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Démocratiser la dentisterie numérique

le 26-03-2021

 

Qu’est ce qu’Udini ?

Udini est une start up dentaire française, créée il y a maintenant 2 ans, qui a pour but de démocratiser la dentisterie numérique !

 

Qu’est-ce que vous entendez par démocratiser la dentisterie numérique ?

À ce jour, il existe des outils et des protocoles qui sont à la pointe de la technologie : notamment les caméras numériques, les différents logiciels CFAO, les imprimantes 3D… mais qui ne sont utilisés que par une minorité de dentistes, souvent technophiles. Il existe donc un gap énorme entre ce que nous pourrions utiliser quotidiennement et ce que nous utilisons vraiment dans notre pratique quotidienne.

 

Comment procédez-vous ?

Les principaux freins à l’utilisation d’outils et de techniques numériques sont :
La complexité d’utilisation, qui demande de se former pour acquérir de nouvelles compétences, pas forcement dans le domaine du dentaire
La mauvaise intégration des outils dans le flux de travail
Le prix

 

Une fois que l’on a compris ça, l’idée a germé toute seule : inutile de créer un nouvel outil technologique qui resterait dans un placard. Nous souhaitons développer des solutions utiles, performantes et accessibles, aussi bien en termes d’utilisation que de prix.

De la même manière que nous ne lisons pas les modes d’emploi de nos téléphones ou de nos ordinateurs avant de les utiliser, nous voulons que nos solutions soient ultra intuitives.

 

Udini, c’est qui ?

À la base nous étions 6 co-fondateurs :
• Edouard, notre CEO et entrepreneur,
• Cyril, notre directeur technique,
• Achraf, notre directeur recherche et développement,
• Julien Strippoli, Aurélien Thollot et moi-même, Hugo Setbon, tous trois dentistes.

Nous croyons beaucoup en notre équipe car nous sommes complémentaires et nous avons la même vision des choses : essayer de répondre à des besoins cliniques grâce à la technologie et non l’inverse.

 

Equipe-Udini

Aujourd’hui, l’équipe se compose d’une dizaine de personnes. Nous avons fait grandir l’équipe recherche et développement !
Mais ce que nous voulons avant tout, c’est qu’Udini soit et représente tous les dentistes ! Alors oui, ca fait un peu cliché de dire ça, mais nous souhaitons vraiment créer une communauté autour d’Udini. L’objectif est que tous les dentistes, laboratoires et assistantes dentaires qui le souhaitent, aient la parole et peuvent participer à la création des produits avec nous.

 

Comment une entreprise de dentaire français se retrouve au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas ?

Tous les ans, Business France et la French Tech sélectionnent des start-ups pour représenter la France au CES de Las Vegas ! Cette année, ils ont sélectionné 12 jeunes start-up faisant part de ce qui s’appelle la Healthtech. Udini a été repéré grâce à notre travail sur le smile design avec notre solution Smile+. Nous développons une solution de smile design 100% automatisée, basée sur l’intelligence artificielle, et utilisable à partir d’un simple smartphone. Ainsi, réaliser une planification du sourire optimal ne prendra plus que quelques minutes.

 

Et quand sera disponible cette nouvelle solution Smile+ ?

Nous finalisons actuellement le développement. Nous avons créé un groupe de 200 dentistes qui ont manifesté leur intérêt pour Smile+ et qui participent à l’aventure en testant le prototype et en nous faisant part de leurs idées d’amélioration ou des problèmes rencontrés. Nous avons vraiment à cœur que la version qui sortira plaise aux dentistes et soit utilisée.

Nous planifions de sortir la version béta dans les 3 prochains mois ! Donc c’est pour demain !

 

Udini-logo-250px

Chirurgien-dentiste et apnéiste

le 15-03-2021

Découvrez la double-vie d’Alice Modolo

 

 

Alice Modolo mène une double-vie entre son métier, chirurgien-dentiste et sa passion, apnéiste. Elle a découvert ce sport en 2007 alors qu’elle était encore étudiante à la Faculté Dentaire de Clermont-Ferrand.

