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L’hyperesthésie dentinaire : quelles solutions en 2019 ?

le 23-10-2019

Qu’est-ce que l’hyperesthésie dentinaire ?

L’hyperesthésie dentinaire, connue aussi sous le nom d’ « hypersensibilité dentaire », est une symptomatologie de plus en plus fréquemment rencontrée en cabinet dentaire. Sa prévalence est très variable selon les études, mais elle concernerait entre 10 et 30% de la population, préférentiellement des patients âgés de 20 à 50 ans.

L’hyperesthésie dentinaire se définit comme une « douleur brève, vive et aigüe, ressentie au niveau de la dentine exposée, généralement en réponse à des stimuli thermiques, évaporatifs, tactiles, osmotiques ou chimiques et ne pouvant être attribuée à toute autre forme d’anomalie ou de pathologie dentaire ». Les douleurs peuvent être par exemple déclenchées par la consommation de boissons froides ou chaudes, la prise de sucre ou d’acides, l’air inspiré ou encore le brossage. De nombreuses études ont mis en évidence l’impact de cette symptomatologie sur la qualité de vie des patients atteints.

Quelles sont les causes de l’hyperesthésie dentinaire ?

Ces symptômes sont engendrés par une exposition dentinaire, pouvant être liée à deux phénomènes : une perte d’émail et/ou de cément associée (ou non) à la présence d’une récession gingivale.

Les causes les plus fréquentes à l’origine de l’hyperesthésie sont l’usure dentaire (érosion, abrasion, attrition), l’état parodontal (maladie parodontale, thérapeutique parodontale), l’éclaircissement dentaire, le traitement orthodontique, les anomalies de l’émail (ex. MIH) et les préparations coronaires sur dents pulpées.

La théorie la plus communément utilisée pour expliquer les hyperesthésies dentinaires est la « théorie hydrodynamique de Brannström ». En présence d’un stimulus (ex. séchage, variation de température, acidité), le fluide dentinaire contenu dans les tubuli se déplace, stimulant alors les terminaisons nerveuses libres situées à l’intérieur et à la périphérie de la pulpe, à l’origine du déclenchement de la douleur.

Comment la diagnostiquer ?

Le diagnostic d’hyperesthésie dentinaire n’est pas toujours évident à poser. L’interrogatoire est essentiel, car il permettra d’obtenir une anamnèse complète, de mieux caractériser la douleur et d’évaluer l’impact de cette douleur sur le confort de vie du patient. Un examen clinique rigoureux, ainsi que des examens complémentaires (radiographies) lorsqu’ils sont nécessaires, permettront d’éliminer d’éventuelles autres pathologies pouvant être responsables de la symptomatologie décrite. Le diagnostic différentiel constitue une étape cruciale avant tout processus décisionnel.

Comment traiter nos patients ?

1. Prévention et prise en charge étiologique
Elles visent à modifier les comportements à risque (habitudes alimentaires, tics de mordillement…), à enseigner des méthodes d’hygiène bucco-dentaire adéquates et à orienter si nécessaire vers un médecin spécialiste (RGO, troubles de l’alimentation type anorexie/boulimie). Cette première étape est essentielle au succès thérapeutique.

2. Traitement
Il devra respecter la notion de gradient thérapeutique, en allant du moins invasif au plus invasif :
Traitement ambulatoire non invasif : grâce à des agents désensibilisants (dentifrices, bains de bouche) dont l’action est basée sur deux mécanismes : la désensibilisation des terminaisons nerveuses et/ou l’obturation des tubuli dentinaires
Traitement au fauteuil non invasif : topiques (adhésif/vernis), gouttières fluorées, laser
Soins invasifs : soins conservateurs (CVI/composite), chirurgie muco-gingivale

Pour conclure…

L’hyperesthésie dentinaire est une symptomatologie fréquemment rapportée par nos patients et qui peut altérer de manière considérable leur qualité de vie. Un interrogatoire et un examen clinique rigoureux permettront d’aboutir à son diagnostic. La phase de prévention et de prise en charge des facteurs étiologiques reste primordiale avant la mise en place de tout traitement. Une fois l’étiologie maîtrisée, le choix thérapeutique doit s’effectuer dans le respect du gradient thérapeutique, en privilégiant les options non invasives.


Pour en savoir plus, n’hésitez pas à regarder notre Webinar du 4 novembre 2019 sur l’hyperesthésie dentinaire.

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La maintenance implantaire et les péri-implantites

le 08-10-2019

Les implants dentaires font partie de notre arsenal thérapeutique et montrent de très bons résultats. Mais, il existe également un certain taux d’échec. La péri-implantite est une maladie multifactorielle dont il est important d’évaluer le risque lors de l’établissement du plan de traitement. Ces facteurs de risque sont liés d’une part au patient, mais également au site implantaire et au type de prothèse.

