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Maladies neurodégénératives et maladie parodontale

le 29-03-2021

« Regards croisés » – Maladies neurodégénératives et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un chercheur en neurosciences main dans la main

 

 

 

Retrouvez dans cette vidéo le Pr Martine Bonnaure-Mallet, chirurgien-dentiste, accompagnée du Dr Manon Auffret, chercheur en neurosciences et pharmacienne.

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. Les maladies neurodégénératives sont, quant à elles, des pathologies chroniques et progressives touchant le système nerveux et entrainant la dégénérescence et la mort des cellules nerveuses. Elles regroupent plusieurs pathologies dont les plus connues sont la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson ou encore la maladie de Huntington.

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue à la neuro-inflammation et l’augmentation du risque infectieux général. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie). La mobilité dentaire (associée à la parodontite) conduit à une modification du comportement masticatoire et alimentaire. Ces phénomènes participent à l’aggravation du tableau clinique des patients atteints de maladies neurodégénératives. A noter que la prise de médicaments neurologiques peut entrainer une modification qualitative et quantitative de la salive, favorisant le développement d’infections buccales.

A l’inverse, certains symptômes liés aux maladies neurodégénératives (troubles du mouvement ou du comportement) peuvent impacter la santé bucco-dentaire et les consultations chez le chirurgien-dentiste.

Au-delà de la perte dentaire, une bonne hygiène bucco dentaire, la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les chirurgiens-dentistes , les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.


Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin et maladie parodontale

le 15-03-2021

« Regards croisés » – Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un gastro-entérologue main dans la main

 

 

Retrouvez dans cette vidéo le Pr Marie-Laure Colombier, chirurgien-dentiste, accompagnée du Dr Carmen Stefanescu, gastro-entérologue.

 

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. Les MICI sont les maladies inflammatoires de l’intestin caractérisées par des symptômes gastro-intestinaux qui évoluent par périodes et qui sont de poussée, de durée de fréquence et d’intensité variables, en alternance avec des périodes de rémission ; elles regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue  au développement d’autres maladies et complications. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie). Plus de parodontites sont observées aujourd’hui chez les patients avec MICI versus des patients sains, la maladie parodontale est ainsi reconnue comme manifestation buccale liée à la MICI.

À l’inverse , si le facteur de risque de maladies parodontales  est essentiellement le mauvais contrôle de plaque, il est admis que l’immunodépression, les maladies métaboliques, et certaines modifications physiologiques, constituent aussi des facteurs de risque ou prédisposent à la maladie parodontale.

Au-delà de la perte dentaire la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les Chirurgiens dentistes, les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.

 


 

Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Polyarthrite rhumatoïde et maladie parodontale

le 01-03-2021

« Regards croisés » – Polyarthrite rhumatoïde et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un rhumatologue main dans la main

 

 
Retrouvez dans cette vidéo le Dr Vincent Blasco Baque, chirurgien-dentiste et chercheur, accompagné du Pr. Arnaud Constantin, rhumatologue et chercheur.

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie articulaire inflammatoire chronique à expression systémique qui concerne 0,4% de la population.

 

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue au développement d’autres maladies et complications. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie).  Les maladies parodontales sont ainsi plus fréquentes chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde.

A l’inverse , si le facteur de risque de maladies parodontales est essentiellement le mauvais contrôle de plaque, il est admis que l’immunodépression, les maladies métaboliques, et certaines modifications physiologiques,  constituent aussi des facteurs de risque ou prédisposent à la maladie parodontale.

Au-delà de la perte dentaire, une bonne hygiène bucco dentaire, la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les chirurgiens-dentistes, les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.

 


 

Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Grossesse et maladie parodontale

le 08-02-2021

« Regards croisés » – Grossesse et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un gynécologue main dans la main

 

 

Retrouvez dans cette vidéo le Pr Marie-Laure Colombier, chirurgien-dentiste, accompagnée du Pr Pierre-François Ceccaldi, gynécologue-obstétricien.

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. La grossesse est quant à elle un processus physiologique impliquant de nombreuses variations hormonales.

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue  au développement d’autres maladies et complications. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie). Il est établi aujourd’hui qu’il existe un lien significatif et indépendant entre maladie parodontale et prématurité, prééclampsie et/ou retard de croissance intra-utérin (RCIU).

