hospitalité est licite dès lors qu’un dossier est soumis pour avis au Conseil de l’Ordre compétent, un mois avant la date de l’événement. Le dossier doit contenir une convention d’hospitalité ou une lettre d’invitation valant convention. L’hospitalité doit être raisonnable et limitée à la stricte durée de cet événement. Enfin, elle ne peut pas être offerte à des proches des professionnels de santé conviés, comme leurs conjoints ou enfants.

Les évènements concernés ne visent pas uniquement les congrès, mais aussi les symposiums, les soirées EPU, les séminaires ou autres journées d’étude, les visites d’usine, les réunions scientifiques ayant pour objet de faire le point sur les connaissances, recherches ou pratiques dans un domaine déterminé.

En somme, tout évènement peut donner lieu à une prise en charge d’hospitalité dès lors que son caractère professionnel et/ou scientifique est établi.

A titre indicatif, les montants considérés comme raisonnables par le Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes pour la prise en charge de l’hospitalité sont :

  • pour les frais de restauration et d’hébergement (1 nuitée), à hauteur de 400 euros TTC,
  • pour les frais de déplacement, à hauteur de 1 billet de train en première classe ou un billet d’avion en classe économique,
  • pour un repas, pas plus de 60 euros TTC par participant.

 

En cas de contrôle de la DGCCRF, l’industriel et le professionnel de santé devront ainsi démontrer la réalité du travail réalisé pendant cet événement, étant entendu sur ce point que la seule lecture du programme ne satisfera bien évidemment pas un inspecteur. Il est impérativement conseillé de conserver les présentations (PowerPoint ou autre), les feuilles de présence, les comptes-rendus après l’événement, les échanges (email ou autres) justifiant du sérieux de l’événement.

Ces événements ne doivent pas seulement être sérieux dans leur contenu, ils doivent également se réaliser dans des lieux professionnels. Ainsi, organiser un événement dans un endroit touristique et/ou luxurieux n’est pas conforme à la loi. Le lieu de l’événement doit être en rapport avec son objet. Les Conseils des Ordres sont de plus en plus vigilants sur ce point. Cette vigilance se perçoit aussi à l’international, de nombreuses organisations internationales mettent en place des listes de lieux acceptables pour la tenue de congrès internationaux.

 

2. Les conventions passées avec un industriel et un chirurgien-dentiste ou un assistant dentaire

Avant la Loi Bertrand, seules les conventions conclues à des fins de recherche ou d’évaluation scientifique devaient être soumises aux Conseils des Ordres compétents  Depuis toutes les conventions doivent l’être. Toutefois la distinction est toujours utile puisque les délais de soumission ne sont pas les mêmes.

Tout contrat en lien avec des activités de recherche ou d’évaluation scientifique doit être soumis préalablement aux Conseils des Ordres compétents, deux mois avant l’entrée en vigueur du contrat. A titre d’exemple, il peut s’agir de contrat investigateur ou coordinateur pour une recherche interventionnelle,  ou de contrat pour une étude observationnelle, ou de contrat d’évaluation de produits ou de techniques, ou d’un contrat de redevance de propriété intellectuelle.

Les autres conventions passées avec un chirurgien-dentiste, sans lien avec une activité de recherche ou une activité scientifique, comme un contrat de consultant, doivent être soumises un mois avant.

La rémunération doit être la juste et proportionnée contrepartie d’un véritable travail. Par ailleurs, elle ne peut pas être calculée de manière proportionnelle au nombre de prestations ou produits prescrits, commercialisés ou assurés par le professionnel de santé. Sauf lorsque cela est indiqué dans le cadre des conventions simplifiées, un taux horaire de 250 euros HT est à ce jour considéré comme raisonnable.

Les contrats de redevance, qui ont pour objet la cession d’un droit de propriété, sont un cas particulier. En effet, la redevance est nécessairement déterminée par rapport au chiffre d’affaire généré par la vente des produits issus de l’invention. Cependant la redevance ne doit pas être calculée de manière proportionnelle au nombre de prestations ou produits prescrits, commercialisé ou assurés par le chirurgien-dentiste cédant ses droits sur l’invention. En conséquence, la redevance ne doit pas être assise sur le chiffre d’affaire généré par les produits utilisés par le professionnel de santé cédant. A supposer que l’invention ait été développée par un groupe d’inventeurs, la redevance versée à chacun des inventeurs ne peut pas être calculée sur les ventes de ces produits faites à l’ensemble du groupe.