Toute maladie parodontale doit bien sûr être traitée avant le placement d’implants, le patient doit être suivi pour maintenance parodontale et une surveillance toute particulière doit être instaurée. Plusieurs études ont en effet démontré que les patients à risque parodontal montraient des taux d’échecs implantaires plus élevés (1).

Fig. 1 : Les brossettes interdentaires doivent pouvoir accéder facilement entre 2 implants.

Fig. 1 : Les brossettes interdentaires doivent pouvoir accéder facilement entre 2 implants.

Le contrôle de plaque reste un élément primordial dès le placement d’implants, et lors de la réalisation de la prothèse, il faudra veiller à ce qu’il soit facilité. La connectique idéale est celle qui permettra la meilleure étanchéité pour éviter tout risque de contamination. Le risque de placer des prothèses scellées est la fuite potentielle de ciment.

Fig. 2 : Contrôle de plaque correct en vestibulaire au niveau de la barre sur 4 implants

Fig. 2 : Contrôle de plaque correct en vestibulaire au niveau de la barre sur 4 implants.

Une fois le projet implanto-prothétique réalisé, une maintenance régulière permettra non seulement d’empêcher l’accumulation de plaque, de contrôler de l’inflammation et aussi de surveiller l’occlusion. D’autre part, un suivi régulier assurera de dépister au plus tôt tout signe de mucosite ou de péri-implantite.

Fig. 3 : Le contrôle de plaque n'est pas réalisé en lingual chez ce même patient

Fig. 3 : Le contrôle de plaque n’est pas réalisé en lingual chez ce même patient.

Une séance de maintenance implantaire doit au moins comprendre une révision de l’anamnèse, un examen clinique et radiologique, un entretien motivationnel, un contrôle occlusal et l’élimination des dépôts durs et mous de toute la bouche. L’instrumentation ultrasonique permet un accès dans les poches autour des implants grâce à des inserts spécifiques en titane. Les aéropolisseurs assurent l’élimination des dépôts mous, certaines buses étant utilisées avec des poudres spécialement conçues pour la zone sous-gingivale.

Le patient doit être averti, dès le départ, qu’il est responsable de l’entretien quotidien et qu’il doit respecter un suivi régulier chez son praticien.


(1) Roos Jansacker AM, Renvert H, Renvert S. 9 to 14 year follow up of implant treatment, Part 3: factors associated with peri-implant lesions. JCP 2006;33:389-395


Pour aller plus loin, ne manquez pas le prochain webinar Colgate qui aura lieu mercredi 23 octobre à 20h sur le thème : La maintenance implantaire et les péri-implantites

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Les amélogenèses imparfaites de A à Z

le 11-06-2019

Les amélogenèses imparfaites (AI) sont considérées comme des maladies rares à expression bucco-dentaire. Ce sont des affections d’origine génétique qui touchent toutes les dents, c’est-à-dire les dents temporaires ou dents de lait, ainsi que les dents permanentes ou définitives. Les personnes qui en sont atteintes présentent un préjudice esthétique, fonctionnel et psycho-social majeur. Ce sont des affections encore méconnues, qui représentent un véritable défi pour le chirurgien-dentiste en raison du diagnostic difficile et de la complexité de la prise en charge, qui s’organise sur de nombreuses années, de la petite enfance à l’âge adulte.

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L’émail dentaire est un tissu minéralisé extrêmement résistant, composé à 98% d’une phase minérale et à 2% d’une phase organique. C’est le tissu le plus dur de l’organisme. Il est formé grâce à des cellules hautement spécialisées, les améloblastes, qui sont régulées par des voies de signalisation complexes.

Le processus d’amélogenèse est limité dans le temps et comporte différents stades (élaboration de la matrice de l’émail, minéralisation et concomitamment élimination organisée des protéines de la matrice de l’émail lors de la maturation pour aboutir à une minéralisation optimale). Il débute pendant la vie intra-utérine. L’amélogenèse est contrôlée par des gènes codant pour des protéines spécifiquement amélaires ou non; elle est influencée par des facteurs épigénétiques et environnementaux.

Une perturbation de l’amélogenèse peut se traduire par une réduction de la quantité d’émail formé et/ou une altération de sa minéralisation et de sa maturation, ce qui explique les différences observées en clinique.

Les aspects cliniques et radiographiques permettent de caractériser les défauts de l’émail et d’orienter le diagnostic différentiel vers une étiologie génétique ou acquise. De ce fait les antécédents personnels et familiaux doivent être systématiquement recherchés lors de la consultation.