À l’inverse , si le facteur de risque de maladies parodontales est essentiellement le mauvais contrôle de plaque, il est admis que certaines pathologies, ou modifications physiologiques, comme la grossesse,  constituent aussi des facteurs de risque ou prédisposent à la maladie parodontale. Lorsqu’une gingivite survenant pendant la grossesse n’est pas traitée, le processus inflammatoire peut se développer en profondeur et provoquer la destruction du système d’ancrage (parodontite). Il y a donc bien des rapports bidirectionnels entre la santé bucco dentaire et le santé générale.

Au-delà de la perte dentaire la prévention et le traitement des maladies parodontales participent au maintien d’une bonne santé générale. En toute logique la collaboration entre Chirurgiens-Dentistes et Médecins généralistes ou Spécialiste devrait donc aller de soi. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B vise justement à sensibiliser les Chirurgiens dentistes , les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.

Au-delà de la perte dentaire, une bonne hygiène bucco dentaire, la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les Chirurgiens dentistes , les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.


Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Épisode #04 / Les stratégies de prévention des gingivites et parodontites

le 02-02-2021

Nouvel épisode de la série « Les Tutos Paro »
Épisode #04 / Les stratégies de prévention des gingivites et parodontites.

 

 

Dans le premier épisode nous avons vu à quel point il était difficile pour le patient d’auto diagnostiquer une gingivite ou une parodontite car ces maladies évoluent à bas bruit. Aussi la première étape de prévention d’une maladie est d’instruire et informer le plus large public sur l’existence des maladies parodontales, leur fréquence et leurs symptômes identifiables.

Dans le troisième épisode nous avons vu que de nombreux facteurs de risque étiologiques peuvent faire qu’une gingivite évolue vers une parodontite. Cependant, un facteur de risque causal indispensable est commun à ces deux pathologies : la présence d’un biofilm bactérien sous-gingival dysbiotique.

 

La prévention des maladies parodontales regroupe l’ensemble des actions visant à réduire l’impact des facteurs étiologiques locaux et généraux, à éviter la survenue des maladies parodontales, à arrêter leur progression ou à limiter leurs conséquences.

 

La prévention des maladies parodontales se situe à 4 niveaux :

La prévention primordiale : établit de manière pérenne des conditions environnementales qui réduisent au minimum les risques pour la santé parodontale. Et ceci chez l’ensemble de la population générale.

 

La prévention primaire dont l’objectif est de réduire la fréquence et l’incidence des maladies parodontales dans une population saine. Cette prévention consiste à apprendre au plus grand nombre de sujets à éliminer régulièrement et efficacement le biofilm bactérien.

Pour que le patient exerce une pratique d’hygiène bucco-dentaire adéquate, il existe deux méthodes :
Une méthodes mécanique avec un brossage manuel ou motorisé et l’utilisation de brosses interdentaires spéciales accompagnés de consignes personnalisées.
Une méthode chimiques. L’utilisation de dentifrice contenant des agents anti bactériens, de gels, de sprays ainsi que d’autres produits antiseptiques pouvant être appliqués parallèlement aux méthodes mécaniques afin de contrôler la plaque bactérienne.
Cela correspond à la mise en œuvre de motivation et de modifications comportementales utiles pour le contrôle des facteurs de risque systémiques comme par exemple le sevrage tabagique ou le contrôle de la glycémie.

 

Le chirurgien-dentiste éliminera les facteurs de risque locaux modifiables en ôtant le biofilm dentaire et les dépôts calcifiés supra gingivaux régulièrement par des nettoyages prophylactiques professionnels (détartrage et polissage), mais aussi des soins dentaires de qualité qui permettent une fonction masticatoire efficace.
Ces mesures peuvent s’appliquer à l’ensemble de la population et particulièrement à des sujets à haut risque : comme les malades cardiaques, les femmes enceintes, les diabétiques et les patients immuno-déprimés.

 

• La prévention secondaire consiste à diagnostiquer les gingivites et les parodontites à leur stade le plus précoce et à appliquer un traitement rapide et efficace pour en circonscrire les conséquences néfastes. (Souvenez-vous du deuxième épisode de notre série : des moyens simples de diagnostic sont à notre disposition.)

 

• La prévention tertiaire regroupe les actions visant à réduire la progression et les effets des complications de la parodontite diagnostiquée à un stade tardif. Elle constitue un aspect important des soins parodontaux et de réhabilitation complexe pour améliorer la qualité de vie.

 

Au final que retenir ?