 

« Développer deux métiers en parallèle, tout le monde dit que c’est impossible. Mais justement, moi j’aime bien essayer quand c’est impossible ».

 

L’apnée, une vraie passion

Alice a commencé la plongée en Méditerranée, à la Rade de Villefranche, elle affectionne donc tout particulièrement cet endroit.

 

Dans les compétitions d’apnée, le but est de plonger le plus profond possible, dans la mer, avec une seule inspiration et à l’aide d’une monopalme. Avant de plonger, assez rapidement on se met dans sa bulle, on s’isole avec la cagoule de la combinaison. On fixe notre montre, le masque et dès qu’on touche l’eau, on passe dans une autre dimension. Voilà le rituel de préparation d’une plongeuse de haut niveau.

 

Au quotidien, l’apnée apporte beaucoup de sensibilité et un certain équilibre entre la vie professionnelle et le stress accumulé au quotidien. Il permet de lâcher-prise tout simplement. Les trois qualités requises pour être un bon apnéiste sont : avoir de la patience, une grande sagesse et surtout beaucoup de volonté.

 

Les records d’Alice sont impressionnants, 6 minutes en apnée statique, qui n’est pas sa discipline de prédilection. Quant à l’apnée de profondeur en monopalme, elle détient le record de France avec 95 mètres ! Elle détient également le record de France en immersion libre (le plongeur se tracte le long d’un filin) à 71 mètres de profondeur.
Des chiffres à vous donner le vertige !

 

Concilier le dentaire et l’apnée

On s’en doute, ce n’est pas évident tous les jours car ce sont des activités qui demandent énormément de temps, d’énergie, de précision et de discipline.

 

Cette année Alice Modolo souhaiterait plonger à plus de 100 mètres de profondeur. Son but est de pouvoir mettre en place toutes les techniques et réglages qu’elle a appris récemment pour pouvoir passer dans un mode plus sportif.

Pourquoi utiliser un composite universel ?

le 08-03-2021

Nous avons interviewé le Dr Ludivine Facon pour connaître son retour d’expérience sur l’utilisation du nouveau composite universel CLEARFIL Majesty ES-2 Universal de Kuraray.

 

 

 

Est-ce que le résultat esthétique de ce nouveau composite est satisfaisant ? Dans la région postérieure mais aussi en antérieure ?

Je suis vraiment satisfaite de ce composite universel que ce soit sur des prémolaires, des molaires blanches ou colorées. Mais également sur des dents qui avaient des dyschromies suite à une dépose d’amalgame ou à une dentine tertiaire colorée sous fond de cavité.
Lorsque je pose mon composite, je suis impressionnée car le résultat esthétique est très caméléon. La rapidité est l’un des autres intérêts de ce produit. Mon assistante et moi-même n’avons pas besoin de réfléchir et utilisons directement du U.
Pour la gestion des stocks, je n’ai pas à disposer de plusieurs teintes : je vais avoir du U en postérieur.

 

Le résultat esthétique est satisfaisant en postérieur. Je l’ai utilisé en postérieur sur des cavités de tous types sur molaires et prémolaires. En postérieur, le U me suffit amplement aujourd’hui.
En antérieur, dès que j’ai une perte de matière (plus importante qu’un petit angle ou qu’une petite classe 3), je vais avoir tendance à utiliser des composites premium pour stratifier, mettre de la dentine et de l’émail.

 

Pouvez-vous nous rappeler brièvement le protocole de ce produit ?

Ce produit s’utilise comme tous les autres composites, c’est-à-dire que je travaille forcément avec un etching, un adhésif et un composite. Il va s’adapter à la spatule, se poser puis se polymériser avant de se sculpter.
Il est très confortable à utiliser !

 

Le fait de ne pas appliquer d’opaque (blocker) est un réel gain de temps. Est-ce que l’on perd en esthétisme ?