Le nombre de dents atteintes ainsi que la localisation du défaut (symétrie…) permettent de distinguer :

1) Une anomalie isolée de l’émail telle que l’atteinte d’une seule dent traduisant généralement une étiologie locale : séquelle d’un traumatisme ou d’une infection de la dent temporaire.

2) Une atteinte d’un groupe de dents, dont la période de minéralisation est concomitante traduit une étiologie essentiellement générale : toxicité environnementale (tétracyclines, dioxine, autres polluants, radiations, bisphénol A…) ou systémique (hypoxie néonatale, infections, carences…). Dans ces cas, il est possible d’observer un large spectre de défauts amélaires, allant de l’opacité discrète, circonscrite ou diffuse, d’une seule dent, à l’hypoplasie sévère au niveau de plusieurs dents.

3) Une atteinte de toutes les dents et des deux dentures est le signe d’une étiologie génétique. Il s’agit des amélogenèses imparfaites (AI). 

Les amélogenèses imparfaites représentent un groupe hétérogène d’altérations de l’émail d’origine génétique. Leur prévalence varie de 1/700 à 1/14000 selon les études et tous les modes de transmission ont été décrits, autosomique dominant, récessif, lié à l’X ; des cas sporadiques ont également été rapportés. Le processus de formation de l’émail est altéré et conduit à la modification de la structure et de l’apparence clinique de l’émail.

Selon le type de défaut principal, l’AI peut être qualifiée d’hypoplasique, d’hypominéralisée ou d’hypomature. Plusieurs formes peuvent coexister dans une même famille, chez un même patient, voire sur une même dent, ce qui complique le diagnostic. L’expression des nombreux gènes, et l’implication de différentes protéines expliquent ces formes d’AI si différentes (Tableau I).

Tableau

Tableau I Différentes formes d’AI et gènes impliqués 

Ces anomalies peuvent exister de façon isolée. Mais elles sont parfois associées à d’autres symptômes, dans ce cas on parle d’AI syndromique. En voici quelques exemples :
• syndrome ERS (Email-Rein) : AI et néphrocalcinose
• syndrome de Jalili : AI et atteinte oculaire (dystrophie des cônes et des bâtonnets)
• syndrome de Morquio : AI et atteinte osseuse
• syndrome de Kohlschütter-Tonz : AI, épilepsie et déficience intellectuelle.

Le centre de référence des maladies rares orales et dentaires, site coordinateur de Strasbourg, a mis au point un test génétique spécifique des anomalies bucco-dentaires (panel de gènes GenoDENT, séquençage à haut débit) qui permet aux patients atteints d’AI de bénéficier d’un diagnostic moléculaire.

Les conséquences cliniques des AI sont multiples et potentiellement sévères
• dyschromie : c’est l’anomalie de teinte des dents, par exemple des taches blanchâtres, un aspect jaunâtre, voire brunâtre des dents
• hypersensibilité (douleurs au froid, au brossage, à la mastication par exemple)
• pertes de substance.

De plus, on retrouve fréquemment : 
• une malocclusion (les mâchoires ne s’emboitent pas bien, les dents sont mal alignées)
• une gingivite (inflammation des gencives)
• des troubles de l’éruption (des dents restent incluses)
• des troubles de résorption
• des anomalies dentaires de forme comme un taurodontisme (anomalie de forme des chambres pulpaires)
• plus rarement des anomalies dentaires de nombre, forme : des agénésies, une microdontie, des calcifications intra-pulpaires…

La malocclusion est fréquemment associée aux formes hypoplasiques et se manifeste principalement par une infraclusion antérieure (« béance »), qui peut être sévère, venir encore aggraver le préjudice esthétique et engendrer des difficultés de mastication et d’élocution.

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Dans la plupart des formes d’AI, l’aspect esthétique est fortement compromis. En effet, l’émail étant très fin, voire absent, la couleur de la dentine devient apparente, conférant à la dent une teinte jaunâtre voire brunâtre. Enfin, l’usure prématurée de l’émail et les pertes de substance associées à une rétention accrue de plaque sont susceptibles d’augmenter le risque carieux.
La qualité de vie des patients atteints d’AI est notablement diminuée, les patients présentent une faible estime de soi. Les enfants souffrent de moqueries dès l’école primaire, voire de harcèlement moral.

Ainsi les amélogenèses imparfaites sont des affections invalidantes car elles entrainent un préjudice esthétique et fonctionnel souvent majeur. L’impact social et économique est important du fait des traitements lourds et évolutifs, de la petite enfance à l’âge adulte. 

La prise en charge thérapeutique comporte 3 volets : une approche psychologique adaptée et une prise en charge à la fois préventive et thérapeutique.