• La prévention primordiale est basée sur l’élimination (ou la réduction) des facteurs étiologiques comportementaux.
• La prévention primaire évite l’apparition de la maladie par des modifications comportementales permettant la mise en œuvre d’une hygiène bucco-dentaire adaptée et efficace et de réduire les facteurs de risque modifiable.
• La prévention secondaire dépiste et traite, le plus précocement possible, la maladie parodontale, pour éviter l’aggravation ou la récidive.
• La détection précoce des affections parodontales simplifie leur traitement et augmente considérablement la probabilité de garder les dents du patient toute sa vie durant.
• La prévention tertiaire, est basée sur la réhabilitation complexe parodontale et dentaire pour traiter les séquelles et pour préserver la qualité de vie du patient.

 

Notre rôle est « primordial » :

Expliquons les raisons pour lesquelles la plaque dentaire est néfaste pour la santé bucco-dentaire et particulièrement pour la santé parodontale.
Motivons nos patients à adhérer à la mise en œuvre quotidienne au domicile de l’hygiène parodontale.
Suscitons des modifications comportementales (sevrage tabagique, contrôle de la glycémie).
• Il faut prescrire des facteurs protecteurs efficaces « sur-mesure » :
– Les instruments d’hygiène parodontale comme une brosse à dents dont les poils sont très souples, et des brossettes inter dentaires,
Les dentifrices contenant des agents anti bactériens qui permettent d’éliminer le biofilm bactérien tout en respectant les tissus bucco-dentaires et parodontaux.
• Nous pouvons donner des instructions précises d’utilisation des moyens de nettoyage mécanique et chimique.
• Les facteurs environnementaux locaux peuvent être modifiés en réalisant des soins de bonne qualité.
Contrôlons régulièrement l’efficacité de l’hygiène bucco-dentaire, les changements comportementaux et la santé parodontale.
• Les maladies parodontales doivent être diagnostiquées précocement et être traitées sans tarder.
Maintenons la santé recouvrée à long terme et interceptons les récidives au cours de la thérapeutique parodontale de soutien.
• Et enfin, identifions les patients très sensibles (à risque élevé), chez qui la maladie parodontale peut survenir malgré une hygiène bucco-dentaire correcte. Ils sont à surveiller de près !

 

En conclusion

La prévention des maladies parodontales est basée sur le contrôle de la plaque dentaire, en évitant son accumulation dans les gencives.
Des dépistages et des nettoyages prophylactiques réguliers sont indispensables pour maintenir la santé parodontale !

 


 

Cette vidéo a été réalisée avec le soutien de U.labs (Parogencyl), partenaire de la SFPIO.

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REPLAY – Pas de panique, tout va bien se passer !

le 01-02-2021

Replay du Facebook Live « chirurgie parodontale – Pas de panique, tout va bien se passer ! »
avec les Pr Virginie Monnet-Corti, Dr Caroline Fouque et Dr Cyril Goubron.

Date de diffusion : le jeudi 21 janvier 2021, à 20h30.

 

 

Nous remercions les nombreux participants d’avoir assisté à cette conférence en direct.

 

Pour que nos patients gardent un bon souvenir opératoire parodontal, il est indispensable de démystifier l’intervention afin d’atténuer les appréhensions et le stress pré et peropératoire. Les risques doivent être contrôlés avec application pour obtenir les bénéfices escomptés, bien supérieurs aux contraintes opératoires.

 

Les conférenciers

Pr Virginie Monnet-Corti, chirurgien-dentiste à l’Université d’Odontologie d’Aix-Marseille et cheffe du département de parodontologie. Elle est aussi responsable des D.E.S.U de Parodontologie Théorique et Pratique et de Chirurgie Plastique Parodontale.

Dr Caroline Fouque, chirurgien-dentiste spécialiste en parodontologie et chirurgie implantaire, enseignante au Diplôme Universitaire de Parodontologie à l’Université d’Aix-Marseille. Elle est également secrétaire générale de la SFPIO et co-responsable du cycle de formation continue.

Dr Cyril Goubron, chirurgien-dentiste spécialiste en parodontologie et chirurgie implantaire, enseignant au Diplôme Universitaire de Parodontologie à l’Université d’Aix-Marseille.