Ne pas mettre d’opaqueur va permettre de gagner du temps puisque l’on en revient à l’intérêt de cet universel : la pose du composite suffit. Je n’en ressens pas le besoin de toute façon. Lorsque je pose le composite sur un fond de dentine qui est coloré, j’ai des résultats très satisfaisants.

 

Que pensez-vous de la manipulation de ce composite universel ?

La manipulation de ce composite universel est particulièrement agréable. Je travaille avec des spatules (petites spatules à bouche pour sculpter) et le composite se maintient correctement. Il est suffisamment dense avec une notion de mouillabilité où le composite va fondre sur les parois. Il ne colle pas aux instruments et se sculpte facilement. Quand le composite est durci et photopolymérisé, il est aussi facile à polir.

J’apprécie particulièrement l’utilisation des « twist dia » qui sont des petites molettes bleues. Nous en avons une bleue foncée et une bleue claire qui nous permettent d’avoir un résultat très brillant.

 

Que pensez-vous du White Universal pour les restaurations nécessitant plus de luminosité ?

Je pense que le White Universal a tout son intérêt lorsque nous l’utilisons pour des sourires éclaircis (sur des prémolaires, par exemple). C’est-à-dire sur des dents qui vont être visibles et en harmonie avec la ligne du sourire. Il y a peu d’intérêt à l’utiliser sur les molaires. Dans ces cas là, je travaille avec l’universel classique.

 

Quels sont les autres avantages à utiliser un composite universel aujourd’hui ?

L’autre avantage de ce produit est de pouvoir le travailler longtemps, sans avoir besoin de me dépêcher. Je peux utiliser les lumières de mon cabinet (forcément sans le scialytique en direct) car je bénéficie d’un temps de travail suffisant pour faire de belles sculptures avant de photopolymériser.
Et ça c’est vraiment un atout !

 


 

encart emailing Kuraray

Voir plus en détail le nouveau composite CLEARFIL Majesty ES-2 Universal sur le site de Kuraray Noritake ou la fiche produit.

Découvrez aussi l’offre “Kit zéro risque“. Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter l’équipe Kuraray ici.

Vie de dentiste et d’influenceuse

le 19-02-2021

Nous avons posé 6 questions à Elise (Les Maux de la Bouche), Inès (Le Monde du Dr.M) et Mélodie (La Petite Dent), chirurgiens-dentistes et influenceuses, pour mieux connaître leur vie entre création de contenu et dentisterie !

 

 

Dentiste et influenceuse

Le point commun entre ces trois dentistes influenceuses : L’envie de partager leur savoir pour aider les patients à mieux comprendre le métier de dentiste !

 

Elise a créé son compte, @Les.Maux.de.la.Bouche, pour diffuser du contenu dit « de vulgarisation » dans le but de familiariser le grand public au domaine du dentaire. Ils en existaient pourtant de nombreux dans le domaine médical : pour les sages-femmes, les kinésithérapeutes, les médecins…
Pour elle, il faillait remédier à cela !

 

Inès quant à elle, a lancé @Le.Monde.du.Dr.M à la suite de sa thèse où le sujet portait sur la dentisterie et les informations présentes sur les réseaux sociaux. Ses recherches ont montré que les patients sont exposés à de nombreuses informations de mauvaise qualité. La solution : Que les professionnels s’emparent du sujet sur ces plateformes !

 

Pour Mélodie, les patients se montraient particulièrement inquiets concernant leurs pathologies et leurs traitements qu’ils ne comprenaient pas vraiment… Elle a donc créé le compte @La.Petite.Dent afin qu’ils n’aient plus peur de se rendre chez le dentiste.

 

Alors n’hésitez pas à conseiller à vos patients de suivre les comptes de ces « dentistes influenceuses » !