 

3. Cadeaux de valeur négligeable  

Le cadre réglementaire et légal du dispositif « anti-cadeaux » ne prévoit aucun seuil quant à la valeur « négligeable » du cadeau. Cependant, il est admis que le montant cumulé de ces cadeaux ne doit pas excéder 30 euros HT par professionnel pour une même entreprise et par an. Ce plafond a été confirmé pour les entreprises commercialisant des produits ou services dentaires, par la décision du 29 mars 2017.

Outre leur montant raisonnable, les cadeaux doivent être relatifs à l’exercice du professionnel de santé visé. Ainsi, les chèques-cadeaux et les bouteilles de vins sont à prohiber. En revanche, la remise de stylos, carnet ou fourniture de bureau peut être permise, par exemple.

Ces cadeaux licites n’ont pas à être préalablement soumis pour avis au Conseil de l’Ordre compétent, cependant, ils doivent être publiés sur le site unique de la transparence en tant qu’avantage, lorsque leur valeur unitaire est supérieure à 10 euros TTC (cf. le dispositif transparence ci-après).

 

4. Les relations normales de travail

On entend par-là les « repas impromptus », c’est-à-dire des situations exceptionnelles, non programmées, non répétées et d’un montant raisonnable. Typiquement, il s’agit de repas offerts à l’issue d’une réunion de travail. Ils ne doivent pas avoir été prévus à l’avance (sinon il faut demander l’avis préalable du Conseil de l’Ordre).

Attention, ces repas doivent tout de même être publiés, au titre de la transparence, dès lors qu’ils excèdent 10 euros TTC.

 

5. Le financement des activités de formation médicale continue

Initialement, le dispositif « anti-cadeaux » traitait uniquement de la formation médicale continue. Cette notion a depuis été remplacée par la notion de développent professionnel continu.

Les industriels peuvent aussi financer les sociétés savantes, les associations de professionnels de santé, pour l’organisation de congrès, de séminaire, etc…

Toutefois si un financement permet d’offrir de l’hospitalité à des professionnels de santé, alors, un dossier doit être soumis au Conseil de l’Ordre compétent. En effet, la loi s’applique que l’hospitalité soit fournie directement ou indirectement à un professionnel de santé.

 

Et les étudiants et les associations dans tout ça ?

Depuis la Loi Bertrand, les étudiants se destinant aux professions de santé relevant de la quatrième partie du Code de la santé publique sont soumis à la loi « anti-cadeaux ». Ce sont tous les étudiants se destinant à toutes les professions de santé, qui sont concernés par l’interdiction, et non pas seulement les étudiants se destinant aux seules professions soumises à la loi. Ainsi, les étudiants se destinant à exercer la profession d’assistant dentaire sont concernés par la loi « anti-cadeaux ». Mais lorsqu’ils ne sont plus étudiants, ils ne le sont plus…  Cette incohérence de la loi disparaîtra avec l’Ordonnance.

A l’instar des professionnels de santé, toute relation entre les industriels de la santé et les étudiants est interdite et les mêmes exceptions légales sont applicables. Ainsi, ils peuvent eux aussi bénéficier de convention d’hospitalité dans le cadre de manifestation exclusivement scientifique et professionnelle ou percevoir des rémunérations. Ces conventions et cette hospitalité doivent être soumises pour avis au Conseil de l’Ordre compétent deux mois au préalable.

L’interdiction s’étend aussi aux « associations représentant les membres des professions médicales » et aux « associations de groupement représentant  les étudiants se destinant aux professions de santé relevant de la quatrième partie » du Code de la santé publique.  A la différence des professionnels de santé et des étudiants, le législateur n’a pas prévu d’exception légale pour les associations représentatives. Ainsi, elles ne peuvent pas recevoir de don de la part des industriels.

La distinction entre association représentative et non représentative n’est donc pas anodine, seules les dernières peuvent recevoir des dons.

La Circulaire5 du 29 mai 2017, relative à la transparence des avantages accordés, précise qu’une association représentative est une association qui représente les intérêts des membres d’une profession médicale ou d’un groupe d’étudiants.

Les associations non-représentatives sont notamment :

  • Les associations reconnues d’utilité publique, qui non seulement sont des associations inter-catégorielles, mais qui poursuivent aussi un but d’intérêt général, distinct des intérêts particuliers de ses propres membres,
  • Les associations réunissant des professionnels de santé et dont l’objet est d’exercer des activités de recherche en santé ou d’y participer ou de formation médicale,
  • Les associations dites « sociétés savantes » qui ont notamment pour objet – dans un champ disciplinaire donné – de rendre compte de l’état de l’art, d’améliorer la connaissance et d’assurer la formation et la recherche du secteur considéré.

 

Cette liste n’est pas exhaustive.