 

Le programme

Au cours de ce Facebook live, seront abordées toutes les étapes d’une chirurgie parodontale :

• la consultation pré-opératoire,
• La cicatrisation : normalité et complications,
• Le post-opératoire immédiat,
• La cicatrisation et les conseils à long terme.
À travers plusieurs mises en scène, nos trois conférenciers vous feront revivre des situations que vous rencontrez au quotidien !
Et ils répondront à toutes les questions que vous vous posez.

 


 

Ce Facebook LIVE vous est proposé par Oral-B, en partenariat avec PIES.

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Maladies cardio-vasculaires et maladie parodontale

le 18-01-2021

« Regards croisés » – Maladies cardio-vasculaires et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un cardiologue main dans la main

 

 

Retrouvez dans cette vidéo, Marie-Laure Colombier, chirurgien-dentiste et chercheur, accompagnée de, Guiseppina Caliguiri cardiologue et chercheur.

 

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. Les maladies cardio-vasculaires sont des pathologies qui touchent le cœur et les vaisseaux sanguins.

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue au développement d’autres maladies et complications. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie). Des bactéries spécifiques de la bouche ont ainsi été retrouvées sur les valves ou au sein des plaques d’athérome.

A l’inverse, si le facteur de risque de maladies parodontales est essentiellement le mauvais contrôle de plaque, il est admis que l’immunodépression, les maladies métaboliques et certaines modifications physiologiques, constituent aussi des facteurs de risque ou prédisposent à la maladie parodontale.

Au-delà de la perte dentaire, une bonne hygiène bucco dentaire, la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les Chirurgiens dentistes , les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.


Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Diabète et maladie parodontale

le 11-01-2021

« Regards croisés » – Diabète et maladie parodontale
Un chirurgien-dentiste et un endocrinologue main dans la main

 

 

Retrouvez dans cette vidéo le Dr Vincent Blasco Baque, chirurgien-dentiste et chercheur, accompagné du Dr Emilie Montastier, endocrinologue et chercheur.

 

Depuis plusieurs années les études épidémiologiques s’accumulent et conduisent toutes au même constat : oui il y a bien un lien entre les pathologies parodontales et plusieurs maladies systémiques et complications.

Les maladies parodontales (gingivite et parodontite) sont des pathologies inflammatoires atteignant la gencive et le système d’ancrage des dents. Le  diabète est une hyperglycémie chronique avec une glycémie à jeun supérieure à 1,26g/l mesurée à deux reprises.

 

Dans la maladie parodontale, l’état inflammatoire chronique des tissus parodontaux contribue  au développement d’autres maladies et complications. Les bactéries présentes dans les poches parodontales peuvent également intégrer la circulation sanguine et essaimer dans tout l’organisme (bactériémie). La maladie parodontale est ainsi la 6è complication du diabète avec des complications ophtalmologiques, rénales, cardiovasculaires neurologiques et au niveau des pieds.

A l’inverse, si le facteur de risque de maladies parodontales est essentiellement le mauvais contrôle de plaque, il est admis que les maladies métaboliques, et notamment le diabète, constituent aussi des facteurs de risque ou prédisposent à la maladie parodontale.

 

Au-delà de la perte dentaire, une bonne hygiène bucco dentaire, la prévention et le traitement des maladies parodontales participent donc au maintien d’une bonne santé générale. Le groupe de réflexion Paro Médecine a été créé sous l’égide d’Oral-B pour sensibiliser les Chirurgiens dentistes , les médecins et les spécialistes sur les liens entre santé générale et santé parodontale, avec des recommandations pratiques et simples.

 


 

Cette vidéo vous est proposée avec le soutien d’Oral-B et les laboratoires Oral-B fondateurs du Groupe de Réflexion Paro Médecine.

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Épisode #03 / Les facteurs de risque des gingivites et des parodontites

le 01-12-2020

Nouvel épisode de la série « Les Tutos Paro »
Épisode #03 / Les facteurs de risque des gingivites et des parodontites

 

 

Lors du précèdent épisode nous avons vu que l’accumulation de bactéries (sous la forme d’un biofilm dentaire) situées dans le sillon gingivo-dentaire entraîne une inflammation, c’est-à-dire une gingivite. Si ce biofilm n’est pas éliminé régulièrement et efficacement, il peut, chez les sujets sensibles, conduire à une parodontite. Pour que la parodontite progresse, il faut que plusieurs facteurs entrent en jeu.

 

Il existe au moins cinq domaines de facteurs de risque causaux qui jouent simultanément leurs rôles étiologiques et interagissent les uns avec les autres(1).