 


 

Nous vous invitons à découvrir leur univers sur les réseaux sociaux :

Elise – @Les.Maux.de.la.Bouche

Picto-Facebook     Picto-Instagram     Picto-Blog

 

Inès – @Le.Monde.du.Dr.M

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Mélodie – @La.Petite.Dent

Picto-Instagram

Sepehr Zarrine entre dentisterie et combat

le 09-02-2021

Nous avons rencontré Sepehr Zarrine, chirurgien-dentiste spécialisé en implantologie et boxeur. Il nous a raconté comment il mène cette double-vie : son quotidien, ses passions, ses motivations, …

 

 

La double-vie d’un dentiste boxeur

Chirurgien-dentiste implantologiste, conférencier et formateur en exercice depuis une quinzaine d’année, Sepehr Zarrine se passionne également depuis son plus jeune âge aux sports de combat : le kung fu, la boxe thaï, le kick boxing… Ce sont principalement les films de Bruce Lee qui l’ont conduit dans cette voie. Et c’est une bonne chose, car en 2005, grâce à un énorme K.O il a remporté le championnat du monde de sa catégorie !

 

La boxe au quotidien lui apporte un grand nombre de satisfactions, tant sur le plan personnel que professionnel. Cela lui permet entre autre de bénéficier d’une meilleure concentration et d’avoir la possibilité de canaliser son trop plein d’énergie.

 

« J’ai besoin d’avoir de l’adrénaline et je fais en sorte que les jours ne se ressemblent pas. »

 

Bien que la boxe et l’implantologie soient assez difficiles à concilier, les qualités requises pour être un bon boxeur sont assez similaires à celles d’un bon praticien. Il faut avant tout être exigent avec soi-même, rester humble et surtout apprendre à bien gérer son stress.

Cette activité permet de ramener beaucoup d’énergie au cabinet et à l’équipe.

Avec la Covid, lors du premier confinement, les entraînements et les combats se sont complètement arrêtés, avant de reprendre lentement en salle avec le port du masque obligatoire puis les salles ont dû fermer de nouveau.
Il faut continuer à s’entraîner chez soi ou en extérieur pour garder le rythme au maximum et surtout… Le fight spirit !

 

« La Covid n’aura pas raison de ma carrière ! »

 

En dehors du cabinet, et lorsqu’il n’est pas à la boxe, Sepehr passe beaucoup de temps à préparer ses cours et conférences.

 

Alors n’hésitez plus et foncez tête baissée dans votre passion !

Focus sur l’année 2020 des chirurgiens-dentistes

le 02-02-2021

CMV Médiforce vient de publier la 9è édition de l’Observatoire des Professions Libérales de Santé. Comme les années précédentes une partie de l’étude est réservée aux chirurgiens-dentistes. Nous avons interviewé le directeur, M. NEUMAYER.

 

Les chirurgiens-dentistes semblent ne pas être satisfaits des évolutions de leur
profession ?

L’Observatoire 2020 fait effectivement apparaitre une hausse du mécontentement mais malgré tous les chirurgiens-dentistes sont plus de 70% à avoir une opinion positive sur la situation actuelle de leur profession ! Même si 55% d’entre eux pensent que le métier rapporte peu par rapport à la charge de travail !

 

Comment les chirurgiens-dentistes voient-ils le futur ?

Là c’est plus compliqué… Si on leur demande de noter sur 10 le futur de leur profession, la moyenne est de seulement 4,8. Il faut dire que l’impact de la Covid est jugé très négatif par les chirurgiens-dentistes, notamment lors du 1er confinement durant lequel ils n’ont pas pu exercer (notre enquête a été réalisée du 16 septembre 2020 au 19 octobre 2020). À 76% ils indiquent que leur chiffre d’affaire a baissé en 2020et 56% n’ont pas vraiment le moral.

 

Visuel-CMV-Mediforce-Note

 

Ils se sentent souvent isolés mais seulement 24 % d’entre eux pensent que les relations avec des confères sont primordiales dans l’exercice de leur activité. Pour la télé-expertise 39% veulent avoir la possibilité, dans le futur, de consulter l’avis d’un autre professionnel de santé.