 

Point d’actualité sur la décision du 29 mars 2017

Trois sociétés commercialisant du matériel dentaire ont été poursuivies pour avoir proposé et procuré, de manière directe, ou indirecte à des chirurgiens-dentistes, leurs personnels et leurs proches, des cadeaux.  Elles avaient mis en place un programme de fidélité dans le cadre de la vente de leurs produits auprès des chirurgiens-dentistes. Ce programme leur permettait de cumuler des points et de les convertir en cadeaux, tel que du vin, des voyages ou des bijoux.

A la question “y a-t-il eu violation de la loi « anti-cadeaux »”, la Cour d’appel répond par l’affirmative, en considérant que :

  • Les entreprises produisaient des produits ou services remboursés par la sécurité sociale,
  • Les avantages ou les produits n’étaient pas d’une valeur négligeable,
  • La pratique commerciale ne rentrait pas dans le champ des relations normales du travail.

 

La Cour d’appel adopte ainsi une interprétation large du champ d’application de la loi « anti-cadeaux », en englobant les produits nécessaires à l’exécution d’un acte dentaire remboursé dans la notion de produits remboursés par la sécurité sociale. Les trois entreprises commercialisaient des produits dentaires, qui n’étaient pas inscrits sur la LPPR, mais qui étaient utilisés pour des actes dentaires eux-mêmes remboursés.

Sur la question de la licéité des cadeaux, offerts dans le cadre de remises commerciales, la Cour d’appel a considéré que les points accumulés en échange d’achats de produits ne pouvaient être considérés comme un rabais commercial, car ces points se convertissaient en avantages divers et variés pouvant être utilisés à titre personnel (voyage, jeux pour enfants…) et non en bon de réduction à valoir sur l’achat d’autres produits dentaires. Concernant la valeur négligeable des cadeaux, la Cour d’Appel rappelle que le plafond est de 30 euros cumulés par an, et qu’il est interdit pour l’entreprise de mettre en place son propre plafond en interne.

La Cour a, par ailleurs, considéré que la relation mise en place par l’entreprise avec les professionnels de santé, n’est pas une relation normale de travail, car elle avait vocation à satisfaire les besoins du professionnel de santé à titre personnel et de ses proches. En somme, le programme de fidélité a été considéré comme violant le dispositif « anti-cadeaux ».

Enfin, le quatrième apport de cette décision pour le secteur dentaire est l’étendue du champ des bénéficiaires. Dorénavant les assistants dentaires ne peuvent recevoir des cadeaux. Ces cadeaux sont considérés comme des avantages indirects pour le chirurgien-dentiste. Les assistants dentaires sont également considérés comme étant des proches des chirurgiens-dentistes.

Les entreprises et leur représentant légal, ont respectivement été condamnés à des amendes allant de 20 000 euros à 75 000 euros.

 

Point d’actualité sur l’Ordonnance du 19 janvier 2017

Les modifications opérées par l’Ordonnance ne seront applicables qu’à la date fixée par décrets (non encore publiés), et au plus tard le 1er juillet 2018. L’Ordonnance modifie principalement les points suivants :

 

1. Extension des personnes concernées par l’interdiction d’offrir ou de proposer des avantages

A compter de l’entrée en vigueur de l’Ordonnance, le dispositif « anti-cadeaux » s’appliquera à toute entreprise produisant ou commercialisant des produits de santé. Son champ d’application s’est aligné sur celui du dispositif « transparence », il s’est ainsi élargi. Le législateur ne prend plus en compte la notion de prise en charge par les régimes obligatoires de sécurité sociale ou assurant des prestations de santé des produits ou prestations.

 

2. Extension des personnes concernées par l’interdiction de recevoir des avantages

De même, tous les professionnels de santé seront concernés. Les assistants dentaires entreront aussi dans le champ du dispositif. Outre les professionnels de santé, les fonctionnaires et les agents des personnes morales de droit public, qui élaborent ou participent à l’élaboration de politique publique de santé ou de sécurité sociale, ou qui sont titulaires de pouvoir de police sanitaire, les associations, les sociétés savantes et les conseils nationaux professionnels seront désormais visés par le dispositif.

 

3. La notion d’avantage

La notion d’avantage fait débat et n’a jamais été définie que de manière négative. L’Ordonnance clarifie ce point en excluant de la définition d’avantage :

  • Les rémunérations de contrats d’exercice professionnel pour les professionnels de santé,
  • Les redevances versées pour l’exploitation ou la cession de l’invention d’un produit de santé,
  • Les remises commerciales offertes dans le cadre des conventions commerciales,
  • Les avantages de valeur négligeable qui seront précisés par arrêté.