 

Facteurs génétiques

Le concept actuel est que la parodontite peut se développer chez un sujet génétiquement sensible, qui présente une réponse immunitaire aberrante et/ou une intolérance à (certaines) bactéries. On utilise le terme d’« infecto-génomique » pour décrire l’influence de la constitution génétique sur l’acquisition, le transport et la croissance éventuelle de micro-organismes dans une niche écologique donnée. Cela signifierait, dans le cas de la parodontite, que le patrimoine génétique de l’hôte joue également un rôle dans la composition du microbiote sous-gingival, contribuant ainsi à la formation d’un biofilm bactérien sous-gingival dysbiotique.

 

La contribution de la génétique chez les jeunes individus peut représenter jusqu’à 50 % des facteurs de causalité, tandis que chez les patients plus âgés, une contribution génétique de 25 % au maximum a été estimée(3).

En outre, les modifications épigénétiques de l’ADN et les mutations au cours d’une vie peuvent modifier davantage la susceptibilité d’un individu à la parodontite. Tandis que l’aptitude immunitaire est également affectée par des facteurs liés au mode de vie et à certaines maladies systémiques « que nous allons voir tout de suite ».

 

Facteurs liés au mode de vie

La consommation d’alcool, de drogues, une mauvaise alimentation, un surpoids, l’absence d’activité physique et surtout la fumée de cigarettes font partie des principaux comportements à risque.
On peut y ajouter une mauvaise habitude d’hygiène ou une insuffisance de suivi comme l’absence de visites et de soins réguliers et fréquents chez le dentiste.

 

On retrouve certaines Co-morbidités comme :

 Des pathologies ou situations qui altèrent les défenses immunitaires : VIH, herpès, diabète mal contrôlé, obésité sénescence, stress et certains médicaments immunosuppresseurs ou entraînant une augmentation de la réponse inflammatoire des gencives.

 Des variations hormonales : les principaux changements hormonaux dans la vie d’une femme ont lieu pendant la grossesse – et la bouche est l’un des principaux domaines touchés par ces changements. Des taux hormonaux élevés (œstrogène et progestérone) augmentent considérablement la perméabilité vasculaire des tissus gingivaux et, en présence de plaque dentaire, favorisent l’inflammation gingivale. Dans le cas des femmes déjà atteintes de parodontite, la situation clinique s’aggravera. Une lésion localisée spécifique (épulis de grossesse) et une lésion plus généralisée (gingivite de grossesse) peuvent y être associés. Bien que les femmes retrouvent généralement la santé parodontale après l’accouchement.

L’ostéoporose, conséquence inconstante de la ménopause peut aussi avoir une influence.

 

Communautés microbiennes, c’est-à-dire les biofilms dentaires

La présence sous-gingivale d’un biofilm bactérien dysbiotique avec des bactéries plus virulentes pour les tissus parodontaux peut prédisposer au développement de la maladie parodontale. Citons également les facteurs environnementaux locaux : les encombrements dentaires, des points de contact défectueux ou certains matériaux de restaurations qui emprisonnent et retiennent localement le biofilm. Ce sont autant d’« obstacles » aux manœuvres d’hygiène bucco-dentaires efficaces.

Enfin, il ne faut pas oublier un facteur de risque qui relève du domaine de l’aléatoire dans le déclenchement d’une maladie.

 

Au final que retenir ?

 La parodontite est une maladie inflammatoire chronique complexe qui n’a pas de cause unique.
 Chacun des facteurs de risque causaux pris individuellement, y compris les facteurs génétiques, n’est pas un déterminant « noir ou blanc ».
 Ces facteurs de risque interagissent les uns avec les autres.
 Ils ont aussi un impact sur l’état de santé générale et sur l’état de santé parodontale et inversement.
• Certains de ces facteurs sont modifiables.