 

Une vision bien pessimiste de la profession…

Cette tendance, renforcée par la Covid, n’est toutefois pas nouvelle. Elle est principalement due au fait que les chirurgiens-dentistes disent travailler toujours dans l’urgence et donc sacrifier la qualité de leur travail. Le métier n’est jugé stimulant que pour 31% d’entres eux, ce qui représente une baisse de près de 10 points par rapport à 2019.

Ils sont d’ailleurs 74% à vouloir changer de métier ce qui est largement supérieur aux autres professionnels de santé pour qui cette rupture n’est envisagée qu’à 19% !

 

Visuel-CMV-Mediforce-Non-dentaire

 

Mais pour la gestion au quotidien ?

Pour la profession, c’est quand même 30% du temps qui est consacré à autre chose que la consultation avec les patients. Dans les tâches administratives chronophages, ils citent la comptabilité, la prise de rendez-vous, la gestion des litiges avec la CPAM ou les mutuelles…
Le manque de temps est d’ailleurs pour les chirurgiens-dentistes le principal frein à l’adoption de nouvelles technologies : utilisation d’outils connectés, gestion du dossier médical partagé, travail avec de l’intelligences artificielle…

 

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76% des praticiens ont vu leur chiffre d’affaire impacté par la crise. Est-ce qu’on touche la viabilité des cabinets dentaires ?

C’est assez étonnant mais si 56% d’entre eux ont le moral en baisse, ils voient leurs cabinets évoluer et même progresser. Les chirurgiens-dentistes ont de nombreux projets d’investissements pour 2021 : pour 37% il faut renouveler les équipements dentaire (fauteuil) et pour 32% il faut investir dans un nouveau matériel (panoramique). Probablement du fait de la crise sanitaire ils sont 24% à vouloir effectuer des travaux dans le cabinet…

Au total, 68% des chirurgiens-dentistes interrogés souhaitent développer et investir dans leur cabinet en 2021… c’est la meilleure preuve de viabilité des cabinets dentaires !

 


 

Cette Interview a été réalisée avec CMV Médiforce.

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Covid-19 : garantir la sécurité des patients et des professionnels de santé

le 01-07-2020

 

Didier Glachant, chirurgien-dentiste, a créé en 2013 une société conseil « Vision dentaire », également organisme de formation DataDocké et certifié AFNOR e-afaq formation professionnelle depuis 2016. Ses domaines de spécialités sont l’hygiène et la stérilisation, la nomenclature CCAM, l’organisation de l’activité et la création de cabinet dentaire.

Partenaire de la Mutualité Française, il intervient aussi auprès de praticiens libéraux dans le cadre de formations destinées aux centres de santé mutualistes. Il témoigne aujourd’hui sur la crise sanitaire exceptionnelle que nous venons de vivre et apporte son regard sur la façon dont ce secteur a fait face à cette situation.

 

À la mi-mars, les cabinets dentaires, très exposés au Covid, ont en grande partie fermé : comment avez-vous réagi à cette nouvelle ?

« C’était la seule solution face à cette situation exceptionnelle du fait de ce virus extrêmement contagieux et de la particularité de l’exercice des chirurgiens-dentistes intégrant la production d’aérosols générés par les appareils utilisés (turbines). L’Ordre national des chirurgiens-dentistes a donc décidé de protéger les patients, les praticiens et les assistants dentaires. »

 

Que retenez-vous des recommandations de l’Ordre par rapport à la pandémie ?

« D’une part elles ont permis de mettre rapidement en place des cabinets de garde et un système de consultations téléphoniques pour que les patients en situation d’urgence ne soient pas abandonnés. D’autre part la mise à disposition le 5 mai du Guide soignant version 1 – recommandations transitoires ainsi que du document de la Haute Autorité de santé (HAS) du 14 mai, fixent des règles précises pour la reprise d’activité des cabinets dentaires. On verra si ces mesures seront amendées et/ou prorogées en fonction de l’évolution du virus. Le Guide soignant recommande énormément de choses et notamment l’utilisation lors de soins avec aérosols de masques FFP2, beaucoup plus filtrants, plutôt que de masques chirurgicaux. »

 

Qu’avez-vous mis en place avec la Mutualité pour gérer le risque infectieux dans les cabinets ?