• Sur le plan psychologique, le praticien doit bien prendre en compte le contexte émotionnel du patient atteint d’une telle anomalie ; celui-ci vient consulter alors qu’il a déjà souffert de douleurs et a pris conscience dès son plus jeune âge de l’aspect inesthétique de ses dents.
Le recours à la sédation consciente ou à l’anesthésie générale se justifie dans la mesure où les patients traités sont jeunes, les séances de soins nombreuses et longues, en raison du nombre élevé de dents atteintes et de la sévérité des lésions. Par ailleurs, les hypersensibilités rendent l’anesthésie locale de la dent souvent difficile. De plus, dans les AI syndromiques et dans le cas de troubles de l’éruption, l’intervention d’un chirurgien maxillo-facial est souvent indiquée.

• Prise en charge préventive 
L’enseignement de l’hygiène bucco-dentaire est capital : l’émail anormal favorise la rétention de plaque, un brossage correct est donc indispensable pour limiter l’inflammation gingivale. Le brossage s’avère souvent douloureux et il est nécessaire de restaurer les dents avant d’envisager un bon contrôle de plaque.
Le traitement préventif a aussi pour objectif d’améliorer la minéralisation de l’émail. La fluoration, grâce à des applications topiques en cabinet et une utilisation régulière de dentifrice fluoré au domicile, peut contribuer à diminuer l’hypersensibilité. D’autres techniques comme l’érosion/infiltration résineuse au niveau des faces lisses ou les scellements de sillons occlusaux sont également indiquées.

• Sur le plan thérapeutique, les solutions esthétiques et fonctionnelles doivent être durables et prédictibles.

Quel que soit l’âge, une prise en charge multidisciplinaire est indispensable et fait intervenir des spécialités comme l’odontologie pédiatrique, l’orthopédie dento-faciale, l’endodontie, la parodontologie, la prothèse parfois la chirurgie maxillo-faciale, notamment pour les cas complexes comportant une béance antérieure importante.
Les traitements orthodontiques sont un des volets de la thérapeutique. Les retards d’éruption, les rétentions dentaires et les anomalies radiculaires viennent compliquer cette prise en charge orthodontique.

En denture temporaire et durant la croissance, les traitements restaurateurs et prothétiques sont transitoires et évolutifs. Ils dépendent notamment du degré d’atteinte tissulaire. Les défauts plus sévères seront traités par des coiffes pédodontiques, soit métalliques préformées pour les dents postérieures, soit en composite de laboratoire, soit en Zircone. Un suivi régulier tous les 6 mois est impératif afin de garantir la pérennité des restaurations.

Chez l’adolescent et l’adulte, de même les thérapeutiques sont fonction de la gravité de l’AI et s’étalent sur de nombreuses années: 
• L’anesthésie locale est indispensable, quel que soit le traitement.
• La micro-abrasion peut être utilisée pour éliminer les défauts superficiels de l’émail tels que les opacités blanchâtres ou brunes.
• Les techniques d’éclaircissement en cabinet (« blanchiment ») visent également à réduire certaines dyschromies, mais ne peuvent pas s’appliquer à tous les cas et sont réservées aux patients âgés de plus de 18 ans.
• Dans les cas d’anomalies plus sévères, des restaurations adhésives à l’aide de composites ou de ciments verre-ionomère peuvent être indiquées pour restaurer transitoirement des molaires présentant une hypersensibilité.
• En denture permanente, les inlay-onlay, facettes et couronnes céramiques constituent les techniques de choix.

La longévité des restaurations au composite est moindre chez les patients souffrant d’AI. De récentes études ont montré l’efficacité, tant sur le plan fonctionnel que de la qualité de vie, d’un traitement prothétique par couronnes céramiques chez l’enfant et l’adolescent présentant une forme sévère d’AI. Enfin, grâce au développement actuel des techniques de CFAO (« conception assistée par ordinateur »), les patients atteints d’AI peuvent bénéficier des derniers progrès en matière de réhabilitation prothétique.

Conclusion
Les amélogenèses imparfaites sont des maladies rares d’origine génétique potentiellement invalidantes. Elles entrainent des préjudices esthétique, fonctionnel et psycho-social sévères.
Elles doivent être prises en charge le plus précocement possible afin de préserver le capital dentaire et de rétablir l’esthétique et des fonctions orales correctes. L’épanouissement psycho-social de l’enfant et son bien-être en dépendent !

Compte tenu de la complexité de la prise en charge, le patient doit souvent être dirigé vers une ressource hospitalière spécialisée, comme un centre de compétence ou un centre de référence maladies rare, Réseau O-Rares, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires. La collaboration avec le chirurgien-dentiste traitant est essentielle. Le centre maladie rare peut notamment intervenir pour une assistance au diagnostic et/ou un avis thérapeutique. Il est très important de préciser le caractère isolé ou syndromique de l’AI. Un recours au bilan, diagnostic et conseil génétique en collaboration avec le médecin généticien est utile.