 

Notre rôle est « primordial »

• Avec l’identification des facteurs de risque de parodontite modifiables (rappelez-vous : « On ne trouve que ce qu’on cherche »)
• La modification des facteurs liés au mode de vie par des conseils voire des thérapies comportementales.
• Nous pouvons agir sur certaines co-morbidités en adressant les patients aux équipes médicales compétentes.
• Intervenir sur les facteurs environnementaux locaux en réalisant des soins de bonne qualité.
• Enfin, modifier la qualité des biofilms en prescrivant des facteurs protecteurs efficaces :
– Les instruments d’hygiène parodontale comme une brosse à dents dont les poils sont très souples, et des brossettes inter dentaires.
– Les dentifrices contenant des agents antibactériens qui permettent d’éliminer le biofilm tout en respectant les tissus bucco-dentaires et parodontaux.
• Mettre en place un programme individualisé de suivi de chaque patient tout au long de sa vie en évaluant le risque parodontal et mettre en œuvre une thérapeutique de soutien avec des facteurs protecteurs adaptés et un suivi des changements comportementaux.

 

En conclusion

L’identification des facteurs de risque de maladie parodontale a un impact majeur pour préserver le capital parodontal et dentaire de nos patients mais aussi leur état de santé générale. Et ainsi améliorer la qualité de vie globale de nos patients.

 


 

Cette vidéo a été réalisée avec le soutien de U.labs (Parogencyl), partenaire de la SFPIO.

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Maladies parodontales : approches complémentaires et micronutrition

le 27-11-2020

Introduction

La micronutrition est une voie complémentaire au traitement parodontal. Elle accompagne la phytothérapie l’aromathérapie, l’homéopathie, l’allopathie et le traitement en bouche.
Il s’agit d’optimiser la thérapeutique parodontale locale incontournable.

Nous allons l’aborder dans le cadre de la stratégie thérapeutique parodontale incluant le triptyque synergique de la micronutrition.

• Diminuer l’inflammation : penser aux Oméga 3.
• Moduler l’immunité : penser à la Vitamine D.
• Équilibrer le métabolisme acide-base : penser au Magnésium.

 

Stratégie thérapeutique triptyque

Dans l’approche thérapeutique de la maladie parodontale, de nombreux tests scientifiques intègrent l’utilisation de la micronutrition comme une solution d’accompagnement pertinente.

Face à la maladie parodontale chronique, une triple action sur le terrain est à mener :
1- Diminuer l’inflammation.
2- Moduler l’immunité.
3- Équilibrer le métabolisme acide-base.

 

Pour rappel, nous allons poser les faits :

Cliniquement, la destruction des tissus de soutien de la dent a été mise en évidence.
En 1986, Listgarten a fait une description détaillée dans le Journal scientifique, J Clin Periodonto dans son article « Pathegenesis of periodontitis », 13(5) : 418-30.

Néanmoins, dès 1979, Socransky apportait la compréhension des facteurs déclenchants en apportant les 4 mécanismes réactionnels mis en jeu dans le processus de la maladie parodontale :
1- Bactéries virulentes présentes dont Prophyromonas Gingivalis.
2- Bactéries protectrices absentes.
3- Système immunitaire défaillant.
4- Contexte dento-gingival défavorable.

Et aussi, facteurs favorisant la maladie parodontale :
Les maladies parodontales sont favorisées entre autres, par des habitudes d’hygiène de vie d’autant plus nuisibles qu’elles correspondent à une action agressive régulière et répétée au quotidien.
Nous pouvons répertorier : le tabagisme, la malnutrition avec le déséquilibre acide-base engendré entre autres, par le stress, les baisses de défenses immunitaires et certains médicaments.

Nous allons aborder, les trois types d’action qui fonctionnent en synergie, dans le cadre de la micronutrition.

 

Diminuer l’inflammation : penser aux Oméga 3

 

Figure-1-Inflammation gingivale

Fig. 01 : inflammation gingivale.
Stratégie thérapeutique : un accompagnement raisonné en micronutrition.

 

Le traitement parodontal reste incontournable et indispensable. La micronutrition est un apport additionnel dans nos thérapeutiques.

En micronutrition, les acides gras Oméga 3 sont polyinsaturés et dits Essentiels. Ils sont nécessaires pour l’organisme mais ne sont pas synthétisés par celui-ci. Dans l’alimentation, nous pouvons les trouver principalement dans certains poissons gras et dans certaines huiles dont celle de colza et de noix.

La quantité quotidienne recommandée se situe autour de 500 mg/jour selon l’étude de Gebauer en 2006.
Néanmoins, selon l’organisme EFSA, (European Food Savety Authority) soit l’Autorité européenne de sécurité des aliments, il n’y a pas d’apport maximal tolérable.