« La Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) et tous les centres de santé mutualistes avec qui je travaille ont toujours accordé une importance extrême à la gestion du risque infectieux. Des formations en visio-conférence ont donc été organisées par la fédération pour des responsables de centres de santé et des professionnels de santé du secteur dentaire, afin d’anticiper la reprise dans les meilleures conditions. »

 

Pensez-vous que le Covid-19 va changer structurellement la manière de travailler des chirurgiens-dentistes et l’organisation des cabinets ?

« Cette crise a amené les centres de santé dentaire à se réorganiser. Les praticiens ont repris leur activité dans ce nouveau cadre. Ils ont adapté leur exercice afin de limiter au maximum les risques pour leurs patients, les assistantes dentaires et eux-mêmes. Pour ne citer qu’un exemple, il est primordial d’aérer au moins 15 minutes entre les séances lors de soins avec aérosols, donc les délais entre les rendez-vous sont plus longs. La circulation dans le cabinet dentaire a dû également être totalement revue. »

 

Comment voyez-vous les mois à venir en termes de reprises d’activités ? 

« L’activité a repris très progressivement depuis le 11 mai : dans un premier temps, elle a concerné principalement les patients en urgence et ceux qui avaient un plan de traitement déjà engagé avant le confinement. Le virus est encore là, on peut donc penser que ces mesures vont perdurer et qu’on ne peut pas avoir le même rythme de travail qu’avant. »

 


 

Cette interview vous est proposée par Dentalespace avec le soutien institutionnel de La Mutualité Française.

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Interview du Dr. Steve Toupenay

le 20-03-2020

Interview réalisée dans le Magazine de la santé du 19/03/2020, diffusée sur France 5. Le Dr. Steve Toupenay, Secrétaire Général de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes, répond aux questions sur le Covid-19 : « Comment assurer la continuité des soins dentaires ? ».

Voir ou revoir cette interview :
 

 

Pourquoi j’ai choisi la pédodontie ?

le 17-09-2019

Immersion totale dans l’univers de Marie Dacquin, pédodontiste passionnée qui a accepté de nous dévoiler les coulisses de sa spécialité.

 

 

LE RÔLE DE LA PÉDODONTIE

« La pédodontie, c’est un exercice qui est complémentaire de l’omnipratique. Parfois, certains cabinets ne peuvent ou ne souhaitent plus recevoir d’enfants car cela représente un exercice particulier. De ce fait, beaucoup de cabinets se sont coupés de cet exercice.

D’autre part, certains cabinets ont essayé des soins, mais n’ont peut-être pas réussi ou n’ont tout simplement pas eu le temps de ré-essayer. En ce sens, nous, les pédodontistes, servons de relais, en trouvant d’autres méthodes, par exemple en passant par de l’hypnose ou en allant plus loin sur le MEOPA, voire même en allant jusqu’à l’anesthésie générale. Le but étant de rééduquer l’enfant afin qu’il soit plus positif face au fauteuil, pour ensuite le réorienter vers des omnipraticiens.

Concernant le développement physique, le pédodontiste est très présent pour la croissance oro-faciale, l’arrêt de la succion et la mise en place de la mastication. Je fais personnellement beaucoup d’éducation fonctionnelle, qui a pour but de diminuer l’orthodontie par la suite, par le biais de la rééducation linguale, déglutition, etc… »

CHOISIR LA PÉDODONTIE

« Au départ, j’étais plutôt destinée à faire de la chirurgie et de l’implantologie. Cependant, mes premiers remplacements se sont effectués en pédodontie suite à des opportunités lors de ma dernière année. C’est à ce moment que j’ai vraiment accroché avec la discipline, même s’il est vrai que je ne pensais pas du tout m’orienter vers cet exercice avant d’être sur le terrain. »

ÉVOLUTION DE LA PROFESSION

« De mon point de vue, le passage de la CCAM du 1er avril a été positif : le BBD est passé à 3 ans voire encore plus tôt pour certains, et certains actes ont été revalorisés. Malgré tout, cela n’est pas encore suffisant, et l’on espère une évolution positive, avec par exemple des fluorations moins tardives.