Le reste à charge pour le patient, en raison de ces traitements complexes de longue haleine, reste élevé. Il n’existe pas encore d’ALD hors liste, comme celle qui a été mise en place pour l’oligodontie, autre maladie génétique bucco-dentaire, dans le cadre du premier plan national maladies rares.


Bibliographie
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Orphanet J Rare Dis. 2007; 4:2:17

de la Dure-Molla M, Quentric M, Yamaguti PM, Acevedo AC, Mighell AJ, Vikkula M, Huckert M, Berdal A, Bloch-Zupan A. Pathognomonic oral profile of Enamel Renal Syndrome (ERS) caused by recessive FAM20A mutations.
Orphanet J Rare Dis. 2014; 9:84.

C Naulin Ifi. Odontologie pédiatrique clinique. Ed CdP, Paris, 2011

Huckert M, Mecili H, Laugel-Haushalter V, Stoetzel C, Muller J, Flori E, Laugel V, Manière MC, Dollfus H, Bloch-Zupan A. A Novel Mutation in the ROGDI Gene in a Patient with Kohlschütter-Tönz Syndrome.
Mol Syndromol. 2014; 5(6):293-8.

Huckert M, Stoetzel C, Morkmued S, Laugel-Haushalter V, Geoffroy V, Muller J, Clauss F, Prasad MK, Obry F, Raymond JL, Switala M, Alembik Y, Soskin S, Mathieu E, Hemmerlé J, Weickert JL, Dabovic BB, Rifkin DB, Dheedene A, Boudin E, Caluseriu O, Cholette MC, Mcleod R, Antequera R, Gellé MP, Coeuriot JL, Jacquelin LF, Bailleul-Forestier I, Manière MC, Van Hul W, Bertola D, Dollé P, Verloes A, Mortier G, Dollfus H, Bloch-Zupan A. Mutations in the latent TGF-beta binding protein 3 (LTBP3) gene cause brachyolmia with amelogenesis imperfecta.
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Lundgren GP, Vestlund GM, Dahllöf G. Crown therapy in young individuals with amelogenesis imperfecta: Long term follow-up of a randomized controlled trial.
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Parekh S, Almehateb M, Cunningham SJ. How do children with amelogenesis imperfect feel about their teeth?
Int J Paed Dent. 2014; 24(5): 326-335

Pousette Lundgren G, Hasselblad T, Johansson AS, Johansson A, Dahllöf G. Experiences of Being a Parent to a Child with Amelogenesis Imperfecta.
Dent J (Basel). 2019; 7(1)

Rey T, Tarabeux J, Gerard B, Delbarre M, Le Béchec A, Stoetzel C, Prasad M, Laugel-Haushalter V, Kawczynski M, Muller J, Chelly J, Dollfus H, Manière MC, Bloch-Zupan A.
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Methods Mol Biol. 2019; 1922:407-452.

Strauch S, Hahnel S. Restorative Treatment in Patients with Amelogenesis Imperfecta: A Review.
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Toupenay S, Fournier BP, Manière MC, Ifi-Naulin C, Berdal A, de La Dure-Molla M. Amelogenesis imperfecta: therapeutic strategy from primary to permanent dentition across case reports.
BMC Oral Health. 2018; 18(1):108


Pour aller plus loin, retrouvez le replay du webinar Colgate sur le thème :
Les amélogenèses imparfaites de A à Z
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Amélioration de la santé gingivale via l’équilibre du microbiote

le 21-05-2019

Découvrez les bénéfices des apports en enzymes et protéines par un dentifrice, avec Marie-Laure Colombier. Cette vidéo est réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

 

 
80% de la population présente une inflammation gingivale, ce qui montre que l’élimination bi-quotidienne du biofilm dentaire n’est pas correctement réalisée.

Deux publications, parues cette année dans le Journal of Dentistry, ont présenté les résultats de l’utilisation d’un dentifrice fluoré contenant des enzymes et des protéines salivaires sur l’efficacité du brossage, et les modifications gingivales par rapport à un dentiste fluoré qui sert de témoin.

L’étude de Daly et collaborateurs montre qu’après 3 mois d’utilisation bi-quotidienne, l’indice de plaque et l’indice d’inflammation gingivale sont significativement réduits par rapport aux valeurs initiales et au dentifrice témoin.
À un an, ces résultats sont confirmés dans l’étude de Pedersen et collaborateurs.

Cette réduction du saignement, obtenue lorsque le dentifrice est utilisé à long terme, laisse penser qu’avec le temps, l’amélioration des conditions de santé continue dans les tissus parodontaux profonds.