 

Il a été montré que les Oméga 3 ont des effets anti-inflammatoires donc une action protectrice sur le parodonte par l’EPA, acide éicosapentaénoïque et par le DHA, acide docosahexaénoïque. Ils vont se lier à un récepteur, le GRP120 et inhiber alors, l’expression de certains signaux inflammatoires.

Il a été montré par des études cliniques parodontales associées à un questionnaire nutritionnel très précis qu’il existait un lien entre Oméga 3 et parodontite. L’étude en 2010 de Naqvi et collaborateurs en 2010 sur 9182 personnes a mis en évidence que les apports en Oméga 3 surtout en EPA et en DHA sont inversement proportionnels à l’apparition des parodontites.

D’autres études complémentaires ont confirmé ce rôle protecteur des Oméga 3 par modulation de l’inflammation.
L’impact sur l’inflammation parodontale est marqué par la diminution significative des concentrations gingivales de PGE2 et PGF2 alpha dans des parodontites expérimentales dans l’étude pertinente de Vardar et collaborateurs en 2004.

Un point complémentaire sur le plan osseux par l’étude de Bendyk et collaborateurs en 2009 porte sur l’impact des Oméga 3. Chez l’animal, la perte osseuse alvéolaire est inversement liée aux concentrations tissulaires en Oméga 3. Des études cliniques sont en cours chez l’humain.
Elles s’orientent vers des perspectives satisfaisantes de conseiller une supplémentation en Oméga 3 pour optimiser la thérapeutique parodontale.

 

La supplémentation conseillée en Oméga 3 est de 1 gr/jour en moyenne.

 

Moduler l’immunité : penser à la Vitamine D

Pour rappel, en cas d’insuffisance du système immunitaire, celui-ci se retourne contre l’hôte infecté par une réponse inflammatoire intensifiée. Ce point peut concerner le parodonte.
Il va s’agir d’une surproduction de certaines molécules initialement protectrices, qui deviennent dès lors, destructrices. La concentration abondante en cytokines, IL-1 béta, en TNF alpha, notamment est identifiée.

En outre, au niveau gingival, une induction de la production de collagénases et de prostaglandines PGE2 par les fibroblastes gingivaux va conduire à la perte d’attache dans la pathogénésie de la maladie parodontale.

 

La Vitamine D a montré son intérêt multiple à différents niveaux de la santé de l’individu.
Dans la pathologie parodontale, son action s’est mise en évidence.

La Vitamine D est une vitamine liposoluble. Deux voies de synthèse coexistent :
• Un apport exogène par l’alimentation,
• Un apport endogène de synthèse par l’organisme humain, au niveau de la peau, via un dérivé du cholestérol (7-déhydrocholestérol) et sous l’action des rayonnements UVB de la lumière.

 

Les apports exogènes sont de types D2 ou D3 menant à Vitamine D différentes.
• Type D2 : ergocalciférol est d’origine végétale. Les aliments qui en contiennent sont entre autres les champignons, les levures et les céréales.
• Type D3 : cholécalciférol est d’origine animale. Les aliments qui en contiennent sont entre autres l’huile de foie de morue, les poissons gras ou demi-gras tels que truite ou rouget, et aussi lait beurre, fromages, œufs.

Il a été démontré que la Vitamine sous forme D3 élève plus efficacement le taux sanguin circulant de la 1,25 dihydroxyvitamine D que la Vitamine D2.

 

À doses physiologiques, la vitamine D permet la fixation du calcium sur l’os.

Il a été montré dans des études épidémiologiques conséquentes de plus de 10 000 personnes que la carence en Vitamine D est associée à une perte d’attache parodontale. Elle a une action immuno-modulatrice sur la pathologie parodontale.
Un apport optimal en vitamine D et calcium diminue la résorption osseuse et assure une bonne minéralisation osseuse selon l’étude de Dixon et collaborateurs en 2009. L’étude de Miley et collaborateurs en 2009 sur 50 sujets fait le même constat : l’apport Vitamine D et calcium correspond à une voie supplémentaire dans la gestion de la pathologie parodontale.

 

Néanmoins, il est à savoir qu’en pratique la vitamine D peut être prescrite seule ou en association avec le calcium.

L’Apport Journalier recommandé, l’AJR a été revu à la hausse par l’Europe, en 2016.
Les recommandations en vitamine D sont passées à 15 µg / jour dans l’Union européenne soit 600 UI / jour.