Le pédodontiste fait partie d’une approche pluridisciplinaire, néanmoins une revalorisation de la prévention permettrait à cet exercice de se répandre plus largement. »

L’orthodontie : une spécialité médicale en constante évolution

le 10-09-2019

À quelques semaines des 22èmes Journées de l’Orthodontie, nous avons pu nous entretenir avec le Dr Jean-Baptiste Kerbrat, président du comité d’organisation de ce prochain rendez-vous incontournable.

l'orthodontie

Pouvez-vous vous présenter ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : Je suis le Dr Jean-Baptiste Kerbrat, médecin orthodontiste et président du comité d’organisation des journées de l’Orthodontie.

En quelques mots, qu’est-ce que la FFO ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : La Fédération Française d’Orthodontie est une réunion de 12 sociétés savantes, dont le Collège des enseignants universitaires en Orthodontie, de façon à organiser de manière collégiale un congrès par an : les Journées de l’Orthodontie. Cette réunion représente tous les courants de pensée qui existent en orthodontie.

Pourriez-vous nous présenter les Journées de l’Orthodontie ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : Les Journées de l’Orthodontie est l’un des plus importants congrès européens en nombre de participants. Ces journées sont une grande fête de l’orthodontie essentiellement française, mais aussi européenne voire mondiale de par l’intervention de conférenciers de renom international.
La spécificité des Journées de l’Orthodontie est d’avoir pendant 3 jours de nombreuses conférences en parallèle. Les thèmes abordés sont variés et couvrent l’ensemble des sujets de la profession. Les participants peuvent participer à plusieurs conférences sur des thèmes complémentaires ou différents. Par exemple, si un orthodontiste exerce exclusivement sur l’adulte (ou enfant, lingual, etc.), il pourra participer à des conférences dédiées. Le programme est établi de manière que l’orthodontiste puisse participer à des sessions qui l’intéressent plus particulièrement en fonction de sa spécialité.

Le thème de cette 22ème édition est L’orthodontie : une spécialité médicale en constante évolution. Pourriez-vous nous en dire plus sur ce thème et l’impact des évolutions numériques sur le métier d’orthodontiste ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : L’orthodontie est une spécialité ancrée dans le monde médical. Nous sommes des thérapeutes qui agissons sur la croissance de la fac et sur un certain nombre de fonctions. Comme beaucoup de spécialités, nous avons des innovations et donc des évolutions thérapeutiques, d’où ce thème que nous avons choisi pour cette édition.
Comme le métier de chirurgien vasculaire, de neurochirurgien ou encore d’orthodontiste, les évolutions numériques impactent notre activité. Nous avons un atout important qui est la 3D et qui nous permet un certain nombre de thérapeutiques, de diagnostics avec des outils différents. Cette évolution est fondamentale, elle va dans le sens de l’amélioration du diagnostic et des thérapeutiques.

Selon vous, quel est l’avenir de l’orthodontie ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : Nous ne pouvons pas savoir ce que nous réserve l’orthodontie de demain, mais il est certain que les techniques seront individualisées et bien plus importantes que maintenant.

Quels étaient ou quels sont les challenges de cette 22ème édition des Journées de l’Orthodontie ?

Dr Jean-Baptiste Kerbrat : L’un des plus importants challenges est de proposer chaque année un rendez-vous convivial et d’offrir un programme scientifique de haut niveau. Les fêtes de l’orthodontie sont avant tout un lieu de convivialité et de partage.


LES 22ÈMES JOURNÉES DE L’ORTHODONTIE

Cette année, les Journées de l’Orthodontie se dérouleront du jeudi 7 au dimanche 10 novembre.
Retrouvez le programme de ce grand rendez-vous en cliquant ici.