Ces deux études montrent que l’utilisation du dentifrice Zendium est associée à une santé gingivale nettement supérieure à celle d’un dentifrice témoin.
Une explication de ces résultats réside dans le fait que l’utilisation d’enzymes et de protéines naturellement présentes dans la salive augmentent les mécanismes de défense salivaire. Elle contribue alors à équilibrer le microbiote buccal, ce qui favorise la santé gingivale.

Dans ces deux études, les auteurs soulignent que le dentifrice Zendium avec enzymes et protéines salivaires contient un surfactant, le Ceteareth-30, plus doux que celui présent dans de nombreux dentifrices, le Sodium Lauryl Sulfate (SLS). Cet agent moussant, connu pour ses propriétés détergentes, pourrait être parfois responsable de lésions desquamantes.

À l’inverse, le dentifrice Zendium utilisé dans ces deux études semble bien toléré. De ce fait, il pourrait être particulièrement intéressant dans les cas de muqueuses buccales fragiles ou sensibles, sujettes aux aphtes, ou dans les cas de sécheresses buccales.

Ce dentifrice est efficace pour la réduction de la plaque dentaire et des saignements occasionnels, et contribue au rétablissement de la santé gingivale.


zendium
Vidéo réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

Favoriser l’équilibre du microbiote : une approche naturelle

le 14-05-2019

Découvrez comment favoriser l’équilibre du microbiote avec Martine Bonnaure-Mallet. Cette vidéo est réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

 

 

Favoriser l’équilibre du microbiote est une approche naturelle de l’hygiène dentaire, complémentaire de la réduction du biofilm bactérien.

Une publication a montré les effets d’un dentifrice contenant des composants salivaires Zendium sur l’équilibre du microbiome en renforçant les défenses salivaires naturelles.

La salive possède de nombreuses fonctions : elle est impliquée dans la digestion, la défense contre les maladies, la protection contre la précipitation du phosphate de calcium, l’élimination des débris alimentaires, le goût, la mastication, la déglutition et la parole.
Mais la salive joue également un rôle essentiel dans la formation et le maintien du microbiote buccal : elle maintient la relation entre l’hôte et le microbiote buccal dans un état symbiotique.

L’équilibre naturel du microbiote buccal est cependant fragile et souvent perturbé, ce qui entraîne une dysbiose, et par conséquent les risques associés de gingivites, de caries et de mycoses.

Une étude in vivo de Cawley et collaborateurs évalue l’effet de Zendium sur les concentrations de peroxyde d’hydrogène et de lysozyme dans la salive.
Ce dentifrice contient des composants clés des défenses salivaires naturelles, notamment l’amyloglucosidase, la glucose oxydase et la lactoperoxydase.
Ces composants stimulent la production de peroxyde d’hydrogène et d’hypothiocyanite dans la cavité buccale.
Le lysozyme, la lactoferrine et les immunoglobulines G ont également été ajoutés pour leurs propriétés anti-microbiennes.

L’étude clinique croisée est en double aveugle randomisée chez des volontaires sains.
Lors d’une consultation dentaire, les 41 participants se sont brossés les dents avec le dentifrice test ou avec un dentifrice fluoré témoin. Des échantillons de salive ont été prélevés pour analyses avant et après le brossage.

Les niveaux de peroxyde d’hydrogène et de lysozyme dans la salive étaient significativement plus élevés dans les échantillons de salive des participants ayant brossé leurs dents avec le dentifrice Zendium par rapport au dentifrice fluoré témoin.
Zendium a des effets anti-microbiens sur les principales bactéries pathogènes buccales significativement plus important que ceux observés avec le dentifrice fluoré témoin.

De plus, il existe une réduction de la croissance bactérienne, notamment de streptococcus mutans et de fusobacterium nucleatum. Les bactéries en biofilm mono ou pluri bactérien ont une viabilité réduite.

Ce dentifrice aux composants naturels salivaires favorise l’équilibre du microbiote buccal. Il renforce les défenses salivaires naturelles en augmentant les niveaux de peroxyde d’hydrogène, de lysozyme et d’hypothiocyanite.
Cette action naturelle est précurseur d’une meilleure santé gingivale et dentaire.


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Vidéo réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

Traitement des bouches sèches : pièges et solutions

le 20-03-2019

Plus de 20% de nos patients se plaignent de xérostomie, c’est-à-dire la sensation d’avoir une bouche sèche. Les médicaments, tout particulièrement les anxiolytiques, l’âge, le tabac, les maladies auto-immunes avec en chef de file la maladie de Gougerot Sjögren ou encore l’irradiation cervico-faciale, sont associées avec une diminution de production salivaire et constituent les principaux facteurs de risques.