 

Équilibrer le métabolisme acide-base : penser au Magnésium

Pour rappel, le déséquilibre acido-basique participe à des effets délétères sur le long terme sur tout l’organisme dont la sphère bucco-dentaire. Il participe notamment à des inflammations tissulaires, des faiblesses immunitaires, avec une incidence négative sur la santé parodontale.

 

Figure-2-Atteinte parodontale généralisée

Fig. 02 : atteinte parodontale généralisée.
Stratégie thérapeutique : un accompagnement raisonné en micronutrition.

 

L’équilibre acide-base est un point important pour optimiser le bon fonctionnement des organes et du système immunitaire. Pour prévenir ou aboutir à cet équilibre, l’alimentation a un rôle primordial. Pourtant, l’alimentation « moderne » nous amène vers une « suracidose métabolique latente », vers un terrain acide.
Ce constat a des effets délétères sur le long terme.
La porte est alors ouverte vers des maladies chroniques, de la fatigue, des faiblesses immunitaires des inflammations tissulaires avec une incidence sur la santé parodontale aussi.

 

Il est en conséquence nécessaire de savoir prévenir par le choix des aliments bénéfiques. Deux catégories d’aliments sont à repérer : les aliments acidifiants et les aliments alcalins sont identifiés grâce à des tableaux préexistants établis en précisant les degrés. Ce repère est fort utile en aide mémo-technique.

Ainsi, des aliments habituellement alcalinisants comme les fruits, peuvent être pour certains d’entre eux, acidifiants. Les deux exemples caractéristiques sont l’abricot et la prune qui sont des aliments acidifiants.
Par ailleurs, des aliments alcalinisants peuvent faire croire qu’ils sont acidifiants du fait du goût acide. L’exemple typique est le citron (l’acide citrique) qui a un goût acide en bouche mais qui donne après ingestion, un résidu alcalin. Ses acides sont en fait volatils et exhalés par les poumons.

 

En résumé, les aliments à pouvoir alcalinisant restent les fruits et les légumes grâce au profil cationique, potassium, magnésium, calcium, et grâce au profil anionique, citrate et malate. Une alimentation dite « alimentation santé » doit contenir environ 30 % d’aliments acidifiants et 70 % d’aliments alcalinisants. La résultante est une alimentation qui ne supprime pas les acides mais qui sait privilégier les fruits et légumes tout en réduisant les protéines animales, graisses saturées et fromages affinés.

 

En outre, sur le plan de la maladie parodontale, dans cet équilibre acide-base, un oligo-élément minéral a montré un rôle majeur : le Magnésium. Meisel et collaborateurs ont montré en 2005 au travers d’une étude clinique sur plus de 4 000 personnes âgées de 20 à 80 ans, l’impact du manque de Magnésium sur la maladie parodontale.
Ils ont montré qu’une augmentation du rapport sérique en calcium-magnésium diminuait à la fois, la profondeur du sondage de la poche parodontale et la perte d’attache, chez les patients de plus de 40 ans. Puis, en 2006, dans cette continuité, Merchant a montré que le Magnésium permet d’une part une meilleure santé parodontale et d’autre part, diminuerait le risque de maladie parodontale.

 

L’apport recommandé en magnésium est de 375 mg/ jour. Il est à considérer que l’apport doit être augmenté pour les sportifs, les femmes enceintes, les patients stressés, les terrains dépressifs, entre autres.

 

Pour conclure

En clair, il est à comprendre que notre objectif de praticien est d’utiliser l’ensemble de l’arsenal thérapeutique et d’accompagnement, afin d’optimiser la réponse au traitement. L’accompagnement thérapeutique par la micronutrition est une façon concrète de mettre en œuvre une approche complète du patient.
Ce point est d’autant plus essentiel dans la maladie parodontale que nous savons que nous sommes en présence d’une maladie plurifactorielle et que la nutrition adaptée a montré des voies complémentaires de portée positive, au regard des nombreuses études exposées. Les études de recherche se poursuivent.

En conséquence, l’approche globale du patient avec tous les paramètres va en faveur d’aider au mieux notre patient grâce à cette approche de la « nutrition-santé » dans le cadre des maladies du parodonte, gencives et os dentaire.

 

En résumé, la Nutrition-Santé dans la maladie parodontale peut s’accompagner du Trio synergique suivant : Oméga-3, Vitamine D et Magnésium.
La micronutrition est donc une approche complémentaire pertinente pour optimiser nos thérapeutiques pour la santé parodontale du patient.

 

Références bibliographiques

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