 

4. Les exceptions légales

Pourront être offerts :

  • La rémunération des différentes prestations de services, dès lors que la rémunération est proportionnée au service rendu,
  • L’hospitalité, telle qu’elle est connue aujourd’hui,
  • Les dons et libéralités,
  • Le financement ou la participation au financement de formations professionnelles continues ou de développement professionnel continu.

 

5. Les procédures préalables de déclaration et d’autorisation

Les industriels devront appliquer la procédure de déclaration préalable, lorsque le montant de l’avantage sera inférieur ou égal aux seuils précisés dans un futur arrêté. L’autorisation préalable sera exigée lorsque le montant de l’avantage sera supérieur à ces mêmes seuils.  A défaut d’obtention d’une autorisation par l’autorité compétente (soit un ordre professionnel, soit une autorité administrative), cette décision de refus pourra faire l’objet d’un recours judiciaire.

 

II. La transparence

 

Nous avons mentionné la transparence a maintes reprises, car elle est intrinsèquement lié à la loi « anti-cadeaux ».

 

Qui est concerné par ce dispositif ?

 

Tout d’abord les entreprises…

Sont visées toutes les entreprises qui produisent ou commercialisant des produits relevant du champ de compétence de l’ANSM ou assurant des prestations associées, c’est-à-dire des produits à finalité sanitaire ou cosmétique destinés à l’homme (les médicaments, les dispositifs médicaux, les cosmétiques…).

 

… puis les professionnels de santé…

Contrairement au dispositif « anti-cadeaux », le dispositif « transparence » a toujours pris en compte tous les professionnels de santé. Dans le secteur dentaire sont ainsi concernés les chirurgiens et les assistants dentaires.

 

… et enfin, les autres opérateurs du monde de la santé

La transparence concerne aussi les :

  • Associations de professionnels de santé, d’étudiants se destinant aux professions de santé relevant la quatrième partie du Code de santé publique,
  • Associations de patients,
  • Etablissements de santé,
  • Académies, fondation, sociétés savantes et sociétés ou organismes de conseil intervenant dans le secteur des produits ou prestations visés,
  • Personnes morales éditrices de presse, de services de radio ou de télévision et éditeurs de services de communication au public en ligne,
  • Editeurs de logiciels d’aide à a prescription et à la délivrance,
  • Personnes morales assurant la formation initiale ou continue des professionnels de santé.

 

Le champ d’application est donc extrêmement large, et d’ailleurs beaucoup plus large que le fameux Sunshine Act américain qui ne concerne que les médecins et les centres de recherche.

 

Quelles informations doit-on publier sur le site de la transparence6 ?

 

Tout d’abord les conventions…

Toutes les conventions conclues par une entreprise avec des acteurs concernés par la transparence, c’est-à-dire tout accord de volonté écrit ou oral, conclu à titre gratuit ou onéreux, entre une personne tenue de publier et une personne soumise à la transparence,  doivent être publiés sur le site de la transparence.  Il faut notamment y renseigner la date de la signature de la convention et la date de fin, si-connue, l’objet précis de la convention, le bénéficiaire indirect et final, et le montant de la convention.

Si la convention, a pour objet une manifestation de promotion ou scientifique, l’organisateur, le nom de l’évènement, la date et le lieu de cette manifestation doivent également être publiés (frais de repas, de transport, de logement… mais aussi don à des associations de professionnels).

 

… puis, les avantages…

Entendu comme dans le dispositif « anti-cadeaux », tous les avantages en nature ou en espèce procurés, directement ou indirectement, y compris les avantages prévus par les conventions, doivent être publiés.

Seuls les avantages d’une valeur supérieure à 10 euros TTC doivent être publiés. Avec un seuil aussi bas, il est clair que quasiment tous les avantages doivent être publiés.

 

… et enfin, les rémunérations

Le Conseil d’Etat dans sa décision du 24 février 2015 précise que les rémunérations, salaires et honoraires versés à des professionnels de santé par une entreprise soumise à la transparence, doivent être publiés sur le site de la transparence au titre des avantages, et ce, rétroactivement au 1er janvier 2012.


1 Loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d’ordre social
2 Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé
3 Cour de cassation, chambre criminelle, 7 décembre 1999
4 Tribunal de Grande Instance de Nanterre, 9 février 2006
5 Circulaire n°DGS/PP2/2017/180 du 29 mai 2017, relative à la transparence des avantages accordés par les entreprises produisant ou commercialisant des produits à finalité sanitaire et cosmétique destinés à l’homme,
6  Site de la transparence: https://www.transparence.sante.gouv.fr