La salive est un facteur de protection majeur de nos dents. Elle est constituée à 99% d’eau mais également de protéines, de sels minéraux, de cellules desquamées, ou encore de facteurs de défense (immunoglobulines, peptides antimicrobiens). Répartie en un fin film sur les tissus de la bouche (dents, parodonte, muqueuse), c’est un élément essentiel de son équilibre : contrôle de la flore pathogène, cicatrisation, lubrification tissulaire, pouvoir tampon, reminéralisation des dents en sont des exemples. On comprend ainsi facilement que la diminution du flux salivaire soit associée avec un risque accru de maladies dentaires (caries, usures dentaires), d’inflammation gingivale, ou encore de candidoses orales, mais aussi un inconfort buccal et des difficultés à l’alimentation (Figures 1, 2).

Diagnostic

Le diagnostic de l’hyposialie n’est pas évident. Elle est caractérisée par un débit non stimulé inférieur à 0,1 mL/min. Mais la mesure du flux salivaire est peu adaptée à une pratique courante. Les signaux d’alarme doivent être trouvés ailleurs. Trois situations doivent nous alerter selon le patient :

(1) Le questionnaire médical révèle la présence d’un facteur de risque de l’hyposialie.

On pourra alors évaluer si le patient ressent cette hyposialie par des questions simples (besoin de boire en mangeant pour avaler, sensation de langue qui colle au palais…) afin d’adapter vos traitements.

(2) Le patient évoque spontanément une sensation de bouche sèche.

On pourra investiguer un problème de santé général : l’existence d’un terrain familial de maladie auto-immune, la présence d’une asthénie (fatigue intense), d’autres sécheresses (oculaires, vaginales) peuvent conduire à adresser le patient à un médecin pour dépister une maladie de Gougerot Sjögren ou une autre maladie auto-immune.

(3) L’observation clinique bucco-dentaire présente un tableau évocateur (multiples caries cervicales, très nombreuses restaurations…)

On pourra penser à interroger le patient pour rechercher l’existence d’une bouche sèche.

Prise en charge

C’est d’abord la prise en charge médicale qui permet de reprendre un certain contrôle sur le déséquilibre.

– Reconnaître et expliquer simplement le rôle de la salive et les conséquences de sa diminution est une première démarche qui rassure le patient.
– Conseiller des gestes et attitudes pour améliorer la vie quotidienne permet de rendre plus acceptable cet inconfort constant.
– Prescrire des stimulants salivaires est possible sous condition de bien les connaître.
– Prescrire du fluor sous des formes adaptées (dentifrice, gouttière, vernis) est indispensable pour compenser les faibles défenses naturelles.

Des traitements dentaires et parodontaux sont très souvent nécessaires. Ils doivent tenir compte de la spécificité des atteintes souvent multiples, sévères et récidivantes. Des soins globaux et rapidement menés, sous forme de traitement sectoriel sont une solution intéressante. La préservation tissulaire demande aussi une réflexion différente.

Des visites de suivi 2 fois par an sont nécessaires.

Il apparaît important de saisir la particularité de ces patients. Le succès du traitement ne peut passer que par un travail sur l’équilibre au quotidien, un accompagnement global et durable et une conscience de la complexité de traitements.

Fig 1

Photo 1 – Langue plicaturée

Photo 2 – Caries cervicales, soins iatrogènes, inflammation gingivale

Photo 2 – Caries cervicales, soins iatrogènes, inflammation gingivale


Pour aller plus loin, retrouvez le replay du webinar Colgate sur le thème : Traitement des bouches sèches : pièges & solutions

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Nouvelle classification des maladies parodontales : quels diagnostics maintenant ?

le 06-02-2019

En novembre 2017, le workshop international a réuni 110 experts à Chicago, sous l’égide de la Fédération Européenne de Parodontologie (EFP) et de l’Académie Américaine de Parodontologie (AAP). L’objectif des 4 groupes de travail créés était la mise en place d’une nouvelle classification : gingivites, parodontites, interface maladies parodontales/maladies systémiques et péri-implantites.

Cette nouvelle classification a permis d’établir la notion de santé gingivale sur parodonte intact et sur parodonte réduit. Le saignement au sondage étant le paramètre principal pour identifier cliniquement les gingivites.

Les maladies parodontales affectant le parodonte profond sont identifiées sous 3 formes : les parodontites, les parodontites nécrotiques, et les parodontites- manifestations de maladies systémiques.
La distinction entre les parodontites chroniques et agressives n’existe plus.

La parodontite se définit par son stade, son grade, son étendue et sa distribution. Il existe 4 stades (de 1 à 4) en fonction de la sévérité (perte d’attache, pourcentage d’alvéolyse, nombre de dents absentes pour raisons parodontales) et de la complexité (profondeur de poche, degrés et type d’alvéolyse, lésions inter-radiculaires, et complexité du plan de traitement pluridisciplinaire). Les 3 grades (A, B ou C) sont évalués en fonction de taux de progression sur les 5 dernières années, du pourcentage d’alvéolyse par rapport à l’âge et du ratio quantité de plaque / destruction parodontale. S’y ajoutent des facteurs modifiants comme la consommation de tabac et l’état du diabète. Au niveau de l’étendue de la maladie, la parodontite peut être généralisée ou localisée en fonction du pourcentage de sites atteints (respectivement plus ou moins 30%).

La classification identifie deux types d’associations entre les parodontites et les maladies : les maladies ayant un impact majeur sur le parodonte (initiant la parodontite) et celles ayant un effet variable (modifiant l’évolution d’une parodontite).

Enfin, cette nouvelle classification intègre également les abcès parodontaux, les lésions endo-parodontales et les récessions gingivales. Ces dernières sont définies selon 3 classes (1, 2 ou 3) en fonction de la perte d’attache interproximale et vestibulaire.


Pour aller plus loin, retrouvez le replay du webinar Colgate sur le thème : Nouvelle classification des maladies parodontales : quels diagnostics maintenant ?

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Prévention des maladies parodontales – MOOC #4

le 16-01-2019

Prévention des maladies parodontales – Approche par l’équilibre du microbiote
Découvrez le quatrième et dernier épisode de notre série : le dentifrice Zendium, avec Mélanie Ménard. Cette vidéo est réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

Aujourd’hui, 90% de la population mondiale souffre de problèmes de gencives. De ce fait, une intervention précoce est essentielle pour aider à diminuer la gingivite, et ainsi éviter la progression vers la parodontite.

Parmi les causes des maladies parodontales, nous connaissons le déséquilibre du microbiome buccal.
Plusieurs facteurs de risques peuvent conduire à cette dysbiose : l’alimentation, le tabac, le stress, les traitements médicaux, la grossesse ou le vieillissement.

Deux études récentes révèlent l’impact clinique du dentifrice Zendium sur l’équilibre du microbiome buccal et l’amélioration de la santé gingivale :
• Une étude épidémiologique danoise impliquant 305 personnes a démontré une santé gingivale significativement meilleure pour les utilisateurs de Zendium sur le long terme en comparaison avec un dentifrice fluoré standard.
• Une autre étude anglaise présentée en 2017 au Congrès de l’IADR confirme ces résultats dans des conditions cliniques. Cette étude a examiné la santé gingivale de 229 participants ayant utilisé le dentifrice Zendium ou le dentifrice de contrôle. Après 13 semaines, les utilisateurs de Zendium présentaient des gencives significativement plus saines, et ce pour les 3 indices cliniques mesurés : inflammation, plaque et saignement.
De plus, nous avons la preuve que 83% des utilisateurs de Zendium ont connu une amélioration de leur santé gingivale.

Nous savons aujourd’hui que la cavité buccale est naturellement colonisée par un microbiome constitué de bactéries commensales et pathogènes. Cet équilibre du microbiome est capital pour la santé bucco-dentaire.

Un brossage quotidien avec Zendium augmente les bonnes bactéries tout en diminuant les mauvaises et protège ainsi la bouche naturellement.
Il est donc possible de prévenir les problèmes bucco-dentaires en maintenant un microbiome sain et équilibré pour une bonne santé gingivale.

► Revoir le premier épisode du MOOC sur la gingivite
► Revoir le second épisode du MOOC sur la parodontite
► Revoir le troisième épisode du MOOC sur le microbiote buccal


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Vidéo réalisée avec le soutien institutionnel de Zendium.

Poser des facettes pelliculaires en 2 clics : le tuto Protilab

le 27-09-2017

Découvrez le tutoriel Protilab sur la pose des facettes pelliculaires easyfit®.
Réalisé en cabinet et en 2 séances, par un chirurgien-dentiste et un prothésiste conseil Protilab, il vous permettra d’appréhender avec quelle simplicité vous pouvez rendre le sourire à vos patients !
 

 

Les facettes pelliculaires easyfit® de Protilab corrigent instantanément et facilement les dents tâchées, décolorées, ébréchées, mal alignées ou encore écartées. Elles sont la solution idéale pour les patients recherchant l’esthétique sans contraintes.

Issues d’une technologie brevetée dont Protilab a l’exclusivité, les facettes easyfit® impressionnent par leur extrême finesse allant jusqu’à 0.3 mm et permettent d’éviter la taille systématique des dents naturelles. Le patient est ainsi rassuré, il est toujours possible de faire machine arrière.

Réalisées en e.max pressé, les facettes easyfit® sont également extrêmement résistantes et ne s’altèrent pas avec les années. Elles gardent leur luminosité et leur teinte naturelle.